17 juillet 2021

Les rafles de juillet 1942


- Les rafles de juillet 1942
Cercleshoah
https://www.cercleshoah.org/spip.php?article220

- Discours d’Yvette Lévy à l’occasion de la cérémonie du Vél’ d’Hiv’
square des Martyrs juifs du vélodrome d’hiver, Pont Bir-Hakeim, Paris 15
dimanche 22 juillet 2012

https://www.cercleshoah.org/spip.php?article228

https://www.cercleshoah.org/spip.php?article155


- Sarah Montard

http://clioweb.canalblog.com/tag/sarahmontard
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- La rafle du 16 Juillet 1942, liens sur ce blog :

http://clioweb.canalblog.com/tag/veldhiv

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23 juillet 2019

2019 - Rafle du Vel d'Hiv

 

- « Jamais aucun livre, aucun cours, aucun nombre ne pourra porter cette parole
avec autant de force qu’un témoignage. Vos témoignages sont un héritage
que nous devrons précieusement conserver et transmettre.
Votre parole est irremplaçable, nous ferons vivre vos mots »

discours de Florence Parly lors de la
Cérémonie de commémoration de la Rafle du Vél’ d’Hiv’

Paris, le 21 juillet 2019
le discours au format pdf :
http://tinyurl.com/rafle-parly-2019

[ PS : Oui, la mémoire est essentielle.
  Plus encore quand elle prend appui sur les travaux des historiens
  et sur l'histoire enseignée.
  Lire ou relire Annette Wieviorka sur la place du témoin / acteur (INA 2006)
  http://clioweb.canalblog.com/archives/2010/04/07/17491914.html ]


- Le crime administratif - blog Maître Eolas 09.03.2010

http://www.maitre-eolas.fr/post/2010/03/09/Le-crime-administratif


Préfecture de Police
circulaire 173-42

13 juillet 1942
http://www.maitre-eolas.fr/public/Circulaire_rafle.PDF

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- Twitter a souligné la confusion faite par un candidat à la mairie de Paris
  (photo de collabos 1944 prise pour une photo de la rafle de 1942).
    http://twitter.com/BGriveaux/status/1151110800611975174
   
   L'erreur est aussi faite par le reportage TV du 16 juillet 1972, cité par Cédric Villani
   
http://twitter.com/Inafr_officiel/status/1151011580945076225  
   Alamy date la photo des collabos arrêtés de Janvier 1944. Peu probable
  
http://www.alamy.com/stock-photo-roundup-in-paris-this-photo-may-represent-the-roundup-of-collaborators-133440846.html
  
   La photo est utilisée par Alain Resnais dans Nuit et Brouillard.
   L'identification de la photo a été faite après 1956.
   Dans ce film, la gendarmerie avait exigé la censure d'un képi au premier plan.
  
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24 juillet 2017

Le Vel d’Hiv, la France et l’historien

 

- Le Vel d’Hiv, la France et l’historien
tribune de Sébastien Ledoux Paris 1, Libération 20.07.2017
http://blogs.mediapart.fr/sebastien-ledoux/blog/240717/le-vel-dhiv-la-france-et-lhistorien

Les débats politiques actuels autour de la question de la responsabilité de la France dans la rafle du Vél d’Hiv viennent contrarier un certain consensus qui semblait établi depuis le discours de Jacques Chirac en juillet 1995.

Sébastien Ledoux a publié « Le Devoir de mémoire : une formule et son histoire »


- La rafle du Vel' d'Hiv' un crime français
En avril, il avait publié une autre tribune sur un blog de Médiapart 10.04.2017
au lendemain d'une sortie de MLP

tout comme Henry Rousso dans le Huffington Post 11.04.2017

http://clioweb.canalblog.com/tag/rafle


 

 

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17 juillet 2017

Sarah Montard

 

sarah2010

Sarah Montard témoigne à Granville en 2010

Lors de la rafle du Vel d'Hiv, sa mère et elle ont pu s'échapper.
En 1944, elle a été dénoncée et déportée à Auschwitz


Témoignage en 3 parties
, pour le Mémorial de la Shoah
(après la pub ... même sur ce sujet, l'argent et le commerce passent avant la mémoire et le devoir d'histoire :-)....


partie 1
http://www.dailymotion.com
partie 2
http://www.dailymotion.com/
partie 3
http://www.dailymotion.com/


Chassez les papillons noirs,
Cercle d'étude de la déportation et de la shoah :
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article173

sur ce blog, http://clioweb.canalblog.com/tag/sarahmontard

 

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11 avril 2017

La rafle du Vel' d'Hiv', 1 crime français

 

veldhiv-plque

La rafle du Vel' h'Hiv' article wikiepedia + biblio
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rafle_du_Vélodrome_d'Hiver



- La rafle du Vel' d'Hiv', un crime français
Sébastien Ledoux, blog Mediapart 10.04.2017
http://blogs.mediapart.fr/sebastien-ledoux/blog/100417/la-rafle-du-vel-dhiv-un-crime-francais

Marine Le Pen vient de remettre en cause la responsabilité de la France dans la rafle du Vel' d'Hiv' (juillet 1942). Cette action d'envergure a pourtant été organisée par le régime nazi et le gouvernement de Vichy, avant d'être exécutée par les services de l'Etat français. Retour sur les faits qui nous obligent à regarder de face "l'incommode image exacte" (Péguy) d'une histoire française


- La mémoire du Vel' d'Hiv'. Quelques jalons chronologiques
Sébastien Ledoux, blog Mediapart 10.04.2017
http://blogs.mediapart.fr/sebastien-ledoux/blog/100417/la-memoire-du-vel-dhiv-quelques-jalons-chronologiques
http://blogs.mediapart.fr/sebastien-ledoux

Enjeu politique depuis les années 1980, la rafle du Vel' d'Hiv' est un événement historique qui a connu différentes formes d'évocations publiques depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Voici quelques jalons chronologiques de cette mémoire du Vel' d'Hiv'.


Sébastien Ledoux a publié notamment
Le devoir de mémoire. Une formule et son histoire , préface de Pascal Ory, Paris, CNRS Éditions, 2016
(à partir d'une thèse soutenue en 2014)
et
"La mémoire, mauvais objet de l’historien ?", Vingtième siècle n°133 2017
"Enseigner l’histoire de la mémoire du génocide des Juifs", Historiens et Géographes , n°437 2016
http://histoire-sociale.univ-paris1.fr/spip.php?article707

 

veldhiv-monu

La République française
en hommage aux victimes des persécutions racistes et antisémites
et des crimes contre l'humanité
commis
sous l'autorité de fait dite "Gouvernement de l'Etat Français" 1940-1944
N'oublions jamais

Monument réalisé par le sculpteur Walter Spitzer et l'architecte Mario Azagury
inauguré le 17 juillet 1994
http://paris1900.lartnouveau.com/paris15/places/monument_rafle_velhiv.htm

 

- Quelle responsabilité de la France et des Français sous l'Occupation
Peut-on imputer cette politique à "la France"? Celle-ci était-elle à Vichy ou à Londres?
Henry Rousso, Le Huffinton Post 11.04.2017
http://www.huffingtonpost.fr/henry-rousso/le-pen-vel-dhiv-vichy_a_22034882/

« En réalité, la question la plus importante est ailleurs. Faut-il réparer les fautes, toutes les fautes, du passé et, si oui, jusqu'à quand et comment? Là encore, le débat est ouvert. Une chose est sûre en ce domaine: ce sont rarement les dictatures, les régimes criminels ou ceux qui ont commis ces actes qui payent ou s'excusent pour leurs méfaits. Ce sont souvent leurs successeurs – ou des instances internationales... Et les successeurs sont parfois aussi ceux qui ont souffert les premiers desdits régimes. Ils se retrouvent donc dans cette situation impossible d'avoir à payer pour leurs bourreaux ».


- Le Parisien a sollicité Laurent Joly.
http://www.leparisien.fr/elections/presidentielle/vel-d-hiv-que-marine-le-pen-revienne-la-dessus-c-est-idiot-tacle-un-historien-10-04-2017-6841788.php

Le quotidien lui fait dire : « c'est l'évolution du discours frontiste vers un gaullisme orthodoxe »
Evolution du discours (et de la doctrine lepeniste) ?
ou simple manœuvre tactique pour tenter d'attirer des électeurs déboussolés par les turpitudes du candidat Fillon ?


rappels :
sur ce blog, http://clioweb.canalblog.com/tag/rafle

Cercle d'étude
La Rafle du Vel' d'Hiv' organisée par la France de Vichy
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article597
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article220

2012 : discours de Raphaël Esrail et d'Yvette Lévy
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article227
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article228



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10 avril 2017

1995 - Chirac et la rafle

 

- MLP choque en déclarant que « la France n’est pas responsable » de la rafle du Vél’ d’Hiv, Le Monde 10.04.2017

A 15 jours du premier tour, MLP a rouvert une ancienne polémique,
22 ans après un discours historique de Jacques Chirac
reconnaissant la responsabilité de la France


-
La rafle du Vel' d'Hiv', un crime français
Sébastien Ledoux, blog Médiapart  10.04.2017
http://blogs.mediapart.fr/sebastien-ledoux/blog/100417/la-rafle-du-vel-dhiv-un-crime-francais

- La rafle du Vel d'hiv'  Cercleshoah
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article597

Le 16 juillet 1942, 4 500 policiers et gendarmes français arrêter plus de 13 000 de leurs compatriotes,
hommes, femmes et enfants juifs, pour le compte de l’occupant nazi.
La plupart furent déportés dans des camps, en France puis en Allemagne, et ne revinrent jamais.


- Le discours de Jacques Chirac (écrit par Christine Albanel ?)
prononcé lors des commémorations de la Rafle du Vel’d’Hiv’ - 16 juillet 1995
http://bit.ly/2oVVPKl

extraits
« Il y a cinquante-trois ans, le 16 juillet 1942, 450 [4500 ? 7000 ? 9000 ?] policiers et gendarmes français,
sous l’autorité de leurs chefs, répondaient aux exigences des nazis ».

« La France, patrie des Lumières et des Droits de l’Homme, terre d’accueil et d’asile,
la France accomplissait l'irréparable.
Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bourreaux ».

« L’horreur, pourtant, ne faisait que commencer.
Suivront d’autres rafles, d’autres arrestations. À Paris et en province.
Soixante-quatorze trains partiront vers Auschwitz.
Soixante-seize mille déportés juifs de France n’en reviendront pas ».

« Transmettre la mémoire du peuple juif, des souffrances et des camps.
Témoigner encore et encore. Reconnaître les fautes du passé, et les fautes commises par l’Etat.
Ne rien occulter des heures sombres de notre Histoire,
c’est tout simplement défendre une idée de l’Homme, de sa liberté et de sa dignité.
C’est lutter contre les forces obscures, sans cesse à l’œuvre ».

« Je veux me souvenir de toutes les familles juives traquées, soustraites aux recherches impitoyables de l’occupant et de la milice, par l’action héroïque et fraternelle de nombreuses familles françaises ».


« Certes, il y a les erreurs commises, il y a les fautes, il y a une faute collective.
Mais il y a aussi la France, une certaine idée de la France, droite, généreuse,
fidèle à ses traditions, à son génie. Cette France n’a jamais été à Vichy.
Elle n’est plus, et depuis longtemps, à Paris.
Elle est dans les sables libyens et partout où se battent des Français libres.
Elle est à Londres, incarnée par le Général de Gaulle.
Elle est présente, une et indivisible, dans le cœur de ces Français,
ces « Justes parmi les nations » qui, au plus noir de la tourmente,
en sauvant au péril de leur vie, comme l’écrit Serge Klarsfeld,
les trois-quarts de la communauté juive résidant en France, ont donné vie à ce qu’elle a de meilleur.
Les valeurs humanistes, les valeurs de liberté, de justice, de tolérance
qui fondent l’identité française et nous obligent pour l’avenir »


11.04.2017 Commentaire Henry Rousso :
http://www.huffingtonpost.fr/henry-rousso/le-pen-vel-dhiv-vichy_a_22034882/

- « Il n'est pas inutile de rappeler les dilemmes, pour ne pas dire les contradictions internes du propos présidentiel de l'époque.
Dans ce discours qui a fait date, Jacques Chirac déclare, d'un côté, que "la France" doit être tenue pour responsable des persécutions antijuives – et donc pas seulement Vichy – et qu'il y a même là une "faute collective", propos très fort, contestable et contesté à l'époque.

Mais il dit, d'un autre côté, qu'il y avait aussi une autre France, et donc que cette "faute" n'est pas partagée par l'ensemble de la Nation: "Certes, il y a les erreurs commises, il y a les fautes, il y a une faute collective. Mais il y a aussi la France, une certaine idée de la France, droite, généreuse, fidèle à ses traditions, à son génie. Cette France n'a jamais été à Vichy".

Si l'on omet de rappeler cette partie essentielle du discours, on ne comprend pas que sa portée tient moins à la dimension "repentante" qu'à l'expression de cette contradiction terrible et insoluble des deux Frances, d'un pays déchiré entre sa part d'ombre et sa part de lumière, contradiction qui s'est perpétuée dans la mémoire et qui ne résoudra probablement jamais. C'est la grande, l'énorme différence, avec une vision manichéenne qui réduirait la situation de l'Occupation aux agissements d'une "poignée de traîtres" ne représentant qu'eux-mêmes. Si De Gaulle pouvait écrire cela dans les années 1950, dans la foulée de la Libération et du haut de sa stature et de son héritage, le dire aujourd'hui n'a plus aucun sens.

Dans son discours, Jacques Chirac ne prononce d'ailleurs, ni le mot "pardon", ni le mot "excuse". Il évoque une "dette imprescriptible". De fait, dans les années qui ont suivi, cette dette s'est traduite par un changement dans la perception politique et juridique du régime de Vichy. En 1997, le gouvernement créé une commission dirigée par Jean Mattéoli pour établir le montant des dommages résultant de la spoliation des biens juifs par des lois françaises.. »


- « En réalité, la question la plus importante est ailleurs. Faut-il réparer les fautes, toutes les fautes, du passé et, si oui, jusqu'à quand et comment? Là encore, le débat est ouvert. Une chose est sûre en ce domaine: ce sont rarement les dictatures, les régimes criminels ou ceux qui ont commis ces actes qui payent ou s'excusent pour leurs méfaits. Ce sont souvent leurs successeurs – ou des instances internationales... Et les successeurs sont parfois aussi ceux qui ont souffert les premiers desdits régimes. Ils se retrouvent donc dans cette situation impossible d'avoir à payer pour leurs bourreaux ».


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26 octobre 2012

Rachel Jedinak, enfant cachée

 

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Rachel Jedinak et Robert Frank - Mémorial de Caen - 24.10.2012


La vie tient parfois à 3 mots : « Fichez le camp ».
Rachel Jedinak a témoigné le 24 octobre au Mémorial de Caen. La co-présidente de l’Association Mémoire juive de Paris témoigne depuis 16 ans dans les établissements scolaires.

Rachel Psankiewicz est née à Paris en 1934. Ses parents ont fui la Pologne. Elle garde des « souvenirs heureux de petite fille aimée » ; elle pense que cela l'a aidée à surmonter la suite.

En 1939, son père s’engage dans l’armée (volontaires étrangers) ; en mai 1941, il est arrêté ; il est détenu 13 mois à Beaune-la-Rolande, puis déporté à Auschwitz le 27 juin 1942, par le convoi n° 5, sans retour.

Lors de la rafle du Vel d'Hiv, elle est arrêtée avec sa mère et sa soeur et conduite à la Bellevilloise. Sa mère leur ordonne de fuir par une issue de secours. Une gifle l'incite à obéir. « Sur le moment, je n’ai pas compris que c’était un acte d’amour et de déchirement pour elle…»

En février 1943, elle est arrêtée à nouveau avec sa soeur et sa grand-mère ; elles sont conduites au commissariat de la rue Gambetta. « Fichez le camp » ordonne la grand-mère aux deux filles.
Elle séjourne un temps dans un foyer de l'UGIF, puis elle est placée dans une famille près de Tours. Elle y est maltraitée.

A la Libération, elle cherche ses parents à l'Hôtel Lutétia.
En vain.
Elle les imagine libérés et emmenés par les Soviétiques.

Elle épouse un fils de déportés. Sa petite fille lui reproche l'absence de ses grands parents. Son fils l'incite à témoigner.

En 1997, au sein du Comité Tlemcen du 20ème, elle milite pour la pose des plaques en mémoire des enfants assassinés par les nazis.
http://www.comitetlemcen.com/Rachel.html


- La rafle du Vel d'Hiv : En me giflant, ma mère m’a sauvé la vie. France-Soir 09.03.2010

« Chana-Gitla Psankiewicz, la mère de Rachel, avait pourtant pris ses précautions. Depuis que son mari, Abram, avait été piégé en mai 1941 par le « billet vert », elle était sur ses gardes. Or, le 15 juillet 1942, la rumeur avait couru qu’une grande rafle se préparait. Dans la soirée, elle avait envoyé ses deux filles, Rachel, 8 ans, et Louise, 13 ans, dormir chez leurs grands-parents, 15, rue de Tlemcen, dans le XXe arrondissement. Elle était restée chez elle, 26 rue Duris. C’est là qu’au petit matin, le 16, des policiers vont l’arrêter, tandis que la concierge « va signaler aux flics » que les deux gamines se trouvent chez leurs grands-parents, rue de Tlemcen ».

« Comme un troupeau, les policiers nous ont guidés jusqu’à La Bellevilloise, une salle de spectacles, 23-25, rue Boyer. Aux fenêtres, sur les trottoirs, les gens regardaient notre misérable troupe. Certains faisaient un signe de croix, les larmes aux yeux. D’autres nous montraient du doigt en rigolant. C’était humiliant de se sentir traité comme du bétail. »

« Résignées, les fillettes vont sortir. Dehors, deux policiers en faction détournent la tête en les voyant s’éclipser. Chana-Gitla sera déportée par le convoi 12 du 29 juillet 1942 ».
http://www.francesoir.fr/actualite/societe/rafle-du-vel-dhiv-ils-temoignent-50135.html



- L'écouter dans une vidéo de 110 secondes chez Curiosphère.
http://www.curiosphere.tv/video-documentaire/25-histoire-geoetcivilisations/111257-reportage-rafle-du-vel-dhiv-deux-rescapes-temoignent

rachel

Rachel Jedinak, curiosphere


rachel-mere

La mère de Rachel - source : curiosphere
Jacques Duquesne, La rafle du Vel' d'Hiv, docu 2002


- Une vidéo sur le site de L'Express  (8 mn, après 30 secondes de pub)
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/histoire/rafle-du-vel-d-hiv-ma-mere-m-a-gifle-pour-me-forcer-a-m-enfuir_1147247.html

 

- C’étaient des enfants, expo à la mairie de Paris jusqu’au 27 octobre 2012
Présentation de l'expo
Le catalogue
Témoignages d'enfants cachés
dont François Szulman, petit prince de Belleville
et Robert Frank, de Metz à Paris
Rencontre avec Sarah Gensburger
http://www.paris.fr/cetaientdesenfants


- Enfants et adolescents juifs dans le système concentrationnaire nazi
Témoignages d'adolescents déportés à Auschwitz
CNRD 2008-2009 - Cercle d'étude de la déportation et de la shoah
http://www.cercleshoah.org/IMG/pdf/Livret_enfants_adolescents_systeme_nazi.pdf

- Les enfants juifs de Paris arrêtés et déportés de juillet 1942 à août 1944
une carte interactive de Jean-Luc Pinol
http://clioweb.canalblog.com/tag/pinol


- Maison d’Izieu, mémorial des enfants juifs exterminés
http://www.memorializieu.eu/spip.php?article18&lang=fr


- Traqués, cachés, vivants, Des Enfants juifs en France (1940-1945)
ouvrage collectif coordonné par Danielle Bailly - L'Harmattan

C'était entre 1939 et 1945. Ils étaient des enfants, âgés de un à dix ans lorsqu'ils furent marqués comme juifs et traqués du seul fait de leur naissance. Cachés, souvent séparés de leurs parents dont certains disparurent à jamais, ils survécurent.
Un groupe d'anciens "enfants cachés" s'est constitué autour de ce projet de transmission : Danielle BAILLY (coordinatrice), Francis BAILLY, Nicole EIZNER, Philippe FOUQUEY, Rachel JEDINAK, Odette KOZUCH, Daniel KRAKOWSKI, Noël KUPERMAN, Simon MARJENBERG, Danièle MENÈS, Édith MOSKOVIC, Gaby NETCHINE-GRYNBERG, Serge NETCHINE, Arnold ROCHFELD, Nelly SCHARAPAN, Eliane SÉRAVALLE, Willy SWICZKA, Charles ZELWER.
http://www.humanite.fr/politique/rachel-leon-henri-lena-jacob-lola-addy-jean-maurice-des-enfances-volees-500823



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02 août 2012

Une subjectivité négatrice de l’histoire

 

Henri Guaino : une subjectivité négatrice de l’histoire
Suzanne Citron, Historienne, Libération 31.07.2012
http://www.liberation.fr/politiques/2012/07/31/


«Ma France, elle n’était pas à Vichy, elle était à Londres depuis le 18 juin. Il n’a pas parlé au nom de la France que j’aime», a déclaré Henri Guaino, en réplique au discours de François Hollande commémorant la rafle des 16 et 17 juillet 1942. Comme historienne, mais surtout en mémoire de ce que j’ai vécu dans ma vingtième année, j’ai ressenti l’envie d’une réponse à Henri Guaino (et à Bruno Lemaire). Verra-t-on surgir un nouveau genre de négationnisme, (au nom de  la polémique politicienne), des subjectivités et des ego de quelques notables de la politique ?…  »

« ... En prétendant à tout prix gommer les quatre années d’une France de Vichy et donc de ses prémices dans la IIIe République, on élude toute réflexion critique sur les menaces dans le présent d’un toujours possible basculement dans une horreur inattendue ».

« ... la transmission d’une histoire officielle construite sur l’idée d’une nation essentialisée confondue avec l’extension d’un pouvoir monarchique légitimé par la raison d’Etat - et sublimée dans le postulat d’une République une et indivisible au-dessus de tout soupçon - ne fait qu’entériner les faux débats sémiologiques au gré des subjectivités de chacun ».




rappels :
- Le discours de Jacques Chirac, 16 juillet 1995
http://fr.wikisource.org/wiki/Discours_Chirac_1995

« La France, patrie des Lumières et des Droits de l'Homme, terre d'accueil et d'asile, la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bourreaux ».

« …Certes, il y a les erreurs commises, il y a les fautes, il y a une faute collective. Mais il y a aussi la France, une certaine idée de la France, droite, généreuse, fidèle à ses traditions, à son génie. Cette France n'a jamais été à Vichy. Elle n'est plus, et depuis longtemps, à Paris. Elle est dans les sables libyens et partout où se battent des Français libres. Elle est à Londres, incarnée par le Général de Gaulle ».



- Le discours de François Hollande, 22 juillet 2012
http://www.elysee.fr/hollande-2012

« La vérité, c'est que ce crime fut commis en France, par la France ». …

« Mais la vérité, c'est aussi que le crime du Vel d'Hiv fut commis contre la France, contre ses valeurs, contre ses principes, contre son idéal ».

 

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27 juillet 2012

La Rafle du Vel' d'Hiv'

 

- La Rafle du Vél’ d’Hiv’

Le discours prononcé par Raphaël Esrail, Président de l’Union des Déportés d’Auschwitz le 22 juillet 2012.
Texte mis en ligne par Nicole Mullier sur le site du Cercle d'étude de la déportation et de la Shoah. (source Nicole) http://www.cercleshoah.org/spip.php?article227


- d'autres articles à consulter sur le site du Cercle

- La brochure d'Adam Rayski, Il y a soixante ans la rafle du Vélodrome d’hiver : le peuple de Paris solidaire des Juifs, préface, Bertrand Delanoë, éd. Mairie de Paris, 2002, 79 p.
A télécharger :
http://itinerairesdecitoyennete.org/journees/27_jan/documents/veldiv_paris.pdf

- Une vidéo sur le site du Monde :
A l'occasion de la commémoration de la rafle du Vél' d'Hiv, dimanche 22 juillet, Le Monde.fr est allé à la rencontre de Samuel Adoner, dit Milo.
"Un survivant des camps : « Nous avons été pris, papa, maman et mes six frères et sœurs. Je suis rentré tout seul'.
En trois ans, il a survécu aux camps de Cosel (Pologne), Niederkirch, Blechhammer, Auschwitz-Birkenau et Buchenwald ». http://www.lemonde.fr/societe/video/2012/07/22/un-survivant


Une copie du texte : 
« Il y a 70 ans, l’Allemagne nazie, à la suite à la conférence de Wannsee, mettait en œuvre un programme méthodique d’élimination des Juifs d’Europe. En France, en cette seule terrible année 1942, près de 43 000 Juifs, en grande partie d’origine étrangère, furent déportés.


A Paris et dans sa région, la grande Rafle des 16 et 17 juillet, menée par la police française, concerna près de 13 000 Juifs ; parmi eux, 4 000 enfants, déportés et tous assassinés par le gaz, en août 1942, à Birkenau. On le sait, à ce programme d’assassinat, le gouvernement de Vichy apporta son aide zélée.

Déportés à Birkenau, nous avons été les témoins de ce crime de masse, perpétré par les nazis de 1942 à 1944. Aujourd’hui, notre douleur et notre colère demeurent aussi vives. Il est impossible d’imaginer que l’État Français n’ait pas eu connaissance, pendant tout le temps de cette guerre, du sort réservé aux Juifs pour qui Birkenau fut la fin du voyage. Ce lieu, s’il est resté longtemps un angle mort de notre conscience européenne, incarne aujourd’hui ce génocide en ses multiples dimensions.

Tout au long de ces dernières décennies, nos voix de rescapés se sont assemblées pour porter témoignage au monde de ce que fut Auschwitz-Birkenau. La mémoire fut un long chemin. Un immense effort a été consenti par les survivants pour dire aux autres hommes ce que fut la Shoah, témoignage qui a influencé la pensée occidentale tant sur les plans philosophique que politique.

Au fil des ans, nous avons conçu le témoignage comme un devoir à la fois envers les morts et envers la communauté des vivants dans un souci d’éducation et de formation, particulièrement des enseignants et des élèves. Quelques-uns de mes camarades, je songe à Henry Bulawko, récemment disparu, furent les précurseurs de ce travail de mémoire. Dès leur retour des camps, ils s’engagèrent dans ce combat pour la mémoire de la Shoah. Ils sont à l’origine de l’instauration des principales commémorations : de Pithiviers, de Beaune la Rolande, de Drancy et de celle qui nous rassemble ici, en ce jour, instituée dès 1946.

Je tiens à mettre l’accent sur le fait que, pour les déportés juifs survivants, ce combat fut âpre et de longue haleine. Il ne faut pas oublier qu’après la guerre et ce, dans un souci de réconciliation des Français, l’épisode de la déportation et de l’extermination des Juifs de France demeura dans l’ombre.

A partir du début des années 1990, une nouvelle inflexion fut donnée au traitement de ce tragique épisode de notre histoire. En 1993, le président François Mitterrand institua une « Journée nationale commémorative des persécutions racistes et antisémites » commises par le « Gouvernement de l’Etat français ». C’est ensuite le président Jacques Chirac qui, en 1995, reconnut la responsabilité de la France, reconnaissance qui contribua à une manière d’apaisement de nos cœurs.

Depuis quelques années, les institutions citoyennes ont souvent été à l’avant-garde de la mise en valeur de la mémoire du génocide. C’est l’occasion pour moi de rendre ici hommage au travail considérable mené par la Mairie de Paris. Merci à vous Monsieur le Maire dont je salue l’engagement. Merci à vos équipes.

La fin de l’ère des témoins est proche. Pour nous, les survivants, mais aussi pour toutes les institutions qui ont contribué, elles aussi, à tracer ce chemin de mémoire, l’entreprise est cependant loin d’être arrivée à son terme.

La Rafle s’inscrit certes dans l’histoire nationale mais également dans le cadre européen. Anciens déportés, nous souhaiterions que la question du futur de Birkenau, ce lieu dont Vichy ne voulait surtout pas se préoccuper, fasse aujourd’hui l’objet d’une réflexion ouverte. Forts de cette conviction, nous avons alors envisagé que les milliers d’enregistrements de nos témoignages puissent continuer à relayer notre parole de survivants des camps de la mort. Nous proposons que ce patrimoine mémoriel exceptionnel soit offert en partage aux visiteurs de Birkenau. Il s’agit pour nous de rester présents à Birkenau, là où la mort attendait les Juifs d’Europe.

Certes, le lieu impose silence et recueillement à ses visiteurs, mais si l’on veut que leur méditation ne soit pas seulement peuplée de fantômes, la parole enregistrée des témoins, leurs voix, doivent être entendues et leurs visages vus, leurs textes connus, précisément là où ils subirent leur martyr.

Nous sommes réunis aujourd’hui pour évoquer le sort tragique de tous ces hommes, femmes et enfants qu’a scellé la trahison, par les autorités de tous rangs, des idéaux de la civilisation qu’elles ont d’ordinaire le devoir de faire respecter.

Nous sommes aussi réunis pour qu’à l’implacable cruauté ne succède jamais, si cela se peut, l’inexorable oubli ou la fatale banalisation. Notre combat, car il s’agit bien toujours d’un combat pour la mémoire, dépasse nos frontières. Il a besoin de l’aide des pouvoirs publics, de la France tout autant que de l’Europe, pour que demain, le chœur de nos voix, si singulières, puisse se faire entendre, bien au-delà du terme de nos existences ».

Raphaël Esrail, Président de l’Union des Déportés d’Auschwitz


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17 mars 2010

La Rafle

 
- 17 mars, conférence du Cercle : Les Juifs à Marseille (1939-1942) du refuge au piège

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- La Rafle, drame pédagogique et hymne à la France
Point de vue de l'historienne Annette Wieviorka dans Libération

Extraits :
« Le film a voulu tout dire... tout expliquer dans une position surplombante, celle du savoir d’aujourd’hui ».

« La première partie, dans sa description des mécanismes conduisant à la rafle ... atteste le meilleur de ce souci pédagogique. Mais elle se déroule dans un Montmartre d’opérette, où la boulangerie déborde de pains et pâtisseries en tout genre... »
or « Paris a faim, Paris a froid »... les interdictions professionnelles commencent en 1940, les arrestations ont déjà fait des coupes sombres en 1941..

« C’est pourtant la seconde partie qui est la plus contestable, et notamment la reconstitution du camp de Beaune-la-Rolande... Le camp est installé pour les besoins du film en pleine forêt, sans la moindre habitation aux alentours, alors qu’il faisait corps avec le village ».
« Reste l’interrogation sur la destination des déportés... dans une formule journalistique actuelle, le médecin du camp précise que la BBC vient de donner l’information (!) ».

« Il y a deux ans, Nicolas Sarkozy avait suscité un beau tollé en suggérant que chaque écolier adopte en quelque sorte un enfant juif déporté, assassiné à Auschwitz. Initiative jugée morbide, accablante. La vision nouvelle de l’histoire mise en œuvre par la Rafle est réconfortante. A l’exception des nazis, des policiers, des quelques dirigeants de Vichy (Laval, Bousquet…), la bonté est la chose la mieux partagée... »

« Contrairement à ce qui se dit ici ou là, la Rafle ne confronte pas les Français à leur passé. Elle les réconcilie avec lui ... A chacun de le déplorer ou de s’en réjouir ».

Voir aussi le billet "Filmer les camps"

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