Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Clioweb, le blog
18 décembre 2010

Besançon : CNRD 2011

La répression de la Résistance en France par les autorités d'occupation et le régime de Vichy

Lors d'une conférence qui a eu lieu le 25 novembre 2010 au Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon, Cécile Vast a proposé une synthèse sur l'historiographie de ce thème du CNRD 2011. En prenant appui sur le colloque de 2005 à Caen (la déportation de répression), le livre mémorial de la déportation , les travaux des historiens (dont  Thomas Fontaine et de Gaël Eisman),  elle analyse cette répression à la fois du côté des bourreaux et du côté des Résistants.

Lire la version en pdf, notamment pour
. Le dispositif de répression, côté occupant, côté Vichy
. Les Résistants face à la répression...
. La Franche-Comté pendant l'Occupation
. Les sources disponibles
Elle reprend la chronologie proposée par Thomas Fontaine, avec comme bornes : juin 1940, été 1941, automne 1942, sept 1943, été 44, nov 1944.

Cécile Vast, La répression de la Résistance en France (Besançon 25/11/2010)
http://missiontice.ac-besancon.fr/hg/spip/IMG/pdf_conference-cecile-vast.pdf

Bibliographie : http://missiontice.ac-besancon.fr/hg/spip/IMG/pdf_CNRD2011Biblio.pdf

Lexique : http://missiontice.ac-besancon.fr/hg/spip/IMG/pdf_LexiqueRepression.pdf

La dernière lettre d'Henri Fertet (16/09/2003)

Une brochure régionale est aussi en ligne dans la partie élèves, également au format pdf

.
Extraits :

« Les effectifs des troupes allemandes dites de « sécurité » et de maintien de «l'ordre » s'élèvent à 100000 hommes fin 1941, puis à 200000 en 1943. A ce chiffre, il faut ajouter les troupes d'opération en 1942-1943 soit 400 000 hommes ; les effectifs montent à 1 million début 1944 ».

« L'armée allemande a pris l'initiative des exécutions massives en 1941, et a accompagné la radicalisation de la répression en 1943-1944. On est loin de l'image de l'armée propre »
« […] si la plupart des membres du […] MBF ne partageaient probablement pas l'antisémitisme radikal-völkisch des hommes de la Sipo-SD, reste que la lutte contre le "judéo-bolchevisme" […] n'était pas seulement une notion guerrière de la propagande nationale-socialiste, qu'ils auraient utilisée avec scepticisme, mais bien une idée profondément ancrée chez eux, devenue une simple évidence ». (G. Eismann, Hôtel Majestic. Ordre et sécurité en France occupée (1940-1944), p. 111-112).

« L'idéologie de Vichy obéit à une logique d'exclusion (D. Peschanski), consubstantielle à l'État français. Pour donner une explication à la défaite, Vichy développe l'idée de décadence et accuse que qu’il appelle « l'anti-France » : étrangers, juifs, francs-maçons, communistes, « ennemis intérieurs » auxquels s'ajoutent avec le temps les gaullistes…
Thomas Fontaine ... ne dissocie pas répression et politiques antisémites

Elle cite les « massacres de civils et de résistants en août et septembre 1944 : Saint-Genis Laval (banlieue de Lyon) le 19 août 1944, Maillé le 25 août 1944, Autun le 8 septembre. La Franche-Comté est particulièrement concernée par ces massacres tardifs (ligne de front) : Étobon en Haute-Saône le 27 septembre 1944 (39 tués), Banvillars (10 octobre 1944), Présentevillers (28 octobre 1944) ». Elle rappelle « qu'aucun bilan précis de ces massacres n'est établi, faute de synthèse nationale. Cela reste un angle mort de l'historiographie ».

« La répression est une composante essentielle de l'identité de la Résistance. Son étude permet de prendre en compte les dimensions culturelle, sociale et anthropologique de la Résistance ».
« Les sources sont abondantes : la presse clandestine, les correspondances et lettres de fusillés, les journaux personnels de prison (Bertrand d'Astier de la Vigerie, Honoré d'Estienne d'Orves, Agnès Humbert, etc.), les témoignages, les écrits, les romans, les films produits au moment de la Libération et après-guerre (L'armée des ombres de Jean-Pierre Melville, où la répression est particulièrement présente), les monuments dispersés dans les campagnes (inscriptions géographiques, locales, qui montrent la proximité de cette mémoire), la presse locale ».

« La Résistance est un phénomène social ». A la suite de Pierre Laborie, elle invite à la prudence devant le succès médiatique de l’expression « mythe résistancialiste » - lire dans l'article de Wikipedia la distinction entre résistancialisme (Rousso) et resistantialisme (abbé Desgranges repris par les néo-vichystes).

.
- Cécile Vast a publié cet été  L'identité de la Résistance (Payot)
http://tinyurl.com/payot-vast-resistance

VAST

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Clioweb, le blog
Publicité
Archives
Publicité