L’icône d’Ishinomaki - 2
.
La vie d’une icône est un cliché
http://culturevisuelle.org/icones/1832
« Peut-on être le héros d’une photographie comme on est le héros d’un film ? »
« La vie d’une icône – qu’on ne connaît que par ses photos – a tout de l’image d’Epinal »
Dans l’Atelier des icônes, le 2 juillet 2011, André Gunthert revient sur L’icône d’Ishinomaki.
Il cite un article du Yomiuri Shimbun (16/04/2011) qui permet de mettre en contexte la photo prise par Tadashi Okubo et exploitée par les couvertures des magazines.
http://clioweb.canalblog.com/tag/ishinomaki
Source : The Courier Mail
.
Mother smiles again after being reunited with son - Hiroshi Inoshita / Yomiuri Shimbun Saff Writer -
http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/T110415004679.htm
« In a photo from Ishinomaki, Yuko Sugimoto was shown wrapped in a blanket.
L'icône de Tadashi Okubo : http://clioweb.canalblog.com/tag/ishinomaki
extraits de l'article :
Yuko Sugimoto was staring bleakly in the direction of Ishinomaki Mizuho No. 2 Kindergarten which stood in the path of the tsunami. She had lost contact with her 5-year-old son and feared the worst.
In the kindergarten, the 14 teachers pulled the 11 children up to the roof. Gym mats were used to keep the wind off the children and stuffed animals and curtains were used to keep them warm.
Three days after the disaster, Yuko Sugimoto learned the children had been evacuated to Ishinomaki Senshu University. She rushed to the university and was finally reunited with Raito.
source : http://culturevisuelle.org/icones/1832 - Paris-Match 21/04/2011
Japon : L'icône de Tadashi Okubo - 1
Tadashi Okubo, Yomiuri Shimbun - 12 mars 2011
A woman wrapped up in a blanket stands in the middle of rubble,
looking at the city submerged under water in Ishinomaki in Miyagi Prefecture March 13.
http://photogallery.thestar.com/953100
« Elle est debout, les pieds joints, au milieu des décombres, emmitouflée dans un couverture beige avec un regard perdu derrière sa frange : la photo de cette jeune femme (anonyme qq jours) rescapée du séisme a fait le tour du monde »
« Tadashi Okubo, photographe pour le Yomiuri Shimbun, un des grands quotidiens japonais. La photo a été prise samedi 12 mars à Ishinomaki où 10.000 habitants sur les 16.000 ont été portés disparus ».
Noter l'homme à gauche et le groupe de sauveteurs à droite ; un sac coloré est en partie masqué par la couverture claire.
7 sur 7 commente la photo de Tadashi Okubo qui a fait la une de plusieurs magazines (en France Le Nouvel Obs, Le Point, Le pèlerin, Paris-Match...). Noter l'importance des recadrages et des retouches, la place du rouge dans ces couvertures, et les titres des sujets annexes jugés également vendeurs ( de l'échec scolaire au Tourisme en Italie). Le magazine australien évoque le nuclear timebomb et appelle à la levée de fonds.
Le site du Yomiuri Shimbun (journal conservateur) en anglais http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/
(titres récents : Morgues, crematoriums overwhelmed - Mar.19), Guarding against radiation health risks - Mar.18),
7 sur 7 titre également : Le bilan s'alourdit: 8.133 morts et 12.272 disparus
La photo de Tadashi Okubo est analysée par :
- Laurent Houssay pour l'AFP via Facebook
http://www.facebook.com/notes/agence-france-presse/
- Michel Puech sur un blog de Médiapart
« Le temps où Paris Match achetait l’exclusivité de certaines photographies est terminé ». La photo a été achetée par trois grandes agences, l'AFP aurait payé 300 euros !
- Dans L'Atelier des icônes (Culture Visuelle), André Gunthert titre son article
La pleureuse d’Ishinomaki ou l’esthétique du désastre
Dans cette « madone des décombres » ( Gilles Klein, Arrêt sur images ), il voit une antique figure de la pleureuse,
avec l'opposition entre la brutalité du chaos et la figure de la victime par excellence. Il évoque les images non retenues par les patrons des magazines (l'amas des conteneurs). Il conclut en disant sa préférence personnelle pour « la modestie de l’image télévisée ».
- Mardi 21/03 : La Japonaise qui a fait le tour du monde.
Laurent Abadjian (Télérama) parle de compassion et d'identification. La fonction [ de l'image ] est d'informer, bien sûr, mais aussi de séduire. L’image [la photo ?] de Tadashi Okubo remplit pleinement ces deux fonctions.
http://www.telerama.fr/monde/la-japonaise-qui-a-fait-le-tour-du-monde
.
[ un article du Yomiuri Shimbun le 16 avril 2011 (cité par André Gunthert le 2 juillet) met cette photo en contexte, et donne un nom à la jeune femme : Yuko Sugimoto ].
http://clioweb.canalblog.com/archives/2011/08/02/21719833.html
- Lundi 21/03, 21 h : Après la madone, le vieil homme à la Une - Arrêt sur images
Ishinomaki - source : Google Maps