Condé, du coton à l'amiante
De l'industrie du coton à l'industrie de l'amiante
expo Condé-sur-Noireau 24 février au 5 mars 2017
Une expo retrace le passé industriel de Condé, L'Orne combattante 23.02.2017
Les usines de l’amiante de la région de Condé entre 1890 et 2013,
conférence/débat Francis Rolland - Pierre Coftier
samedi 25 février à 15h, auditorium de la médiathèque
Francis Rolland a publié
Cette présentation doit tout à ces deux auteurs et à l'exposition présentée à la médiathèque.
Dans l'article de Wikipedia sur Condé seulement 2*2 lignes sur l'histoire industrielle
et ses conséquences (histoire, économie). Le travail ne manque donc pas.
== Industrie et amiante 1889-2017
Filature d'amiante du Platfond
http://www.ebay.fr/itm/14-FILATURE-DAMIANTE-DU-PLAT-FOND-VALLEE-DE-LA-VERE-/221933540074
Le travail du coton fait la richesse de Condé et de ses industriels sous le Seconde Empire.
La situation se dégrade à la fin du XIXe.
1889 : Jules Germain achète la filature de coton du Platfond (vallée de la Vère)
et y installe une usine traitant l’amiante.
Il fait appel à Paul Fleury, son cousin, qui vient d’abandonner son usine à Gonneville (50).
120 salariés sont employés en 1894.
En 1904, la Société Française de l’Amiante, une société concurrente est crée par des industriels de Flers,
avec une usine à Caligny et une à Montilly
1927 - Ferodo
Herbert Frood s’intéresse au freinage et utilise des bandes tissées d’amiante (brevet en 1900).
En 1920, la société Ferodo est créée, en 1923 une SA française voit le jour (Paris et Saint-Ouen).
En 1927, Ferodo prend le contrôle des usines de la Vère.
Après 1945, l’industrie automobile augmente de manière massive la demande
(garnitures de frein, disques d’embrayage)
Mars 1956 : grève pour des questions de poussière d'amiante et de droit syndical
En 1960, une usine moderne est construite en bordure du Noireau, sur un terre-plein.
Elle a été agrandie en 1968 et en 1978.
1650 personnes sont employées en 1965, 2550 en 1972 (dont 1664 à Condé).
L’effectif se réduit à 678 à Condé en 1999, 323 en 2010.
En 1980, Ferodo devient Valéo, qui devient Bendix en 1990 qui passe sous le contrôle d’Honeywell en 1999.
L'usine Honeywell - source : http://www.journalauto.com
http://anciensdevaleo.files.wordpress.com/2015/07/usine-de-condc3a9-sur-noireau1.png
L'Orne combattante 14.11.2014 : http://www.lornecombattante.fr/files/2014/11/honeywell.jpg
Juin 2013 - Honeywell délocalise la production en Roumanie et ferme le site de Condé.
2011 - Les 323 salariés d'Honeywell ne veulent pas laisser leur usine partir en Roumanie
http://clioweb.canalblog.com/archives/2011/11/22/22773301.html
Condé : Honeywell délocalise en Europe de l'Est
http://www.youtube.com/watch?v=nlSvBTg4Moc
La destruction de l’usine a lieu en 2016 et 2017.
« A Condé et dans sa région, cette histoire est terminée pour les actionnaires. »
La destruction de l'usine, photo d'après Marc Van Torhoudt - France-Bleu 04.07.2016
http://www.francebleu.fr/3-ans-apres-honeywell
== L'histoire n'est pas terminée pour la dépollution des lieux de production, un enjeu majeur et coûteux.
Amiante, le prix du silence, documentaire Daniel Cattelain 2003
http://www.bm-lyon.fr/spip.php?page=video&id_video=304
Caligny, Valéo sécurisera l'ancienne usine d'amiante titre Ouest-France 29.09.2013 (avec photo)
http://www.ouest-france.fr/normandie/flers-61100/valeo-securisera
10.04.2016 / L'usine Honeywell toujours en déconstruction - Ouest-France
http://www.ouest-france.fr/normandie/conde-sur-noireau-14110/lusine-honeywell-est-toujours-en-cours-de-deconstruction-conde-4155286
== L'histoire n'est pas terminée non plus pour les anciens salariés.
Le danger des poussières d’amiante a été mentionné dès 1906,
dans un rapport d’Etienne Auribault (pas Denis), un inspecteur du travail.
« L’amiante tue ». Le combat pour faire admettre cette réalité est mené dans les années 1970,
notamment par Henri Pezerat, Marie-Paule Labey et plusieurs associations.
Henri Pézerat, collectif Amiante-Jussieu à Condé, Ouest-France 27.04.1976
http://www.ban-asbestos-france.com/images/meeting_conde.pdf
http://www.ban-asbestos-france.com/luttes_histoire.htm
En 1977, un décret réglemente l’exposition des travailleurs.
Un autre interdit le flocage à l’amiante des immeubles d’habitation.
Les industriels financent un Comité permanent amiante et obtiennent un répit de 20 ans :
l’usage de l’amiante est interdit en 1997 en France, dans l’Union européenne en 2005.
L’Andeva, une association de défense des victimes est mise en place en 1996.
Une préretraite est instituée par une loi de 1999.
Sur son blog Thierry Lamireau, cite deux rapports de 1997 et 1998
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/tag/amiante/
Rapport sur la gestion politique et administrative du problème de santé publique posé par l’amiante en France.
Claude Got - 24 décembre 1997 (lettre de mission) – 30 avril 1998 (rapport d’étape) – 29 juillet 1998 (rapport définitif)
http://docplayer.fr/11159670-Rapport-sur-la-gestion-du-risque-et-des-problemes-de-sante-publique-poses-par-l-amiante-en-france.html
http://www.sante-publique.org/amiante/rapportgot1998/gotrapport.htm
L’amiante dans l’environnement de l’homme : ses conséquences et son avenir
M. Henri Revol, sénateur - Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques
Rapport d’information n° 41 – 1997-1998
http://senat.fr/rap/o97-041/o97-041.html
- Amiante: ce n'est pas fini !
Patrick Herman, Paris Match 17.05.2011,
http://www.parismatch.com/Actu/Societe/Amiante-ce-n-est-pas-fini-148355
« Pour rejoindre Athis-de-l’Orne, on peut remonter la vallée où se succèdent les anciennes usines de la société Ferodo Normandie. Elles portaient des noms charmants, la Martinique, la Petite Suisse, le Platfond, le Réservoir... Pour beaucoup elles ont été des antichambres de la mort ».
Patrick Herman a été un responsable de l'association Ban Asbestos
En Normandie, l'amiante continue de tuer. 24.02.2016
http://www.normandie-actu.fr/en-normandie-l-amiante-continue-de-tuer-reportage-dans-la-vallee-de-la-mort_183655/
== La vallée de la mort lente, Le Monde 16.12.2005
extraits
« En 1950, une étude britannique a formellement confirmé l'existence d'une relation entre le cancer du poumon et l'exposition à l'amiante. Ferodo ne pouvait l'ignorer. Les salariés savaient que c'était pas très sain, mais pas au point que le terme final ce soit la mort ».
« Les années passant, le mensonge s'organise. La médecine du travail se fait complice » « Déjà en poste dans les années 1980 dans l'usine Ferodo, l'actuel médecin du travail de la société Honeywell, qui a racheté le site, n'a pas souhaité répondre à nos questions ».
« La dissimulation était telle que les syndicats, aveuglés, n'en faisaient même pas une priorité. »
« Au début des années 1970, le groupe d'extrême gauche le Secours rouge placardait des affiches à l'entrée de l'usine indiquant : « L'amiante tue, mais on n'a pas le droit de le dire ». Elles étaient vite arrachées par les ouvriers »
« La prise de conscience n'en a été que plus brutale... Dans la vallée, ce qui se murmurait peut désormais s'énoncer tout haut : l'amiante, qui a assuré le bonheur de générations entières, s'avère un poison mortel, administré sciemment par les industriels ».
« Une poignée de militants de la CGT et de la Fnath créent alors l'Aldeva, pour soutenir les victimes. Plus de 600 personnes se sont retournées contre leur ancien employeur et sont parvenues à se faire indemniser en faisant condamner Ferodo pour faute inexcusable »
2005 - Le drame de l'amiante en France : comprendre, mieux réparer, en tirer des leçons pour l'avenir
Rapport d'information n° 37 déposé au Sénat le 26 octobre 2005
(Condé p 44)
http://www.senat.fr/rap/r05-037-1/r05-037-17.html
extraits :
« L’amiante est apparu à Condé-sur-Noireau à la fin du XIXe siècle, lorsque les usines textiles se sont progressivement tournées vers le filage des fibres d’amiante. L’essor de l’industrie automobile a accéléré cette reconversion et le bassin économique de Condé-sur-Noireau s’est fortement développé afin de répondre à la demande. Les filatures du secteur ont été peu à peu reprises par la société Valeo Ferodo, devenue ensuite Bendix puis Allied Signal. Cette entreprise a employé jusqu’à 2 400 salariés, chiffre qui n’inclut pas les personnels intérimaires et les nombreux sous-traitants. En conséquence, le nombre de victimes de l’amiante à Condé-sur-Noireau est très important ».
« En dépit d’un premier signal lancé en 1906 par un inspecteur du travail de Caen ayant enquêté sur la surmortalité des ouvriers d’une usine de textile de Condé-sur-Noireau utilisant l’amiante, dont le rapport est resté lettre morte, de l’inscription en 1945 des fibroses pulmonaires consécutives à l’inhalation de poussières de silice ou d’amiante et de la reconnaissance en 1950 de l’asbestose dans les tableaux des maladies professionnelles, ce n’est qu’en 1976 que le tableau n° 30 prendra en compte le cancer du poumon et le mésothéliome, qu’en 1977 que sera interdit le flocage dans les immeubles d’habitation, et que sera réduite la concentration d’amiante à laquelle les salariés peuvent être exposés dans les entreprises.
C’est donc 46 ans après le Royaume-Uni, 31 ans après les États-Unis ».
« En 1890, une usine de filature et de tissage d’amiante s’établissait dans le voisinage de Condé-sur-Noireau (Calvados). Au cours des cinq premières années de marche, aucune ventilation artificielle n’assurait d’évacuation directe des poussières siliceuses produites par les divers métiers ; cette inobservation totale des règles de l’hygiène occasionna de nombreux décès dans le personnel »
- En 2006, un reportage dans le JT de 13h de TF1 (sept ? octobre ?) - source JCR
Amiante : l'avenir étouffé de Condé-sur-Noireau, Le Figaro 06.10.2016
http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2006/10/06/01006-20061006ARTMAG90259-l_avenir_etouffe_de_conde_sur_noireau.php
Condé-sur-Noireau ravagé par un siècle d'amiante, Libération 20.09.2006
http://www.liberation.fr/societe/2006/09/20/conde-sur-noireau-ravage-par-un-siecle-d-amiante_51873
- Les risques technologiques majeurs en Basse-Normandie, rapport CESR BN 2010
http://ekladata.com/au9peIuB0I0FEIjQ_pDFnQZqd3k/cesrbn.pdf
« Plus de 1 200 victimes sont recensées entre 1966 et 1996, période où les salariés étaient exposés directement aux poussières d'amiante.
Aujourd'hui, une nouvelle maladie de l'amiante se déclare en moyenne chaque mois dans la commune de Condé-sur-Noireau. L'association ALDEVA (ANDEVA) dénombre environ 20 décès par an. Le nombre total de victimes potentielles est estimé à plus de 2 000 personnes. »
Un monument commémoratif dédié aux victimes de l'amiante
de la région de Condé-sur-Noireau a été conçu par Laurent Depierre et inauguré en octobre 2005
photo blog ALDEVA, ANDEVA - http://andeva.over-blog.com/
En fin de présentation, un appel à témoignages et à collecte d'objets et d'archives
par Francis Rolland au nom de tous ceux qui ont réalisé l'exposition.
Francis Rolland,
photo St-Pierre-les-Elbeuf 1900
http://www.cahiersdutemps.fr/l-amiante-en-normandie-f154226.html
http://www.ouest-france.fr/normandie/lamiante-au-coeur-de-lindustrie-1497015
Amiante, le prix du silence, Daniel Cattelain 2003, documentaire déjà cité.
http://www.bm-lyon.fr/spip.php?page=video&id_video=304
La vallée de la mort lente - Le Monde 16.12.2005
http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2005/12/16/la-vallee-de-la-mort-lente_722118_3208.html
Cécile Maire, Vivre et mourir de l'amiante : Une histoire syndicale en Normandie 2016
http://www.editions-harmattan.fr/catalogue/couv/aplat/9782343101712.pdf
Affaire de l'amiante en France / scandale de l'amiante - Wikipedia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_de_l'amiante_en_France
.
.
.
Coulonces et la guerre 14-18
L'exposition est présentée à la Médiathèque de Vire jusqu'au 28 novembre 2015
visite commentée samedi 14 novembre, 10 h 30
http://www.ouest-france.fr/vire-en-images
L'exposition Coulonces et la guerre 14-18
à voir ou revoir en images :
http://clioweb.canalblog.com/archives/2015/05/02/31991877.html
.
Vire - Au choeur de la musique
Vire - Au choeur de la musique - Médiathèque (21 juin - 21 juillet 2012)
Une exposition présentée à la médiathèque retrace l’histoire de la musique à Vire entre 1625 et 1955. Elle a été conçue et réalisée par trois membres de l’Orchestre d’Harmonie : Danielle Letouzey, Jean-Luc Ybert, Bernard Terrassier.
Elle est organisée en trois parties :
La première évoque les origines (la confrérie de Sainte-Cécile fondée en 1625) avec une dimension religieuse (processions). La Révolution y ajoute les fêtes civiques.
La seconde traite de la naissance d’une Société philharmonique en 1835 et de la vie de cette société durant le Second Empire ou pendant la Belle époque (de la musique).
La dernière évoque les années noires de l’Occupation et de la renaissance de la musique municipale au temps de la Reconstruction.
Plusieurs types de sources ont été exploitées (voir 4 extraits ci-dessous **) :
- Les annales rédigées par Etienne Crespin et Charles-Anselme Séguin pour le XIXe,
( une transcription d’extraits est en ligne sur le site web de la Médiathèque).
- la presse pour le début du XXe ( Le Bocage, Ouest-Eclair à consulter sur Gallica)
- les archives familiales des acteurs pour la période la plus récente (Pierre Fouilleul, Pierre Jean).
En photos, version albums sur Flickr : (utiliser la commande diaporama en haut à droite)
Les panneaux de l'exposition réalisée par D. Letouzey, B. Terrassier et JL Ybert
http://www.flickr.com/photos/80995038@N06/sets/72157630239885368/
Un choix de documents :
http://www.flickr.com/photos/80995038@N06/sets/72157630239848134/
L'inauguration en musique :
http://www.flickr.com/photos/80995038@N06/sets/72157630240043560/
- Version Picasa ( adresse des diaporamas pour les utilisateurs de Google +)
L'exposition :
https://picasaweb.google.com/107515726868414768900/VireHistMusique1
Choix de documents
https://picasaweb.google.com/107515726868414768900/VireHistMusique202#
L'inauguration du 21 juin 2012 en musique
https://picasaweb.google.com/107515726868414768900/VireHistMusique3#
Autre adresse possible :
https://plus.google.com/photos/107515726868414768900/albums?banner=pwa
Les concepteurs de l'exposition
** 4 exemples :
- Le 15 octobre 1835 ces MM et autres se réunirent et décidèrent qu'ils fondaient une société philharmonique et nommèrent une commission chargée de rédiger un règlement qui serait adopté sans discussion. A la réunion du 31 octobre 1835 il fut donné lecture du statut et du règlement d'intérieur et les sociétaires nommèrent pour président Mr Deslongrais Maire, Vice Président Mr Duvernay pour chef d'orchestre Mr Adamoli ingénieur des ponts et chaussées. Ensuite ils nommèrent trésorier Mr Bidault greffier du tribunal Civil, pour archiviste Mr Frédéric professeur au collège de Vire et 4 conseillers administrateurs savoir MM Delize ancien chef de bataillon de la garde nationale de Vire Whermann chef de musique de la garde nationale, Bunel receveur particulier Lemansel sous préfet. Je donnerai au commencement du prochain volume les statuts et règlement intérieur.
- en 1861, une lettre de Joseph Custaud, le chef de la musique, fait acte de candidature à un concours qui a lieu à Caen. C’est l’occasion de lire la liste des 35 musiciens concernés. Séguin raconte de son côté un incident qui a eu lieu à Jurques et a perturbé le retour.
- une activité intense à la veille de la 1GM (cf image du panneau 1907-1911)
En 1911, c’est la ville de Vire qui organise le concours et reçoit les autres musiques.
- En décembre 1941, Emile Montagné, chef de la musique de 1906 à 1936, décède. Il est alors interdit aux musiciens de défiler en rangs et en jouant. La société se rend sans instrument jusqu'au cimetière.
En 1943, Le capitaine Stentelaire obtient l'autorisation de faire défiler sa compagnie avec la musique à l’occasion de la Sainte Barbe :
« Un dimanche matin ensoleillé mais assez froid on entend donc pour la seule et unique fois en quatre ans, les accents de la musique municipale dans les rues viroises. Après le rassemblement dans la cour des halles et l’exécution de la Marseillaise à l’arrivée de la municipalité (chose qui n’était pas prévue et n’avait pas la permission de l’occupant) notre valeureuse société prend la tête du cortège qu’elle conduit jusqu’à l’église Notre Dame. Aux accents du célèbre pas redoublé avec tambours et clairons Paris Belfort, nos musiciens entraînent la compagnie de pompiers : passage sous la Porte Horloge, la rue Saulnerie et la rue Notre Dame. Il faut voir le visage des Virois ce jour-là. Surpris d’abord, satisfaits ensuite, ils contemplent et applaudissent à tout rompre ce défilé strictement français ».
En 1949, la débrouille est de règle :
« Le dimanche 27 mars cinq musiciens déambulent, musicalement, aux quatre coins de la ville et jouent, pour le plaisir de tous, des polkas ou valses de la Belle Epoque.
Ils sont costumés en musiciens de 1900 : redingotes, chaussettes blanches, guêtres, plastrons blancs, larges cravates ou lavallières, pantalons étroits et courts, casquettes sorties de quelques vieux placards.
La redingote arborant les plus extravagantes décorations, la figure cachée derrière de faux nez et de fausses moustaches, ils jouent dans chaque quartier à la grande joie des habitants qui ne résistent pas à l’appel des quêteurs. Dotés d’une bannière rafistolée de pièces où l’on distingue « Fanfare Municipale de Vire ». « Sinistrée totale », ils obtiennent un vif succès et récoltent dans les pavillons de leurs instruments la coquette somme de onze mille francs, qui servira à payer en partie la confection de la nouvelle bannière de la « Cipale » ».
.