Education : la tactique du puzzle
Education - La politique du puzzle
« Tel un puzzle, la politique du ministre prendra tout son sens lorsque la dernière pièce sera ajoutée »
Xavier Pons chercheur en sciences de l’éducation - Le Monde 11.03.2019
http://lemde.fr/2UxvluT
version tempo :
http://clioweb.free.fr/presse/1temp/lm/bl-puzzle-pons.pdf
La politique du ministre de l’EN, Jean-Michel Blanquer, n’est jamais exposée dans son entièreté
et permet ainsi « d’éviter soigneusement la mise en débat du schéma d’ensemble »
La « politique du puzzle », consiste à ne pas présenter immédiatement le projet d’ensemble, mais à ouvrir différents chantiers, apparemment techniques et déconnectés les uns des autres, mais qui, mis bout à bout, donnent à voir une réforme en profondeur de la structure du système scolaire français. Tel un puzzle, cette politique prendra tout son sens lorsque la dernière pièce sera ajoutée au tableau d’ensemble.
Quelles sont les pièces de ce puzzle ?
- l’évaluation des établissements
- la réforme territoriale.
- le recours aux agents contractuels
- la formation des enseignants
- la course à l’attractivité entre établissements...
- les marchés locaux, etc.
« Ce puzzle n’a finalement rien d’original. Cette vision du système scolaire est en effet sur la plate-forme électorale de la droite gouvernementale depuis le tout début des années 2000, dans une forme plus rudimentaire certes. Elle ne s’y résume pas non plus car elle agrège des réflexions institutionnelles portées par des élites administratives depuis plusieurs décennies »
« C’est là la force de l’incrémentalisme en politique :
on avance par petits pas dans une direction et on désamorce les oppositions politiques ... »
« Il reste cependant que le débat doit avoir lieu sur la pertinence d’un tel changement d’organisation »
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Provins : la politique de la peur ?
Christian Jacob, seigneur en sa demeure de Provins
Sofia Fischer, Libération 21.07.2015
Dans sa ville de Seine-et-Marne, le député-maire, chef de file des députés Les Sarkozystes à l’Assemblée, se voit reprocher une gestion par la peur et des méthodes déloyales.
http://www.liberation.fr/politiques/2015/07/21/christian-jacob-seigneur-en-sa-demeure-de-provins_1351552
Depuis que sa sœur s’est présentée sous l’étiquette PS aux départementales, face au poulain de Christian Jacob le libraire son commerce s’est vu retirer systématiquement tous les marchés gérés par la municipalité. Soit 50 000 euros de commandes. La mairie a lancé un appel d’offres emporté sans surprise par une papeterie de Meaux, le fief de Copé.
« ici, si on se lève, on a la tête coupée. Il faut montrer patte blanche et prendre sa carte au parti. Ici, c’est la Corse.»
« une fois qu’on a installé la peur, c’est bon, on peut se retirer. Le système marche tout seul.»
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Des pigeons pas si plumés
Entrepreneurs : des «Pigeons» pas si plumés
http://www.liberation.fr/economie/2012/10/02/entrepreneurs-des-pigeons-pas-si-plumes_850287
Le gouvernement fait marche arrière sur la fiscalité des entreprises
http://www.liberation.fr/economie/2012/10/04/fiscalite-des-entreprises
La droite et ses valeurs
Quand la presse écrite semble vouloir voler au secours des droites orphelines ...
- La droite au défi de l'après-Sarkozy - La Croix, 30.07.2012
Quelles valeurs ? quels dirigeants ? quelle organisation ?
http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/La-droite-au-defi-de-l-apres-Sarkozy-_EG_-2012-07-30-837106
également dans La Croix : Une droite plurielle
Une droitisation de la France sur certains thèmes
Le sarkozysme est une pratique politique plus qu'une idéologie
L'UMP s'interroge plus sur son leader que sur ses valeurs
- La droite répète : ""Nos valeurs, nos valeurs""... Oui, mais lesquelles ? - Le Monde 26.07.2012
L'historien Michel Winock analyse comment l'influence du FN pèse sur l'unité de l'UMP ;
il interprète l'urgence mise à la désignation d'un chef et souligne l'importance de sa refondation doctrinale.
http://www.lemonde.fr/culture/2012/07/26/la-droite-repete-nos-valeurs
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L'entretien évoque la responsabilité de NS dans les échecs successifs de la droite (« son caractère impulsif, son défaut de civilité, ses multiples dérapages ...»). Ilsouligne les divisions à droite entre les tenants du christianisme social et les partisans d'un national-libéralisme.
Les valeurs ? Tous les dirigeants de la droite en parlent. « Pour l'instant, personne n'a vraiment fait la démarche d'expliciter ces valeurs. C'est d'autant plus étonnant que l'Histoire permet de discerner de solides points d'appui : l'autorité de l'Etat, la priorité de la production sur la redistribution,un certain conservatisme des moeurs ».
« ... Dans l'Histoire, la droite n'a pas été sans doctrine ni sans idées, mais ce sont des idées aujourd'hui vaincues. La droite a fait siennes les victoires de la gauche, le suffrage universel, les droits de l'homme, les libertés publiques, le divorce, le rejet du racisme et de l'antisémitisme, la justice sociale, l'émancipation des femmes, même si cela n'a pas toujours été sans résistances, comme en témoigne le vote sur l'interruption volontaire de grossesse en 1975 ».
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- L'entretien passe trop vite sur l'héritage : la droite a longtemps cultivé le rejet de 1789, le culte de la propriété privée, la haine de la fonction publique. NS a repris les discours des catholiques traditionnalistes et a réactivé le cléricalisme si bien caractérisé et dénoncé en 1850 par Victor Hugo.
Cf le programmme électoral de 1928
ou en 1940 la devise "Travail Famille Patrie" (la patrie ? dans un pays occupé et pillé par les nazis ...)
- L'entretien néglige plus encore la rupture de 2007 : la droite hexagonale a tenté de mettre en oeuvre un thatchérisme, un mélange de vision patronale du monde (travailler plus pour gagner moins) et de nationalisme autoritaire ( la chasse aux immigrés, l'exploitation de la xénophobie, la prison comme réponse à toute question sociale, avec une fuite impossible dans le Tout Répressif). Sans oublier la chatelisation et la déstructuration de l'Ecole au nom d'une idéologie radicale et brutale qui a parfois pu tromper ...
L'UMP et ses micros-partis satellites en 2008 : infographie du Monde (29.07.2010 ?) reprise sur le blog CAP 2012
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Et maintenant, au travail
- Législatives, les titres de la presse
dans la PQR, 18.06.2012
http://unes.spqr.fr/?date=20120618
Et maintenant, au travail
Hollande - et Ayrault - a les mains libres
Grand vainqueur, le PS pousse même en Alsace (L'Alsace)
L'UMP confrme en Alsace (les DNA)
(et à Nice,
l'Eure et Loir reste à droite,
La Hte Loire fait de la résistance)
( le choix du type artisanal d'adresse est intéressant :
il est possible de changer de date depuis le 07.01.2007
Ainsi le 20120506 est tjs en ligne
tout comme le 20070508 ou le 20070507)
source : http://unes.spqr.fr/?date=20120618
- "Thierry Roland n'est plus, et malheureusement,
ce ne sont pas les héritiers qui manquent" :-)
Les guignols lui ont trouvé une remplaçante (18.06 - vers la 7e mn)
http://www.canalplus.fr/c-divertissement/pid1784-c-les-guignols.html
(voir aussi les larmes de crocodile de TF1 qui l'avait licencié)
Ecole de gauche, école de droite
Dans Le Monde - http://lemonde-tempsreel.blogspot.fr/
- Ecole de gauche, école de droite :le face-à-face des modèles
page 18 et 19 du Monde du 11.04.2011
en bleu pour la droite, en rouge pour la gauche...
à venir peut-être sur http://www.lemonde.fr/education/
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également,
- Timothy (Tim) Cook, le DG d'Apple, patron américain le mieux payé
- Au congrès de l'UOIF, les musulmans incités à se mobiliser lors des élections
- Morano se démène encore ...
- Conflits d'intérêt, l'ultime brouillage du quinquennat : Libération Rebonds
"Désormais, un parlementaire, assistant parlementaire ou ex-ministre titulaire de l’équivalent d’une maîtrise en droit peut devenir avocat [d'affaires ?] sans formation ni examen".
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En attendant la Peur
Au Château, en attendant la Peur - Daniel Schneidermann - Libération
http://www.liberation.fr/politiques/01012399743-au-chateau-en-attendant-la-peur
Extrait :
« … Ne rions pas de NS. Il a tenté, c’est de bonne guerre.
C’est son amie, la Peur. C’est son amante. C’est sa muse. Entre eux, quelle belle histoire. Il l’aime. Il la chouchoute. Il la bichonne. Elle lui a donné tant de joies, tant de triomphes. Il sait si bien la soumettre, la gérer, la modeler, en jouer, comme un peintre de sa palette, un crooner de ses trémolos. Ah quand elle s’est installée, quand elle plane sur le pays, quand il sent trembler dans le soir les campagnes et les banlieues, quand il entend claquer les portes qu’on claquemure, quand jusqu’au fond de ses os il ressent les frissons de la foule, quand il hume le fumet des mille anxiétés, ah il sait si bien alors protéger, rassurer, en déployant policiers et militaires. Il sait si bien poser sa voix, trouver le ton qu’il faut, ferme et caressant à la fois. C’est ainsi qu’il a construit sa légende. C’est ainsi qu’il a soumis le pays. A la force de son instinct, de ses réflexes.
Alors jugez de sa joie, quand apparut miraculeusement un tueur d’enfants et de militaires. Enfin il rajeunissait. Un tueur d’enfants ! Et prénommé Mohamed ! Il était partout. Il se déployait ! Il revivait ! Elle était de retour, la peur, son amie, son amante, sa muse.
Mais pour le dire trivialement : quand ça veut pas, ça veut pas ».
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- Le président des riches joue plus que jamais la posture d'un candidat anti-système en cohabitation avec les élites et le système médiatique...
http://elysee.blog.lemonde.fr/2012/04/03/
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Alternance ou effraction ?
- Esclandre à l'Assemblée : Baroin accuse la gauche d'être arrivée au pouvoir par effraction en 1997
« Est-ce du courage de mentir, de basculer dans la démagogie, de taire la vérité, de vous accrocher à des vieilles lunes socialistes qui vous ont certes conduit par effraction au pouvoir en 1997 ? »
Pour Martine Billard (Parti de Gauche), « la droite se sent tellement propriétaire de la France, que pour elle, toute alternance démocratique du pouvoir est un vol des droits inaliénables de l'oligarchie ».
http://www.lemonde.fr/politique/2011/11/08/charge-de-baroin
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http://www.youtube.com/watch?v=gLieOtNw0kc
- Gauche, droite, les marqueurs idéologiques
une enquête menée par la Fondation Jaurès
« solidarité », « services publics », « tolérance » et « laïcité »
sont des mots valorisés, en contradiction avec les discours des déclinistes
et des néo-libéraux.
http://www.jean-jaures.org/Le-nouveau-paysage-ideologique-francais
- De son côté, le patronat veut « enseigner la culture du risque » (sic) à l'Ecole,
accroître son poids à la tête de l'Education, et contrôler le contenu des manuels.
livre blanc au format pdf : http://www.medef.com/
- L'Europe, telle que la verraient certains Italiens :
http://clioweb.free.fr/presse/1temp/italian.jpg
source possible : Europe According to Italy
Produced by AlphaDesigner's Political Design Buro.
http://www.flickr.com/photos/alphadesigner/3969563285/
Sense of humor highly recommended
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du fatalisme en politique
L'histoire vire-t-elle à droite ?
Une nouvelle version du fatalisme en politique
Dans Le Monde diplomatique du mois d'avril 2011, Rémi Lefebvre, Lille 2, revient sur l'ouvrage de Raffaele Simone
Le Monstre doux. L'Occident vire-t-il à droite ? (ouvrage publié par Garzanti en 2008 et traduit en sept 2010 par Gallimard) . L'article sera sans doute en ligne dans qq semaines.
http://www.monde-diplomatique.fr/2011/04/
Extraits :
« Et la droite « nouvelle » apparaît plus en phase avec la modernité. Ses victoires électorales seraient moins liées au contenu de ses projets t politiques qu’à sa capacité à imposer un pragmatisme ajusté aux traits dominants de l’époque. La droite qui défendait traditionnellement une ligne austère (valeurs morales à fortes connotations sacrificielles) a pris le parti de la consommation, parfois ostentatoire. Avec l’aide des médias, elle se présente comme « une mentalité diffuse et impalpable, une idéologie flottante, un ensemble d ‘attitudes et de modes de comportement que l’on respire dans l’air et dont les avatars s’observent dans la rue, à la télévision ou dans les médias ». La droite « nouvelle » relèverait ainsi plus d’une culture que d’une force politique concrète. Ultra-capitaliste, elle prône le succès, la richesse, et méprise les activités intellectuelles. Plus proche en apparence des intérêts immédiats de l’individu contemporain, affable, inscrite dans le sens de l’histoire, elle renverrait la gauche à son archaïsme maussade et suranné.
[...]
« La droitisation que décrit Simone naît de transformations sociologiques qu’il ne se donne pas les moyens d’analyser, contribuant ainsi à les fataliser: déclin des appartenances subjectives de classe, démobilisation politique des catégories populaires liée à l’affaiblissement organisationnel des partis de gauche, éclatement et atomisation de la société, processus multiples de déclassement social, vieillissement de la population, péri-urbanisation... autant d’évolutions qui ne produisent pas des effets politiques univoques, mais sont aujourd’hui plutôt défavorables à la gauche, tandis que d’autres, comme l’élévation du niveau éducatif, pourraient lui être favorables.
Par ailleurs, les valeurs consuméristes et libérales prospèrent d’autant plus que la gauche ne leur oppose que son vide culturel et idéologique. Allégée, peu assurée de son identité, elle donne prise à la critique d’une droite décomplexée qui cherche à diviser le salariat et à monter les catégories les unes contre les autres. Au fond, le discours sur la «droitisation» offre un modèle d’intelligibilité commode des réalités politiques et sociales. Il est d’autant mieux reçu qu’il exonère les organisations de la gauche de leur responsabilité idéologique dans l’affaiblissement culturel du progressisme. Et qu’il justifie un « recentrage » de leur ligne par leur souci de se retrouver plus en phase avec « l’opinion ». Fataliste, politiquement orientée, la thèse peut nourrir une forme de renoncement et renforcer le désarmement intellectuel de la gauche.
Or cette dernière se fonde historiquement sur une dynamique de politisation de la société, d’acculturation politique, un travail permanent d’arrachement à des évidences «naturelles» (les inégalités sociales). On accepte la défaite d’autant plus volontiers qu’on a renoncé à livrer bataille ».
La droitisation, un trompe-l'oeil ?
L'histoire vire-t-elle à droite ?
Dans Le Monde diplomatique du mois d'avril 2011, Rémi Lefebvre, Lille 2, revient sur l'ouvrage de Raffaele Simone
Le Monstre doux. L'Occident vire-t-il à droite ? (ouvrage publié par Garzanti en 2008 et traduit en sept 2010 par Gallimard).
Extraits, dont les 3 derniers paragraphes - L'article sera sans doute en ligne dans qq semaines.
http://www.monde-diplomatique.fr/2011/04/
RL cite Etienne Schweisguth, Le trompe-l'oeil de la droitisation, Revue Française de Science Politique, Vol. 57, 3-4, juin-août 2007. extraits parus dans Problèmes politiques et sociaux, mars 2009 :
« Le résultat final de l’élection paraît mieux s’expliquer par le succès de la stratégie de Nicolas Sarkozy visant à la recomposition de l’électorat de droite que par l’hypothèse, contredite par les chiffres, d’un mouvement à long terme de l’opinion dans le sens d’une droitisationr ».
L'article peut être lu en html ou en pdf :
http://www.cairn.info/publications-de-Schweisguth-Etienne--20141.htm
[ à propos de la Révolution française, une histoire toujours vivante (page 25), Michel Vovelle évoque le glissement de la pensée libérale [ vers le libéralisme autoriraire ] avec un abandon de l'essentiel des valeurs de référence, la fin de l'histoire venant supplanter l'idée de progrès, la violence guidée par les passions chassant les Lumières et la raison ].
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Les débats autour des thèses de Simone sont très présents sur le web, avec une chronologie très étalée.
Exemples :
- Raffaele Simone : "Pourquoi l'Europe s'enracine à droite" - Le Monde Magazine - 12.09.2010
Comment expliquer l'effondrement de la gauche européenne, alors que le continent souffre des contrecoups de la crise financière née des excès du libéralisme ? L'essai de l'Italien Raffaele Simone Le Monstre doux. L'Occident vire-t-il à droite ? qui sort enfin en France (Gallimard) aide à comprendre.
[ Une analys marquée par l'expérience italienne ? ]
http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/09/12/pourquoi-l-europe-s-enracine-a-droite_1409667_823448.html
http://gesd.free.fr/rafsimone.pdf
- No futur à gauche : Christian Paul répond, Régis Soubrouillard - Marianne - 29/09/2010
http://www.marianne2.fr/No-futur-a-gauche-Christian-Paul-repond_a197950.html
- sur le site Non-Fiction, 25/11/2010
Une critique du livre par Pierre Testard.
Une interview de Marc Lazar
La réception de cet ouvrage en Italie vue par Francesco Dendena.
http://www.nonfiction.fr/article-3984-pourquoi_loccident_ne_va_pas_a_gauche.htm
- Débat entre Raffaele Simone et Laurent Fabius (12 janvier 2010)
http://www.jean-jaures.org/Manifestations/Les-rencontres/La-gauche-a-l-heure-de-la-mondialisation
Le dossier de la revue Le Débat, n°156 sept-oct 2009 est en ligne sur le site de la Fondation Jaurès.
. Simone, Raffaele, Pourquoi l'Occident ne va pas à gauche
. Hillebrand, Ernst, Le consommateur et le citoyen
. Lazar Marc, Des évolutions contradictoires
. Marramao, Giacomo, Le spectacle de l'égalité
. Simone, Raffaele, De la difficulté d'être de la gauche
http://www.jean-jaures.org/content/download/12567/120289/file/debat.pdf
Sciences politiques. Le monstre doux commenté par Raffaele Simone.
Synthèse d'interview par Jean-Paul Baquiast 09/09/2010
http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2010/110/simone.htm