17 septembre 2017

Gilles de Gouberville 1521-1578

 

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- Mesnil-au-Val, 16.09.2017
Une promenade-conférence exceptionnelle
par Marcel Roupsard
sur les terres du sieur de Gouberville
organisée par l'association Gilles de Gouberville à l'occasion des journées du patrimoine
http://gouberville.wordpress.com/journees-du-patrimoine-2017/


gdg-flickr

choix de photos sur Flickr - cliquer en haut à droite pour diaporama
http://www.flickr.com/photos/155023926@N05/sets/72157689232296045/with/36490184743/


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Le Mesnil au Val d'après la carte de Cassini 95 (extrait)
(10 km au S-E de Cherbourg, 15 km au N de Valognes)

 

Le Mesnil-au-Val, d'après le cadastre napoléonien aux AD-50 (source SR)
http://tinyurl.com/mav-cad-napo
tableau d'assemblage
http://www.archives-manche.fr/ark:/57115/a011276094168D42BuZ/5f4e2bb041

Le manoir de Gilles de Gouberville
http://www.archives-manche.fr/ark:/57115/a011276094168cq72PK/0667481273

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Marcel ROUPSARD - Le Mesnil-au-Val, variations toponymiques chez Gouberville
Mélanges Pierre Bouet, Cahier des Annales de Normandie, 32, 2002 - Persee

 
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- Mises et receptes faictes par moi, Gilles de Gouberville
c'est un livre de raison tenu par un gentilhomme campagnard dans le Nord-Cotentin entre 1549 et 1562. Il y décrit son existence au quotidien : le temps qu’il fait, les travaux et les jours, les allées et venues, les rencontres, les moments des âges de la vie, etc

Le manuscrit de la période 1553-1562 a été découvert par l’abbé Tollemer en 1867 au château de Saint-Martin de Varreville (50).
Il en propose un commentaire synthétique. Le manuscrit est édité par Beaurepaire (MSAN 1892).
En 1886, Louis Drouet découvre la partie 1549-1552. Elle est éditée en 1895 par Blangy pour les Antiquaires.
http://gouberville.wordpress.com/le-journal/

Madeleine Foisil, Le Sire de Gouberville : un gentilhomme normand au XVIe siècle, Flammarion, 1986
Alexandre Tollemer, Un Sire de Gouberville, gentilhomme campagnard au Cotentin de 1553 à 1562, Mouton 1972, 1873
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gilles_de_Gouberville

 

 

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- Gilles de Gouberville 1521-1578,
émission Les inconnus de l'histoire, Jean Montalbetti, France-Culture janvier 1982

15.01.1982 - 1/2 - http://bit.ly/2vZKxc8 -
rediffusion 19.08.2017 format mp3
(clic droit, enregistrer)
notes personnelles (transcription en cours)

21.01.1982 - 2/2 - http://bit.ly/2gWoDw8
rediffusion 26.08.2017 format mp3 (clic droit, enregistrer)
notes personnelles (transcription en cours)
avec « Mademoiselle Foisil » (formule utilisée par Pierre Chaunu), Emmanuel Le Roy Ladurie.
des analyses à nuancer et à compléter avec l'excellent travail de Marcel Roupsard

La seconde émission évoque le début des guerres de religion.
vers la 56e mn, Le Roy Ladurie évoque une pratique des paysans de la Manche :
ils appellent leurs ânes des ministres.
Vers 1956, le terme aurait pu être inspiré par Pierre Poujade.
Ce serait plutôt le résultat du discours des curés du XVIIe pour discréditer les huguenots et la RPR, la "religion prétendue réformée"

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- il existe une association Gilles de Gouberville.

Elle publie les Cahiers Goubervilliens, une revue annuelle
http://clioweb.canalblog.com/archives/2017/09/19/35689247.html

Par exemple :
4 - Gilles de Gouberville, éleveur de bovins par Marcel Roupsard.
11 - Les femmes chez Gilles de Gouberville par Marcel Roupsard
12 - Entrepreneur et gentilhomme  : Gilles de Gouberville , acteur de l’économie normande par Mathieu Arnoux, Jacques Bottin, Isabelle Vérité
14 - Les Chevaux de Gouberville. Elevage et usages dans la Normandie du XVIème siècle par Daniel Roche.

Elle dispose d'un blog

http://gouberville.wordpress.com/
plan du site web :  http://clioweb.canalblog.com/archives/2017/09/19/35689143.html
Le site web précédent en 2006 :
http://web.archive.org/web/20061123021557/http://www.gouberville.asso.fr/site/archives.html

gdg-16091559

Elle utilise au quotidien un compte Twitter
http://twitter.com/gouberville



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Editions du Journal disponibles sur le web

 goub-1892-couv

 Tome XXXI (1892) : Journal du sire de Gouberville (1553-1562),
édité par M. E. de Beaurepaire
(891 p.) .(150 fr.)
Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie - Gallica
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k200077f/f3.image

MSAN - http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328133165/date


Journal de mars 1553 à janvier 1557
version corrigée par le Comité GdG
format word, environ 370 p, à convertir en pdf 220 p police 9
La suite est en cours de relecture et de mise en ligne

http://drive.google.com/file/d/0ByJSpLigbSw-cUVBbUx0OXM0LUU/view

 

 

goub-1895- couv


Tome XXXII (1895) Journal du sire de Gouberville (1549-1552)
édité par M. le comte A. de Blangy (355 p.) (40 fr.).
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96102415

 
Journal 1549-1552, édition 1895 scannée par le Comité GdG
http://drive.google.com/file/d/0By-r5MJ4m8_QTzBHMHgwS2lCanM/view


 

tollemer

Analyse du Journal (1553-1562) par l'abbé Alexandre Tollemer (1802-1892)
étude publiée dans le "Journal de Valognes" du 17 février 1870 au 20 mars 1872 - ed 1872

version de 841 pages téléchargeable en pdf

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6456773q/f7.image

L'ouvrage a été réédité en 1973 par Emmanuel Le Roy Ladurie
avec une introduction intitulée "La verdeur du Bocage"

Annales de Normandie, Foisil 1973
Bibl école chartes 1974
RBPH 1975
 

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Archives de la Manche : 19 J - Collection Gilles de Gouberville
http://www.archives-manche.fr/ark:/57115/a011441786578e0aEgT

Une bibliographie des ouvrages consacrés à Gilles de Gouberville
et à son oeuvre a été publiée en 1994 à l'occasion de la réédition du journal en 1994 :
Yves NÉDÉLEC, « Notule bibliographique sur Gilles de Gouberville (1521-1578) et son « Journal » (1549-1563) »
dans Le journal du sire de Gouberville, Bricquebosq, Les éditions des Champs, 1994, t. IV.

parus depuis 1994 :
Pierre LE CONTE, Les chemins de Normandie : au temps du sire de Gouberville,
Bricquebosq, Les éditions des Champs, 2001, 62 p.

Marcel ROUPSARD, « Un regard sur le bocage cotentinais au XVIe siècle.

Le domaine de Gilles de Gouberville au Mesnil-au-Val », dans Enquêtes rurales, 2002, n° 8

Marcel ROUPSARD, le Mesnil-au-Val, en Cotentin. Le domaine de Gilles
de Gouberville et son évolution paysagère. - Histoire et sociétés rurales, 17 2002-1 (absent de cairn)


Marcel ROUPSARD - Le Mesnil-au-Val, variations toponymiques chez Gouberville

Mélanges Pierre Bouet, Cahier des Annales de Normandie, 32, 2002 - Persee

Robert LEROUVILLOIS, Un temps clair comme cristal. Journal de Gouberville. Cotentin, 1549-1563,
Archives départementales de la Manche, 2002, 254 p.


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21 juin 2016

M. Foisil - La révolte des Nu-Pieds

 

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Madeleine Foisil, La Révolte des Nu-Pieds et les révoltes normandes de 1639 PUF 1970

 


3 comptes rendus de l'ouvrage

- CR François Lebrun Annales de Bretagne. 2-3, 1970
http://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1970_num_77_2_4602_t1_0519_0000_1

« Mouvement étroitement localisé, le soulèvement des Nu-Pieds est essentiellement rural, les foyers urbains ne constituant que des points d'agitation isolés. Le programme des séditieux, très sommaire, se réfère uniquement au passé, dont on veut le maintien : respect des privilèges et du particularisme provincial, allégement du fardeau fiscal dont l'aggravation est consécutive à la guerre.
Quant à la participation sociale au mouvement, il convient de distinguer la participation effective, celle des petites gens (sauniers, petits paysans), et les complicités plus ou moins directes des nobles et des bourgeois. Plus que d'un front de classe artisans-paysans contre noblesse-bourgeoisie, c'est bien d'un front province contre Etat qu'il s'agit ».


- CR E. Le Roy LadurieAnnales ESC  3, 1973
http://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1973_num_28_3_293382_t1_0795_0000_4

Sauniers, fagoteurs, paysans, classes populaires urbaines, la révolte de 1639 n’est donc pas centrée sur un ordre ou sur une classe particulière...Elle est davantage basée sur une contre-société ou sur une infra-société ; ou encore à l’heure de son clocher, sur un sous-ensemble en miniature de la société globale...»
« le groupe paysan vivant dans l’autarcie et surtout tourné vers son propre nombril.. »
« Les nobles locaux (ont) des relations cordiales avec les rustres du Bocage »

« L’adversaire, ce n’est pas le seigneur ou le noble... c’est le riche agent du fisc c'est le riche agent du fisc, le voleur, le hardi prenant qui s'est enrichi en parasitant, parfois de façon fort légale, les structures de l'État de type moderne

Les références à l’histoire (Brutus, Charte aux Normands de 1315, Louis XII ou Henri IV), pour ELRL, ce sont des rappels pédants, qui sentent le collège, chez les plus cuistres des plus cuistres...
« Mêlant, inextricablement communalisme et localisme, la révolte des Nu-pieds ne remet pas en cause les bases même de la société... »



CR Guy Lemarchand Annales de Normandie, n°4, 1970
http://www.persee.fr/doc/annor_0003-4134_1970_num_20_4_5761


« La révolte rurale débute par le meurtre à Avranches, le 16 juillet 1639, de Poupinel, accusé d'apporter de Paris le texte imposant la gabelle. Elle semble se terminer le 30 novembre avec l'écrasement par les troupes royales du gros des forces séditieuses près d'Avranches. Les mutins, en septembre, réussissent à se donner une certaine organisation militaire hiérarchisée réunissant environ 5.000 hommes, et tiennent essentiellement les régions d'Avranches- Coutances et de Mortain-Domfront, bien qu'ils aient essayé par des appels imprimés d'élargir leur mouvement. L'essentiel de leurs troupes est constitué [ de sauniers] de paysans et de quelques artisans avec un encadrement de privilégiés.
A Rouen, où les troubles débutent le 4 août 1639 et battent leur plein du 20 au 23 août, ce sont surtout les drapiers, les tanneurs, les vendeurs d'eau-de-vie et les gens de bras — dockers en particulier — qui participent à l'émeute, laquelle reste à peu près inorganisée. La répression menée par les pouvoirs locaux est faible et on tarde à juger l'un des chefs du soulèvement, Gorin, un des rares emprisonnés, de même qu'on tergiverse pour rétablir les bureaux brûlés du fisc.
A Caen les incidents éclatent à partir du 8 août, encouragés par les événements des campagnes d'Avranches, peut-être connus grâce à la diffusion du manifeste de Jean Va Nu-Pied, mais le mouvement reste isolé ».

« La répression de ces émeutes par le gouvernement est volontairement exemplaire et leur vaut une renommée particulière. En effet, Richelieu dépêche dans la province le colonel Gassion et 6.000 hommes en novembre, puis le chancelier Séguier lui-même, de décembre à mars 1640.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_Gassion
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Séguier
Gassion laisse ses soldats commettre leurs exactions habituelles, les loge chez l'habitant, même privilégié, et procède à des exécutions sommaires. Séguier condamne lui-même à mort quelques séditieux suivant une procédure extraordinaire. En même temps, des contributions extraordinaires sont levées sur les villes : 135.000 livres sur Caen, près d'un million sur Rouen, sans compter les arriérés des impôts précédant le moment des troubles. Pour leur manque de zèle dans la défense des intérêts royaux, les officiers des Cours souveraines de Rouen, ceux du bailliage de Coutances et les échevins de Rouen, Caen et Coutances, sont suspendus pendant près d'un an ».

On peut se demander d'abord si l'auteur n'a pas quelque peu réduit les dimensions de la révolte dans l'espace et dans le temps. En Basse-Normandie, le mouvement est allé jusqu'à Vire inclus. Saint-Lô semble avoir été moins calme que le note Mlle Foisil ; Valognes , Falaise, Carentan , Baveux  et Lisieux furent également troublés...Il est probable que l’existence d’une poche de résistance à Avranches a maintenu une fermentation prolongée dans les villes de la B-N. Il y a une reprise des troubles à Avranches en janvier 1640 »

« Une grande partie de l'opposition des élites sociales à la politique royale vient du simple souci de conserver une autonomie et des avantages locaux ou de corps : refus du contrôle de Paris, refus de voir amenuiser l'exemption fiscale. D'autre part, dans le soulèvement rural se retrouve, acceptée par la masse des mutins, la hiérarchie de la société légale : petits nobles et prêtres fournissent les dirigeants des paysans révoltés ».

« Il faut convenir également avec Mlle Foisil que le soulèvement est d'abord anti-fiscal et dénué de programme social. L'encadrement fourni par des privilégiés au soulèvement rural en est largement responsable. Mais précisément, il est très frappant de voir que dans les grandes villes où ce même encadrement ne se retrouve pas et donc où les chefs du mouvement sont effectivement des hommes du peuple, la révolte tourne vite à l'émeute sociale à Rouen ».

« L'Etat du XVIIe siècle est généralement conservateur, le plus souvent il préserve et même protège les privilèges de la noblesse »

« Les commissaires nommés par le pouvoir central furent persuadés que les traitants avaient exagéré les responsabilités des mutins et du Parlement pour obtenir à la fois une belle revanche et de substantiels dédommagements. Ajoutons que cela dégageait la propre responsabilité de ces mêmes financiers dans la sédition en faisant oublier les abus auxquels ils avaient pu se livrer.
[De plus] beaucoup de nos témoins, membres des classes dirigeantes, ne peuvent pas envisager que le menu peuple soit capable de se soulever de lui-même ; il leur faut toujours - sincèrement - trouver une main étrangère dans les troubles populaires ».


Parmi les sources évoquées :
- Le Diaire ou journal de voyage du chancelier Séguier en Normandie après la sédition des Nu-Pieds avec toutes ses pièces annexes, c'est-à-dire y compris celles qui n'ont pas été éditées par A. Floquet en 1842
- Les mémoires de Bigot de Monville dont d'Estaintot, en 1876, n'a publié que le tiers ;
- Le rapport de Jean de Biais, sieur du Quesnay, maire de Caen strictement conforme au registre de délibérations de l'Hôtel de Ville et édité seulement en extraits par P. Carel en 1886.
« Mme Foisil n'a guère pu exploiter les archives judiciaires locales à cause de l'absence d'inventaire des séries conservées dans les dépôts départementaux et, pour les papiers du bailliage de Coutances, des destructions dues aux bombardements de 1944 »



bigot


Mémoires du président Bigot de Monville sur la sédition des nu-pieds
et l'interdiction du Parlement de Normandie en 1639 / publiés avec une introduction et des notes,
Robert Langlois, vicomte d'Estaintot
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k11631b.r=
http://www.rouen-histoire.com/Academie/Acad_Fich.php?id=538

seguier-diaire
Diaire ou Journal du voyage du chancelier Séguier en Normandie
après la sédition des Nu-Pieds (1639-1640) : et documents relatifs à ce voyage et à la sédition /
publiés pour la première fois d'après les manuscrits de la Bibliothèque royale
par Amable Floquet Rouen 1842
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1027544

 


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