Perles du bac, Le Monde récidive
- Des perles du bac, comme s’il en pleuvait, Le Monde | 22.05.2015
« Dans les copies d’histoire (au bac), prendre un mot pour l’autre donne des résultats cocasses comme :
« Rome était sans arrêt en but (sic) à des luttes intestinales (et resic) » ;
« Pendant la guerre de 14, les femmes travaillaient dans les mutineries »...
http://www.lemonde.fr/bac-lycee/article/2015/05/22/
commentaire de Daniel P. 23/05/2015 - 00h08
« Rome au programme d'histoire au baccalauréat ?
Ça n'est en tout cas pas le cas depuis que je l'ai passé (dans les années 1970).
Merci de relayer autre chose que des légendes urbaines ».
- En 2005, c’est un futur patron du Monde qui avait trouvé des mentions de Clovis ou des gladiateurs dans des copies de terminale. L’ennui, c’est que le programme portait déjà sur l’histoire du monde après 1945 !
http://clioweb.free.fr/peda/perles.htm
- Les erreurs sont réelles et nombreuses dans les copies de bac. Mais elles sont souvent moins spectaculaires que les perles factices (Rome, Clovis, les gladiateurs) fabriquées par les internautes.
Pendant l'année scolaire, comprendre la source des erreurs et les faire corriger fait partie du travail d'un enseignant.
http://clioweb.free.fr/peda/erreurs.htm
- Cet épisode est révélateur de méthodes de l’édition et de la presse écrite : le marronnier, la promotion.
Trois semaines avant le bac, chaque année, on répète les mêmes visions erronnées.
Adrien de Tricornot, un journaliste du Monde, a décidé de faire la promotion d'un bouquin annuel.
Nul doute que l'ouvrage va bénéficier d'une pub équivalente sur la TV en continu, avec aussi peu de distance critique !
- Comment peut-on dénoncer les lacunes de lycéens et d'étudiants en commettant soi-même des erreurs grossières ?
La presse se vante de vérifier ses informations ; elle reproche à l'Internet de colporter toutes les rumeurs.
Dans ce cas, un journaliste ne peut-il vérifier le contenu des programmes auprès d'un ami (ou d'une amie) qui enseigne l'histoire en classe de première et de terminale ? Cela lui éviterait de se gausser d'une perle supposée (sur Rome, sur Clovis) dans des copies qui traitent d'histoire contemporaine.
Avec « Brèves de copies du bac », Chiflet & Cie espère sans doute faire de l’argent
en vendant à des lecteurs peu regardants (Rome ?) ou nostalgiques
une compilation en 126 pages de stupidités inventées et colportées
par des internautes au mieux facétieux, au pire en guerre contre les profs et l'Ecole.
Est-ce ainsi que la presse écrite ou un éditeur cherchent à prouver le sérieux de leur travail ?
Ou bien veut-on donner du travail de vérification aux blogueurs habitués du fact-checking ?
Si un journaliste prenait le temps de parcourir de vraies copies, les exemples ne manqueraient pas.
Cela lui éviterait de se ridiculiser au yeux des professionnels.
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