Hamon assouplit les rythmes
La semaine de cinq jours à l’heure de l’assouplissement, Libération 25.04.2014
http://www.liberation.fr/societe/2014/04/25/la-semaine-de-cinq-jours-a-l-heure-de-l-assouplissement_1004776
« Les élèves pourraient n’avoir école que trois après-midi sur les quatre, et concentrer les activités périscolaires sur cette demi-journée de libre, par exemple. Cela devrait permettre aux petites communes qui ont du mal à trouver des animateurs de ne les faire venir qu’une seule fois dans la semaine ».
- « B. Hamon a répondu aux demandes de l'Association des maires : regrouper les activités périscolaires sur une demi-journée ».
Le Figaro semble doublement choqué : le gouvernement plie, le ministre vide "la réforme de sa substance et de son sens" ; et il laisse une demi-journée de libre aux enseignants !
Il donne la parole à la protestation de la chronobiologiste Claire Leconte selon laquelle plus personne ne s'intéresse à l'enfant apprenant (en dehors d'elle).
http://www.lefigaro.fr
C'est Libération qui cite la triple argumentation de Copé :
- Pouvoir dire non
- La réforme coûte 1 milliard d’euros aux communes
- Que fait-on des enfants les 3 autres jours à 16h15 ?
- Rythmes scolaires : sortir du débat par le haut - tribune de 2 élues écolos et d'Olivier Masson
http://www.liberation.fr/societe/2014/04/24/rythmes-scolaires-sortir-du-debat-par-le-haut_1003963
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Education : Pourquoi remanier ?
Education: Un remaniement pourquoi faire ? - V. Soulé, blog C'est classe
http://classes.blogs.liberation.fr/soule/2014/04/un-remaniement-pourquoi-faire-.html
« Vincent Peillon est tombé, victime de la tambouille interne au PS »,
Benoît Hamon a été promu pour faire de la place à l’aile gauche.
« Vincent Peillon n'a pas toujours été habile. Il s'est notamment pris les pieds dans le tapis des rythmes, provoquant la colère des maires e t d'une bonne partie des professeurs des écoles - un comble alors que le primaire est érigé en priorité ».
…
« A ce stade, il faut rappeler les gaffes de celui qui aimait tellement parler - et s'écouter - qu'il en oubliait la modestie et la réserve qui sied à un ministre. On se souvient, par exemple, de sa prise de position abrupte en faveur d'un débat autour de la dépénalisation du cannabis ».
« Plus récemment, plus grave aussi, il avait confié à des journalistes que pour trouver des économies, le gouvernement étudiait le gel du point d'indice des fonctionnaires. Pas malin quand on a soi-même un million de fonctionnaires en charge ».
« Mais bon, il n'était pas le seul responsable de couacs dans le gouvernement Ayrault... »
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Dure leçon pour Peillon
Dure leçon pour Vincent Peillon.
Il doit son eviction notamment à une réforme contestée des rythmes scolaires.
Véronique Soulé Libération éducation 02.04.2014
http://www.liberation.fr/societe/2014/04/02/dure-lecon-pour-vincent-peillon_992714
Porteur d’une vision pour l’école, le ministre n’a pas démérité
Il a assumé la rupture avec la chatelisation.
Il a rétabli formation des enseignants, il a réformé leur statut - mais moins qu’il aurait voulu. Il a aussi tenu bon sur les « ABCD de l’égalité », attaqués par les réacs.
Mais cet intellectuel, « ex-prof de philo, fin connaisseur du monde de l’éducation, était souvent persuadé d’avoir raison. Même s’il estimait passer un temps fou à consulter, il n’a pas toujours su écouter les peurs ni trouver les mots pour rassurer les élus, mais aussi les instits, qui s’estiment être les perdants des réformes alors que Hollande avait promis de donner la priorité au primaire ».
Peillon et le métier de prof
Vincent Peillon met en chantier la définition du métier de professeur - Le Monde Education 18.11.2013
http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/11/18/vincent-peillon-met-en-chantier-la-definition-du-metier-de-prof_3515383_823448.html
http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2013/11/18/la-reforme-du-metier-d-enseignant-un-defi-pour-peillon_3515592_3208.html
L'idée n'est pas de s'attaquer au temps de service de dix-huit ou de quinze heures – ce qui soulèverait un tollé syndical –, mais d'établir la liste de toutes ces missions.
Le ministère a classé les missions du prof en trois catégories :
- D'abord, celles qui se passent en classe – les cours, mais aussi les travaux dirigés, en petits groupes…
- Ensuite, les activités dites complémentaires et obligatoires : tutorat, accompagnement personnalisé, suivi des stages, relations avec les parents, travail en équipe…
- Enfin, toutes les tâches facultatives, que prennent en charge les enseignants sur la base du volontariat
« Le contexte politique tendu [et le rapport de forces] n'incite pas à faire preuve d'audace ... Il faut donc plus s'attendre à une reconnaissance symbolique qu'à une petite révolution. L'ouverture de ces négociations aura au moins l'avantage, pour le ministre Vincent Peillon, de détourner l'attention de l'opinion des rythmes scolaires ».
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Rythmes : un piètre pédagogue
Rythmes: le ministre de l'Education est-il un bon pédagogue ?
Véronique Soulé, blog C'est classe - 03.11.2013
http://classes.blogs.liberation.fr/soule/2013/11/rythmes-le-ministre-de-l-education-est-il-un-bon-pedagogue.html
« On a beau être prof et ministre de l’Education, on peut manquer de pédagogie. Prenez Vincent Peillon avec les rythmes scolaires. Au lieu d’expliquer simplement que les enfants apprennent mieux le matin à tête reposée qu’après le déjeuner quand ils ont un coup de barre, il est parti sur les mérites du périscolaire. Et il s’est pris les pieds dans les rythmes ».
Vincent Peillon ... voudrait mettre en avant sa grande oeuvre, la création des ESPE. Une réponse de gauche à la suppression de la formation au métier par Chatel et Sarkozy (sur les rythmes, Chatel a fui devant la difficulté).
Face à l'opposition des maires, notamment UMP, il change d'argumentation : il parle moins des bénéfices scolaires des quatre jours et demi, il parle davantage du périscolaire et de justice sociale. Sans être audible.
Pour Véronique Soulé, ce n'est pas le désastre, mais au moins le chaos. Selon elle, « Vincent Peillon a fait preuve, lui, de courage politique. Mais il ne suffit pas d’être convaincu d’avoir raison. Il faut réussir le passage à l’acte. Et pour cela expliquer et convaincre. Et là, le ministre (de l'Education) s’est révélé un piètre pédagogue ».
[Ajouter un élément : la direction du ministère a torpillé la réforme en mettant en place une énorme usine à gaz, sans se soucier des professionnels chargés de la faire vivre, des locaux nécessaires, du coût et de l'impact sur l'organisation du temps des familles. Cette direction voulait-elle d'emblée torpiller le retour à un horaire scolaire plus normal ?]
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Rythmes : la semaine noire
Le ministre de l’Education, qui tablait sur un changement rapide, déchante. Libération 11.11.2013
http://www.liberation.fr/societe/2013/11/11/les-cinq-colles-posees-par-la-reforme-de-vincent-peillon_946257
Cinq difficultés insuffisamment prises en compte par le ministre et son cabinet :
- La communication : les explications touffues du ministre
- Le manque de locaux
- Le financement, le nerf de la réforme
- La délicate articulation entre le scolaire et le périscolaire
- La galère des maternelles
Rythmes scolaires : les opposants accélèrent. Libération 11.11.2013
http://www.liberation.fr/societe/2013/11/11/rythmes-scolaires-les-opposants-accelerent_946256
A Torcy, une école bien dans ses nouveaux rythmes. Libération 11.11.2013
http://www.liberation.fr/societe/2013/11/13/a-torcy-une-ecole-bien-dans-ses-nouveaux-rythmes_946460
Rythmes scolaires : la semaine noire de Vincent Peillon - Le Monde éducation 11.11.2013
http://www.lemonde.fr/education/article/2013/11/11/rythmes-scolaires-la-semaine-noire-de-vincent-peillon_3511605_1473685.html
La réforme des rythmes scolaires, un puissant facteur de division de la société. Le Monde éducation 11.11.2013
http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/11/11/la-reforme-des-rythmes-scolaires-un-puissant-facteur-de-division-de-la-societe_3511657_3224.html
Deux effets pervers d'une politique menée en dépit du bon sens :
- L'usine à gaz imaginée par le cabinet ministériel pour les activités périscolaires fait perdre de vue l'essentiel : l'abandon des 4 jours imposés par Darcos, ce qui conduisait à supprimer les récréations des élèves en difficulté pour faire du soutien. Les activités périscolaires passent avant le travail scolaire.
- Le cafouillage dans la gestion et la communication officielle redonne légitimité à ses adversaires : les médias donnent la parole à Chatel (qui a évité de mettre en route cette réforme des rythmes) ; un élu UMP peut prendre argument des inégalités sociales suscitées par cette réforme, et tenter de faire oublier les dégâts de la politique menée par le quinquennat précédent.
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Rythmes : pour et contre
Pour ou contre la réforme des rythmes scolaires - Le Monde 01.10.2013
http://www.lemonde.fr/idees/ensemble/2013/10/01/pour-ou-contre-la-reforme-des-rythmes-scolaires_3488116_3232.html
- Il est inadmissible d'imposer une réforme de ce type aux collectivités locales
Magali Martinelli (Représentante de l'école maternelle Ordener et membre du comité de pilotage de la réforme à Ris-Orangis)
- La réforme des rythmes scolaires : l'affaire de tous !
Jean Claude Fournier (Président de la communauté de communes Sioulet-Chavanon en Auvergne)
- Rythmes scolaires : des parents racontent leurs enfants "fatigués" et "déboussolés" - Le Monde 01.10.2013
http://www.lemonde.fr/ecole-primaire-et-secondaire/article/2013/10/01/rythmes-scolaires-des-parents-racontent-leurs-enfants-fatigues-et-deboussoles_3487423_1473688.html
extraits :
- « Je cherche encore l'intérêt de tout ce remue-ménage", Marion, 38ans, prof de français, Beaumont-La-Ronce (Indre-et-Loire)
"Deux de nos trois enfants sont concernés par ce changement et l'un comme l'autre sont épuisés, vraiment physiquement marqués par le fait de se lever tôt cinq jours sur sept... Dans la classe de mon fils, en CM1, l'institutrice a instauré des jeux de société la dernière heure du vendredi tellement les enfants sont intenables, fatigués et énervés.
Quant aux activités proposées par la commune, elles laissent songeurs... Réaliser une perruque, pratiquer la mosaïque sur coquille d'œufs, etc. Le matériel est parfois insuffisant, les intervenants pas toujours qualifiés, l'intérêt des enfants souvent assez limité. Bref, je cherche encore l'intérêt de tout ce remue-ménage vain et exaspérant ».
- "Pour 35 minutes d'activités, c'est un dispositif trop lourd et trop cher", Yves
« L'école s'arrête à 15h45. Il y a ensuite le choix entre l'étude, le soutien, les activités périscolaires et la maison de la jeunesse et de la culture qui 'offre' des activités jusqu'à 16h30 où les enfants sont libérés. C'est le bazar. Les intervenants sont trop nombreux, on sent une frénésie chez l'enfant qu'on récupère à 16h30. L'autorité n'est pas la même. Les dames responsables des activités périscolaire ne sont pas formées et l'instituteur me dit qu'il a senti un changement dans les relations élève-adulte. Pour 35 minutes d'activités, c'est un dispositif trop lourd et trop cher ».
- "Des soirées plus détendues et plus calmes", Gwenaël, 37 ans, chercheur, Betton (Ille-et-Vilaine)
« Au final nous trouvons cette réforme positive. Nos enfants rentrent deux jours par semaine plus tôt, ce qui fait des soirées plus détendues et plus calmes. Ils sont aussi satisfaits des activités qui leur sont proposées (pour l'instant tam-tam pour l'un, lutte pour l'autre). Même si nos enfants font d'autres activités périscolaires, nous avons constaté que ce système permet de démocratiser les activités et que certains enfants qui n'en avaient jusqu'à présent pas la possibilité y ont maintenant accès (même s'ils ne peuvent pas choisir une activité particulière). Les enseignants nous ont indiqué apprécier d'avoir cinq matinées avec les enfants car cela favorise les apprentissages des enfants qui ont des difficultés ».
- "C'est plutôt mieux mais ce n'est pas une révolution", Dominique, 43 ans, cadre de la fonction publique, Paris
« Cela fait trois semaines que notre fils en CM1 expérimente ces nouveaux rythmes. Il ne nous semble pas plus fatigué et surtout il est plus détendu à 16h30 quand il sort de l'école les mardis et vendredis. Il semble plus détendu que l'année dernière. Ce n'est pas une révolution. C'est plutôt mieux mais il n'y a pas de quoi en faire un fromage ».
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Peillon philosophe ou ministre
- Le style "Peillon", un certain flou - M. Baumard, Le Monde Education 02.09.2013
« On voulait un ministre, on a eu un philosophe ». Sébastien Sihr (SNUIPP-FSU)
http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/09/02/le-style-peillon-un-certain-flou_3469615_3232.html
- Le cartable bien chargé de Vincent Peillon pour 2013-2014 - Le Monde Education 02.09.2013
« Durant sa première année scolaire, Vincent Peillon a rebâti les grandes lignes d'une formation des enseignants, et lancé le chantier des rythmes scolaires. Le suivi de ces deux dossiers, qui ne sont ni l'un ni l'autre à bon port, aurait pu l'occuper une année encore, si l'heure n'avait sonné de repenser les zones d'éducation prioritaires (ZEP), de redéfinir le collège et le métier d'enseignant, mais aussi de réécrire les programmes. Quatre dossiers politiquement délicats ».
« Des assises académiques vont avoir lieu dès l'automne ».
« Outre l'urgence de moderniser l'école française, Vincent Peillon a l'obligation d'avancer assez vite pour que ces débats qui concernent le cœur traditionnel de l'électorat socialiste ne viennent pas polluer la campagne des élections municipales de mars 2014, déjà assez mal engagée pour la gauche ».
http://www.lemonde.fr/education/article/2013/09/02/le-cartable-bien-charge-de-vincent-peillon-pour-2013-2014_3469642_1473685.html
Rythmes scolaires à Granville
Rythmes scolaires : quatre emplois seront créés à Granville - Ouest-France, 01.07.2013
http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Rythmes-scolaires-quatre-emplois-seront-crees-_50218-avd-20130701-65484092_actuLocale.Htm
En dehors du mercredi, « les autres jours, les cours se dérouleront de 8 h 30 à 11 h 30. L'après-midi, les cours auront lieu de 14 h 15 jusqu'à 16 h 30 ».
« Les cycles 2, soit les grandes sections, CP et CE1 mangeront, auront ensuite un temps de détente et une animation alors que les plus grands de cycles 3, les CE2, CM1 et CM2 commenceront par l'animation, mangeront ensuite et termineront par leur temps de détente.
« Nous pourrons utiliser les mêmes animateurs sur ce temps de midi pour prendre deux groupes en charge. »
« Tous les enfants des groupes scolaires pourront participer à ces ateliers, « même ceux qui rentrent manger le midi. » Il y aura donc un atelier artistique et culturel : vidéo, théâtre, musique... Un atelier sportif pour découvrir plusieurs sports ; un atelier manuel et scientifique, avec la création d'un journal, des jeux de société... Un atelier divers qui regroupera la lecture, le premier secours avec la Croix-Rouge, etc. Au total, 16 activités différentes seront à découvrir. « Les enfants changeront d'atelier toutes les deux semaines. » »
Le coût : Etat : 48 600 € (première année) - Commune : 67 900 € - La seconde année, le tout sera-t-il à la charge de la ville ?
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Rythmes : Peillon et les dindons
http://paroleauxdindons.canalblog.com/
- Les dindons écrivent à Vincent Peillon - 16.02.2013
http://paroleauxdindons.canalblog.com/archives/2013/02/16/26433403.html
- Profs-PS: "Une incompréhension profonde"...
"Nous ne sommes pas corporatistes
Nous sommes contre une réforme mal ficelée et contre-productive"
http://classes.blogs.liberation.fr/soule/2013/02/une-incompréhension-profonde
2 commentaires :
. « depuis des mois Peillon et ses conseillers sont alertés sur ces problèmes pourtant prévisibles ... Quand on n'écoute rien, on s'expose aux retours de bâton, c'est la vie… »
http://classes.blogs.liberation.fr/soule/2013/02/
. La caverne de Ticeman : « Inutile de préciser que je suis le premier à hurler sur la refondation, sa soumission à l’industrie du tourisme, son manque de com et le fait qu’on revienne un poil en arrière, ceux qui me lisent le savent, les autres lisent le Figaro.
Faut quand même pas déconner. Au moins on remet presque l’école au point où elle en était ».
http://www.ticeman.fr/lacaverne/?p=607
Le mercredi matin masque toujours l'improvisation sur la mise en place des activités péri-scolaires, des 45 minutes quotidiennes, 4 jours par semaine, et les écarts prévisibles entre villes riches et communes rurales sans moyens.
- rappel :
Dindons: La refondation de l'école est-elle une farce ? - VS, C'est Classe 13.11.2012
http://classes.blogs.liberation.fr/soule/2012/11/des-enseignants-ne-veulent-pas-etre-les-dindons-de-la-refondation-.html