Pandémie et mobilité planétaire
Ce que les grandes épidémies disent de notre manière d’habiter le monde – Le Monde 21.05.2020
Comme la peste ou la grippe espagnole, le Covid19 a envahi le monde en épousant les déplacements des hommes.
S’il l’a fait, cette fois, très rapidement, c’est parce que la planète est devenue une nébuleuse urbaine hyperconnectée
« Avec l’épidémie de Covid19, la planète urbanisée et hyperconnectée de ce début de XXIe siècle s’est révélée extrêmement vulnérable : pour un virus aussi contagieux que le SARS-Co-V2, les flux, les rhizomes, les platesformes, les liens et les réseaux constituent un véritable paradis.
La lutte contre le coronavirus a donc imposé aux habitants de la planète un revirement radical : il a fallu immobiliser brutalement un monde qui vénérait depuis des décennies le principe de la mobilité.
Reprendra-t-il, une fois que l’épidémie sera vaincue, sa folle course – au risque de voir renaître de nouvelles épidémies ?
Nul ne le sait encore ».
NB : les Etats dépensent et empruntent sans compter.
Pour venir au secours de multinationales qui cherchaient les salaires les plus dérisoires.
En évitant de prendre en compte le coût financier d'une éventuelle pandémie ...
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Bac 2014 : SES, Medef et flexibilité
Bac 2014, sujets de SES
http://clioweb.free.fr/bac/bac-ses-specialite2014.pdf
Sujet : Les facteurs travail et capital sont-ils les seules sources de la croissance économique ? (4 documents)
ou
Épreuve composée
- Mobilisation des connaissances (6 points)
.... 1. Comment la flexibilité du marché du travail peut-elle réduire le chômage ? (3 points)
.... 2. À quels risques économiques peuvent s’exposer les pays qui mènent une politique protectionniste ? (3 points)
- Étude d’un document (4 points)
- Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire (10 points)
À l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous démontrerez que la famille peut constituer un frein à la mobilité sociale des individus
Ces sujets ont fait réagir le parti de Gauche (flexibilité) et les proches de Dupont-Aignan (protectionnisme)
- Sur le web, des économistes ont proposé des réponses aux sous-questions sur la flexibilité et sur la politique protectionniste :
. Henri Sterdyniak, économiste à l'OFCE
http://leseconomistesatterres.blogs.liberation.fr/europe/2014/06/
. Jacques Sapir, blog RussEurope
"On ne saurait imaginer choix plus tendancieux, et plus erroné du point de vue de la science économique".
http://russeurope.hypotheses.org/2421
. Céline Antonin, économiste à l'OFCE a traité à sa amnière le sujet :
«Les facteurs travail et capital sont-ils les seules sources de la croissance économique ?»
http://leseconomistesatterres.blogs.liberation.fr/europe/2014/06
- 20.06.2014 - Dans les sujets de SES 2014, pour Erwan Le Nader (VP de l’APSES) « on voit bien les défauts du nouveau programme. Il insiste sur la restitution aux dépens du débat et de la réflexion. Ca laisse la porte ouverte aux accusations de dérive idéologique »
« Les deux sujets sont donc conformes au nouveau programme, qui oblige à asséner des connaissances aux élèves sur un rythme effréné, sans avoir vraiment le temps d'innover, de débattre et de problématiser. Ils sont faisables par les élèves, mais peuvent difficilement procurer du plaisir intellectuel à l'élève qui le rédige, et au professeur qui le corrige. Ils révèlent ainsi ce qui manque fondamentalement aux nouveaux programmes de SES, mais que la grande majorité des professeurs s'efforce tout de même de perpétuer : le bonheur de vraiment comprendre la société actuelle, de confronter les théories, de réfléchir ». http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2014/06/20062014Article635388480924388997.aspx
- 24.06.2014 - Une polémique excessive, mais instructive, titre un communiqué de l'APSES
« Ces formulations malheureuses ne sont pas le fruit du hasard. Elles sont le résultat direct du couple formé par les nouveaux programmes et les nouvelles épreuves, inaugurés il y a deux ans, très vivement contestés au sein de notre profession ».
- Panique(s) morale(s) et baccalauréat, Denis Colombi, blog une heure de peine
Denis Colombi conteste ces critiques à l'emporte-pièce sur internet : « des politiciens instrumentalisent un sujet d'examen à leurs propres fins », ils illustrent leur méconnaissance de ce qu'est un examen et disent leur mépris pour le travail des enseignants et des élèves.
« Comment voulez-vous avoir une parole positive sur vos élèves, dire qu'ils apprennent des choses, qu'ils progressent, que vous faites un vrai travail en classe lorsqu'il suffit à n'importe qui de regarder deux minutes un sujet de bac pour se permettre de rendre un jugement définitif sur votre travail ? [...]
Beaucoup ont intérêt à taper sur l'école pour faire avancer leurs idées, même quand celles-ci n'ont rien à voir avec l'école. Pour vous, c'est peut-être un combat politique où tous les coups sont permis. Pour moi, c'est mon métier. Pour les élèves, c'est leur travail ».
- 20.06.2014 - Faire disserter sur notre ignorance.
Un journaliste économique du Monde réagit au sujet :
« Les facteurs travail et capital sont-ils les seules sources de la croissance économique ? »
http://campus.lemonde.fr/campus/article/2014/06/20/au-bac-es
« La théorie économique dit que la croissance provient de la combinaison de plusieurs facteurs : le travail, le capital et... le reste ! Ce « reste » s’appelle – en jargon économique –, le « résidu », depuis que l’économiste américain Robert Solow, Nobel d’économie en 1987, l’a théorisé comme tel. Et ce « résidu de Solow », qui fait l’objet de nombreux travaux et débats, garde une très grande part de mystère. Bravo d’avance aux cancres et aux bons élèves, auxquels les adultes demandent de disserter sur leur propre ignorance ! »
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Caen : La forge numérique
A Caen, des conférences en Sciences Humaines sont enregistrées en audio (environ 200 ?) ou en vidéo,
à l'université, à l'IMEC, au Mémorial et mises en ligne sur le web ...
http://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/forge
un exemple :
Le cheval et la ville
http://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/forge/5164
Une opportunité pour revisiter l'excellente conférence de Daniel Roche (15.02.2011)
Trois entrées principales :
- Mesurer la présence de l'animal dans la ville
- Etudier la place de l'animal dans une économie de la mobilité
- Etudier son impact sur l'urbanité (Le cheval sert de laboratoire dans l'urbanisation - où loger les écuries dans des centres densément peuplés, quelles solutions ont été imaginées pour faire de la ville ancienne une ville des chevaux ? En quoi ces mutations pèsent-elles encore aujourd'hui, dans la ville de l'automobile ?
Le cheval illustre aussi les distinctions sociales (cf les lieux de promenade de l'aristocratie à Paris ou à Londres, la place de la cavalerie dans l'armée)
Au XIXe, le chemin de fer n'a pas fait disparaître les chevaux. Au contraire, il a accru très fortement la demande en transport. C'est à la fin du XIXe que le nombre de chevaux utilisés en ville est le plus important.
hors enregistrement : à Paris, la mutation de l'animal à la motorisation se fait très rapidement, en quelques années autour de 1910.
cf cette carte postale du Carrefour des Italiens à Paris vers 1910 :
Cheval et chaval-moteur au Carrefour des Italiens - autres définitions : http://tinyurl.com/cp-italiens
Dans Wikipedia, elle illustre les articles Eugène_Brillié et Compagnie Générale des Omnibus
Daniel Roche a publié
La Culture équestre de l'Occident, XVIe-XIXe siècle, L'ombre du cheval
Tome 1, Le cheval moteur, Essai sur l'utilité équestre, Paris, Fayard, 2008
Histoire de la culture équestre, XVIe-XIXe siècle,
T. 2, La Gloire et la puissance. Essai sur la distinction équestre, Fayard, 2011
Connaissance et passion. Histoire de la culture équestre, XVIe-XIXe siècle, tome III,
Daniel Roche, Fayard 2015, 496 p., 30 €
Il a participé à l'émission : Histoire du Cheval, La Fabrique 24.11.2011
http://www.franceculture.fr/emission-la-fabrique-de-l-histoire-histoire-du-cheval-44-2011-11-24
La page du Collège de France liste ses articles et ouvrages publiés avant 2003 :
Publications avant 2003 - site du Collège de France
http://www.college-de-france.fr/media/historique/UPL10220_UPL5459_Bibliographie_Daniel_Roche.pdf
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Chercheurs : une mobilité réduite
Analyse empirique de la mobilité géographique des enseignants-chercheurs français.
Bastien Bernela, Olivier Bouba-Olga, Marie Ferru - Poitiers
La mobilité des chercheurs se révèle plutôt faible :
plus de 60% dirigent leur première thèse là où ils ont soutenu la leur
Communication aux Septièmes Journées de la Proximité
« Créativité, Innovation et Proximités » - Montréal, 21-23 mai 2012
http://halshs.archives-ouvertes.fr/hal-00701750
http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/70/17/50/PDF/MOB.pdf
Atlas de l'aire métropolitaine de Lille
Atlas de l'aire métropolitaine de Lille (twitté par JFJ)
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=19&ref_id=18360
Consulter l'ouvrage au format PDF
Présentation
Chapitre 1 : Une « Randstad » franco-belge
Chapitre 2 : Une Aire métropolitaine densément peuplée
Chapitre 3 : Des ressources humaines importantes
Chapitre 4 : des activités économiques diversifiées
Chapitre 5 : L’accessibilité de l’Aire métropolitaine de lille, un atout important
Chapitre 6 : Les atouts d’un nouveau rayonnement
Conclusions
le chapitre 5 aide à relativiser la com'
(la propagande politico-marchande) sur Dourges...
Trafic routier, nb de véhicules jour
source : Atlas de la métropole lilloise, chapitre 5 en pdf
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Les paquebots
SS ''Europa'' sank after rammed into the capsized SS ''Paris'' at Le Havre
source : Wikimedia Commons
Les paquebots : du rêve aux drames - Concordances des Temps, 31.03.2012
(du Titanic au Costa Concordia...)
avec Sylvain Venayre, Paris 1, dont le
Panorama du voyage. 1780-1920, Belles Lettres, a paraître en sept 2012
l'émission au format mp3 :
http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16278-31.03.2012-ITEMA_20356770-0.mp3
Une triple course a lieu à partir du milieu du XIXe :
- la vitesse (de 25 jours à une semaine pour traverser l'Atlantique)
- le quadrillage du monde (joindre les parties des empires)
- le gigantisme Le Great Eastern est un exemple, mais il était trop grand pour être rentabilisé.
vers 1860, il sert à poser un cable sous-marin entre Europe et USA.
Les croisières se développent au début du XXe et prennent la suite des voyages de plaisir
Elle sont un lieu de distinction sociale. Le paquebot est un lieu clos (cf aussi les villes d'eau), où l'on voyage entre soi, sans souci de l'extérieur (social ou paysage).
Le luxe est permis par l'augmentation de la taille et la disponibilité d'espaces qui ne servent à rien d'autre qu'à l'ostentation.
Vers la 26e mn : exemple de L’Europa, cédé à la France en dommage de guerre. Totalement réaménagé à Saint-Nazaire, il devient le Liberté, baptisé par par Mme Jules Moch. De 1950 à 1961, il a transporté environ 1 million de passagers.
http://fr.wikipedia.org/wiki/SS_Europa_Liberte
Le paquebot nourrit l'imaginaire, d'abord de tous ceux qui ont les moyens de payer un voyage en 1ere classe, mais aussi de tous ceux qui ne voyagent pas mais assistent, depuis le rivage, au départ
Les naufrages et l'héroïsme comme leçon de morale (le Titanic, l'Andrea Doria ...)
« Je hais les voyages et les explorateurs » - Claude Lévi-Strauss, Tristes Tropiques
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Rencontres Normandie Demain
Les premières " Rencontres Normandie Demain " organisées par la MRSH et Ouest-France ont eu lieu à Caen le 14 mars 2012 - http://www.normandiedemain.fr/
Les 4 tables rondes ont été filmées, et devraient arriver en ligne dans un mois sur le site de La Forge numérique (U de Caen). http://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/forge
Rappel - les tables rondes
1 : Les défis de l'agriculture et de la mer
2 : Les nouvelles voies économiques
3 : Les connexions demain
4 : La culture une ressource ?
« Il faut que la Normandie se décomplexe ! ».
Un article de Ouest-France (14.03.2012) propose une synthèse dans un exercice qui combine représentations des acteurs et anticipations possibles (à distinguer de la géographie virtuelle qui semble très présente dans beaucoup de manuels) : « Terre et mer, nouvelles connections, économie, culture... Les premières Rencontres Normandie demain, hier à Caen, ont exhorté les Normands à croire dans les atouts de leur région ».
http://www.entreprises.ouest-france.fr/dossier/normandie-demain-14-03-2012-48318
qq observations :
- dans tous les cas, les options politiques étaient sous-jacentes.
Pour les pro-UMP, la région Normandie est en déclin irrémédiable : normal, les 2 conseils régionaux leur échappent depuis 2 mandats. :-) En face, la LGV ump Neuilly-Le Havre annoncée par NS a été critiquée : pour l'opposition actuelle, c'est une décision qui ressemble à un coup politique, au fait du prince. De plus, les débats organisés par l'administration n'abordaient au départ que des enjeux locaux ; les géographes ont fait leur possible pour y introduire la multiplicité des échelles, du local au national et à l'européen.
Les discours sur la compétition entre les territoires l'emportent nettement sur la stabilité de l'emploi, la qualité de la vie ou la coopération. On ne parle plus d'égalité, sauf à gauche, mais d'équité, voire de coop-compétition :-):-)
- Les géographes ont déjà mené un long combat pour déconstruire les clichés.
Naguère, Robert Hérina déconstruit l'association habituelle Normandie occidentale - vaches laitières. Il a rappelé le passé industriel de la région (pas au sens d'un bassin minier, mais dans le Bocage normand, ou la SMN à Caen), et souligné le rôle essentiel des emplois tertiaires ;
Pascal Buléon (MRSH) a publié un Atlas de la Basse-Normandie chez Autrement. Il attire l'attention sur l'importance du littoral et des liaisons maritimes, ou sur la place de la culture (cf Normandie impressionniste).
http://clioweb.free.fr/dossiers/normand/bnorm.htm
Lors des Rencontres, les géographes n'étaient pas majoritaires.
M Brocard (U. Le Havre) a évoqué le déclin relatif du port du Havre, au profit de Rotterdam et d'Anvers. Selon elle, l'Ouest est négligé par la politique européenne des transports. Les grandes villes doivent accepter de travailler ensemble, même quand leurs couleurs politiques sont opposées.
A Brennetot (U. Rouen) souhaite une réflexion sur la mobilité, la mise en place d'outils de régulation (SCOT élargis ?). Selon lui, l'intégration de l'économie dans la globalisation ne devrait pas faire oublier l'importance du cadre de vie.
La vision des patrons, des communicants, des responsables de la culture a son intérêt. Mais là où certains patrons insistent plutôt sur les infrastructures, leur fond de commerce, les géographes mettent davantage l'accent sur l'aspect humain et social. Noter l'absence des historiens de métier.
- La planète nomade, c'était un thème de St Dié. « La mobilité est devenue un élément essentiel de notre société, un facteur d'intégration » écrit un manuel de 1ere chatel, en évitant de s'interroger sur le coût humain et environnemental de ces migrations pendulaires souvent forcées.
Cette vision à la mode chez les géographes a été questionnée par la responsable du magazine Esprit de village, installé à La Carneille, dans l'Orne. Selon elle, la mobilité sur une échelle large, du local au global, touche moins de 10 % des actifs, ceux qui combinent au quotidien avion, LGV et internet mobile.
Pour 90 % des salariés, la mobilité est plus restreinte : de 10 à 50 km à parcourir en auto pour aller bosser, par tous les temps, dans une mobilité qui est souvent plus subie que choisie. La perspective du carburant à 2 euros le litre pèse de plus en plus lourd, sous la forme d'un impôt difficile à esquiver.
http://www.village.tm.fr/
http://lacarneille.blogspot.fr/
- Un vendeur de tuyaux a d'autant mieux convaincu qu'il n'a pas cherché à théoriser et à conceptualiser les flux et les réseaux. Il a pris comme exemple sa bio et son parcours professionnel personnel, de la Bretagne à la Picardie en passant par la Normandie (Le Calvados a accepté de financer un équipement en fibre optique ...). Il a comparé les temps de transport en train : Amiens-Paris en 66 mn, c'est nettement mieux que 110 mn entre Caen et Paris. Mais le risque, c'est de transformer une ville du Bassin Parisien en simple cité dortoir.
- Le marketing était très présent : comment faire des Arts florissants une vitrine du théâtre de Caen ? comment vanter Jazz sous les pommiers ? Comment célébrer le succès de Normandie impressionniste
- Quelle géographie ? Une géographie sociale ou une étude des infrastructures ? Une géographie en prise sur le réel ou une géographie virtuelle ? La géo comme constat et explication d'une situation en 2012, ou la géo comme anticipation des choix qu''il serait possible de faire ou qu'il faudrait financer, en n'oubliant pas de les habiller des atours du développement durable ?
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Cheval, ville et mobilité
Paris - La station des omnibus Bd Montmartre-Bd des Italiens
vue en grande taille sous Firefox et source : Wikimedia Commons
Dans une semaine consacrée à Daniel Roche et à l'histoire du cheval, troisième émission de la Fabrique de l'histoire avec Mathieu Flonneau. Au croisement de la distinction (cf la promenade au Bois, la domesticité) et de l'histoire culturelle, dans la longue durée.
L'émission au format mp3
En 1912, il y avait 56000 chevaux à Paris, venant de trois ensembles de pays naisseurs.
La Compagnie Générale des Omnibus occupait une place importante dans le transport.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Compagnie_générale_des_omnibus
Il fallait nourrir ces chevaux, évacuer fumier et crottin, loger les animaux dans des écuries et prévoir des espaces pour remiser les attelages (la nuit, ou dans la journée - cf à Londres, le rôle des mews, convertis par la suite en logements de luxe).
Le chemin de fer n'a pas fait disparaître les chevaux, bien au contraire. Leur nombre a fortement augmenté à la fin du XIXe. Avec des cohabitations parfois difficiles : à Caen, les attelages devaient passer sous la voie ferrée, et des accidents spectaculaires liés à l'embardée des chevaux effrayés par le bruit et les panaches de vapeur sont attestés dans les archives de police.
Caen - Pont de Chemin de Fer rue de Vaucelles. Tramway et attelages passent en dessous.
source : http://www.communes.com
A Paris, le basculement vers le moteur s'est fait très rapidement avant 1914, même si beaucoup de métiers ont survécu dans des activités de loisir (champs de course). Jusqu'en 1934, le cheval est utilisé dans la répression des manifestations. La 2 GM redonne un temps vie au monde équestre, par obligation. Depuis, le cheval a disparu du paysage parisien, en dehors des cérémonies et des fêtes (la garde républicaine). En 2006, 13 cavalières sont allées demander à l'actuel maire de Paris de redonner une place raisonnable aux chevaux. En souriant, Le Canard suggérait de prévoir aussi des voies réservées pour les chaises à porteur...
Villers-Bocage - Le marché
Noter les attelages au premier plan. Certains cafés disposaient de cours pour remiser ces attelages
Dans une petite ville, certains le temps du marché ou de la foire (cf Villers-Bocage, ci-dessous).
source : http://www.bellecpa.com/slides/big/Nov24859.JPG
Daniel Roche, Histoire de la culture équestre, t 1, Le cheval moteur, Fayard
CR sur le site http://www.nonfiction.fr/article-1927-le_cheval_objet_dhistoire.htm
Daniel Roche, Histoire de la culture équestre, t 2 : la puissance et la gloire, Fayard
La grande chevauchée : Faire de l'histoire avec Daniel Roche, Droz
dans Wikipedia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cheval#Renaissance_et_temps_modernes
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cheval_à_la_Renaissance
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cheval_de_trait
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cheval_dans_les_mines
A la campagne, les chevaux jouent un rôle décisif jusque vers 1950. Il y aurait tout un ensemble d'articles à rédiger sur ce pan de l'histoire économique, sociale et culturelle.
Sur le web, consulter
Le cheval au travail : l'agriculture, les transports - Une expo à Nogent le Rotrou en 2009.
Agnès Manneheut, L'élevage des chevaux de travail dans l'Orne au XIXe siècle (1815-1900)
Thèse pour le diplôme d'archiviste paléographe.
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