Rennes : étudiants et lits connectés
Braves étudiants, dormez tranquilles, Affordance.info
http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2017/09/dormez-crous-rennes.html
Le CROUS de Rennes a voulu expérimenter des lits connectés dans une de ses résidences,
(sans prévenir les étudiants). Devant les protestations, le CROUS a annoncé le retrait des capteurs.
O Ertzscheid dénonce la rhétorique utilisée par les vendeurs d'une surveillance et d'un fichage généralisé :
prétendre anticiper les dysfonctionnements,
« si vous n’avez rien à vous reprocher, vous n'avez pas à avoir peur d'être surveillés »...
Pour lui, dans cette dialectique perverse, « choisir de contrôler c'est choisir de ne pas faire confiance ».
Ouest-France 07.09.2017
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Mulhouse : Forum Libération 2014
Libération, le Forum de Mulhouse 2014
Le programme :
http://www.liberation.fr/evenements/7-programme-des-debats/
http://www.liberation.fr/evenements-libe,100200
Le vidéos du Forum
http://www.liberation.fr/forum-mulhouse-2014,100447
Dominique Cardon : «Il faut privilégier la liberté sur le contrôle»
http://www.liberation.fr/video/2014/10/25/dominique-cardon-il-faut-privilegier-la-liberte-sur-le-controle_1129338
Google présente des «résultats de recherche personnalisés, biaisés, en fonction de ce qu’il croit savoir de nous».
« l’internaute a tendance à s’enfermer lui-même. Les chemins de traverse, connaît pas. Ça tourne pas mal en rond en fait : 0,3% du contenu agrège 80% du trafic. La pensée dominante, c’est la page 1 de Google.
« L’illusion contemporaine répandue : on aimerait être quelque chose d’assez différent de ce qu’on est, lire plusieurs médias, comparer, pour se forger sa propre opinion. La réalité des usages est différente. Selon les sondages, 20% des téléspectateurs déclarent regarder Arte, en réalité, ils ne sont qu' 1%.»
Le hacker Okhin : «On ne sauvera pas le monde en regardant des vidéos de petits chats»
http://www.liberation.fr/evenements-libe/2014/10/25/on-ne-sauvera-pas-le-monde-en-regardant-des-videos-de-petits-chats_1129420
le hacker Libération 11.04.2014 : http://www.liberation.fr/evenements-libe/2014/04/11/okhin-il-y-a-une-image-romantique-du-hacker_995504
«Taubira représente dans le débat public tout ce que Finkielkraut n’aime pas»
http://www.liberation.fr/evenements-libe/2014/10/24/taubira-represente-dans-le-debat-public-tout-ce-que-finkielkraut-n-aime-pas_1128710
Chers fraudeurs
Au forum de Mulhouse, petite leçon sur l’impôt à l’heure où les politiques s’évertuent à le rendre si peu légitime
http://www.liberation.fr/evenements-libe/2014/10/25/chers-fraudeurs_1129674
Qui a peur du grand méchant web ?
Les discours anti-modernistes continuent de prospérer en feignant d’ignorer la réalité des pratiques sociales généralisées. Dans un ouvrage en ligne depuis février 2012, Pascal Minotte, un psychologue tire à boulets rouges sur deux de ces discours : l’exploitation anxiogène de la peur dans des spots institutionnels ; la publicité pour les logiciels de contrôle parental. Pour les adeptes de cette vision sécuritaire de la société, « l’autre se résume à un agresseur potentiel », et « Internet se dessine en cheval de Troie des pires vicissitudes que le monde puisse porter ».
L’auteur estime que le recours à la technique est une réponse paresseuse et contre-productive. Il préfère une démarche constructive et une éducation fondée sur le dialogue et la confiance. Ainsi, en prenant l’exemple de Wikipédia *, il montre qu’Internet offre une réelle opportunité pour étudier les formes de construction sociale des savoirs, former et exercer l’esprit critique (qui parle ? depuis quel point de vue ? dans quel intérêt ?) et apprendre à travailler en coopération. Il incite à multiplier les moteurs de recherche réellement utilisés et à diversifier les manières de chercher l’information. Selon lui, une formation active aux médias et au numérique est le meilleur moyen de préparer les jeunes à agir dans un monde qui est déjà le leur.
* « Décortiquer le modèle de construction et de capitalisation de savoirs à l’œuvre dans Wikipedia, étudier comment il a évolué et pourquoi, réfléchir à ses forces et ses faiblesses, le comparer avec d’autres modèles (comme ceux développés par les revues scientifiques, par exemple), voilà un formidable chantier d’apprentissage, transversal à l’ensemble des matières et porteur d’une réelle plus-value ».
http://www.netpublic.fr/2012/04/qui-a-peur-du-grand-mechant-web/
Le côté obscur de Google
Sous le titre Le côté obscur de Google (avril 2011),
Payot a édité en poche la traduction d'un ouvrage de 2007 :
Luci e ombre di Google (2007) - La face cachée de Google (2008)
L'ouvrage est disponible en ligne en français
( pour le télécharger en pdf :
http://www.ippolita.net/5.html
http://www.ippolita.net/files/Facecacheapostille.pdf
Pour les lecteurs pressés, lire la libre conversation de Multitudes avec Karlessi, un membre du collectif Ippolita (2009). http://multitudes.samizdat.net/Contre-l-hegemonie-de-Google
http://www.cairn.info/revue-multitudes-2009-1-page-62.htm
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Les auteurs, des libertaires italiens, s'étonnent de la grande passivité des internautes.
Google a su magistralement exploiter notre besoin de simplicité. Sa publicité est bien moins intrusive que celle des autres commerçants, mais sa gestion des contenus est invasive. Les auteurs questionnent la technique du moteur plébiscité par tous (« le coeur opaque de technologies »).
Ils interrogent les discours sur l'open source qui ne sont, selon eux, qu'un masque pour dissimuler la machine redoutable de profilage publicitaire des internautes. Comment croire qu'une entreprise privée puisse vouloir incarner le bien commun ? « Don't be evil ? Tout le monde y croit, ou presque, parce que tout monde rêverait que cela puisse être vrai ». Comme toute entreprise capitaliste, Google a au moins deux ambitions : faire de l'argent, beaucoup d'argent ; étendre sa domination toujours plus loin sur les contenus numérisés ».
« L'enjeu nous semble moins de critiquer Google, aussi utile que cela puisse être, que de savoir si nous sommes capables d'agir pour préserver et développer des espaces d'émotion sans profilage, d'imagination sans publicité ».
« Ippolita a créé les « scookies », un système permettant aux internautes de s’échanger entre eux leurs biscuits numériques pour mettre un zeste de chaos dans l’organisation si magnifiquement « profilée » du moteur de recherche, de ses robots et de ses pubs si bien personnalisées ».
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La version poche publiée par Payot comporte une postface qui épingle le contrôle social (le flicage consenti) source de profits pour les multinationales du web 2.0. Ainsi avec Facebook, tout ce qui est affiché sur l'écran devient la propriété exclusive de Zuckerberg. Le rêve humaniste de la connaissance globale a cédé la place aux bavardages planétaires, à la pseudo intimité entre mille oreilles et mille yeux indiscrets, sur fond de connotation politique clairement réactionnaire.
La situation est grave...
Lire également (et soutenir) La Quadrature du Net : http://www.laquadrature.net/fr
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