L'Antiquité, territoire des écarts
- Florence Dupont, L'Antiquité, territoire des écarts
Paris : Albin Michel, coll. "Itinéraires du savoir", 2013.
- Florence Dupont - entretien dans Télérama 19.06.2013, 3 pages, pas encore en ligne
Latiniste et anthropologue, elle écorne quelques certitudes.
L'agora ? Selon elle, Grecs et Romains n'ont pas inventé la démocratie. Ni même le théâtre moderne.
Le miracle grec, l'Antiquité comme berceau de notre civilisation, le récit auquel nous sommes si attachés est en fait une construction.
Le théâtre ? « les débats que nous étudions avec l'oeil du philosophe (Créon et Antigone) étaient pour les Grecs de simples jeux verbaux »
« ... regarder ce monde ancien comme un laboratoire... éviterait de regarder la civilisation occidentale comme un tout unifié et l'Europe comme un bastion de valeurs figées pour l'éternité, menacées par l'altérité... Il revient aux hommes et aux femmes d'aujourd'hui de décider de leur avenir sans se laisser écraser par des origines fantasmées qui seraient là pour attester de vérités éternelles ».
Présentation de l'ouvrage par l’éditeur :
Arracher l’Antiquité aux mythes qui la fossilisent en en faisant le centre et l’origine de la civilisation occidentale
http://www.fabula.org/actualites/fl-dupont-l-antiquite-territoire-des-ecarts_56586.php
À la question « Comment peut-on être aujourd’hui latiniste ? Avoir choisi en mai 68 de travailler sur les Grecs et les Romains ? », la réponse est d’oser un usage nouveau de l’Antiquité en termes d’« écarts ».
L’anthropologie permet de déconstruire les illusions généalogiques et les prétendues ressemblances entre Anciens et Modernes. Grâce à ce regard éloigné, nous pouvons dialoguer avec une Antiquité incontournable mais différente, offrant d’autres traditions de pensée, d’autres modèles de vie. De l’Antiquité surgissent alors des « sauvages intérieurs » qu’aucune modernité ne pourra jamais exterminer.
Convaincue que les Humanités classiques ne sont pas une discipline inutile, que l’on peut faire du grec et du latin un enseignement émancipateur, Florence Dupont ne cesse d’arracher l’Antiquité au grand récit des origines, aux mythes qui la fossilisent. Ainsi redécouverte par cette mise à distance, elle devient un véritable laboratoire d’idées.
2015 : Démythifier l'Antiquité, Florence Dupont - entretien Sciences humaines en ligne
version 23.12.2013
http://www.scienceshumaines.com/entretien-avec-florence-dupont-demythifier-l-antiquite_fr_30974.html
version 17/05/2015
http://www.scienceshumaines.com/entretien-avec-florence-dupont-demythifier-l-antiquite_fr_34555.html
- Antiquité, territoire des écarts
Journées d’études Paris-Diderot, avril 2013
http://www.univ-paris-diderot.fr/sc/site.php?bc=accueil&np=pageActu&ref=4885
9 minutes d'entretien sur F-Culture
http://www.franceculture.fr/emission-le-journal-de-la-philosophie-l-antiquite-territoire-des-ecarts-entretiens-avec-pauline-colo
- Penser contre, penser avec, entretien avec Florence Dupont
Vacarme 57, automne 2011
http://www.vacarme.org/article2092.html
- Florence Dupont, Rome, la ville sans origine, Gallimard - Le Point, 07.07.2011
La prof de Paris VII se penche sur L'Énéide de Virgile et dynamite le concept d'identité nationale.
« La fille de Pierre Grimal aurait pu se contenter d'une brillante et classique carrière universitaire. Mais c'était compter sans une aspiration joyeuse à la subversion et à une approche iconoclaste de l'Antiquité ».
http://www.lepoint.fr/grands-entretiens/florence-dupont-rome-ne-s-est-pas-faite-en-un-peuple-07-07-2011-1352033_326.php
http://univ-paris-diderot.academia.edu/FlorenceDupont
Florence Dupont, source Le Point
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