Morel, Renaissance dionysiaque
- Philippe Morel, « Renaissance dionysiaque. Inspiration bachique, imaginaire du vin et de la vigne dans l'art européen » (1430-1630).
http://www.editionsdufelin.com/o-s-cat-r-538.html
« Bacchus n’est pas que le dieu de l’ivresse, compagnon de tous les plaisirs, notamment de la danse et de l’amour ; il préside à la fertilité sous toutes ses formes : agricole et humaine, mais aussi littéraire ou artistique. Il est la source ou le symbole d’une inspiration qui sert régulièrement de miroir aux peintres et se fait parfois principe de contemplation philosophique et métaphysique. Divers artistes parmi les plus célèbres de la période, tels Bellini, Titien, Michel-Ange, Raphaël, Caravage, Rubens, ont exploré ces potentialités à travers des œuvres majeures... »
Qu'est-ce que regarder, pour vous, historien de l'art ?
« J'ai eu la chance d'être un élève et un proche de Daniel Arasse - 1944-2003 - . Je crois avoir appris à regarder la peinture avec lui. Regarder, je dirais que c'est voir au-delà des apparences, notamment des apparences iconographiques, et savoir être attentif aux détails discrets comme à la logique et au fonctionnement d'une image. Relever non seulement l'emprunt figuratif ou l'illustration et la mise en œuvre d'un texte, mais aussi saisir comment l'artiste a combiné ses données, a joué avec ses sources, et enfin s'interroger sur le travail même de la peinture, dans son langage propre comme sa -spécificité matérielle ».
http://www.lemonde.fr/livres/article/2015/07/01/philippe-morel-voir-au-dela-des-apparences_4666316_3260.html
Bacchanales modernes, une expo sur la figure de la bacchante au XIXe siècle est annoncée à Ajaccio et à Bordeaux en 2015-2016
- Histoire de l'art, patience de l'œil, également dans Le Monde des livres 03.07.2015
Aby Warburg. Une biographie intellectuelle. « La traduction, 45 ans après sa parution, de l'ouvrage d'Ernst Gombrich, est un événement. S'y croisent deux des plus importants regards du XXe siècle sur l'art »
http://www.lemonde.fr/livres/article/2015/07/01/histoire-de-l-art-patience-de-l-il_4666323_3260.html
« Warburg était sensible à la circulation des images d’un univers à l’autre (un Persée arabe ou un motif indien dans un tableau de la Renaissance) et surtout aux « revenances » de l’Antiquité à diverses époques de l’histoire de l’art. L’Antiquité s’incarnait d’ailleurs chez lui non dans l’immobilité tranquille et pétrifiée des temples grecs mais, au contraire, dans le mouvement des tissus agités par le vent et la gestuelle des nymphes dans La Naissance de saint Jean-Baptiste, de Ghirlandaio, ou Le Printemps, de Botticelli (1445-1510) ».
« Warburg appréciait la distance aux choses, le regard calme sur la « chaîne des événements », le triomphe du raisonnement sur l’émotion, la magie et la sorcellerie ».
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