Genre et Histoire - Régimes de genre
- Genre & Histoire
http://genrehistoire.revues.org/
Entretien de JB Bonnard avec Claude Mossé,
Genre & Histoire 18 Automne 2016
le parcours de l'historienne de la Grèce ancienne
http://genrehistoire.revues.org/2598
Pour une histoire de l’enseignement agricole féminin durant les années 1950-60 (Loir-et-Cher)
+ comptes rendus - Genre et utopie - Les Femmes et la vigne 1850-2010 -
Filles et lieux de plaisir à Paris au XIXe siècle - Female SS Guards and workaday violence Majdanek
Burguière André, Bernard Vincent (dir.), Un siècle d’historiennes
CR Françoise Thébaud Genre et Histoire 17
http://genrehistoire.revues.org/2512
- Annales. Histoire, Sciences Sociales 2012-3
Didier Lett, Les régimes de genre dans les sociétés occidentales de l'Antiquité au XVIIe siècle
http://www.cairn.info/revue-annales-2012-3-page-573.htm
dans un dossier Régimes de genre
cairn en accès gratuit
http://www.cairn.info/revue-annales-2012-3.htm
Les articles en anglais, jusqu'au 15 février
http://tinyurl.com/cam-ann-gender
http://www.cambridge.org/core/journals/annales-histoire-sciences-sociales-english-edition/gender-regimes
rappels :
genre et histoire :
http://clioweb.canalblog.com/tag/genre
Sociologie du genre, biblio Agrégation externe et interne SES 2015
http://cache.media.education.gouv.fr/file/agregation_externe/57/7/p2015_agreg_ext_ses_308577.pdf
http://cache.media.education.gouv.fr/file/agregation_interne/86/1/p2015_agreg_int_ses_311861.pdf
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Vacarme : Joan W. Scott et le genre
History Trouble
Vacarme no 66 publie un long entretien avec Joan W. Scott, l'historienne du genre.
http://www.vacarme.org/article2325.html
Elle retrace son parcours intellectuel et son engagement politique, depuis l'histoire des verriers de Carmaux (les mineurs, c'était Rolande Trempé) jusqu'au combat contre la rhétorique du Vatican pour qui "la théorie du genre" a remplacé la détestation du communisme.
Pour ce bébé couches rouges, l'étude de la domination et des rapports dissymétriques est centrale. « J’ai questionné par exemple la façon dont le principe universel d’égalité des citoyens s’était accommodé de l’exclusion politique des femmes ». « Dans tous mes ouvrages, je m’attache ainsi à décrire la façon dont les gens qui vivent dans un rapport inégalitaire l’éprouvent, le pensent et le formulent ».
Elle passe de l'histoire ouvrière à l'histoire des femmes, elle se passionne pour Foucault, Derrida et Irigaray (la "French Theory"), elle s'en sert pour dénaturaliser les rôles dévolus aux hommes et aux femmes dans la vision d'un universalisme de l'individu abstrait, elle s'intéresse aux apports de la psychanalyse (Freud et Lacan). Elle historicise et déconstruit les concepts, elle suggère que certaines catégories rendent les questions impossibles à poser (et à résoudre).
extraits :
« Les Mots et les choses ont joué pour moi un rôle essentiel. Foucault interrogeait les catégories même du débat historique et politique telles qu’elles se sont constituées de la Renaissance à l’âge classique : l’histoire, bien sûr, mais aussi la raison comme attribut de l’homme, la souveraineté comme droit inhérent de l’individu, la liberté comme sa condition désirée, ou encore la vérité, la sexualité, l’être humain, la différence des sexes, etc. - toutes choses qui devenaient des termes malléables et mouvants sur lesquels la compréhension et le savoir étaient pourtant bâtis. La notion même d’événement historique en était bouleversée : les événements, c’étaient désormais les caps discursifs, les mutations conceptuelles qui créent des valeurs, des significations, des sujets. Je n’ai jamais oublié le sentiment que m’a donné cette lecture : une angoisse énorme mêlée d’une tentation irrésistible. Chez moi, les deux vont souvent de pair ! Jusque là, mon attachement à l’histoire avait été raisonnable ; c’est là qu’a commencé ma passion. Je me suis donc ralliée à ce groupe de femmes. Et c’est ainsi que je suis devenue, pour mes compatriotes, une féministe à la française (avec de jolies chaussures) ».
« Le genre est une catégorie utile d'analyse historique... Il a permis de dénaturaliser les rôles dévolus aux femmes et aux hommes, de montrer que l’anatomie n’est pas un destin, et donc de combattre les traitements inégalitaires justifiés par la différence anatomique... J’avais l’intuition, que je ne parvenais pas encore à formuler, que ces questions trouveraient des réponses plus adéquates si nous savions interroger les significations mêmes des concepts d’homme et de femme. Et cette intuition était à la fois historique et politique ... Le langage est ainsi devenu pour moi un objet d’enquête pour comprendre la construction des sujets, des organisations sociales et des relations de pouvoir ».
« Quoi qu’en disent les catholiques qui, en France, ont lancé la controverse, il n’y a pas de « théorie du genre ». C'est une invention qui a remplacé le communisme dans la rhétorique du Vatican. Il y a des études de genre, c’est-à-dire des questions. Les mots ne sont jamais que les batailles pour les définir ! Les adversaires du genre entendent faire valoir les significations qu’ils donnent à la différence du masculin et du féminin : une complémentarité qui justifierait selon eux une inégalité. Ils participent à une lutte entre ce qui compte comme étant de l’ordre du « naturel » et ce qui compte comme étant de l’ordre du « social ». Or le terrain de cette lutte, c’est justement ce qu’on appelle le genre ! Selon moi, il n’y a pas d’autre définition ».
« En France, nier que le sexe et la sexualité soient des problèmes est un trait de “l'identité nationale” ».
« Je n’ai jamais critiqué la France, mais des Français qui justifient des comportements racistes et discriminatoires par des idées universelles et républicaines. Je ne suis pas étonnée de voir aujourd’hui ce féminisme-là revendiqué par des partis d’extrême droite. On peut toujours me traiter de multiculturaliste américaine, j’ai appris de mon expérience américaine à débusquer le racisme et la discrimination ».
Une école historique ?
« Je ne sais pas, et je ne veux pas porter la responsabilité d’un « scottisme » (rires). … La critique que je pratique ne donne pas des réponses : je peux tout au plus ouvrir des brèches, une conversation, des possibilités. Quant à savoir où elles mènent sur un plan directement politique… dans ma recherche, je me suis toujours efforcé de compliquer mes propres convictions politiques. En montrant que femme est une catégorie mouvante et plurielle dans l’histoire, je résistais à la demande de groupes féministes de production d’une histoire des femmes téléologique, du récit d’une montée en puissance de la conscience de soi. Peut-être est-ce d’ailleurs ce qui m’a toujours motivée : le refus critique d’accepter les termes d’un groupe qui m’importe et dont j’approuve les buts. C’est mon paradoxe ! »
Rappels :
articles précédents dans Vacarme : Comment peut-on être américaine ? http://www.vacarme.org/mot588.html
Joan W. Scott, article Wikipedia (ouvrages et articles) : https://en.wikipedia.org/wiki/Joan_Wallach_Scott
Les publications de Joan W. Scott : http://www.sss.ias.edu/files/pdfs/scottcv.pdf
Joan W. Scott, La citoyenne paradoxale : les féministes françaises et les droits de l'homme, Paris, 1998,
CR Françoise Thébaud, Clio 12.2000 - http://clio.revues.org/202
Au-delà du patriarcat - Scott Joan, Emancipation and Equality : A Critical Genealogy
colloque Penser l'émancipation, Nanterre février 2014
http://www.penserlemancipation.net/site.html?page=atelier&id=94
dans la revue de presse Clioweb :
http://clioweb.canalblog.com/tag/joanscott
http://clioweb.canalblog.com/tag/genre
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Gender Studies
Sur le blog Clioweb : L'histoire et le genre
Joan W Scott :
- Vacarme : Joan W Scott et le genre
- Joan W. Scott, De l'utilité du genre
- Joan W. Scott
Judith Butler
- Mauvais genre - Judith Butler
- Judith Butler, philosophe subversive
Judith Butler, philosophe subversive
Judith Butler, philosophe : “Le féminisme français m'a beaucoup inspirée”. Télérama, 11.01.2014 -source NM
Pour cette pionnière de la théorie du genre, être un homme ou une femme est une construction. Toujours subversive, la féministe américaine se positionne aujourd'hui contre la politique d'Israël.
http://www.telerama.fr/idees/judith-butler-philosophe-le-feminisme-francais-m-a-beaucoup-inspiree,107027.php
extraits :
« Le genre met en question le sens du mariage, les rôles de l'homme, de la femme, l'inévitabilité de l'hétérosexualité ; il semble donc introduire l'idée que tout devient possible et constitue pour certains une menace de chaos. En fait, loin de détruire ou d'abolir, les gender studies élargissent la perspective : elles ne disent pas que les normes n'existent pas ou qu'elles sont fausses, mais, au contraire, qu'elles ne cessent de se transformer au cours de l'histoire. Elles n'opèrent pas de la même façon, tout le temps et partout, et ne sont donc pas figées dans un schéma unique ». « Dire « je suis contre le genre », c'est dire « je veux que rien ne change jamais, je ne veux même pas avoir à penser le changement ». C'est absurde.
« Israël ne représente pas tous les Juifs, et le sionisme n'a pas le monopole du judaïsme ».
« Je crois au contraire, avec Hannah Arendt, que les Juifs ne seront jamais en sécurité tant qu'ils n'accepteront pas un cadre binational qui reconnaisse l'existence et les droits des deux peuples, juif et palestinien ».
« Obama affiche une très belle rhétorique. C'est l'une des raisons pour lesquelles nous l'avons élu : nous étions si heureux d'avoir un président capable de bien s'exprimer, après Bush qui nous avait tant embarrassés ! On a cru que ses discours étaient pleins de grands principes moraux qui n'attendaient qu'à se réaliser. Mais non. L'utilisation des drones et la surveillance ont augmenté. Le droit à la vie privée et les libertés civiles ont été bafoués, ce que les Américains acceptent au nom de la sécurité. Cela dit, je suis très sensible au fait qu'Obama ait voulu fournir une couverture santé au plus grand nombre ».
La philosophe veut « ouvrir le champ des possibles, plutôt que clôturer les identités ».
Judith Butler - 2008 - source : Paris 8
http://www2.univ-paris8.fr/ef/actualite/journee.butler.html
rappel : Judith Butler, mauvais genre Le Monde 10.2011
http://clioweb.canalblog.com/archives/2011/10/03/22216494.html
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Joan W. Scott, De l'utilité du genre
Joan Wallach Scott - http://www.jornada.unam.mx/2009/11/05/
Le "genre" comme catégorie, outil intellectuel
à travers un recueil de 6 textes, publiés de 1986 à 2010, réédités chez Fayard.
Joan W. Scott est l'invitée de Sylvain Bourmeau - La suite dans les idées - 29.09.2012.
http://www.franceculture.fr/emission-la-suite-dans-les-idées
http://radiofrance-podcast.net/podcast09/rss_16260.xml
en mp3 :
http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16260-29.09.2012-ITEMA_20405450-0.mp3
parmi les questions
- Comment les sociétés expliquent-elles la différence entre les sexes ?
- Laïcité : sécularisation ou sexularité ?
- L'art de la séduction : une singularité bien française...
- Le genre comme source de renouvellement des sciences sociales
http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16260-29.09.2012-ITEMA_20405450-0.mp3
L'émission fait allusion à La citoyenne paradoxale (1998, traduction d'un ouvrage paru en 1996)
(cf le CR en 2000 par Françoise Thébaud pour la revue Clio),
http://clio.revues.org/202
L'universel de la Révolution est l'individu-citoyen masculin.
Pour se battre contre l'exclusion créée par un universel abstrait,
le féminisme doit faire appel à la différence sexuelle qu'il tente d'éliminer.
Les publications de Joan W. Scott :
http://www.sss.ias.edu/files/pdfs/scottcv.pdf
L'histoire saisie par le genre
http://clioweb.free.fr/dossiers/genre/genre.htm
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Mauvais genre - Judith Butler
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- Mauvais genre
Dans Le Monde Magazine, Anne Chemin retrace quarante ans de controverses suscités par les cléricaux tenant d'un ordre supposé naturel.
Le genre, c'est un concept pour les scientifiques.
Les cléricaux essaient de le discréditer en le faisant passer pour une théorie politique et sociologique, une opinion parmi d'autres.
- Judith Butler : " Comprendre plutôt que classer "
Les milieux catholiques et conservateurs ont pris pour cible les recherches de cette philosophe américaine, pionnière des recherches sur le genre. Elle répond
Egalement dans Le Monde Magazine, entretien de Frédéric Joignot avec Judith Butler.
La philosophe américaine est professeure de rhétorique et de littérature à l'université de Californie, à Berkeley. Pour elle, l'identité sexuelle n'est pas seulement biologique ; c'est aussi une construction sociale et culturelle.
Deux livres résument ses convictions :
Trouble dans le genre (La Découverte, 2006)
et Défaire le genre (Amsterdam, 2006).
Entretien avec le diable.
La version intégrale de l'entretien est disponible sur le blog de Frédéric Joignot
http://fredericjoignot.blogspirit.com/archive/2011/10/index.html
La version courte pour Le Monde Magazine, 01/10/2011. mise en ligne tempo : http://clioweb.free.fr/presse/1temp/lm/
La confusion du genre un entretien précédent, en novembre 2008, au café Rostand.
- Judith Butler, philosophe en tout genre
Le Monde 15 octobre 2006
et en vidéo
1/6 - http://www.youtube.com/watch?v=Q50nQUGiI3s
2/6 - http://www.youtube.com/watch?v=JTz-_YeUIUg
3/6 - http://www.youtube.com/watch?v=ALx1MEW2P3U
4/6 - http://www.youtube.com/watch?v=kSSfJgvH9r8
5/6 - http://www.youtube.com/watch?v=sHVugezilG8
6/6 - http://www.youtube.com/watch?v=Yv2aCF2Okz8
- Femmes-hommes : où est passée la différence des sexes ? (Forum Le Monde Le Mans)
Le Monde - 13 novembre 2007
Judith Butler - 2008 - source : Paris 8
http://www2.univ-paris8.fr/ef/actualite/journee.butler.html
- ACTUALITÉ DU GENRE - AUTOUR DE – ET AVEC – JOAN SCOTT
Mercredi 5 octobre 2011 de 10h à 18h - EHESS – 105 bd Raspail Paris 6e – Amphithéâtre
10h Ouverture Quelques leçons de l’actualité
Rose-Marie Lagrave, sociologue, IRIS / EHESS
Joan W. Scott, Institute for Advanced Study, Princeton
10h45 – 12h30 : Le genre en travaux
Présidence Eleni Varikas, politiste, Université Paris-8
Geneviève Pruvost, sociologue, CESDIP / CNRS-UVSQ et Coline Cardi, sociologue, CREQPPA-CSU, Paris 8 : « Le genre à l’épreuve. Penser la violence des femmes » Laure Bereni, sociologue, CMH / CNRS : « Travailler ‘sur le genre’ en France aujourd’hui : quels enjeux politiques et théoriques ? »
Séverine Sofio, sociologue, CRESPPA-CSU / CNRS-Paris-8 : « Le genre comme outil d’analyse des mondes de l’art : pour en finir avec l’exception. »
14h30 – 16h15 : Séduction et violence
Présidence Marianne Blidon, géographe, Université Paris-1.
Delphine Naudier, sociologue, CRESPPA-CSU / CNRS, Paris 8 : « Faire violence aux Immortels : l’élection de Marguerite Yourcenar à l’Académie Française »
Éric Fassin, sociologue, Iris / ENS : « Ne pas abandonner la séduction aux antiféministes »
Christine Delphy, sociologue, CNRS : « Nier la violence au nom de la séduction »
16h30 – 18h : Psychanalyse et histoire
Présidence Nancy L. Green, historienne, CRH / EHESS
Didier Eribon, Université d’Amiens : « Politiques de la mémoire : quelques remarques critiques sur la notion d’‘écho-fantasme. »
Michel Tort, psychanalyste : « Quelle psychanalyse, pour quelle histoire ? »
http://culturevisuelle.org/apparences/2011/10/01/actualite-du-genre-autour-et-avec-joan-scott/
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rappel :
L'histoire saisie par le genre et la différence des sexes - Blois 2004
http://clioweb.free.fr/dossiers/genre.htm
Joan Wallach Scott - http://www.ias.edu/people/faculty-and-emeriti/scott
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Joan W. Scott
Joan W. Scott était l'invitée d'Emmanuel Laurentin hier matin,
en ouverture d'une semaine sur la masculinité.
L'historienne du genre interroge les catégories admises,
questionne la construction des identités sexuées
et les rapports de pouvoir entre les sexes.
Elle oppose 2 visions et 2 pratiques de l'histoire (46'),
d'un côté une histoire qui se contente de décrire,
de l'autre une histoire qui interroge les concepts et les catégories,
qui démonte sans cesse leur construction,
avec l'aide de théories comme celle du genre.
Elle constate en ce moment, des 2 côtés de l'Atlantique,
un retour vers une une vision classique plus "rassurante"
confortée par la force d'une certaine orthodoxie des historiens.
[ à lier avec la place donnée au récit en 6eme ? ]
[ 18 ' pourquoi a-t-il fallu tant de temps aux historiens français
pour intégrer cette nouvelle théorie ?
38 ' les normes et la marge de liberté des acteurs...
39' elle rend un hommage appuyé à Foucault, à Derrida
et à la "French Thought" : le souci de repérer les points aveugles
que la société considère comme évidents alors qu'ils sont le résultat
de rapports de pouvoir historiquement situés et construits
40' Où s'arrête le jeu de miroirs de la déconstruction ?
Avec la nécessité de se mettre à écrire...
42 ' Elle se dit parfois surprise par les articles qui se réclament d'elle ]
A écouter en différé :
http://www.tv-radio.com/ondemand/france_culture/FABRIQUE/FABRIQUE20090608.ram
ou à archiver en podcast - mp3
http://tinyurl.com/lmpzoe
Joan W. Scott vient de publier chez Fayard
Théorie critique de l'histoire : identités, expériences, politiques
http://tinyurl.com/kun32e
http://www.ias.edu/about/faculty-and-emeriti/scott
Ses publications avant janvier 2006 :
http://www.sss.ias.edu/community/faculty-cv/scottcv02.pdf
Elle cite Judith Surkis,
à propos de la vision sociale des jeunes célibataires au XIXe
http://history.fas.harvard.edu/people/faculty/surkis.php