image : les 10 cdts de Peter Burke
Les 10 commandements du commentaire d’image selon Peter Burke
Ils ont été mentionnés par Alain Hugon
lors du séminaire La ville en images, images de la ville, Caen 15.10.2019
1. Déterminer si l'image procède de l'observation directe ou vient d'une autre image :
interpictoralité ou intervisualité : existe-t-il des « citations » visuelles dans l'image étudiée ?
Examiner le recyclage des images (fréquent en gravure),
voire les stéréotypes employés dans l'image à l'époque (cf. Aby Warbourg sur l'héritage antique) :
peut-on distinguer citation visuelle, plagiat et topoi ? Cf. les caricatures.
2. Chaque culture possède ses « alphabets visuels »
(ie. ses grammaires, les codes que Michael Baxandall appelle les « yeux de l'époque ») :
ce sont les conventions : absence ou présence de perspective, lumières, couleurs… :
cf. Cesar Ripa, Alciat…
3. Le détail est plus fiable que d'autres éléments des images : voir Daniel Arasse ?
4. La réception et en particulier la réutilisation des images est essentielle, sorte de post-production de l'image
5. La manipulation des images existe et ce sont les détails qui la trahissent le plus souvent
6. Les médiateurs (auteurs) des images, les lieux... permettent de comprendre la logique interne
7. La confrontation des images est importante ; confrontation avec les esquisses, avec les sources
8. La question de la perception (lecture ?) de l'image doit être prise en compte.
Modalités de l'exposition, du spectacle de l'image (en groupe, fonction de parenté…)
9. Le milieu social représenté interagit avec son image : influence des courtisans sur leur représentation
10. Il n'existe pas de règle à la lecture de l'image.…
source : Peter BURKE, « Cómo interrogar a los testimonios visuales »,
in J. L. PALOS & D. CARRIÓ-INVERNIZZI (eds), La historia imaginada:
Consctrucciones visuales del pasado en la Edad Moderna, Madrid, Fernando Villaverde Ediciones, 2008, p. 29-40.
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Rencontres autour de Peter Burke.
Eva Guillorel, Université de Caen, 2015, 112 pages. hal-01204518
http://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01204518/document
sommaire :
Éva GUILLOREL : Peter Burke, ou l’art de construire des ponts
Pourquoi inviter Peter Burke à Caen ?
Le paradoxe autour de la réception de l’œuvre de Peter Burke en France
Un passeur intellectuel soucieux de « construire des ponts »
Parcours personnel et orientations de recherche
L’apport scientifique de Peter Burke à l’histoire culturelle
Présentation des rencontres caennaises
Éva GUILLOREL :Bibliographie de Peter Burke
Ouvrages en anglais
Ouvrages traduits en français
Principaux articles et chapitres de livres (liste non exhaustive)
Pour plus d’informations sur Peter Burke
Peter BURKE : Histoire, géographie et sociologie des savoirs : essor, développement et problèmes
Conférence de Peter Burke : Sur la sociologie des savoirs
Commentaires de Salvador Juan suite à l’intervention de Peter Burke
Réponse de Peter Burke aux commentaires de Salvador Juan
Le savoir : entre hasard et nécessité
Commentaires de Pierre Bergel suite à l’intervention de Peter Burke
Réponse de Peter Burke aux commentaires de Pierre Bergel
L’invention : histoire culturelle ou histoire sociale ?
Commentaires de Nicolas Lyon-Caen suite à l’intervention de Peter Burke
Réponse de Peter Burke aux commentaires de Nicolas Lyon-Caen
Peter BURKE : L’histoire culturelle au contact des sciences humaines et sociales
Conférence de Peter Burke
Débat suite à l’intervention de Peter Burke
Peter BURKE : L’hybridation des cultures dans le monde hispanique à la Renaissance
Conférence de Peter Burke : Questionner les processus d’hybridation culturelle
Commentaires d’Isabelle Poutrin suite à l’intervention de Peter Burke
Réponse de Peter Burke aux commentaires d’Isabelle Poutrin
Hybridation : entre phénomène vécu et construction a posteriori
Commentaires d’Éric Leroy du Cardonnoy suite à l’intervention de Peter Burke
Réponse de Peter Burke aux commentaires d’Éric Leroy du Cardonnoy
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F-C : 2018 vue par les savoirs
L'année vue par les savoirs
- Forum 3 - Les révolutions de l'intelligence
diffusion prévue sur F-Culture le vendredi 6 avril
http://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire
http://www.franceculture.fr/evenement/forum-les-revolutions-de-lintelligence-en-public-a-la-sorbonne
10h - 11h Histoire - L’intelligence a-t-elle une histoire ?
Avec Anne Cheng
Pierre Singaravelou
Sanjay Subrahmanyam
11h30 – 12h30 Philo - A quoi ressemble le cerveau des philosophes ?
Avec Justine Barbier, Hervé Chneiweiss, Etienne Klein et Cynthia Fleury
14h – 15h / Eco - L’intelligence artificielle, une révolution industrielle ?
Table ronde animée par Maylis Besserie
Paul Jorion
Raja Chatila
Catherine Simon
15h30 – 16h30 - sciences A quand un Nobel pour une Intelligence artificielle ?
Table ronde animée par Nicolas Martin
Avec Laurence Devillers
Benjamin Bayart
et Jean Ponce
17h – 18h / clôture, Cédric Villani
- Forum 2 - Sexe(s) et pouvoirs en public à la Sorbonne - 10 février 2018
radio 16.02.2018
http://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/les-revolutions-sexuelles-sont-elles-le-moteur-de-lhistoire
http://www.franceculture.fr/evenement/forums-france-culture-2018-en-public-de-la-sorbonne-theme-sexes-et-pouvoirs
Histoire : Les révolutions sexuelles sont-elles le moteur de l’Histoire ?
Michelle Perrot
Clyde Plumauzille
Bibia Pavard
Jean-Christophe Abramovici
- Forum 1 - 13 janvier 2018 - Animal
Histoire - Depuis quand défend-on les animaux ?
Michel Pastoureau
Eric Baratay
http://www.franceculture.fr/evenement/forums-france-culture-2018-une-nouvelle-formule
http://www.franceculture.fr/evenements
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Enseigner, un métier qui s'apprend
Régis Malet : « Il est au moins admis désormais qu’enseigner est un métier qui s’apprend » - L'Etudiant, 24.01.2013
http://www.letudiant.fr/educpros/entretiens/regis-malet-il-est-au-moins-admis-desormais-qu-enseigner-est-un-metier-qui-s-apprend.html
« l'enseignant n'est pas exclusivement un passeur de savoirs scolaires »
« il est admis désormais qu'enseigner est un métier qui s'apprend, au-delà de la seule maîtrise de connaissances académiques ».
« Les ESPÉ suscitent beaucoup d'espoir, mais aussi des craintes. La concertation sur l'école a mis en évidence l'importance de préparer les enseignants au travail réel plutôt que de vérifier des connaissances déjà validées par l'université. Elle a pointé l'urgence d'une orientation précoce vers le métier, comme dans les pays scandinaves. Je crains qu'en bout de course la pression de la logique académique s'impose de nouveau, que l'on grime un peu les IUFM et que l'on concède, plutôt qu'on ne confère la place que doit avoir l'apprentissage d'un métier, qui en effet s'apprend. Si tel était le cas, nombreux sont ceux qui continueront à chanter les louanges de la professionnalisation sans que le discours s'applique dans les faits ».
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LM - Des ESPE encore en chantier
- Des écoles du professorat encore en chantier Le Monde Education 29.04.2013
http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/04/29/des-ecoles-du-professorat-encore-en-chantier_3168110_3224.html
Dans la tête des ministres, les ESPE assureront la formation – initiale et continue – des enseignants et des personnels d'encadrement, de la maternelle au supérieur. Elles seront une composante des universités, dotées d'instances de décision et d'un budget propres. La formation en alternance, démolie par la chatelisation, sera valorisée.
« L'idée qu'enseigner est un métier qui s'apprend semble relever du bon sens, observe la sociologue Nathalie Mons. Et pourtant, nous arrivons à ce constat avec deux décennies de retard sur certains pays car nous avons privilégié l'idée de la vocation, du don, plutôt que de la formation ». La France enseigne d’abord les savoirs, la pédagogie vient ensuite. Les autres pays préfèrent l'apprentissage simultané des savoirs et des savoir-faire
La mise en place des ESPE donne l’impression de se faire dans la précipitation. « L'opacité dans laquelle se met en place la réforme conduit à des projets très disparates d'une académie à l'autre » et suscite beaucoup d’inquiétudes.
[ Encore une fois, pour supprimer l'HG en Terminale S, pour détruire la formation en alternance, un texte signé par un ministre suffit, surtout après une campagne méthodique et quelques soutiens complices.
Communiquer sur la « morale laïque » en train de devenir « enseignement laïque de la morale (et du civisme) », ce n'est pas trop compliqué. Mais effacer la chatelisation, Reconstruire une Formation Complète efficace, en tenant compte de points de vue divergents et d'une faiblesse des moyens financiers disponibles, c'est beaucoup plus difficile... ]
- En Finlande et à Singapour, un cursus de très haut niveau Le Monde Education 29.04.2013
« En Finlande les enseignants bénéficient d'une grande liberté pour la planification du cours – adaptable à partir d'un cadre national – et pour l'évaluation des élèves. Les inspections scolaires ont été supprimées dans les années 1990 tant le niveau de confiance dans les enseignants est élevé ».
http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/04/29/en-finlande-et-a-singapour-un-cursus-de-tres-haut-niveau_3168111_3224.html
Lire également le point de vue de Philippe Watrelot (Les Cahiers pédagogiques).
http://clioweb.canalblog.com/archives/2013/04/27/27020590.html
- En Haute-Garonne, la droite utilise le soutien scolaire pour se faire de la pub.
Aucun cours de morale laïque n'est prévu.
N'est-ce pas un constat des dégâts provoqués par 5 ans de démolition ? interroge la FCPE locale.
http://www.liberation.fr/politiques/2013/04/28/en-haute-garonne-l-ump-a-l-esprit-cours_899672
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Open edition et éditeurs privés
eSavoirs - Un bien public convoité - Le Monde culture et idées, 03.03.2013
http://www.lemonde.fr/sciences/article/2013/02/28/a-qui-appartient-le-savoir_1840797_1650684.html
La publication scientifique est devenue une marchandise, l’article un support d’évaluation (cf les indicateurs d’Eugene Garfield).
2 groupes financiers dominent le secteur : Elsevier (2 200 journaux environ, dont The Lancet, et 25 % des articles publiés), Springer (2 000 titres environ, dont BioMed Central) avec des profits considérables. Et une facture très importante pour les universités : l’accès à ces revues payantes pourrait dépasser 70 millions d'euros par an.
Le numérique permettrait de reprendre le contrôle de leur production, largement abandonné aux grands éditeurs privés qui tirent profit du travail gratuit des chercheurs.
Le mouvement d'" open access ", ou libre accès, prend de l'ampleur. L'idée ancienne a été relancée par l'Initiative dite de Budapest en 2002 : ce que la recherche publique a financé et produit doit être accessible gratuitement. 8000 revues sont en accès libre (sur 28 000)
rappel : La pétition contre Elsevier initiée par Tim Gowers - sciences humaines 22.02.2012
http://clioweb.canalblog.com/archives/2012/05/05/24663025.html
cf le portail Open Edition (361 livres, 387 revues, 613 carnets de recherche ...)
http://www.openedition.org/?lang=fr
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Rompre avec la pédagogie des préalables
Philippe Meirieu, Rompre avec la pédagogie des préalables, Liaisons laïques, no 277, Arts à l'école. sept 2005
cité en novembre 2012 sur le site de l'APSES.
http://www.apses.org/debats-enjeux/analyses-reflexions/article/la-pedagogie-des-prealables-trouve
http://www.apses.org/IMG/pdf/pedagogie_des_prealables_-_copie.pdf
« La pédagogie des préalables trouve toujours des prétextes pour reculer le moment de la confrontation avec la culture : « Il manque de bases ; il lui faut d’abord consolider ses acquis ; le temps fait défaut et il vaut mieux se concentrer sur le fondamental…»
Mauvais calcul : la pédagogie des préalables coupe, en réalité, les ponts qu’elle prétend construire. Elle empêche les enfants d’entendre la vie gronder derrière les connaissances fossilisées que l’École leur enseigne. Elle fabrique de la mort avec du vivant… quand il faudrait, à l’évidence, faire le contraire : restituer le projet culturel qui a donné naissance aux savoirs ».
« Ainsi rien ne peut remplacer cette expérience fondatrice d’un petit d’homme qui monte sur une scène. ... Expérience qui ne requiert aucun préalable, mais qui est toujours une occasion précieuse – infiniment précieuse – d’accéder à l’humain en l’homme ».
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