1936 : Le putsch en Espagne
Le 17 juillet 1936, des chefs militaires dont le général Franco lancent depuis le Maroc espagnol
un pronunciamento contre le gouvernement républicain de Front populaire.
http://www.herodote.net/17_juillet_1936-evenement-19360717.php
C'est le début d'une guerre civile qui dure trois ans et fait environ 600 000 victimes.
En 1939, Franco établit une dictature qui survit à la capitulation de l'Allemagne nazie en 1945.
38 ans plus tard, à la mort du dictateur en 1975, l'Espagne peut redevenir une démocratie.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_d%27Espagne
Le putsch vu par la presse française, via Gallica :
http://gallica.bnf.fr/html/presse-et-revues/les-principaux-quotidiens
La rébellion militaire au Maroc espagnol
Le Temps 20 juillet 1936 - Gallica
« L’insurrection militaire en Espagne a pris un caractère de guerre civile »
L'article du 21 juillet 1936 est reproduit dans La Croix 18.07.2016
18 juillet 1936, l’Espagne bascule dans la guerre civile
http://www.la-croix.com/Monde/Europe/18-juillet-1936-Espagne-bascule-dans-guerre-civile-2016-07-18-1200776454
Grave sédition militaire au Marc espagnol
Ouest-Eclair 19.07.1936, avec photo de Franco
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k500775g.item
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb41193642z/date
Une sédition militaire éclate au Maroc espagnol et gagne la Péninsule
Le Figaro 19.07.1936 - Gallica
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4091857.item
Un coup de force militaire au Maroc espagnol
Le Matin 19.07.1936
avec photo des généraux Morato, Capaz et Franco
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k585301m.item
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058/date
Insurrection fasciste au Maroc espagnol - L'Humanité 19 juillet 1936 (détail) - Gallica
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k406779f/f1.item
La une de L'Humanité 19 juillet 1936 - Gallica
Jacques Duclos souligne la nécessité d'une union plus étroite que jamais au sein du Front populaire
page 3 : l'insurrection serait dirigée par les généraux Capaz (?) et Franco
+ Coup de force nazi à Dantzig contre la Pologne, la SDN, la Paix
et en bas de première page,
les emblèmes que René Dubosc attribue à La Rocque, Hervé, Daudet, Maurras, de Wendel, Doriot...
.
1936 : meneurs ou grèves spontanées ?
Pour expliquer la généralisation des grèves, le patronat et la presse de droite évoquent l'action de « meneurs » communistes.
« La vérité est que, dans le moment même où les pouvoirs publics élaborent la législation « sociale » qui doit faire, comme chacun le sait, le bonheur des Français en général, et de la classe ouvrière en particulier, les communistes, qui sont l'aile marchante de l’Internationale marxiste, cherchent à discréditer le gouvernement des socialistes et des radicaux, à tenir leurs propres troupes en haleine, à créer et à maintenir un état d'agitation et de désordre éminemment favorable à la réalisation de leur objectif révolutionnaire. Les chefs communistes peuvent bien jurer leurs grands dieux qu'ils ne sont pour rien dans la continuation des grèves, ni dans la persistance des troubles ; M. Thorez peut bien s'écrier « qu'il faut savoir sortir d'une grève » : le double jeu de la III* Internationale n'en est pas moins évident et certain ».
Le Temps, 13 juin 1936.
[ lire ce qu'écrit Antoine Prost, Les grèves de mai-juin 1936 revisitées, Le Mouvement Social 3/2002 (no 200) ]
http://www.cairn.info/revue-le-mouvement-social-2002-3-page-33.htm
« La thèse d’un « complot communiste » ne mérite pas longue discussion. Elle ne repose sur aucun élément de preuve, alors que nombre d’indications attestent la volonté précoce du P.C.F. de limiter le mouvement, puis de le faire cesser dans l’ordre ».
Côté syndical, tous les témoignages décrivent la CGT comme prise de court par le mouvement.
« Il est donc clair qu’aucune force politique ou syndicale nationale n’a voulu ces grèves. Elles sont venues d’en bas, de la base, et non du sommet, des états-majors. C’est pourquoi on peut les dire spontanées. Ce qu’il ne faudrait pas caricaturer en imaginant que les ouvriers auraient obéi à une sorte d’impulsion soudaine et irrationnelle. Dire que les grèves ont été spontanées, c’est souligner qu’elles ont répondu à des initiatives locales, mais ces initiatives ont été souvent prises par des militants, notamment des unitaires »
Joseph Paul-Boncour, l’ancien ministre socialiste, souligne plutôt la spontanéité du mouvement social.
« Sans nier le rôle des meneurs dans les mouvements sociaux, bons ou mauvais, il faut tenir compte de ce qu'ils comportent de spontané, réactions instinctives de la classe ouvrière devant certains événements. La victoire du Front populaire, en même temps que l'enivrement de revanche contre le 6 février 1934, dont le souvenir était resté mordant, avaient fait concevoir de grands espoirs.
Ces espoirs étaient d'autant plus impatients que, depuis la loi des retraites, les huit heures de Clemenceau (cf. 1er mai 1919), et la loi des assurances sociales, les gouvernements, aux prises avec les difficultés financières, l'instabilité qui en était la conséquence et qui les obligeait à vivre au jour le jour, n'avaient pu réaliser certaines des grandes améliorations sociales installées de longue date dans tant d'autres pays, y compris les pays totalitaires.
Par ailleurs, le grand patronat, qui se monta alors plutôt faible et pusillanime, avait été longtemps assez égoïste et fermé pour que des modérés, des gens de droite, sans parler bien entendu de ces courageux démocrates-chrétiens, dont l'action se confondait de plus en plus avec la nôtre, le lui aient maintes fois reproché.
Les revendications grondaient au lendemain de ce 13 mai 1936. (...) La grève pouvait servir aussi bien à soutenir une affirmation politique qu'à défendre une question de salaires ou d'heures de travail. Rien d'étonnant à ce que l'idée surgit d'en déclencher de multiples pour forcer la main à la fois au gouvernement et au patronat.
Et comme, en période de chômage, les grèves sont vouées à l'échec si l'embauche subsiste, celles-ci se transformèrent vite en « grèves sur le tas». On occupa l'usine pour être sûr que les chômeurs ne viendraient pas prendre la place ».
J. Paul-Boncour, Entre deux guerres : souvenirs sur la IIIe République, Sur les chemins de la défaite, 1935-1940 Brentano 1946
cité par Bouillon, Sohn, Brunet, Le monde contemporain 1914-1945, Bordas, manule teminale 1980
.
1936 : Les unes - 7 au 13 juin
L'Humanité 1936
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb327877302/date1936
Le Populaire
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34393339w/date
Le Figaro 1936
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date1936.r=
Le Temps, Paris-Soir, Ouest-Eclair, Le Matin, L'Action française
http://gallica.bnf.fr/html/und/presse-et-revues/les-principaux-quotidiens
Les unes de L'Humanité
Les unes du 24 mai au 6 juin 1936
http://clioweb.canalblog.com/archives/2016/06/06/33922495.html
dimanche 7 juin
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4067379.item
(pour les jours suivants, faire défiler la date en haut d'écran)
Maurice Thorez parlera ce soir au Vel d'Hiv
Bilan d'une semaine : plus de 500 victoires
A l'issue d'une journée de débats passionnés, la confiance est voté par 384 voix contre 2010
lundi 8 juin
La victoire est acquise
L'accord est réalisé entre délégués patronaux et représentants de la CGT
(droit syndical, délégués, hausse de salaires
mardi 9 juin
Pour la reprise du travail, les grévistes discutent les termes du contrat collectif
Hier, 400 000 grévistes dans le Nord et le Pas-de-Calais - Les nouvelles victoires
mercredi 10 juin
Les victoires se succèdent et les pourpalers continuent
Hier, 103 entreprises ont donné satisaction aux grévistes
Cinq projets de loi sont déposés à la Chambre
jeudi 11 juin
Des luttes, des accords, des victoires
150 000 mineurs obtiennent une augmentation de 12 %
vendredi 12 juin
Qutre des projets gouvernementaux ont été votés hier par la Chambre
Grèves et victoire se multiplient en province et dans la Région parisienne
déclarations de Maurice Thorez (terminer une grève)
samedi 13 juin
Victoire dans la métallurgie et le bâtiment
La Chambre a voté la semaine des 40 heures
A Buffalo, 25 000 Parisiens réunis pour la défense de la paix.
Grande Fête de la Victoire (dimanche 14 juin, stade Buffalo Montrouge)
.