Orléans : pas de rencontre
Électrique ! Les syndicats résument ainsi l'ambiance de la rencontre qui s'est tenue jeudi entre les représentants des personnels de l'Éducation nationale et le recteur Marie Reynier, après le tollé suscité par ses propos sur les enseignants et l'immigration, à l'occasion d'une interview parue dans la presse régionale.
Les syndicats étaient conviés pour un comité technique paritaire. Face au recteur, ils ont annoncé qu'ils n'y participeraient pas et ont lu une déclaration, avant de lui demander des explications, en particulier sur la mise en cause du travail des enseignants. « Elle nous a dit qu'elle avait perçu l'émoi suscité par ses propos, mais n'a pas eu un mot pour nous dire sa confiance. Sa réponse ne nous satisfait pas. Nous attendons qu'elle présente des excuses écrites au personnel, par courriel », ont indiqué les syndicalistes. « C'est la condition a minima pour que l'on puisse travailler ensemble. »
Le recteur n'a fait aucun commentaire sur ses remarques concernant l'immigration, et a rejeté la responsabilité de la polémique sur la presse, ont-ils dit. Elle s'est posée en victime d'une « manipulation » et d'une « injustice » et a regretté que ses propos aient été « sortis de leur contexte ». Elle a assuré qu'elle allait désormais « se méfier des médias » et privilégierait « le contact personnel ».