03 mai 2012

Présidentielle - P1 - recapitulatif

 

La carte en anamorphose de Choros pour Jacques Lévy a beaucoup circulé depuis sa publication par Le Monde 25.04
http://clioweb.canalblog.com/tag/choros

L'analyse en gradient d'urbanité de Jacques Lévy a été nuancée par des géographes et des sociologues
Béatrice Giblin dans Libération
Frédéric Sawicki dans Médiapart
Annie Collovald, Regards.fr
Violaine Girard, Les votes à droite en milieu péri-urbain
(in Le territoire des votes, dossier de Métropolitiques)
http://clioweb.canalblog.com/archives/2012/04/27/24114309.html

Echange très vif autour de l'insécurité identitaire (Sylvain Kahn, Laurent Bouvet) - Slate


Voir aussi les cartes de l'Université du Maine
http://eso-gregum.univ-lemans.fr/spip.php?article178

et celles à réaliser à toutes les échelles avec Géoclip O3
http://clioweb.canalblog.com/tag/Geoclip


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27 avril 2012

2012 - P1 - Géo d'un vote - 4

 

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- Cartes à 4 échelles, Espaces et Sociétés, Université du Maine,
... France, Grand Ouest, Pays de Loire, Sarthe

ESO-2012-P1
http://eso-gregum.univ-lemans.fr/spip.php?article178#4


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- Géographie électorale - 22.04.2012
Après Jacques Lévy (Le Monde, Planète Terre), d'autres lectures citées par Sylvain Kahn


Annie Collovald : « La zone périurbaine n’est pas homogène »

La corrélation entre vote et territoire ne peut pas tout expliquer.
http://www.regards.fr/societe/annie-collovald-la-zone


- Frédéric Sawicki,
professeur de sciences politiques à Paris 1 - Médiapart  24.01.2012

L’analyse en vogue au PS, s’agissant du vote FN, affirme qu’il faut s’intéresser en priorité aux zones péri-urbaines, où Marine Le Pen réalise ses meilleurs scores et prétend se préoccuper des “petits blancs”. Qu’en pensez-vous ?

Que le constat est faux. Il n’y a pas d’un côté les petits blancs des périphéries qui votent à droite, et les classes populaires d’origine immigrée qui votent à gauche. Beaucoup d’ouvriers vivent aujourd’hui à la campagne. La figure de l’ouvrier d’industrie vivant dans la périphérie des grandes villes n’existe quasiment plus. La métallurgie et la plasturgie sont souvent à la campagne, et il y a aussi parmi eux beaucoup de Français d’origine immigrée. Dans le Gard, on trouve beaucoup d’ouvriers horticoles d’origine immigrée.

La désespérance dans ces zones est surtout liée à la désertion de services publics, au coût du transport, aux écoles qui ferment. Quand vous dites “petit blanc”, ça sous-entend que ces gens-là auraient peur des étrangers, et qu’il faudrait donc avoir un discours de fermeté pour les séduire. Mais je pense qu’ils considèrent, avant tout être les oubliés de la République, et que leurs impôts vont en priorité aux grandes villes, pour assister les plus pauvres.

Les enquêtes sur le milieu périurbain montrent qu’il reste un électorat de gauche, parce qu’on n’est pas simplement déterminé par son lieu d’habitation, mais aussi par son histoire familiale, son attachement à l’école publique, son attachement à des valeurs de gauche...


- La géographie du FN, une carte aux contours de plus en plus nets
Béatrice Giblin, Libération Rebonds
(à venir en ligne vendredi 27.04)

Le Gard, Marseille, la Picardie,
Sauf en Ile-de-France, où les scores de MLP sont en recul ou stables, les zones de force restent les mêmes : les régions du Midi méditerranéen, Rhône-Alpes, le Nord et l’Est (Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Champagne-Ardenne, Alsace-Lorraine) ...
Elle progresse dans l'Ouest plutôt rural où le retrait de l'Etat génère un sentiment d'abandon.

« C’est ce même sentiment de menace et d’abandon que l’on retrouve dans le vote d’extrême droite de nombre pays européens. La faible croissance économique … suscite l’inquiétude d’un déclassement plus ou moins proche … Il est plus que temps de reparler de l’Europe comme d’un grand projet géopolitique audacieux ».


- Christophe Guilluy :
«Au fond, la gauche pense que les électeurs du FN sont stupides» - Slate 27 avril 2012

Géographe, consultant pour des collectivités, Christophe Guilluy s’est concentré depuis quinze ans sur la description d’une France périphérique, espace de fragilité sociale situé au-delà des grandes métropoles françaises et de leurs banlieues immédiates.
Il a publié Fractures françaises 2011 et 
L’Atlas des nouvelles fractures sociales en France en 2004 (avec Christophe Noyé)


- «
Insécurité culturelle » et « insécurité identitaire ».
A lire sur le site de l'émission Planète Terre

Les Français voteraient selon leur appartenance dite ethnique.
Sylvain Kahn questionne de vraies fausses évidences employées sans définition préalable et sans précaution par des journalistes ou des sociologues.Selon lui, « ces notions font davantage appel à la peur ou à l’instinct qu’à la réflexion », l’auditeur électeur devant peut-être, « à son corps défendant, se sentir responsable de la montée du FN ».


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25 avril 2012

2012 - P1 - Les villes résistent - 3

 

2012-p1-villes-fn-jl
Les villes résistent au FN - Carte Choros - Le Monde 25.04.2012

Deux supports pour l'analyse de Jacques Lévy, à partir des cartes réalisées par le laboratoire Choros :

- L'émission Planète Terre du 25.04.2012 (et le blog Globe)
http://www.franceculture.fr/emission-planete-terre-france-2012-geographie-d-un-vote-2012-04-25

- 4 pages dans Le Monde du 25.04 et 26.04

Infographie
La France des marges s'est fait entendre le 22 avril
Les villes résistent à Marine Le Pen
http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/infographie/2012/04/25/les-villesresistent

L'OEIL DU MONDE
Riches, étrangers, ouvriers... Un vote loin des clichés.
Le vote découle autant de la géographie que du social
L'anneau des seigneurs

en extraits :

- Pourquoi des cartogrammes ?
« La carte classique tend à valoriser les grandes surfaces vides au détriment des concentrations de population, ce qui est particulièrement gênant pour un exercice démocratique. A partir des données communales, les cartogrammes, qui prennent comme fond une autre variable que la superficie - ici, la population -, et les cartes lissées, qui rendent aisément lisible une grande quantité d'informations, permettent de donner à voir ce nouvel espace politique français ».


- « L'espace français n'est plus un puzzle de régions aux fortes identités héritées d'une longue histoire rurale ; il ressemble désormais, avec de moins en moins d'exceptions, à un archipel d'aires urbaines. Dans chaque ensemble urbain, avec des nuances liées à la taille des villes, la même configuration de gradients d'urbanité (centre, banlieue, périurbain) tend à se reproduire, avec des attitudes politiques différentes selon l'endroit où l'on se trouve ».


- Espace politique et espace social ne coïncident pas
« La multiplication des sondages d'opinion donne une grande importance aux caractéristiques individuelles qu'ils peuvent mesurer - âge, profession, pratique religieuse, etc. - et occulte, de ce fait, le rôle de l'espace ... Le vote n'est pas seulement l'expression de situations individuelles, mais celle du sentiment partagé par une communauté locale de vie ».


- L'abstention a progressé dans les centres urbains.
Les plus enclins à militer et voter,les plus urbains et les plus mondialisés ne se sont pas reconnus dans des discours clos sur la France seule et dans les candidats du premier tour.

« Les électeurs de l'agglomération parisienne et de presque toute l'Ile-de-France confirment clairement leur refus de banaliser le FN, tandis que, à l'inverse, les périphéries les plus lointaines, dans l'Oise, l'Aube ou l'Yonne, renforcent leur adhésion à ce parti »


- Le vote périurbain n'est pas uniforme :
« Au Nord et à L'Est, ces zones urbaines situées à l'écart des agglomérations manifestent une forte adhésion à la candidate du FN. Au sud et à l'ouest, la tentation a existé, mais les scores sont inférieurs à la moyenne nationale. Ce sont alors les marges " hypo-urbaines ", à l'extérieur des aires urbaines, qui constituent les zones de force de l'extrême droite ».
« L'anneau des seigneurs, celui de la proche banlieue, avec des habitants plus aisés et une accessibilité meilleure au centre a hésité entre droite et extrême droite ».

« L'espace du lepenisme est fait de filaments nombreux mais interstitiels, qui tissent une trame en négatif de celle des grands réseaux de communication. C'est l'espace du retrait, imposé ou volontaire, vis-à-vis de l'espace public ».


Aux législatives, les triangulaires possibles :
http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/infographie/2012/04/24/legislatives

 

Le blog Globe qui prolonge l'émission a beaucoup exploité la cartographie des élections précédentes,
notamment les régionales de mars 2010
Mais le changement d'interface oblige à faire le détour par Internet Archive
pour retrouver l'adresse http://franceculture-blogs.com/globe/category/elections/
(on accède aux titres des articles mais pas aux contenus).
Autres entrées possibles : Globe billets de mars 2010 - 
http://www.franceculture.fr/blog_fo_liste_posts_blog/2062161/201003
et  régionales de mars 2010


27.04.2012 - Sylvain Khan a actualisé les liens vers le blog Globe :

 

- 3 autres lectures :
Béatrice Giblin dans Libération
Frédéric Sawicki dans Médiapart
Annie Collovald, Regards.fr 
http://clioweb.canalblog.com/archives/2012/04/27/24114309.html

 

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