colloque : Relire ... Pierre Chaunu
L'Europe, le Monde et les historiens du XXIe :
Pour une relecture des idées de Pierre Chaunu
Mémorial de Caen
Mercredi 6 février 2019
10h15 - L’Espagne de Pierre Chaunu
Sylvain Lloret
10h45 - Le “Charles Quint” de l’historien
Juan Carlos d’Amico
Systèmes de civilisation et crises dans le paysage démographique indien du Pérou (1532-1980)
Natividad Ferri
L’Amérique et les Amériques au XXIe siècle
Louise Benat Tachot
Des méthodes de la démographie historique.
Jean-Pierre Bardet
14h15 - Histoire religieuse et approche quantitative : les mariages mixtes à Paris
Vincent Gourdon et Cyril Grange
Les discours testamentaires juifs en Italie centrale à l’époque moderne : une approche comparative (État de l’Église, Toscane)
Mickael Gasperoni
De l’histoire des mentalités à l’anthropologie historique. Rites et religion.
Denis Crouzet
16h15 - L’historien de la mort
Antoine Roullet
16h45 - Penser le temps des réformes
Nathalie Szczech
Jeudi 7 février
Des concepts en histoire
Juan Carlos d’Amico
L’historien, la mort, l’amas. Quelques remarques sur La mort à Paris de Pierre Chaunu
Caroline Callard
Violences de l’Ancien et du Nouveau Monde
Séverin Duc
La notion de paix
Thomas Hippler
La notion de civilisation dans l’oeuvre de Pierre Chaunu
Lucien Bély
De l’histoire quantitative et sérielle à l’histoire culturelle 1
Bernard Garnier
Les archives Chaunu aux AD 14
Julie Deslondes
Faire parler Pierre Chaunu
Emmanuel Laurentin
Le nombre et la série, les avatars de l’histoire sérielle
Bertrand Müller
De l’histoire quantitative et sérielle à l’histoire culturelle 2
François Rouquet
Chaunu et ses éditeurs
Benoit Marpeau
Pierre Chaunu et l’ego-histoire
Isabelle Lacoue Labarthe
Conclusion : Denis Crouzet et Alain Hugon
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La France des commémorations
Rémi Dalisson (U de Rouen), Et la France dans tout cela ? La Fabrique de l'histoire, 20.04.2012
en mp3, au début de l'émission
http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10076-20.04.2012-ITEMA_20361988-0.mp3
extrait :
11 cérémonies nationales honorent des guerres.
Aucun conflit du XXe, victoire ou défaite, n'est oublié dans ces commémorations.
« En écoutant les autorités et les grandes plumes officielles discourir et commémorer,
voire surjouer aux faits de guerre,
l'historien des commémorations ne peut s'empêcher de penser à Barrès,
dans Scènes et doctrine du nationalisme 1905 :
« avec une chaire d'histoire et un cimetière, on a l'essentiel de la patrie ».
si l'enseignement de l'histoire tend à disparaître du système éducatif,
mais aussi de la formation ou de la non-formation des enseignants
depuis la désespérante masterisation,
que reste-t-il pour faire sens et bâtir une nation, un langage commun ?
Rien ou si peu
Il reste les cimetières, et cette obsession du sacrifice guerrier, de la grande figure
comme si la terre gorgée du sang des ancêtres et des morts à venir
suffisait dessiner les contours d'un pays refermé sur son histoire et ses
mythes purement nationaux et militaires;
comme si le sang et la mort étaient les seuls viatiques d'une identité
exclusivement tournée vers le passé, le rituel et ses certitudes ...
... dans cette nostalgie identitaire qui fleure bon le XIXe,
et à laquelle la commémoration de guerre est réduite,
c'est la mémoire fantasmée qui prend le pas sur l'histoire ou sur les histoires
c'est la France qui se replie,
au risque de se couper du reste du monde et de ses évolutions,
en agitant les peurs identitaires dont on sait les conséquences
qu'elles eurent dans le passé et qu'elles ont encore de nos jours ».