Les Lettres de Rivesaltes
"Les Lettres de Rivesaltes" sont un projet artistique confié à Anne-Laure Boyer
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article421
Tous ceux qui souhaitent décrire leur propre expérience en lien avec le camp de Rivesaltes et des lieux similaires peuvent envoyer un courrier. Chaque lettre sera photocopiée en plusieurs exemplaires, mise sous enveloppe cachetée. Dans l’espace d’exposition, chaque visiteur pourra en choisir une au hasard , y inscrire son adresse, la poster dans la boîte aux lettres de l’exposition, et la recevoir chez lui quelques jours plus tard.
Les lettres reçues avant le 30 août 2015 seront utilisées dès le début de l’exposition à l’automne 2015.
Les suivantes, jusqu’au 31 décembre, seront diffusées de février à juin 2016.
A Rivesaltes, ont été enfermés successivement des Républicains espagnols, des Juifs, des Tsiganes d’Alsace-Moselle, des recrues de la Wehrmacht, des prisonniers allemands, des collaborateurs, des trafiquants, des réfugiés soviétiques. Ensuite, Rivesaltes a été un camp de transit pour des militaires en partance vers l’Indochine et l’Algérie. Puis, cela a été un centre pénitentiaire pour des prisonniers du FLN ; en 1962 un centre de rétention de harkis, main d’oeuvre bon marché pour les agriculteurs et industriels de la région, enfin un centre de rétention de sans-papiers de 1986 jusqu’en 2007.
Mémorial du camp de Rivesaltes
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article421
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A voix nue : Paul Niedermann
Paul Niedermann - A voix nue
http://www.franceculture.fr/emission-a-voix-nue
http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10351-24.09.2012-ITEMA_20403171-0.mp3
« Paul Niedermann est né en 1927 à Karlsruhe en Allemagne. En octobre 1940, il connaît le sort, aujourd'hui encore méconnu, des 6500 Juifs des Pays de Bade, de Sarre et de Palatinat à être déportés vers la France. Il sera interné dans les camps administrés par le régime de Vichy en zone libre : le camp de Gurs d'abord, puis celui de Rivesaltes d'où il parvient à sortir. Après un itinéraire clandestin de plus d'un an qui le fera transiter par la Colonie d'enfants d'Izieu, il atteint finalement la Suisse. C'est là qu'il attend la fin de la guerre. Alors qu'il est seul et sans famille en Europe, il choisit de tenter sa chance en France pour commencer sa vie d'adulte, une vie enfin normale.
Paul Niedermann a déjà 60 ans lorsqu'il est cité en tant que témoin au procès de Klaus Barbie le 1er juin 1987. C'est la première fois qu'il raconte son histoire et c'est ainsi que s'ouvre une nouvelle étape de sa vie ».