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24 juin 2015

Journées de Juin 1848

 

juin48

Juin 1848 d'après Google images (détail)
à droite : Josquin « Campement de troupes sur le boulevard du Temple,
pendant les journées de juin 1848 ». Huile sur toile, 1848. Carnavalet.

 

Les Journées de juin 1848 dans quelques manuels scolaires de lycée :

 

Nathan 1ere 1961
La Seconde République, histoire intérieure, 18 pages
35 lignes sur les Journées de juin (pages 13 et 14),
une émeute de la misère qui allait prendre l'allure d'une lutte des classes
extrait : L’atmosphère des journées de juin 1848, Souvenirs de Mme C. Jaubert, Hetzel

 

1214-na1961

 

1215-na1961

.

Belin 1987
Deux Républiques (3 pages), un Empire
Juin 1848, « un combat de classe »,
Tocqueville : « L’insurrection de juin... n’eut pas pour but de changer la forme du gouvernement mais d’altérer l’ordre de la société »
Marx : « La fraternité proclamée en février [...] c’est la guerre entre le capital et le travail ».

1216-be1987

 

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Nathan 2001
L’éphémère Iie République (1848-1851) - 2 pages + 2 sur le suffrage + 2 sur l’abolition de l’esclavage
Les ateliers nationaux sont fermés le 22 juin 1848.
Du 23 au 26 juin, les troupes affrontent le peuple de Paris.

 

1218-na2001

 

.
Nathan 2010
La révolution de 1848 en France, étude sur une double page
+ 1 page avec une gravure : le peuple jurant fidélité à la République
La suppression des ateliers nationaux provoque un soulèvement réprimé par l’armée

Tocqueville « Les journées de juin... délivrèrent la nation de l’oppression des ouvriers de Paris »
http://fr.wikisource.org/wiki/Souvenirs_(Tocqueville)/02/10.
http://fr.wikisource.org/wiki/Souvenirs_(Tocqueville)/02/09
http://fr.wikisource.org/wiki/Souvenirs_(Tocqueville)

http://classiques.uqac.ca/classiques/De_tocqueville_alexis/de_tocqueville.html



1219-na2010



- A lire et à voir sur le web :

Les ateliers nationaux
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ateliers_nationaux

Journées de Juin 1848,
avec biblio : Georges Duveau, Maurice Agulhon, Louis Hincker, Sylvie Aprile, Eric Hazan, Samuel Hayat,, etc.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Journéees_de_Juin

26 février : création des Ateliers nationaux visant à résorber le chômage
21 juin : les Ateliers nationaux sont supprimés par l'Assemblée constituante élue les 23 et 24 avril.
23 juin : début de l'insurrection ouvrière
26 juin Elle est écrasée par l'armée de Cavaignac avec le soutien de la Garde nationale et des mobiles.

Les pertes sont de 800 à 1500 tués côté répression, de 3 à 5 000 du côté des insurgés. Y ajouter environ 1 500 fusillés sans jugement.
Il y a environ 25 000 arrestations et 11 000 condamnations à la prison ou à la déportation en Algérie.

dans les illustrations de cet article sur les Journées :
La barricade de la rue Soufflot (Vernet)
barricade de Saint-Maur (daguerrotype)
massacres (Benoît Malon, histoire du socialisme)

Commons propose aussi 33 fichiers image (barricades, insurgés...)
http://commons.wikimedia.org/wiki/Category:June_Days_Uprising

 

paris1848-ga

Plan des barricades élevées à Paris pendant l'Insurrection de Juin 1848 (détail)
cliquer sur l'image pour l'afficher en taille agrandie, ou télécharger le plan depuis Gallica
Le Nord est à gauche, l'Est est en haut.
Repérer le canal St Martin. La rue Saint-Maur lui est presque parallèle
.
Cette topographie a été bouleversée par Napoléon III qui a militarisé les quartiers populaires pour empêcher de nouvelles émeutes.
23 ans plus tard, l'Empire balayé par la débâcle de Sedan, la Commune de Paris a aussi été écrasée dans le sang par l'armée de Thiers.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8440647n/f1.zoom
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8440647n



- Ernest Meissonier (1815-1891), La Barricade rue de la Mortellerie
(actuelle rue de l'Hôtel de Ville, à l'Est de la Mairie),
dit aussi Souvenir de guerre civile, XIXème siècle,
29 × 22 cm Huile sur toile, Louvre, analyse Anna Lecerf
http://www.semainehistoire2013.com/2013/10/24/juin-1848

- L'histoire par l'image, mot-clé les barricades :
http://www.histoire-image.org/site/rech/album.php?album=17713


- Inculpés de l'insurrection de Juin 1848
Une base de données rassemble les informations nominatives disponibles sur les 11 662 inculpés
jugés par 8 commissions militaires à la suite de l'insurrection parisienne de Juin 1848.
http://tristan.u-bourgogne.fr/inculpes/WEB/1848_accueil.html


- Fausto Proietti, « L'Éducation sentimentale dans le contexte des jugements historiques sur Juin 1848.
Histoire des idées politiques et sources littéraires,
Flaubert, Histoire/Politique/Société, mai 2013
http://flaubert.revues.org/1921

- Mathilde Larrere sur Twitter
L’insurrection, les barricades, la lutte contre les troupes de Cavaignac, etc.
http://twitter.com/LarrereMathilde
http://twitter.com/search?q=juin%20from%3ALarrereMathilde

Elle mentionne :
Marx, Les luttes de classes en France
http://www.marxists.org/francais/marx/works/1850/03/km18500301b.htm

F. Engels, Les journées de juin 1848
http://www.marxists.org/francais/engels/works/1848/06/fe18480600.htm

Juin 1848 : l'insurrection, colloque des 150 ans (1998).
http://www.commune-rougerie.fr/juin-1848--linsurrection,fr,8,47.cfm

 

barricades-saintmaur-1848

Barricades rue Saint-Maur (à proximité du canal St-Martin), Thibault - daguerrotype 26 juin 1848
Commons

L'histoire par l'image, L'ère des barricades (1827-1851)
détour conseillé par Internet Archive
http://www.histoire-image.org/site/rech/album.php?album=17713
Le journal L’Illustration publie dès la première semaine de juillet les deux daguerréotypes (25 juin et 26 juin 1848)
sous forme de gravure sur bois, usage tout nouveau par la presse d’une « planche daguerréotypée ».
Pour vérifier dans L'Illustration, il faut être disposé à débourser bcp (jusqu'à 580 euros par an)



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M
Le 21 juin 1848, la Commission exécutive décrète que tous les ouvriers de 18 à 25 ans seront immédiatement enrôlés dans l'armée. Les autres partiront dans les départements qu'on leur désignera pour y faire des travaux de terrassement. Le premier contingent doit quitter Paris pour les marais de Sologne dès le lendemain, 22 juin.<br /> <br /> Le 22 juin, à la nouvelle du décret, des dizaines de milliers d'ouvriers parcourent les rues, criant " À bas Marie ! À bas Lamartine ! " et chantant en cadence d'un ton monotone : " On ne partira pas, on ne partira pas... " Une colonne se rend au Luxembourg où siègent la Commission exécutive et le Comité du travail, pour demander la suspension du décret. Une délégation conduite par Pujol, lieutenant des ateliers nationaux, est reçue par Marie, ministre des Travaux publics. Le ton monte vite et Marie finit par lâcher les mots fatals : " Si les ouvriers ne veulent pas partir pour la province, nous les y contraindrons par la force. "<br /> <br /> À la fin de la matinée du 23 juin, les insurgés sont maîtres de la moitié est de Paris, sans un coup de feu tiré. Le premier engagement a lieu à la porte Saint-Denis, où une barricade est prise par la garde nationale. Un détachement conduit par François Arago, le chef de l'État, arrive du Luxembourg et bute sur une barricade qui barre la rue Soufflot. Après les sommations, la barricade est attaquée et prise. À la place de Cambrai, rue Neuve-des-Mathurins, nouvelles barricades, et cette fois Arago fait donner le canon. Dans l'après-midi, la garde emporte la barricade du Petit-Pont du côté de la Cité. Le 24 juin, l'église Saint-Séverin, la place Maubert, les barricades de la rue Saint-Jacques sont enlevées successivement. Les troupes arrivent sur la place du Panthéon où les insurgés occupent le monument, l'école de droit et les maisons voisines. Les soldats parviennent à s'introduire dans l'école de droit par une porte de derrière. Le général Damesme, qui sera mortellement blessé, parvient à mettre des canons en batterie au milieu de la rue Soufflot. La porte du Panthéon s'écroule, l'assaut est donné, on se bat corps à corps dans le monument, les prisonniers sont fusillés sur place. Dans la soirée, le général Bréa, qui a remplacé Damesme, enlève les barricades du faubourg Saint-Marceau et des abords du Jardin des Plantes. La barricade de la place Franz-Liszt est prise. Le 25 juin, les insurgés perdent la barrière d'Italie et le chantier de l'hôpital Lariboisière en construction. Le 26 juin, à dix heures du matin, le faubourg Saint-Antoine capitule. Quelques insurgés résistent jusqu'au soir à l'angle ouest du Père-Lachaise.<br /> <br /> La ville insurgée se transforme en charnier. Les pavés, le sable des jardins sont rouges. Les morts sont entassés dans des puits, jetés dans la Seine, empilés dans des fosses communes creusées à la hâte. Les prisonniers ratissés sont enfermés dans les forts, dans les casernes, au Luxembourg, véritable quartier général des tueries, dans les sous-sols de l'Hôtel de Ville et des Tuileries, où on les laisse mourir de faim. S'ils font du bruit, s'ils réclament, on tire dans le tas à travers les barreaux.
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