28 janvier 2013

Le triomphe du corporatisme ?

 

vidberg-assez

« rien ne va dans l'éducation… »
« le travail du samedi était inutile
« ma formation a été mauvaise »

La fin de la semaine de 4 jours. Martin Vidberg revisite ses dessins antérieurs (17.05.2012)
http://vidberg.blog.lemonde.fr/2012/05/17/la-fin-de-la-semaine-de-4-jours/


- L'école, ou le triomphe du corporatisme - Le Monde édito 22.01.2013
« Vincent Peillon, a rouvert le dossier avec énergie et engagé une longue concertation avec tous les acteurs concernés. Son objectif ? Rétablir la semaine de quatre jours et demi afin de réduire la journée de classe d'au moins... une demi-heure, en l'accompagnant, jusqu'à 16 h 30, d'activités périscolaires prises en charge par les collectivités locales …
[un choix qui semble gérable dans les grandes villes, mais beaucoup plus difficile à mettre en oeuvre dans les petites communes rurales]
Et que croyez-vous qu'il se passe, devant cette considérable révolution ? La grève, annoncée massive, des enseignants des écoles parisiennes, ce 22 janvier, et une journée nationale d'action de leurs syndicats le lendemain…
Disons-le tout net : ce corporatisme étriqué est lamentable … »
http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/01/22/l-ecole-ou-le-triomphe-du-corporatisme_1820599_3232.html


- « Le courrier des lecteurs est fleuri cette semaine : " scandaleux ", " outrancier ", " minable ", " malveillant ", " méprisant ", " malfaisant ", " malodorant ", " infamant ", " blessant ", " lamentable ", " honteux ", " affligeant ", " racoleur ", " arrogance ", " morgue ", " pamphlet ", " diatribe ", " mépris ", " la "une" de la Pravda... » De quoi parlent-ils ? De l'éditorial de mercredi 23 janvier, qui tirait sans sommation sur  «le triomphe du corporatisme »
http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/01/28/au-tableau_1823015_3232.html


- Cessons de clouer les enseignants au pilori !
- Sylvia Ullmo - Le Monde opinions
Il faudrait savoir si on peut enseigner quand les enfants arrivent modelés par la télévision, le cinéma, les iPhone et autres tablettes, mais à peine éduqués. Le métier d'enseignant est aujourd'hui un métier frustrant, usant et parfois à risque. L'idée d'une grande refondation de l'école peut être exaltante si elle offre d'autres perspectives que la découpe du temps scolaire.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/01/25/cessons-de-clouer-les-enseignants-au-pilori_1822616_3232.html


- A Paris les enseignants à bout de nerfs face à la mairie - Le Monde 26.01.2013
« Pas facile de débattre avec un auditoire à fleur de peau. " Il n'y avait pas urgence à réformer les rythmes, explique un directeur d'école, le ton grave, mais urgence à réparer ce qui a été détruit ces dernières années ».
http://www.lemonde.fr/ecole-primaire-et-secondaire/article/2013/01/26/a-paris-les-enseignants-a-bout-de-nerfs-face-a-la-mairie_1822961_1473688.html

"Corporatisme" enseignant ou instinct de survie ? ED -30.01.2013
http://www.huffingtonpost.fr/emmanuel-davidenkoff/corporatisme-enseignant-o_b_2572529.html

« Si les enseignants demandent plus de temps de concertation et de préparation avant de devoir ingérer une couche supplémentaire de cet indigeste mille-feuilles de dispositifs pensés dans les bureaux parisiens du ministère, c'est qu'ils savent qu'on risque fort de ne pas leur donner les moyens de les mettre en œuvre correctement. Et qu'ils en porteront encore les conséquences au quotidien quand leur ministre aura depuis longtemps rejoint d'autres horizons... et que son successeur, à son tour, laissera son administration reproduire cette "méthode" douloureuse et, au final, bien peu efficace ».


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25 novembre 2011

Vieux, privilégiés, égoïstes


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Vieux, privilégiés, égoïstes
titre Le Monde dans son Editorial du 23/11/2011
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/11/23/vieux-privilegies-egoistes_1608013_3232.html

« Un éditorial consternant », « un titre inutilement provocateur », écrivent les lecteurs.
Pourquoi pas aussi  « Affreux, sales et méchants » ?

Tout part d'un sondage commandé par Le Monde en vue d'un colloque organisé par le quotidien à Bordeaux.
Les réponses dépendent bien sûr de la formulation des questions par les sondeurs.
Ainsi, « dans l'ensemble, les plus âgés jugent les jeunes égoïstes (63 %), paresseux (53 %) et intolérants (53 %). Mais dans ce sondage réalisé par téléphone, les moins de 30 ans se jugent eux-mêmes égoïstes (70 %), paresseux (65 %) et intolérants (51 %).
Les Français interrogés considèrent que les personnes âgées semblent légèrement privilégiées. Une majorité (59 %) refuse d'augmenter significativement leurs impôts pour financer une politique plus ambitieuse pour la jeunesse ».
Tous ces éléments débouchent par provocation sur Vieux, privilégiés, égoïstes, un titre choquant et réducteur. 


Un éditorial permet rarement d'entrer dans les nuances. Surtout quand les titreurs ont le droit de sévir et de caricaturer le contenu des articles.
L'approche d'une élection présidentielle autorise-t-elle une lecture aussi simpliste de la réalité ? Louis Chauvel a fait des conflits entre les générations un fond de commerce. La mise en cause de l'âge évite-t-elle de s'interroger sur les facteurs à l'oeuvre dans la dégradation des conditions de vie et de travail du plus grand nombre ? Pourquoi vouloir faire passer comme des privilèges le résultat des combats politiques et syndicaux menés par les générations qui nous ont précédés ?
La rédaction du Monde a fait mieux naguère...


Le contenu de l'éditorial :
« Une société qui a peur de sa jeunesse est une société bien mal-en-point. La France vieillit, et le corps électoral qui choisira dans cinq mois le président de la République portera la marque de ce vieillissement. Dans la France de 2011, selon le portrait social de l'Insee, les moins de 20 ans représentent 24,6 % de la population (contre 27,7 % en 1991), et les 65 ans ou plus, 16,8 %, soit 2,8 points de plus qu'il y a vingt ans.

La société française est portée par une double dynamique : celle de sa natalité, un atout par rapport à l'Allemagne, et celle de l'allongement de l'espérance de vie. Et pourtant, la fracture générationnelle resurgit. Le sondage réalisé par Ipsos Logica Business Consulting à l'occasion du colloque organisé par Le Monde à Bordeaux, jeudi 24 novembre, est à cet égard inquiétant.

Lucidement, 81 % des personnes interrogées jugent qu'il est "difficile d'être un jeune aujourd'hui en France" et 71 % considèrent que la situation s'est détériorée par rapport aux générations précédentes. Les enfants des soixante-huitards vivent moins bien que leurs parents. C'est particulièrement vrai en termes d'emploi - où un chômage supérieur à 20 % et une précarité en hausse frappent en priorité la jeunesse -, de logement et de pouvoir d'achat.

Le constat dressé en 2006 par Bernard Spitz, dans son livre Le Papy-krach (Grasset), sur ce qu'il appelait "le casse du siècle", est toujours valable. "Les jeunes, écrivait-il, qui entrent aujourd'hui sur le marché du travail auront à régler les charges de la dette, à payer les salaires des fonctionnaires engagés avant eux et les retraites de leurs parents." Pour préparer l'avenir de sa jeunesse, la France a des caisses vides. En 2009, selon l'Insee, 17,7 % des enfants de moins de 18 ans étaient en situation de pauvreté monétaire, contre 9,9 % des retraités.

"Plus d'un pauvre sur deux a moins de 35 ans", observe Christian Baudelot dans l'ouvrage de La République des idées Refaire société (Seuil). La jeunesse n'a connu que la crise et l'enchaînement des insécurités sociales, et cette crise a "constitué un obstacle de taille à la conquête de l'autonomie par les jeunes". Or tout se passe comme si les Français, et en particulier les retraités, préféraient s'accrocher égoïstement à la défense de leurs acquis plutôt que donner à la jeunesse le maximum de chances, notamment à travers l'éducation, de connaître un meilleur avenir.

Les personnes âgées ont beau être plus privilégiées que les jeunes, elles ne veulent pas qu'on porte atteinte à leur cocon. Elles ne se disent pas hostiles aux politiques pour l'emploi ou l'éducation, mais la solidarité intergénérationnelle a ses limites, marquées par l'égoïsme de ceux qui vivent bien.

Ce thème risque de se voir utilisé de façon caricaturale dans la campagne présidentielle. Le socialiste François Hollande a multiplié les déclarations de bonnes intentions en faveur des jeunes, sans se montrer très concret, alors que Nicolas Sarkozy soigne l'électorat âgé par sa politique fiscale. Mais, au-delà de la politique, la France doit combattre ce no future qu'elle prépare à sa jeunesse ».

Ne pas oublier de lire les commentaires des lecteurs internautes.

  lm-vieux1

source Le Monde 24/11/2011

 

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