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26 août 2014

1944 : Les communistes et le pouvoir

 

Les communistes et la tentation du pouvoir, Laurent Douzou, Libération de la France 11/12  Le Monde 22.08.2014
L'article tarde à venir en ligne.
version tempo : http://clioweb.free.fr/presse/1temp/lm/douzou-pcf-1944.pdf


Le PCF a-t-il tenté de prendre le pouvoir en 1944-45 ?

« L'omniprésence du PCF, son habileté à magnifier son action, les concours gagnés dans la Résistance, à travers des sympathisants et des militants occupant des postes importants » changent une secte stalinienne en parti ouvrier de masse susceptible de quitter son ghetto politique.

Ses adversaires ont redouté son arrivée au pouvoir, quelques dirigeants communistes ont pu être tentés. « Que le parti ait poussé les feux pour peser politiquement et s'ancrer socialement, c'est certain. Qu'il ait eu en ligne de mire la prise du pouvoir l'est beaucoup moins ».

« …brûlante à la Libération, la question d'une prise du pouvoir fut vite dénuée de signification ».
Le retour de Thorez suggère que Staline était persuadé que seul de Gaulle pouvait empêcher la France de devenir un satellite des USA. De plus, l’Armée rouge était loin.

« Sans même parler des contraintes géostratégiques inhérentes à la guerre froide, l'influence du PCF pâtit de son incapacité à analyser ses errements passés (son attitude entre 1939 et 1941, au premier chef), de son alignement ne varietur sur Moscou (contre Tito, après le 20e congrès du Parti communiste de l'Union soviétique, etc.), de sa surdité vis-à-vis d'écrits qui changeaient pourtant la donne (de Au pays du grand mensonge, d'Ante Ciliga en 1938, à Une journée d'Ivan Denissovitch, de Soljénitsyne, publié en 1962 dans la revue soviétique Novi Mir, en passant par Le Zéro et l'Infini, d'Arthur Koestler en 1945).

« Le PCF fut en 1944 au plus près d'une conquête du pouvoir qui était sa raison d'être au moment même où l'expérience de beaucoup de ses adhérents dessinait d'autres modalités d'accès au pouvoir ».
« On pourrait dire du PCF ce qu'André Malraux dira plus tard de De Gaulle, au milieu des années 1950, au moment de l'effritement du RPF : « Il nous a menés au bord du Rubicon, mais c'était pour y pêcher à la ligne ». Il faudrait pourtant corriger un peu et dire que le PCF avait paru mener ses troupes au bord du Rubicon… »

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