René Cassin et les droits de l’homme
Antoine Prost et Jay Winter , René Cassin et Les Droits de l’Homme. Le projet d’une génération, Fayard
Deux auteurs pour la biographie d’un homme remarquable, un homme de l'ombre et de l'étude, qui se voyait bien au Panthéon… Ils étaient les invités des Lundis de l'histoire. Une émission à écouter pour la quête de la complexité, pour la différence entre histoire et hagiographie, entre histoire savante et commande officielle ou partisane.
L'émission au format mp3 :
http://media.radiofrance-podcast.net/podcast/10193-05.09.2011-ITEMA_20306292-0.mp3
« Accablé par la débâcle et la soumission à Hitler, René Cassin refuse l'armistice et rejoint dès juin 1940 de Gaulle qui lui confie de hautes responsabilités. Il joue un rôle central dans le rétablissement de la légalité républicaine, puis préside le Conseil d'État de 1945 à 1960.
À Londres, puis à l'ONU, il contribue à préciser les buts de guerre alliés pour instaurer un « nouvel ordre international » démocratique qui limite la souveraineté des États en affirmant la priorité des droits de l'Homme : l'idée qu'au-dessus des lois il existe des principes généraux du droit qui s'imposent à tous. En 1948, la Déclaration universelle des droits de l'homme couronne cette action collective. Le Prix Nobel de la paix consacra en 1968 sa notoriété internationale. Onze ans après sa mort, en 1987, sa dépouille a été transférée au Panthéon ».
http://www.passiondulivre.com/livre-103606-rene-cassin
Le discours de Stockholm
« ... A l'analyse, la Déclaration ne perd rien de son autorité. Elle proclame, comme principes, l'ensemble des droits et des facultés sans la satisfaction desquels l'homme ne peut déployer pleinement sa personnalité physique, morale et intellectuelle ... ».
http://www.nobelprize.org/nobel_prizes/peace/laureates/1968/cassin-lecture-fr.html
http://amfpgn.org/site/wp-content/uploads/2010/11/cassin.jpg
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L’émission évoque également Jean Zay, Souvenirs et solitude.
Le jeune ministre de l'Éducation nationale et des Beaux-Arts du Front populaire a été violemment attaqué par la propagande pétainiste. Vichy le fait condamner à la déportation en enceinte fortifiée à l'île du diable (comme Alfred Dreyfus), avant de l'incarcérer à Marseille puis à Riom. En juin 1944, il est enlevé et assassiné par la Milice.
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