29 septembre 2016

Le smartphone inquiète Books

 

Le smartphone nous rend-il dingues ?
dossier dans le magazine Books,

à partir de 2 articles US :

We Are Hopelessly Hooked, Jacob Weisberg NY Review of books 25.02.2016  
http://www.nybooks.com/articles/2016/02/25/we-are-hopelessly-hooked/

Information Overload or a Search for Meaning ? Frank Furedi The American Interest 12.2015
http://www.the-american-interest.com/2015/12/17/information-overload-or-a-search-for-meaning/


Le patron du magazine adore dénigrer internet et Wikipedia.

En 2008, un article de Nicholas Carr
Is Google Making Us Stupid ?
était devenu Internet rend-il (encore plus) bête ?

voir aussi ce que Sylvain Négrier écrivait à propos de la rubrique Wikigrill
http://clioweb.free.fr/wiki/wikigrill.pdf

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11 octobre 2014

Les RDV Blois et les queues

 

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A Blois, le salon du livre d'histoire est une réussite éclatante, et les historiens / auteurs sont pleinement à l'écoute des lecteurs (acheteurs).
Conférences et tables rondes ont toujours autant d'intérêt.
A condition de pouvoir accéder aux amphis et aux salles de conférence.

Les années précédentes, il fallait faire la queue ( svt plus de 30 minutes pour espérer entrer)
C’était la rançon du succès dans une ville moyenne dont les équipements ne sont pas à la hauteur de l’affluence des passionnés d'histoire le temps d’un week-end d’octobre.
 
Cette année, en 2014, un filtrage été mis en place :
Pour chacune des tables rondes, il faut aller retirer un ticket au moins 30 minutes avant.
Et donc faire la queue devant une cabane façon marché de Noël.
Au risque de devoir se priver de la séance en cours.

Pour aggraver la situation, les RDVH se déroulent dans plusieurs lieux distants, et les réservations ne sont pas centralisées mais se font sur chacun des sites.  Si on ajoute aux 30 mn le temps nécessaire pour aller de l’un à l’autre, il reste peu de temps disponible pour écouter vraiment les intervenants voire pour participer à des débats. A cela s'ajoute le calcul par anticipation et souvent l'abandon de tables rondes trop distantes.
La déception est au rendez-vous (sans jeu de mot) chez beaucoup de ceux qui ont fait le déplacement...

Des aménagements simples seraient souhaitables et possibles.
Par ex, distribuer les tickets par demi-journée, de préférence dans un lieu central, à proximité du salon du livre.
On peut même rêver, et imaginer des réservations via internet.
Les participants semblent équipés en smartphones, et une application simple améliorerait la gestion des flux.
Les RDV de Blois ne pourraient-ils pas évoluer, pour le bénéfice de tous


Alors, devant une telle organisation, il faut juste espérer que les enregistrements audios ou vidéos aient marché et arrivent assez vite en ligne sur le web…

 

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09 mai 2014

Technophobie, rébellion ou conformisme ?

 


La “vraie vie” sent bon le camembert
Par André Gunthert - L'Atelier des icônes, 09.05.2014
http://culturevisuelle.org/icones/3000

extraits :
« Dans son billet pour Rue 89 , Xavier de La Porte souligne la contradiction qui existe entre l’accueil chaleureux fait aux messages déconnexionnistes (la vidéo Look Up a recueilli 30 millions de vues en 15 jours) et la réalité des pratiques contemporaines - le comble de l’absurdité consistant à relayer sur un réseau social un contenu qui en condamne l’usage.

« Pourquoi les gens approuvent-ils ce propos qui ne correspond pas à leur expérience? »
(un problème proche du paradoxe: “Pourquoi les pauvres votent à droite“).

[...] Le journaliste propose une réponse à caractère psychologique: « En approuvant ce discours et en le faisant circuler, les internautes montrent qu’ils sont capables d’autocritique, de réflexivité, ils disent qu’ils ne sont pas dupes (…).
Mais à qui s’adressent-ils? (…) Sans doute prioritairement à eux-mêmes ».

[...] « l’approche déconnexionniste décrit les pratiques connectées (smartphones, tablettes) comme une régression individuelle, en faisant paradoxalement l’impasse sur ce qui fait leur succès, à savoir leur dimension sociale.

Pour André Gunthert, le bon accueil fait à ce récit ne correspond donc pas à une rébellion face à la technologie, mais traduit au contraire le conformisme de la représentation technophobique, calée comme le discours conservateur sur la préservation de valeurs existentielles qui sentent bon le camembert ».

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29 avril 2014

Les smartphones : l'invasion

 

Les smartphones ont envahi les salles de réunion
http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/04/25/dispersion-en-reunion_4406403_823448.html

« les Smartphones ont envahi les salles de réunion et grignotent sans vergogne le temps de cerveau disponible des participants. Jusqu'aux ministres réunis en conseil tous les mercredis à l'Elysée et auxquels François Hollande, grand adepte des textos, a demandé de changer leurs habitudes ».

« Pour l'intervenant, c'est terrible. « Il y a une grande solitude à défendre un sujet devant un océan de mecs qui pianotent », avoue une quadra rédactrice en chef à la télévision ».

Voilà qq années, aux USA, une conférencière avait été déstabilisée : les organisateurs projetaient dans son dos les réactions que qq participants s'envoyaient par SMS à son sujet.
Un souvenir, voilà 2 ans, lors d’au moins deux colloques. Après son intervention (20 minutes), l’universitaire ne reste pas à la tribune, mais il retourne dans la salle.
Que fait-il immédiatement ?
Il consulte ses SMS et ses mails.


Face au smartphone, le comportement d’un adulte est-il si différent de celui de beaucoup d’ados ?
Le Monde écrit : « Sarkozy avait jeté un œil sur son Blackberry lors d'une visite au pape »

Sur les ados, lire Yann Leroux, Les adolescents, les smartphones et l'école totalitaire, blog Psychologik, 30.03.2014
http://psychologik.blogspot.fr/2014/03/les-adolescents-les-smartphones-et.html
des réactions sur FB :
https://www.facebook.com/philippe.watrelot/posts/10203366078813217

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03 octobre 2013

pdlt : La photo à l’ère du numérique

 

La photo à l’ère du numérique. Place de la Toile, 28.09.2013
avec Laurence Allard (Lille 3)
Jean-Christophe Béchet (Réponses Photo)
André Gunthert (EHESS)
http://www.franceculture.fr/emission-place-de-la-toile-la-photo-a-l-ere-du-numerique-2013-09-28


La photo a connu deux mutations majeures (outils, usages) :
- La dématérialisation de l'image (l'abandon de l'argentique). L'image peut être indexée, circuler dans les tuyaux et être industrialisée.
- Les réseaux sociaux. L’album familial a perdu son monopole, les photos sont visibles sur le web (en numérique, Facebook c'est le plus grand album du monde)

Avec le progrès, tous les appareils numériques permettent de filmer des vidéos. Mais majoritairement les internautes continuent de prendre des photos (une exception : les snapchat, les vidéos en 6 secondes)
La photo a gagné ses galons artistiques tout en devenant un outil de masse. Les galeries sont un des débouchés naturels des photographes de métier.

Ces mutations obligent à repenser le domaine.
- L'opposition pros-amateurs n'est plus défendable.
Au temps de Kodak dominant, au sein de l’entreprise les secteurs photo amateur / photo professionnel ne se parlaient pas. Quand Andrew Keen parle de « culte des amateurs », c’est pour le dénigrer.
Aujourd’hui, Béchet distingue photos à usage familial, photos à but lucratif, photo à visée esthétique.

- La technique a longtemps été un marqueur (et un moyen pour les pros de se distinguer des autres, par l’argent et par les discours entre initiés en cercles restreints).

- Qui a mis un appareil photo dans un téléphone ?
Au départ, c'est un gadget, le premier modèle d’iPhone a un appareil médiocre (2 M de pixels) et ne communique pas en 3G. Il ne peut servir de support à un modèle conversationnel.
Mais les internautes se sont appropriés ce gadget. Du coup, il est devenu normal de faire des photos avec un téléphone et de les envoyer à ses proches (à l’âge de la publitude, ce qui a le plus de valeur, c’est ce que l'on garde pour soi). Un media nait toujours deux fois : avant l’iPhone, Laurence Allard cite Philippe Kahn en 1997 et la naissance de sa fille.

Avec le smartphone et la convergence électronique, la photo est intégrée dans des outils polyvalents, qui servent à autre chose. Cette intégration aurait pu tuer la photo ; elle la rend en fait beaucoup plus forte grâce à la conversation.

Une question porte sur les mutations formelles, sur les nouvelles formes explorées ou inventées.

Pour AG, la vraie révolution est plus basique : c’est que la photo est utilisée comme un langage avec une puissance incroyable. Il reste à inventer une linguistique des images.
L'image est utilisée comme un langage. Le web, c’est de la micro-édition. Avec le web, on est tous des éditeurs, on fait des montages, des choix d’image, de texte, de contexte qui donne le sens de l’image. L'image est annotée, légendée, dédicacée. Ce travail qui était assuré par des pros, aujourd’hui, tout le monde peut apprendre à le faire. L’image n’est plus seulement un élément de conversation mais un embrayeur de conversation. Si sur Facebook, l’image que vous avez publiée produit des réactions et une conversation, vous avez gagné au jeu social. C’est le but du jeu, c’est fondamental.

La photo n’est pas seulement une technologie, c’est aussi une pratique sociale. Dans un album ancien, on met des photos de mariage, d'anniversaires, presque jamais des photos d'enterrement. L’album est un outil de présentation de soi dans lequel on ne garde qu’une histoire heureuse. Le numérique a multiplié les grilles d’occasions de photographier.
Il y a un moment où on photographie tout le temps, c’est quand on est touriste. L’exotisme de la situation fait que tout est intéressant.
Le smartphone nous change en touristes du quotidien
L'intégration de la photographie fait de nous des touristes du quotidien.
JCB ajoute la gratuité, l’instantanéité, la capacité de transmettre en temps réel...

La photo et le réel ?
L'image a longtemps été utilisée comme preuve. On sait aujourd’hui que c’est faux. On sait travailler les photos, les recadrer, éditorialiser les contenus... Faut-il regretter cette croyance illusoire dans la photo comme copie du réel ?
Un paradoxe : on met de plus en plus de photos sur le web, mais quand un photographe travaille dans la rue ou sur une plage, il se fait rapidement expulser. L’image fixe est rejetée de l’espace public, mais si une caméra de TV apparaît, tout le monde veut être dans l’image (animée).

Etre touriste du quotidien est-ce devenir étranger à sa vie ?
« Photographier la Tour Eiffel, pour quelqu’un qui ne l’a jamais vue, signifie à la fois s’approprier un monument de la culture mondiale et prouver sa participation individuelle à cet espace commun ».
André Gunthert, La photographie, monument de l’expérience privée - 29.09.2012
http://culturevisuelle.org/icones/2514

AG cite également Gombrich, « L’image visuelle » : « en 1972, la totalité du paysage visuel décrit par Gombrich - pub, médias, télé - est manufacturé. Or, la production personnelle n’est pas assimilable à la production médiatique. Produire ses propres représentations, c’est mieux contrôler son quotidien. Faire d’autres images du monde, les siennes, les partager et les commenter sur les réseaux sociaux, ce n’est pas se rendre étranger au monde, c’est au contraire contribuer à se le réapproprier ».

Laurence Allard, Qu’est ce qu’une photo à l’ère du numérique et du téléphone mobile ? 29.09.2013
http://www.mobactu.fr/
André Gunthert, Place de la Toile fait le point sur la photo numérique
http://culturevisuelle.org/icones/2808
André Gunthert : « Plutôt que les questions de créativité, l'enjeu, c'est de comprendre que la photo est devenue un langage ... »
https://twitter.com/search?q=%23pdlt&src=hash
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