28 septembre 2019

Pierre Laborie, Penser l'événement

Laborie-penserevenement

Pierre Laborie, Penser l’événement. 1940-1945,
textes édités par Jean-Marie Guillon et Cécile Vast,
Folio Histoire 2019
couverture : enfants évacués lors de l'exode de mai-juin 1940
http://www.folio-lesite.fr/Catalogue/Folio/Folio-histoire/Penser-l-evenement




Lecture par Antoine Prost
revue Le Mouvement Social
http://lms.hypotheses.org/6237

extrait :

« Penser l’événement rassemble une petite vingtaine de ses articles, inédits ou difficiles d’accès, parus entre 1981 et 2016 »

« Au fond, ce que prouvent ces textes, c’est la nécessité d’une histoire culturelle de la Résistance. Je critique la marginalisation du politique et du social à laquelle elle conduit parfois. Mais P. Laborie, qui maîtrisait ces dimensions, démontre que faire l’économie du culturel est s’interdire de comprendre ce qui s’est passé de la débâcle à la Libération. On ne peut faire d’histoire si l’on congédie l’expérience des acteurs, la façon dont ils ont vécu les événements et dont ils se les sont représentés. Les faits, le pourquoi et le comment des faits comptent assurément, mais leur sens ‑ et même leur imaginaire ‑ comptent tout autant. C’est cela, « penser » l’événement ». Antoine Prost



sommaire en version courte :

Présentation : Un passé égaré (Cécile Vast et Olivier Loubes)

1ere partie : L’historien et l’événement
I. La construction de l'événement. Histoire sociale de la réception, XXe siècle (inédit, 1998)
II. Rendre compte de la guerre. Le cas de la France des années noires (2014)
III. Histoire, vulgate et comportements collectifs (2015)

2eme partie – Les Français dans la guerre

IV. Les Français sous Vichy et l'Occupation : opinion, représentations, interprétations, enjeux (inédit, 2005)
V. La défaite : usages du sens et masques du déni (2002)
VI. Mai-juin-juillet 1940 : un nouveau trou de mémoire ? (2014)
VII. La mémoire de 1914-1918 et Vichy (1997)
VIII. Sur le retentissement de la lettre pastorale de Mgr Saliège (2007)
IX. Les maquis dans la population (1984)
X. La notion de Résistance à l'épreuve des faits : nécessité et limites d'une approche conceptuelle (2010)
XI. Résistance, résistants et rapport à la mort (2006)
XII. Éloquence du silence (2015)
XIII. L'opinion et l'épuration (1986)

3eme partie : Ecriture de l’histoire, récits et enjeux mémoriels

XIV. Historiens sous haute surveillance (1994)
XV. Acteurs et témoins dans l'écriture de l'histoire de la Résistance (2010)
XVI. Les comportements collectifs et la mémoire gaulliste : mots et usages (2016)
XVII. Le Chagrin et la Mémoire (inédit, 1981-1983)
XVIII. Quelle place pour la Résistance dans la reconstruction identitaire de la France contemporaine ? (avec Cécile Vast, 2012)

Epilogue. Une enfance, la mort, l'Histoire (inédit, 2017)

Postface. La nécessité de comprendre, la volonté de transmettre : Pierre Laborie (Jean-Marie Guillon)


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Sommaire en version détaillée fournie par l'éditeur :

http://clioweb.free.fr/dossiers/39-45/laborie-tdm-folio.pdf

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24 mai 2019

L’Histoire à venir 2019 – vend. 24 mai

 

hav-entete


En commun

L’Histoire à venir – Vendredi 24 mai 2019 - Toulouse

hav2019-v24

En commun - HAV 2019 - programme complet

http://2019.lhistoireavenir.eu/page/presse/programme_hav_2019_bd.pdf


HAV - Lieux :

2 Librairie Ombres blanches
1 Théâtre Garonne
+ Université JJ,
5 Librairie Floury, 7 Médiathèque 3 Quai des savoirs, 4 Museum...

A proximité de St Sernin :
8 Bibl étude et patrimoine
9 Ciné ABC
10 Cinemathèque
11 Hôtel Dubarry
12 Musée St Raymond
13 BEM - Bibl études méridionales
14 Délices de Saturnin.


- Penser l’événement.
À propos du dernier livre de Pierre Laborie (une vingtaine de textes écrits entre 1981 et 2017)
Jean-Marie Guillon, Cécile Vast, Olivier Loubes - ve 10 h Ombres – audio prévu


- Où en est l’histoire à venir de la Résistance ?
avec Jacques Cantier, Jean-Marie Guillon et Cécile Vast - CD31 16h30
    http://clioweb.canalblog.com/tag/Resistance


- Écrire l’histoire scolaire face aux programmes du lycée
Françoise Lantheaume, Valérie Sottocasa et Sylvain Venayre – ve 14 h BEM

La table ronde arrive ou bien trop tard de quelques mois ou avec 10 ans d'avance... :-)
Pourquoi un vendredi, sur le temps scolaire, et non un samedi ?

« un dialogue profs, historiens, société et Etat »
un dialogue ?
Vraiment ?

Les profs ont été consultés qq jours en novembre,
mais le CSA ne semble pas avoir cherché à se procurer les avis des profs...

Il n'y a pas davantage de consultation lors de l'élaboration des épreuves de bac en contrôle continu.

Les programmes Blanquer de lycée ont été publiés en janvier, sans réel débat.
    http://clioweb.canalblog.com/archives/2019/01/22/37039199.html


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24 mai 2018

Une contre-histoire de Mai 68

 

« Une contre-histoire de Mai 68. Entretien avec Julie Pagis », Nicolas Duvoux & Jules Naudet, La Vie des idées , 21 mai 2018.
http://www.laviedesidees.fr/Une-contre-histoire-de-Mai-68.html

- socialisation politique primaire et socialisation par l’événement
- un corpus de 167 familles en remontant aux soixante-huitard.e.s via leurs enfants, scolarisés dans les années 1970 et 1980 dans deux écoles publiques et expérimentales de Paris et de Nantes
- Pas une « Génération 68 » seule et unique, mais une douzaine de micro-unités de génération.

extrait de l'entretien :
- « La Vie des idées : Vos travaux sont-ils porteurs de leçons pour comprendre le présent et notamment ses formes, latentes ou manifestes, de conflictualité ?
Julie Pagis : Oui, je crois que les nombreux travaux sociohistoriques portant sur les « années 68 », à commencer par ceux de Michèle Zancarini-Fournel, offrent certaines clés de lecture pour comprendre le présent, si on les y applique de manière raisonnée. Et à l’inverse, on ne peut comprendre le présent sans s’attacher à l’historicité des réalités sociales observées.
L’histoire ne permet pas de prédire si les mobilisations actuelles dans différents secteurs (cheminots, retraités, universités, Notre Dame des Landes, fonctionnaires, etc.) vont entrer ou non en résonance ; elle permet par contre de comparer la situation contemporaine à celle de l’avant 1968 et de constater un certain nombre de ressemblances et de différences. Par exemple, l’histoire permet de documenter la récurrence d’une rhétorique de délégitimation des mobilisations par leur réduction à « une poignée d’agitateurs responsables du désordre actuel » : certains croiront reconnaître ici les mots de notre Président. Ce sont pourtant ceux du ministre de l’Éducation Alain Peyrefitte, prononcés au tout début du mois de mai 1968 »

 

juliepagis


Julie Pagis - Mai 68, un pavé dans leur histoire,
Les amis du Temps des cerises, nov 2015 youtube, 56 mn
http://www.youtube.com/watch?v=RdxhoxduB_k

Regards.fr La midinale mai 2018 - vidéo ~20 mn
http://www.youtube.com/watch?v=sJoqRhIh8Ws

Mai-68: «On ne peut pas parler d’une génération 68 !»
http://www.20minutes.fr/societe/2250371-20180423-video-mai-68-peut-parler-generation-68

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23 mai 2017

Pierre Laborie sur l'événement

 

« L’événement, c’est ce qui advient à ce qui est advenu... »
Entretien avec Pierre Laborie par Pascale Goetschel  et Chrtistophe Granger, Sociétés et représentations, 2011
http://www.cairn.info/revue-societes-et-representations-2011-2-page-167.htm

 

« L’événement n’est pas réductible à ses données factuelles, aussi indispensables soient-elles à établir » .
« L’événement n’est pas seulement « ce qui arrive »,  c’est aussi ce qui se passe après et sur ce qui vient de se passer ».
« L’événement n’est pas simplement ce qui advient mais ce qui advient à ce qui est advenu »

« Certains événements existent plus par ce qu’ils deviennent que par ce qu’ils ont été dans le temps même de leur existence manifeste, matérialisée et datée. Certains, d’ailleurs, semblent ne jamais devoir finir ».

Dans cet entretien de 2011, Pierre Laborie aborde les modes de construction de l’événement, et tout spécialement sur les phénomènes de réception, les imaginaires sociaux et l’imbrication des temporalités qui en forment les principaux ressorts. Il évoque trois statuts de l’événement et deux manières de faire de l’histoire : avec ou sans acteurs sociaux ?

extrait :

1944, les Français et la Résistance

« En 1944, il y a eu, indiscutablement, un phénomène d’identification collective à l’idée de Résistance et à ce qu’elle représentait dans le contexte précis de la Libération. Ensuite, par un glissement banal mais loin d’être innocent, on a prêté au phénomène une signification autre. On est passé de l’identification symbolique à une prétention d’une autre nature : des Français qui se reconnaissaient en 1944 dans la Résistance pour de multiples raisons compréhensibles, en raison de ce qu’ils venaient de vivre et de subir, on a fait des Français qui se pensaient, se disaient et se revendiquaient résistants. Affirmation caricaturale venue en droite ligne de l’extrême droite nostalgique de Vichy et qui constituait un des thèmes favoris de ses sarcasmes.

Dans l’explication de la brève identification collective à la Résistance, le rapport au futur fournit une des clés. Par opposition à Vichy, tourné vers le passé, la Résistance apportait un ton et des paroles neuves, une possibilité d’imaginer l’« à-venir » autrement. Les jours heureux du programme du CNR participent de cette construction du futur, de la part du rêve, d’une illusion lyrique proche de celle de l’été 1936. À l’inverse, l’explication habituelle, pseudo-psychologisante, cherche les raisons de cette identification dans les zones d’ombre du passé et dans le refus de les assumer. Elle avance que l’appropriation de la Résistance par les Français, une fois libérés, se situe aux limites de l’imposture, qu’elle visait surtout à faire oublier les cadavres dans les placards, à effacer le sentiment de honte, à se donner facilement bonne conscience ».

Construction et réception de l’événement, XXe siècle
Pierre Laborie et Ariette Farge, EHESS 2001-2002
http://annuaire-ehess.revues.org/15579



Pierre-Laborie-actu

Pierre Laborie, source Côté Toulouse

 

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28 juin 2016

Qu'est-ce qu'un événement ?

 

Qu'est-ce qu'un événement ?
Fabrice d'Almeida, invité d'Etienne Klein
dans l'émission La Conversation scientifique 16.04.2016
http://www.franceculture.fr/emissions/la-conversation-scientifique/qu-est-ce-qu-un-evenement

Mais qu’est-ce au juste qu’un événement aux yeux des historiens ?
Comment les classent-ils ?
Comment les hiérarchisent-ils ?
En vertu de quels critères un événement se trouve-t-il qualifié d’« historique » ?


rappel :
Pourquoi et comment je suis devenu historien
dont Fabrice d'Almeida - André Versaille
JJ Becker, Pascal Ory, Claude Mossé, Marc Ferro, Nicole Bacharan, Eric J. Hobsbawm, etc.
http://tinyurl.com/jmuh8a9

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