Pacifisme & Socialisme - Rouen 28-29 mars
Pacifisme et socialisme : de la IIe Internationale à la guerre froide
jeudi 28 et vendredi 29 mars 2019
salle de conférence de la Maison de l’Université (Mont-Saint-Aignan)
colloque organisé par Jean-Numa Ducange et Elisa Marcobelli
http://eurosoc.hypotheses.org/1630
http://grhis.univ-rouen.fr/grhis/?event=pacifisme-et-socialisme-de-la-iie-internationale-a-la-guerre-droide
(sans doute « guerre froide » plutôt que « guerre droide »)
« Pacifisme et socialisme sont donc deux mots qui n’ont pas toujours marché main dans la main...»
« Un des objectifs du colloque sera de sortir du seul cadre national pour embrasser une vision globale et tenter pour tracer une « histoire croisée » (Entangled History) du rapport entre socialisme et paix ».
extraits du programme :
Jeudi 28 mars
1 - Internationalisme socialiste égal paix ? (1889-1914)
2 - 1914-1918 : les socialistes et la paix pendant la guerre
. conf « Guerre, paix, internationalisme : le cas transnational »
Vendredi 29 mars
3 - Socialismes et reconstruction de la paix
. « 1919, les socialistes face à la Conférence pour la Paix à Versailles, entre internationalisme et wilsonisme »
. « De Paris à Genève, construire la paix par l’action sociale internationale.
Albert Thomas et le Bureau international du travail au début des années 1920 »
4 - Seconde Guerre mondiale : comment affronter le nouveau défi ?
. « Du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes à la Ligue de la Pensée française (1934-1944),
l’impasse du pacifisme intégral de la gauche »
. « Le parti travailliste et les socialistes européens en exil en Grande-Bretagne pendant la 2 GM »
5 - Socialismes, paix et guerre froide
. « La paix et le pacifisme dans le discours international du PS français des années 1970 »
Conclusion - conférence de Christophe Prochasson (EHESS)
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Normandie pour la paix 2018
Normandie pour la paix 2018
http://www.normandie.fr/forum-mondial-normandie-pour-la-paix-7-et-8-juin-2018-0
http://evenements.normandie.fr/fr/forum-mondial-normandie-pour-la-paix
vendredi 8 juin
10h30
« Quels facteurs déstabilisent les sociétés contemporaines ? »
14h
Commémorer, raconter, éduquer : comment fonder une culture de paix ?
15h30
Le conflit israélo-palestinien, la paix impossible ?
17h25
« Définir une nouvelle Paix »
rappels :
Peace studies
http://clioweb.canalblog.com/tag/peacestudies
Pacifisme et internationalisme XVII-XXe, Marcel Merle, Armand Colin 1966
http://bit.ly/2xltcvh
1914-1918 : les tentatives de paix
Duroselle, manuel terminale Nathan 1962
http://clioweb.free.fr/dossiers/14-18/paix-14-18.pdf
sur ce blog, articles concernant la recherche et la construction de la paix
http://clioweb.canalblog.com/tag/paix
En 2003, le Mémorial (pour la paix) de Caen a publié
Johann Galtung, des mondes pour la Paix
http://clioweb.canalblog.com/archives/2018/05/29/36452048.html
..
Le pacifisme des Japonais
Japon (4/4) : Cultures de guerre et identités au Japon, des samouraïs aux kamikazes
La Fabrique de l'Histoire 01.03.2018
http://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/japon-44
2 invités :
Constance Sereni (U Genève).
Pierre-François Soury (U Genève).
Kamikazes Flammarion 2015
Les guerriers dans la rizière : la grande épopée des samouraïs Flammarion 2017
46eme minute : Le pacifisme au Japon après la défaite de 1945
comment s’est fait le passage d’une idéologie ultra nationaliste et guerrière à un pacifisme déterminé ?
Sereni - Une réponse simple serait de l’associer à l’occupation militaire américaine.
Ce serait une erreur.
Le changement est complexe et interne au peuple japonais.
Pendant toute la guerre, l’idéologie guerrière était écrasante.
Des doutes existaient, mais il était impossible de la contester publiquement.
Lorsqu'en auût 1945, l’empereur annonce que la guerre est perdue, cette idéologie s’effondre et se dégonfle instantanément.
Aux deuils qui frappent les familles, s’ajoute un sentiment d’un immense gâchis,
celui de la disparition d’une jeunesse qui incarnait l’élite de la nation.
Souryi - Le pacifisme japonais n’est pas une invention, c’est une réalité.
Les Japonais ont tiré une leçon globale de leur histoire : plus jamais ça.
Les Japonais ont été dégoûtés du militarisme agressif des années 1930 et 1940 qui a conduit le pays à la catastrophe.
Dans le débat actuel autour de l’abolition de l’article 9 de la constitution (pas d’armée capable de mener une guerre à l’extérieur), la population est assez hostile au retour en force des discours militaristes. Le pacifisme est au cœur de l’âme du Japon actuel.
Quand des dirigeants chinois accusent le Japon d’être revanchard, un commentateur japonais rappelait : « depuis 70 ans, nous n’avons tué aucun Chinois, à la différence des dirigeants chinois qui en ont tué beaucoup ».
Il existe au Japon une réelle volonté de vivre en paix avec ses voisins.
rappel : Les Japonais et la guerre, Michael Lucken Fayard 201
Dans « L’occupation américaine, ou le présent contre le passé », l’ouvrage traite de la propagande « démocratique » américaine, ainsi que du démantèlement des structures culturelles et idéologiques du Japon impérial. Plutôt qu’un discours classique sur l’abolition du shintō d’État, l’auteur s’intéresse à celui qui fut responsable de cette politique, l’Américain William K. Bunce (+ Charles Willoughby, Courtney Whitney ou Bonner Fellers)
De la conclusion de l’ouvrage, il faut retenir les trois points suivants.
1 - les Japonais n’ont depuis 1945 jamais manifesté d’unité dans leur perception du passé. Il est plus juste à ce propos de parler de discours singuliers, eux-mêmes influencés par des facteurs géographiques. Ce qui peut sembler une évidence doit donc être rappelé : on ne se souvient pas de la guerre dans le Hokkaidō comme à Nagasaki.
2 - il est impossible, au risque de généraliser, d’opposer comme deux blocs le peuple et les élites. L’État japonais n’a jamais, depuis la fin de la guerre, développé de grand récit national.
3 - il est essentiel d’intégrer l’étude de l’histoire japonaise à celle d’autres aires géographiques. Le comparatisme est un outil des plus intéressants et dont Michael Lucken use à très bon escient, pour montrer les cadres communs comme ses limites. L’insistance de l’auteur et sa reprise des propos d’Arnaud Nanta sur ce point est salutaire, afin d’éviter les jugements européano-centrés et moralisateurs. « Le Japon est infiniment moins étrange quand on l’observe dans sa langue que quand on l’aborde via l’anglais ou le français »
http://clioweb.canalblog.com/tag/lucken
Dôme de Genbaku (palais d’exposition industrielle), Hiroshima, Mémorial de la paix
Photo 6 août 2007, D. Dufourmantelle
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article621
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Pacifisme & internationalisme XVII-XXe
Pacifisme et internationalisme - XVII-XXe
anthologie présentée par Marcel Merle (université de Bordeaux)
Armand Colin, idées politiques 1966
- Les différents types de pacifisme
(vertu, droit, politique, progrès, révolution, équilibre)
- L’évolution des idées pacifistes
(Ancien Régime, Révolution, XIXe, XXe...)
- Table des matières de l’anthologie
http://clioweb.free.fr/dossiers/paix/pacifisme-merle1966.pdf
Pacifisme et internationalisme. XVII-XXe siècles
Textes choisis et présentés par Marcel Merle
CR René-Jean Dupuy, Revue française de science politique 1966
http://www.persee.fr/doc/rfsp_0035-2950_1966_num_16_6_392985_t1_1184_0000_002
Peace Studies - études sur la paix
http://clioweb.canalblog.com/archives/2017/01/11/34790540.html
Peace Research Institute Oslo (PRIO)
http://www.prio.org/Research/Groups/
http://www.prio.org/Education/
Paix
http://fr.wikipedia.org/wiki/Paix
Pacifistes célèbres
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pacifisme
Pacifism
http://en.wikipedia.org/wiki/Pacifism
Peace
http://en.wikipedia.org/wiki/Peace
Peace Education
Conflict resolution training, democracy, human rights, worldview, balance of powers
http://en.wikipedia.org/wiki/Peace_education
Léon Tolstoï
Gandhi
http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_peace_activists
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Japon : Le déni de la défaite
2015 - Déni de défaite au Japon - Le Monde 13.08.2015
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2015/08/13/deni-de-defaite-au-japon_4723763_3216.html
Akihito, l’empereur du Japon (81 ans) a exprimé, samedi 15 août, de « profonds remords » pour la Seconde guerre mondiale, à l’occasion du 70e anniversaire de la capitulation. Mais trois ministres se sont rendus au sanctuaire controversé de Yasukuni - Le Monde 15.08.2015
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2015/08/15/japon-deux-ministres-visitent-le-sanctuaire-controverse-de-yasukuni_4725756_3216.html
1945 le 15 août, discours d'Hiro-Hito. L'empereur accepte la capitulation et échappe à une destitution ou un procès.
Le document officiel est signé le 2 septembre.
http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1725
. Un tribunal militaire international juge les principaux dirigeants :
28 sont accusés, 7 sont condamnés à mort et exécutés en 1948 (dont Tojo Hideki, ex-premier ministre).
. Par la loi fondamentale de 1947 le Japon « renonce à jamais à la guerre en tant que droit souverain de la Nation » (article 9).
Le trou de mémoire des nationalistes L'histoire 413, jt 2015
http://www.histoire.presse.fr/special-asie-pacifique-1931-1945/trou-memoire-nationalistes-01-07-2015-136387
En 1995 le premier ministre Murayama déclare que le Japon avait « infligé à de nombreux pays, notamment à [ses] voisins asiatiques, des peines et des dommages immenses, au travers de guerres d'agression ou d'une domination coloniale ».
« 70 ans après la 2GM, ombres et lumières de la pensée japonaise d’après-guerre »
Un récent colloque international vient d’avoir lieu à Tokyo, à la Maison franco-japonaise.
http://calenda.org/329007
Depuis soixante-dix ans, la perception de la défaite (requalifié en après-guerre) est au Japon un enjeu politique.
La gauche et la majorité de la population estiment qu’il faut tirer les leçons du militarisme.
« Les intellectuels japonais de l’immédiat après-guerre ont fait preuve d’une lucidité peu commune pour décrypter l’ultranationalisme ».
« Aucun historien ne remet en cause la dimension d'agression de la guerre contre la Chine ou la réalité du massacre de Nankin, même si des discussions sur le nombre de victimes persistent »
La droite proclame qu’il n’y a rien à apprendre de la défaite.
Elle considère la capitulation comme imméritée : à ses yeux, le Japon impérial avait le grand dessein de contrer l’impérialisme occidental.
Shinzo Abe veut tirer un trait sur les dispositions pacifiques et veut pouvoir déployer des troupes combattantes à l’étranger. Il n’a pas les moyens d’une réforme constitutionnelle, mais l’armée japonaise dispose d’un budget équivalent à celui de la France.
« Plusieurs facteurs favorisent le regain de vigueur de ce « déni de défaite » : l’arrivée de nouvelles générations qui n’ont pas connu la guerre, ce qui est le cas de la majorité des parlementaires ; la mémoire de celle-ci qui s’estompe ; les inquiétudes des jeunes (aggravation des inégalités, isolement social) ; la montée d’un populisme de droite qui se veut rassembleur ; l’absence d’une opposition politique crédible après la faillite de l’arrivée au pouvoir du Parti démocrate (2009-2012)… »
« Shinzo Abe cherche à mettre l’histoire au service du prestige national. Sa politique risque d’attiser les antagonistes régionaux (avec la Chine et la Corée du Sud, qui dénoncent la remilitarisation du Japon). Elle reste mal acceptée par les Japonais qui demeurent, dans leur grande majorité, attachés au pacifisme constitutionnel ».
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Blois 2013 : prog chrono
Blois RDV de l'histoire 2013
Le programme est disponible depuis plusieurs semaines,
http://www.rdv-histoire.com/-Programmation-du-festival-les-.html
avec des correctifs (pas de JM Sylvestre, pas de Christine Ockrent)
La liste des conférences et tables rondes en version chronologique,
la liste des auteurs présents au salon du livre est en ligne en pdf ...
(300 guerres seulement, 17 paix, 3 pacifisme...)
http://www.rdv-histoire.com/-Programmation-du-festival-les-.html
http://www.rdv-histoire.com/IMG/pdf/programme_2013.pdf
- Farid Abdeloauhab, Pacifistes. Les combattants de la paix au XXe siècle (La Martinière). dimanche 11 h30 BAG
- La guerre dure longtemps. Le pacifisme à l’épreuve des conflits au XXe siècle - dimanche 11h30 - Conseil général Salle capitulaire - Carte blanche à Cahiers d’histoire.
- Jean Jaurès. Combattre la guerre - Vincent Duclert, historien et IGEN - vend De 19h à 20h - Salle Gaston d’Orléans, Château royal
- Des parcours engagés et militants dans la guerre, XVIII-XIXe siècles - SNES - vend 10h à 12h - CCI - Amphi rouge
- De la guerre comme affrontement historiographique jeudi De 17h30 à 19h - Conseil général Salle Kléber Loustau,
et aussi
Le FN est -il d'extrême-droite, table ronde à la Maison de la Magie vend 16 h
Les Annales et l’enseignement vend 16h à 17h30 - Salle 23, ESPÉ-Centre Val de Loire
Sylvain Venayre, France, d'où viens-tu, café dim 16h15
un titre surprenant : le centenaire de l'Historial de P.
Les années précédentes, les vidéos de la Halle aux Grains arrivaient sur Canal-C2,
http://www.canalc2.tv/series.asp?idSerie=39
ex les paysans : http://www.canalc2.tv/video.asp?idEvenement=654
les audios étaient mis en ligne sur le site des RDV.
RVH2013 - twitter : https://twitter.com/search?q=%23RVH2013&src=hash
rappel : « Les défenseurs de la paix » (1899-1917), approches actuelles, nouveaux regards
Un colloque se tiendra à Paris du 15-17 janvier 2014
http://clioweb.canalblog.com/tag/defenseurspaix
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rebonds : La religion de la guerre
La religion de la guerre - Luc Vaillant, Libération rebonds, 09.09.2013
http://www.liberation.fr/societe/2013/09/09/la-religion-de-la-guerre_930558
Luc Vaillant « réprouve l’hypothétique recours aux frappes «punitives» en Syrie ».
extraits :
« Le pacifisme est mal porté sur la scène française, car l’Hexagone vit dans l’ombre grise de Munich et de Vichy. On pourrait imaginer qu’à gauche, le Jaurès de 14 puisse aider à renverser la table sur les brodequins des va-t-en-guerre. Mais, non ! Nos Déroulède préfèrent … applaudir aux roulements de tambour du casanier Hollande, dont le projet géopolitique nous avait échappé ». « Tout ce barouf mobilisateur renifle la testostérone de chambrée, avec virilité en bandes molletières et péroraisons kakis des petits télégraphistes des médias grimés en foudres de guerre ... ».
« Il est étonnant de voir comment les humanitaires des années 80, qui se voulaient les secouristes des souffrances sur champs de bataille, se sont métamorphosés en apporteurs de guerres … . Leur droit d’ingérence est devenu une manière de gendarmer les peuplades qui refusent d’entrer dans l’histoire, (celle de la domination par un Occident soit-disant sécularisé) ».
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1940 : L'instituteur, voilà l'ennemi
Dans le dernier article de la série Histoire(s) de l'été 1940 (12/12) : « Les instituteurs sont les responsables de la défaite ».
Cette campagne haineuse est lancée par les chefs militaires qui cherchent des excuses et des boucs émissaires. Ils tentent de se dédouaner de leurs responsabilités en stigmatisant le pacifisme militant des instits et du SNI, le syndicat majoritaire.
La suspicion envers les enseignants n'est pas nouvelle : elle est largement répandue dans les milieux conservateurs... En 1934, Pétain avait réclamé la tutelle sur l'Education nationale. Son programme ? Il est limpide : « Je m'occuperai des instituteurs communistes ».
Vichy (la « Révolution (sic) nationale ») y ajoute sa détestation du Front populaire, sa haine des idéaux égalitaires hérités de la Révolution et son exécration de la laïcité. A partir du 17 juillet, tout fonctionnaire peut être révoqué par un simple décret : l'épuration peut commencer. Le 3 septembre, la loi de 1904 interdisant aux congrégations religieuses d'enseigner est abrogée, et le 18, les Ecoles Normales d'instituteurs sont supprimées.
« L'heure est à la rénovation des programmes (sic) : une commission de révision est réunie à Vichy, à l'Hôtel Plaza. Dans l'impossibilité de faire imprimer de nouveaux manuels, les autorités académiques se contentent d'édicter des listes de livres interdits, et de formuler quelques orientations. Ainsi, les programmes d'histoire feront-ils l'impasse sur la Révolution française et ses suites, ainsi que sur les guerres franco-allemandes, armistice oblige. On passera sous silence l'histoire de Napoléon et les conquêtes de la République. En revanche, Jeanne d'Arc, l'ennemie des Anglais, sera l'objet de toutes les dévotions ».
Seule décision traduite dans les faits : cinq heures de préparation physique par semaine.
L’éducation en chiffres en 1940 :
5,2 millions d’élèves dans le primaire, 130 000 instits
200 000 en primaire supérieur
200 000 élèves dans le secondaire (payant jusqu’en 1933, avec « petites classes). 15 000 profs, 28 000 bacheliers
75 000 étudiants.
La source de l'article : Rémy Handourtzel, Vichy et l'école (1940-44) Noésis, 1997
L'école sous Vichy, fiche de Anne Angles pour TDC
Les géographes à l'aune de Vichy, compte rendu de la Journée d'étude de l'EHGO - version html - version pdf
(dont les conditions de la naissance de l'Agrégation de géographie, les ouvrages en circulation...)
Sur les causes politiques et sociales de la défaite, lire surtout Marc Bloch, L'étrange défaite
Une version est disponible sur Les Classiques des Sciences sociales, le site de JM Tremblay :
http://classiques.uqac.ca/classiques/bloch_marc/bloch_marc.html