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Clioweb, le blog
19 mars 2015

Marie-Jo Chombart de Lauwe à Caen

 

 

chl

Hier soir au Mémorial, intervention de Marie-Jo Chombart de Lauwe (née Marie-Jo Wilborts)



La résistante en Bretagne, sa lutte contre l'occupant,
les interrogatoires à Angers puis rue des Saussaies, les prisons de Vichy
(elle mentionne France Bloch-Serazin, assassinée par les nazis à Hambourg)
la déportée NN au camp de Ravenbrück [ cf. Nuit et Brouillard le chef-d'oeuvre d'Alain Resnais ]

La découverte des crimes nazis et de la perte de tout sens de l'humain
( les médecins nazis et les atrocités commises sur des déportées,
le sort de 500 nourrissons, dont seule une quarantaine survit)
La libération à Mauthausen le 22 avril (tractations Himmler-Suède),
Le retour en France par Annemasse et par le Lutétia,
L'impression d'un énorme déphasage au retour en Bretagne
(« on était tellement malheureux ici.. » lui affirme une voisine par ailleurs peu accueillante).

La reprise des études,
la femme engagée qui dénonce la torture en Algérie,
la présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation depuis 1996,
à la suite de Marie-Claude Vaillant-Couturier.

Une témoin, au sens du mot colporté par les médias,
ou une actrice de l'histoire, au plein humain sens du terme ? :-)
[ Les médias usent et abusent du terme « témoin », - en cas de fait divers, le voisin qui n'a rien vu et rien fait, mais qui montre sa tête à l'écran -.
Pour MJ Chombart de Lauwe, pour G. Tillion, ne s'agit-il pas d'abord d'acteurs qui ont fait le choix de combattre le nazisme ? ]

Forte affluence et beaucoup de questions.
Par exemple, quels moteurs permettent de survivre dans l'enfer mis en place par les nazis ?
Réponse : lutter contre la déshumanisation, se comporter en être humain qui pense,
être capable de rire, « fêter » les anniversaires, organiser une chorale clandestine,
inventer des solutions toujours périlleuses contre l'horreur, etc.

 

t1vie                   mjcdl-resister       

Elle a publié en 1998 Toute une vie de résistance
en 2015, Résister Toujours, Flammarion
http://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-José_Chombart_de_Lauwe


L'écouter dans
Classés NN, Survivre à l'enfer des camps nazis, Les combattants de l'ombre
http://lescombattantsdelombre.arte.tv/#/marie-jose-chombart-de-lauwe/classes-nn/

Ecouter son intervention au colloque « Témoins et témoignages. Figures et objets du XXe siècle »
organisé par la FMD, Invalides déc 2012
http://www.youtube.com/watch?v=3REy_F83Sxc

Les Françaises à Ravensbrück (le travail de l'ADIR et de l'Amicale de Ravensbrück est cité dans cette page)
http://www.afmd.asso.fr/Les-Francaises-a-Ravensbruck.html

 

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Chombart de Lauwe Marie-José. L'enfant acteur social et partenaire des adultes.
Nouvelles conceptions aboutissant à une transformation de son statut. In: Enfance. Tome 43 n°1-2, 1990
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/enfan_0013-7545_1990_num_43_1_1927

Publications citées dans cet article :
Psychopathologie sociale de l'enfant inadapté, thèse de doctorat d'Etat, CNRS 1960.

Un monde autre, l'enfance, de ses représentations à son mythe, Payot, 1971.
Enfants de l'image, enfants personnages des média/enfants réels, Payot, 1979 (avec Claude Bellan).
Enfant en-jeu, les pratiques des enfants durant leur temps libre en fonction des types d'environnement et des idéologies, CNRS 1980 (avec une équipe pluridisciplinaire).
Liens entre les représentations véhiculées sur l'enfant et les représentations intériorisées par les enfants,
in Doise W. et Palmonari A., Textes de base en psychologie, L 'Etude des représentations sociales, Delachaux & Niestlé, 1986.
Espaces d'enfants, la relation enfant-environnement, ses conflits, Delval, 1987 (avec une équipe pluridisciplinaire).
Les représentations sociales dans le domaine de l'enfance, in Jodelet D., Les Représentations sociales, PUF 1989 (avec Nelly Feuerhahn).

 

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Marie-José Chombart de Lauwe (Mémoires de résistants, Fondation de la Résistance)
Née le 31 mai 1923, Marie-José Chombart de Lauwe est étudiante à la faculté de médecine de Rennes au début de la guerre et rejoint ses parents chaque semaine sur l’Ile de Bréhat. Ces derniers avaient fondé un groupe de renseignement, « la bande à Sidonie », spécialisé dans les évasions, il est intégré début 1941 au réseau de résistance « 31 Georges France ». Marie-José Chombart de Lauwe profite de ces allers-retours sur le continent pour transmettre des renseignements sur les plans de défense côtière. Dénoncés par un agent double, Marie-José, ses parents et 14 amis sont arrêtés le 22 mai 1942: elle n’a pas 19 ans.

Emprisonnée à Rennes, elle est transférée le 23 mai à la prison d’Angers puis le 17 juillet à la Santé. Le 12 octobre, elle arrive à Fresnes:en janvier-février 1943, elle est interrogée à plusieurs reprises par la Gestapo. Elle quitte la prison le 26 juillet pour Sarrebruck en transit vers Ravensbrück. Arrivée au camp, elle reçoit le matricule 21706. D’abord affectée dans un Kommando de fabrication de petites pièces électriques pour les industries Siemens, elle occupe le bloc 32 abritant les déportées politiques classées NN mai aussi des Polonaises utilisées comme cobayes pour les expériences pseudo-médicales de nazis. Ayant participé à des sabotages, elle est renvoyée de son Kommando comme soudeuse puis pour faire des corvées de ménage. En septembre 1944 cette ancienne étudiante en médecine est affectée au bloc 11 : la Kinderzimmer (le Block des nourrissons). Elle s’occupe alors des bébés nés dans le camp et voués à une mort certaine. Grâce aux efforts de solidarité des déportées, quelques uns sont sauvés. Evacuée le 8 mars 1945 à Mauthausen, elle reçoit le matricule 2807 et y soigne les femmes atteintes d’affections graves. Elle est libérée par la Croix Rouge le 22 avril 1945.

Particulièrement marquée par son expérience auprès des nourrissons du camp, elle passe après guerre  un doctorat d’Etat en psychologie infantile. En 1950, elle témoigne contre Franz Suhren, l’ancien commandant du camp de Ravensbrück lors du procès de Rastadt. Elle entre au CNRS en 1954 chargée d’étudier les conditions sociales et familiales d’un groupe d’enfants inadaptés. Directrice de recherche en psychosociologie spécialisée sur l’enfance et l’adolescence, elle dirige un séminaire de thèses à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes en Sciences Sociales.

Elle prend position contre la torture pendant la guerre d’Algérie. Présidente de l’Amicale de Ravensbrück, elle est membre de la Ligue des Droits de l’Homme et participe à la Présidence collégiale de la Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes (FNDIRP). Elle participe également aux combats précédant la Convention internationale des droits de l’enfant en 1989.
Depuis 1996, elle préside la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, assume la coprésidence de la FNDIRP et de l’Amicale de Ravensbrück. Commandeur de la Légion d’Honneur, Officier du Mérite National, Chevalier des Arts et Lettres, titulaire de la Croix de Guerre et médaillée de la Résistance, elle délivre aujourd’hui encore son témoignage dans les classes à travers toute la France.
http://blogs.ina.fr/edu/2012/02/03/concours-national-de-la-resistance-marie-jo-chombart-de-lauwe-memoires-de-resistants/

 

Mémorial de Caen, 18.03.2014
Témoignage de Marie-Jo Chombart de Lauwe en partenariat avec la Fondation pour la Mémoire de la Déportation

« Née en 1923, Marie-Jo Chombart de Lauwe étudie la médecine à Rennes. Très tôt engagée dans la Résistance aux côtés de ses parents domiciliés à Bréhat, elle passe des messages et plans destinés à l’Angleterre au travers de la zone côtière interdite. Elle est arrêtée le 22 mai 1942 à Rennes et déportée avec sa mère le 26 juillet 1943 à Ravensbrück, via la prison de Sarrebruck. Au camp, elle est affectée à l’été 1944 à la Kinderzimmer. Début mars 1945, elle fait partie des détenues « NN » évacuées à Mauthausen d’où elle est libérée le 22 avril 1945 par la Croix-Rouge. A son retour, elle s’est spécialisée dans l’enfance et l’adolescence inadaptée auxquelles elle a consacré sa thèse de doctorat. Elle a également dirigé des recherches sur la socialisation de l’enfant et de l’adolescent, participé à l’élaboration de la convention internationale des droits de l’enfant (ONU, 1989), écrit de nombreux articles sur le racisme et l’extrême droite. Elle est depuis 1996 Présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation ».

(Ce jeudi matin,cette présentation a disparu du site http://www.memorial-caen.fr/expositions-%C3%A9v%C3%A8nements/agenda/vos-rendez-vous
Seul le cache de Google connaît ce texte [archivé aussi grâce au web et au blog Clioweb] )

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