NVB et le collège : une com' ratée ?
Collège2016 : Mélange des enjeux, oubli des relais d'opinion, etc. les choix de NVB en matière de communication interrogent.
vendredi 15 mai, sur i-Télé, analyse d'Olivia Grégoire, une communicante (ex-Xavier Bertrand, ex-Saint-Gobain).
CQFD, vers la 9e minute, après 50 s de pub
http://www.itele.fr/magazines/cqfd-ce-quil-fallait-decrypter/reforme-du-college-une-bronca-justifiee-12-124051
en substance :
La communication, c'est avant tout de l'anticipation.
Il vaut mieux préparer son dossier pour ne pas avoir à rattraper des erreurs.
Pour la réforme en cours, les enjeux ont été mélangés : une réforme des structures en 2016, une refonte des programmes (avec consultation des enseignants en mai-juin 2015). Le message est brouillé par une définition insuffisante des paramètres.
Ensuite, si l'on peut comprendre la volonté de gérer simultanément les deux aspects,
2 ou 3 points interrogent sur la com' autour de cette réforme :
. un manque de pédagogie globale : une réforme, cela se met en scène, il faut donner à en voir la genèse, souligner le consensus obtenu, pour éviter qu'elle n'apparaisse comme une décision imposée de manière unilatérale,
. un oubli des relais d'opinion. Dans une com’ normale, ces relais servent soit à faire taire les critiques, soit à disposer de porte paroles. Les parlementaires socialistes auraient pu jouer ce rôle.
OG rappelle le précédent des ABC de l'égalité. En janvier 2014, l'opposition a fait fuiter le contenu des ABC. Cela lui permettait de caricaturer le projet pour mieux le démolir. La ministre a alors perdu la main. Elle avait déjà oublié ses relais au sein du PS.
Pour Ségolène Royal, il faut être vigilant et savoir entendre les grandes voix (P. Nora)
des sujets pas clairement circonscrits, des relais d'opinion non mobilisés,
un séquençage imprécis, une absence de stratégie intégrant des alliés,
en termes de com', la ministre est aujourd'hui sous tension.
Les sarkozystes l'attaquent violemment, comme les ennemis du MPT l'ont fait pour Christiane Taubira
Sur Europe 1, NVB réplique en s'en prenant à de « pseudo-intellectuels » qu’elle accuse de développer des contre-vérités. Elle évoque aussi le concert des immobiles.
Elle envoie le président du CSP au front (des textes provisoires, faits pour être « martyrisés »)
Tout ceci arrive bien tard.
N'aurait-elle pas pu, comme Renzi l'a fait, expliquer sa réforme devant une caméra (avec un tableau noir ?)
Alors, communication ratée ? Tactique assumée ?
Pour Olivia Grégoire, NVB n'est pas une novice en politique, elle est entourée d'équipes professionnelles.
Ces erreurs grossières ne seraient-elles pas une tactique et une stratégie délibérée de com' ?
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