Gender Studies
Sur le blog Clioweb : L'histoire et le genre
Joan W Scott :
- Vacarme : Joan W Scott et le genre
- Joan W. Scott, De l'utilité du genre
- Joan W. Scott
Judith Butler
- Mauvais genre - Judith Butler
- Judith Butler, philosophe subversive
Judith Butler, philosophe subversive
Judith Butler, philosophe : “Le féminisme français m'a beaucoup inspirée”. Télérama, 11.01.2014 -source NM
Pour cette pionnière de la théorie du genre, être un homme ou une femme est une construction. Toujours subversive, la féministe américaine se positionne aujourd'hui contre la politique d'Israël.
http://www.telerama.fr/idees/judith-butler-philosophe-le-feminisme-francais-m-a-beaucoup-inspiree,107027.php
extraits :
« Le genre met en question le sens du mariage, les rôles de l'homme, de la femme, l'inévitabilité de l'hétérosexualité ; il semble donc introduire l'idée que tout devient possible et constitue pour certains une menace de chaos. En fait, loin de détruire ou d'abolir, les gender studies élargissent la perspective : elles ne disent pas que les normes n'existent pas ou qu'elles sont fausses, mais, au contraire, qu'elles ne cessent de se transformer au cours de l'histoire. Elles n'opèrent pas de la même façon, tout le temps et partout, et ne sont donc pas figées dans un schéma unique ». « Dire « je suis contre le genre », c'est dire « je veux que rien ne change jamais, je ne veux même pas avoir à penser le changement ». C'est absurde.
« Israël ne représente pas tous les Juifs, et le sionisme n'a pas le monopole du judaïsme ».
« Je crois au contraire, avec Hannah Arendt, que les Juifs ne seront jamais en sécurité tant qu'ils n'accepteront pas un cadre binational qui reconnaisse l'existence et les droits des deux peuples, juif et palestinien ».
« Obama affiche une très belle rhétorique. C'est l'une des raisons pour lesquelles nous l'avons élu : nous étions si heureux d'avoir un président capable de bien s'exprimer, après Bush qui nous avait tant embarrassés ! On a cru que ses discours étaient pleins de grands principes moraux qui n'attendaient qu'à se réaliser. Mais non. L'utilisation des drones et la surveillance ont augmenté. Le droit à la vie privée et les libertés civiles ont été bafoués, ce que les Américains acceptent au nom de la sécurité. Cela dit, je suis très sensible au fait qu'Obama ait voulu fournir une couverture santé au plus grand nombre ».
La philosophe veut « ouvrir le champ des possibles, plutôt que clôturer les identités ».
Judith Butler - 2008 - source : Paris 8
http://www2.univ-paris8.fr/ef/actualite/journee.butler.html
rappel : Judith Butler, mauvais genre Le Monde 10.2011
http://clioweb.canalblog.com/archives/2011/10/03/22216494.html
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Mauvais genre - Judith Butler
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- Mauvais genre
Dans Le Monde Magazine, Anne Chemin retrace quarante ans de controverses suscités par les cléricaux tenant d'un ordre supposé naturel.
Le genre, c'est un concept pour les scientifiques.
Les cléricaux essaient de le discréditer en le faisant passer pour une théorie politique et sociologique, une opinion parmi d'autres.
- Judith Butler : " Comprendre plutôt que classer "
Les milieux catholiques et conservateurs ont pris pour cible les recherches de cette philosophe américaine, pionnière des recherches sur le genre. Elle répond
Egalement dans Le Monde Magazine, entretien de Frédéric Joignot avec Judith Butler.
La philosophe américaine est professeure de rhétorique et de littérature à l'université de Californie, à Berkeley. Pour elle, l'identité sexuelle n'est pas seulement biologique ; c'est aussi une construction sociale et culturelle.
Deux livres résument ses convictions :
Trouble dans le genre (La Découverte, 2006)
et Défaire le genre (Amsterdam, 2006).
Entretien avec le diable.
La version intégrale de l'entretien est disponible sur le blog de Frédéric Joignot
http://fredericjoignot.blogspirit.com/archive/2011/10/index.html
La version courte pour Le Monde Magazine, 01/10/2011. mise en ligne tempo : http://clioweb.free.fr/presse/1temp/lm/
La confusion du genre un entretien précédent, en novembre 2008, au café Rostand.
- Judith Butler, philosophe en tout genre
Le Monde 15 octobre 2006
et en vidéo
1/6 - http://www.youtube.com/watch?v=Q50nQUGiI3s
2/6 - http://www.youtube.com/watch?v=JTz-_YeUIUg
3/6 - http://www.youtube.com/watch?v=ALx1MEW2P3U
4/6 - http://www.youtube.com/watch?v=kSSfJgvH9r8
5/6 - http://www.youtube.com/watch?v=sHVugezilG8
6/6 - http://www.youtube.com/watch?v=Yv2aCF2Okz8
- Femmes-hommes : où est passée la différence des sexes ? (Forum Le Monde Le Mans)
Le Monde - 13 novembre 2007
Judith Butler - 2008 - source : Paris 8
http://www2.univ-paris8.fr/ef/actualite/journee.butler.html
- ACTUALITÉ DU GENRE - AUTOUR DE – ET AVEC – JOAN SCOTT
Mercredi 5 octobre 2011 de 10h à 18h - EHESS – 105 bd Raspail Paris 6e – Amphithéâtre
10h Ouverture Quelques leçons de l’actualité
Rose-Marie Lagrave, sociologue, IRIS / EHESS
Joan W. Scott, Institute for Advanced Study, Princeton
10h45 – 12h30 : Le genre en travaux
Présidence Eleni Varikas, politiste, Université Paris-8
Geneviève Pruvost, sociologue, CESDIP / CNRS-UVSQ et Coline Cardi, sociologue, CREQPPA-CSU, Paris 8 : « Le genre à l’épreuve. Penser la violence des femmes » Laure Bereni, sociologue, CMH / CNRS : « Travailler ‘sur le genre’ en France aujourd’hui : quels enjeux politiques et théoriques ? »
Séverine Sofio, sociologue, CRESPPA-CSU / CNRS-Paris-8 : « Le genre comme outil d’analyse des mondes de l’art : pour en finir avec l’exception. »
14h30 – 16h15 : Séduction et violence
Présidence Marianne Blidon, géographe, Université Paris-1.
Delphine Naudier, sociologue, CRESPPA-CSU / CNRS, Paris 8 : « Faire violence aux Immortels : l’élection de Marguerite Yourcenar à l’Académie Française »
Éric Fassin, sociologue, Iris / ENS : « Ne pas abandonner la séduction aux antiféministes »
Christine Delphy, sociologue, CNRS : « Nier la violence au nom de la séduction »
16h30 – 18h : Psychanalyse et histoire
Présidence Nancy L. Green, historienne, CRH / EHESS
Didier Eribon, Université d’Amiens : « Politiques de la mémoire : quelques remarques critiques sur la notion d’‘écho-fantasme. »
Michel Tort, psychanalyste : « Quelle psychanalyse, pour quelle histoire ? »
http://culturevisuelle.org/apparences/2011/10/01/actualite-du-genre-autour-et-avec-joan-scott/
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rappel :
L'histoire saisie par le genre et la différence des sexes - Blois 2004
http://clioweb.free.fr/dossiers/genre.htm
Joan Wallach Scott - http://www.ias.edu/people/faculty-and-emeriti/scott
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Facebook, le refus du conflit
- Le candidat ump, repenti de l’Hadopi. Lors du lancement hier du Conseil national du numérique (CNN), NS a pointé les failles de l’autorité qu’il a lui-même voulue.
http://www.liberation.fr/medias/
- Qui regarde mon profil ?
D'après le blog Bigbrowser, une option de Facebook masquerait un ver qui permettrait à logiciel malveillant de récupérer des données privées sensibles.
http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2011/04/19/
- Maman, tu m'ouvres un compte ? (Le Monde) - Facebook m'a tuer (A des Isnards et T Zuber, les auteurs présentent leur ouvrage dans La Manche libre), …
Dans une presse qui balance toujours entre l’extase et l’effroi, Facebook est très présent depuis quelques mois et a supplanté Google et Wikipedia comme cible privilégiée. D’un côté, les rédactions vantent et accompagnent le succès commercial avec des chiffres approximatifs, en font un des acteurs des mutations politiques dans le monde arabe, de l’autre, elles dénoncent les dérives (apéritifs) et les dangers pour la vie privée, en particulier chez les adolescents sont mis en avant. Ce qui ne les empêche pas d’utiliser Facebook (ou Twitter) pour tester la popularité des articles souvent rédigés par des pigistes.
Nos amis sont ses amis - « Malgré les pressions constantes des utilisateurs, Facebook a du mal à améliorer les systèmes de protection de la vie privée de ses utilisateurs », écrit Yves Eudes (Le Monde 03/02/2011), « peut-être parce que son business model et toute sa culture d'entreprise sont orientés dans l'autre sens : l'exploitation des données personnelles à des fins commerciales, et la vente de ce trésor de guerre à des partenaires extérieurs ». A Amiens, le patron d'une petite société de sécurité informatique a montré les limites de la sécurisation annoncée par les dirigeants de Facebook.
- A l'école, Facebook suscite des réactions contradictoires. Peut-on être ami avec ses élèves ? interroge un auteur dans le dossier Le Web 2.0 et l'école, publié par les Cahiers pédagogiques (juin 2010). En Virginie, au prétexte de la lutte contre la pédophilie... le comité chargé des questions d'éducation veut interdire les échanges entre professeurs et élèves sur Facebook, par SMS ou en messagerie instantanée. Le Monde 10/01/2011
http://www.cahiers-pedagogiques.com/spip.php?article6862
- Dans un article publié par Le Débat n° 163 (janv-fev 2011) , Jérôme Batout se sert du film The Social Network pour souligner un paradoxe : Facebook est une entreprise qui fait commerce de données privées et tire profit de l'affichage d'une sociabilité de façade (" j'aime " pour " I like ", xxl est mon " ami "...), sur le modèle de l'overfriendly, une manière de faire société dans quelques campus américains réputés. Or ceux qui sont à l'origine de l'entreprise ont tous été marqués par une rupture : déceptions sentimentales, conflits d'affaires, démêlés en justice.. « Le film met en scène l'accumulation prodigieuse de coups fourrés, de dissimulations, de vengeances... »
Selon lui, Facebook est fondé sur le refoulement de toute forme de conflit. Tout ce qui pourrait exprimer le commencement d'un désaccord est découragé. En cas de divergence, par peur d'engager le débat (ou par incapacité) , on préfère laisser pourrir la situation, jusqu'au point extrême de la rupture. Les seules issues envisagées résident dans le déni et dans la fuite : on peut bloquer le compte d'un internaute, on peut faire supprimer un contenu (en le dénonçant de façon anonyme).
C'est oublier que la dimension conflictuelle est normale dans la formation d'une personnalité, dans la vie sociale, dans la vie publique. Que deviendrait la démocratie si les désaccords n'étaient jamais assumés et si le compromis n'était pas patiemment recherché ?
- rappel : Facebook, la carte de Paul Butler.
Voir sa déconstruction par Thierry Joliveau et les cartes alternatives proposées sur le blog Monde Geonumérique.
http://clioweb.canalblog.com/tag/geonumerique
Le monde selon Facebook
Dans un article publié par Le Débat n° 163 (janv-fev 2011) , Jérôme Batout se sert du film The social network pour souligner un paradoxe : Facebook est une entreprise qui fait commerce des données privées et tire profit de l'affichage d'une affinité de façade (« j'aime », x est mon « ami »...). Or ceux qui sont à l'origine de l'entreprise ont tous été marqués par une rupture : conflit sentimental entre MZ et sa copine, conflit d'affaires entre MZ et les jumeaux Winklevos, démêlés en justice avec un autre associé.. « Le film met en scène l'accumulation prodigieuse de coups fourrés, de dissimulations, de vengeances...»
JB constate que Facebook clive l'espace public comme aucun autre site internet ne l'a fait...Un site qui prétend avoir attiré 500 millions d'internautes doit nécessairement mettre le doigt sur un formidable besoin social. Mais « cette puissante adhésion suscite en même temps un féroce rejet ».
Il ajoute que Facebook, le résultat d'une succession de conflits mal maîtrisés, est fondé sur le refoulement de toute divergence et de toute forme de conflit.
L'affichage des affinités de surface est survalorisée, sur le modèle de l'overfriendly, une manière de faire société peut-être habituelle à Harvard ? Tout ce qui pourrait exprimer le commencement d'un désaccord est découragé. En cas de divergence, par peur d'engager le débat (ou par incapacité) , on laisse pourrir la situation, jusqu'au point extrême de la rupture. Or la dimension conflictuelle est normale dans la vie sociale, dans la vie d'une démocratie, dans la formation d'une personnalité. A force de l'éviter et de la refouler, on pousse la crise à son paroxysme et on débouche sur une impasse. Les seules sorties envisagées alors résident dans le déni et dans la fuite : on peut bloquer un internaute, on peut faire supprimer un contenu en le signalant de façon anonyme.
JB interroge l'application d'une telle philosophie à la société et à la vie publique.
Que serait une société faite uniquement de l'addition des groupes d'affinités superficielles ?
Il termine par 4 questions :
- D'où vient une telle volonté de refoulement du conflit ?
- Le refoulement du confit conduit inexorablement à la radicalisation. Quels dangers, individuels et publics en résultent ?
- Que peut-on entreprendre pour favoriser la ré-appropriation de cette dimension conflictuelle ?
- Le conflit et le compromis sont au cœur de la démocratie. Que devient cette démocratie quand le conflit est systématiquement évité et refoulé ?
rappel :
- Facebook, un cas d'école, le lien vers l'analyse critique par Thierry Joliveau en trois articles de la carte de Paul Butler
http://clioweb.canalblog.com/archives/2011/02/04/20302536.html