Les humanités numériques à l’Ecole
Les humanités numériques à l’Ecole, Rue des écoles, 05.11.2014
http://www.franceculture.fr/emission-rue-des-ecoles-les-humanites-numeriques-a-l-ecole-2014-11-05
« Les technologies numériques modifient et interrogent les conditions de production et de transmission des savoirs ». Quelle peut être leur place à l’école ?
Avec
- Sophie Pène, Prof en sciences de l'Information à l'Université Paris-Descartes. Elle a dirigé la rédaction du rapport Jules Ferry 3.0 publié par le Conseil National du Numérique
- Divina Frau-Meigs, sociologue des medias (Paris 3)
http://www.divina-frau-meigs.fr/
- Laurent Tessier, Chercheur au Centre Edouard Branly
- Hélène Paumier, professeur de Lettres et Ticem au Lycée Pilote Innovant de Poitiers (LP2I).
Chronique de Libie Cousteau sur la censure de Ghislain Dominé.
rappels :
- Le numérique, adjectif substantivé. Alexandre Moatti Le Débat 170
- Cultures numériques, éducation aux médias et à l’information, questions de recherche, Eric Bruillard, bulletin 21 de l'IFE
- « Cultures numériques, éducation aux médias et à l’information », un colloque à Lyon, en mai 2013
- « La culture numérique : au-delà des discours, un objet d’enseignement ? » Journée d’études du GRCDI, Rennes le 17.10.2014
http://clioweb.canalblog.com/tag/emiconf
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Qui a peur du grand méchant web ?
Les discours anti-modernistes continuent de prospérer en feignant d’ignorer la réalité des pratiques sociales généralisées. Dans un ouvrage en ligne depuis février 2012, Pascal Minotte, un psychologue tire à boulets rouges sur deux de ces discours : l’exploitation anxiogène de la peur dans des spots institutionnels ; la publicité pour les logiciels de contrôle parental. Pour les adeptes de cette vision sécuritaire de la société, « l’autre se résume à un agresseur potentiel », et « Internet se dessine en cheval de Troie des pires vicissitudes que le monde puisse porter ».
L’auteur estime que le recours à la technique est une réponse paresseuse et contre-productive. Il préfère une démarche constructive et une éducation fondée sur le dialogue et la confiance. Ainsi, en prenant l’exemple de Wikipédia *, il montre qu’Internet offre une réelle opportunité pour étudier les formes de construction sociale des savoirs, former et exercer l’esprit critique (qui parle ? depuis quel point de vue ? dans quel intérêt ?) et apprendre à travailler en coopération. Il incite à multiplier les moteurs de recherche réellement utilisés et à diversifier les manières de chercher l’information. Selon lui, une formation active aux médias et au numérique est le meilleur moyen de préparer les jeunes à agir dans un monde qui est déjà le leur.
* « Décortiquer le modèle de construction et de capitalisation de savoirs à l’œuvre dans Wikipedia, étudier comment il a évolué et pourquoi, réfléchir à ses forces et ses faiblesses, le comparer avec d’autres modèles (comme ceux développés par les revues scientifiques, par exemple), voilà un formidable chantier d’apprentissage, transversal à l’ensemble des matières et porteur d’une réelle plus-value ».
http://www.netpublic.fr/2012/04/qui-a-peur-du-grand-mechant-web/