Blanquer, l'Ecole vue de droite ?
formation de juriste, patron de l'IHEAL,
recteur de Guyane puis de Créteil,
patron de la DGESCO (23.12.2009)
Après la mort de Descoings, en 2013, il échoue à prendre la direction de Sciences-Po, mais devient directeur général du groupe ESSEC
après sa nomination
Le nouveau ministre de l'Éducation nationale a du boulot s'il veut conquérir le cœur des profs
Louise Tourret , Slate 18.05.2017
http://www.slate.fr/story/145737/ministre-education-profs
à la veille de la primaire de droite
L'Ecole de demain vue par le Café pédagogique
le programme libéral pour l'Ecole
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/11/07112016Article636140851780439010.aspx
http://bit.ly/2pWmpiJ
JMB, ministre de « L’Ecole de demain » ?
MC Missir, blog Educpros 24.10.2016,
http://blog.educpros.fr/le-mammouthologue/2016/10/24/jean-michel-blanquer-ministre-de-lecole-de-demain/
en janvier
Jean-Michel Blanquer: "L'autonomie des écoles, la réforme obligatoire" L'Express 09.01.2017
http://www.lexpress.fr/education/jean-michel-blanquer-l-autonomie-des-ecoles-la-reforme-obligatoire_1866064.html
2009 : Blanquer, hyper-recteur - Le Monde 22.10.2009
(juste avant que Luc Chatel décide de supprimer l'HG en Terminale S
et de compacter toute l'histoire de 1850 à 2009 en une seule année de première générale)
http://clioweb.free.fr/presse/1temp/lm/blanquer-lm2009.pdf
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Public Sénat : collège et programmes
Hier matin, Bibliothèque Médicis abordait la question de la réforme du collège
et des projets de programmes.
à voir en différé :
http://replay.publicsenat.fr/vod/bibliotheque-medicis/174182
un débat civil à 4 (Chatel, Gueniffey, Martin et Elkabach)
contre 2 (Lussault, Blandin),
même si l'affrontement sur le fond glisse vers sur le registre moralisateur (lâcheté ?).
On peut être surpris de voir Chatel vanter le collège unique (une grande idée),
et éviter de tirer un bilan de son propre ministère.
La polémique actuelle est pleinement politique.
La droite s'était attaquée à la formation des profs et au lycée, pas au collège
La gauche paie sans doute le calendrier choisi par Peillon :
une réforme d'ampleur, elle n'attend pas la 3eme année d'une présidence si déconsidérée.
2 indices de ce fossé entre visions politiques :
Pour Elkabach (et Chatel), l'autonomie c'est celle du chef (d'établissement)
pas la marge de liberté reconnue aux équipes de profs.
Chatel conteste l'existence du CSP.
Pour lui, un programmes doit être décidé par le ministre (ou son cabinet ?).
Le débat a passé sous silence l'écart entre le programme comme construction intellectuelle
et sa mise en pratique dans les classes.
Mais le poids de la rédaction et de la mise en forme a été souligné :
publier un texte non stabilisé, c'est donner des armes à ses adversaires et
aux polémistes professionnels habitués des médias.
N'aurait-il pas fallu anticiper les points de blocage prévisibles ?
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Président de fac, une vie de patron
Président de fac, une vie de patron - Libération 27.11.2013
http://www.liberation.fr/societe/2013/11/27/president-de-fac-une-vie-de-patron_962457
Pour Libération Véronique Soulé a suivi Jean-François Balaudé, élu en 2012 à la tête de Paris-X, l’ex-prof passé de la philo au management.
extraits :
« Chaque président applique les nouveaux pouvoirs dévolus par la LRU avec sa patte. Il y a les autoritaires qui arrivent avec leurs plans ficelés et qui les soumettent aux différentes instances uniquement pour la forme. Il y a aussi les adeptes de la concertation. Le président de Nanterre est de ceux-là. Il se fait un point d’honneur à participer aux conseils, notamment au conseil d’administration qui se prolonge tard le soir… «Je crois que j’arrive à convaincre, sans doute à force de manier le verbe et les arguments», confie le philosophe dont l’un des thèmes de recherche fut le lien entre théorie et pratique ».
« Certains prédisent que l’état de grâce va prendre fin, lorsque Jean-François Balaudé arrivera à mi-mandat. Il sera alors attendu sur ses résultats et son capital de sympathie ne suffira plus … ».
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Une France du savoir déclassée
- Le gouvernement a appauvri et déclassé la France du savoir.
Christophe Charle (Paris 1) – Charles Soulié (Paris 8) - Le Monde Idées 20/01/2012
Extraits :
L' année universitaire s'est ouverte sous une triple menace.
La première est née de la crise financière et de ses conséquences économiques.
La seconde menace tient aux évolutions contrastées entre les filières et les disciplines.
La troisième dimension de la crise du crédit universitaire concerne l'ensemble des stratégies d'orientation des politiques universitaires à l'oeuvre depuis plus de dix ans.
Le processus de Bologne reste un vernis cosmétique qui n'efface pas la profonde divergence des logiques universitaires… il ne donne ni la force de frappe de la politique fédérale des Etats-Unis, ni le volontarisme scientiste et technophile de la Chine, du Japon, de l'Inde ou de la Corée.
« La force des universités anglo-américaines réside au moins autant dans des facteurs extra-universitaires que dans leurs vertus académiques intrinsèques. Pourtant, on fait comme si des annonces de crédits non encore investis, des changements de nomenclature et de titulature ronflantes, l'agitation continue autour de projets qui s'empilent sans être jamais ni évalués ni critiqués, la dilapidation de l'argent public au profit d'opérateurs privés allaient opérer ce miracle dont plus de trente années de fausses réformes n'ont toujours pas accouché : faire de la France une grande nation universitaire ».
Un candidat cherche à vanter la réussite de sa politique universitaire. C’est faire bien peu de cas du …« remplacement de l'autonomie annoncée par la directivité de la rigueur et du sacrifice des faibles, des crédits de recherche et d'équipement promis qui ne sont que des traites sur de l'argent emprunté, ce qui enfonce encore le "crédit" international de la France, prétention à jouer dans la cour des grands de l'internationalisation universitaire alors qu'on n'est même pas capable de loger convenablement ses propres étudiants, d'assurer leur emploi, leur santé et leur orientation et qu'on voit dans tout étudiant étranger depuis la circulaire Guéant, non la future Marie Curie du XXIe siècle, mais un immigrant clandestin ou un terroriste potentiel ».
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- Egalement dans Le Monde Idées, à propos de l'université :
. L'autonomie est une chance pour nos établissements
Alain Beretz - Strasbourg
. Ne bradons pas les diplômes de la licence ! - Le Monde
Alain Caillié - Marcel Gauchet
On ne peut demander aux universités d'accueillir tout le public refusé ailleurs et de le diplômer envers et contre tout.
Le taux d'échec pour les titulaires du bac pro serait de 90 % en premier cycle universitaire.
. Une autre pédagogie s'impose face à la montée de la précarité étudiante - Le Monde 20/01/2012
Aziz Jellab, Lille-III
Autonomie des universités : le piège du budget -
carte de l'évolution des budgets par université en 2007 et 2012
Les mots ont un sens
Le débat sur l'Ecole est faussé par le poids excessif pris par une communication experte dans le brouillage des enjeux. Sur son blog, Claude Lelièvre, un acteur engagé, propose des éléments pour décoder ces discours.
http://blogs.mediapart.fr/blog/claude-lelievre/060911/des-expressions-detournees
Quelques exemples :
- Compétences. De quoi parle-t-on ? d'une logique du travail intellectuel ou de la dérive technocratique des livrets de compétences ?
- L'autonomie. Que concerne-t-elle ? les établissements ? les équipes pédagogiques ? les seuls chefs d'établissement ?
- La personnalisation. S'agit-il de figer les différences ou de les prendre en compte pour les surmonter ?
- La révolution (toujours silencieuse) pour saper les bases du service public
ou la refondation , en repartant des fondements et en les mettant à hauteur de notre temps et de notre société ?
Les autres articles du blog :
http://blogs.mediapart.fr/blog/claude-lelievre/
L'Ecole change-t-elle de modèle ?
- L'Ecole française est-elle en train de changer de modèle ? Maryline Baumard, Le Monde Education, 11/02/2011
http://clioweb.canalblog.com/archives/2012/01/06/23177081.html
copie sur un blog : http://tinyurl.com/67myfsp
Promotion de l’autonomie, recteurs et proviseurs motivés par l’argent, mise en concurrence par les options, par les évaluations et la culture du résultat … « Le paysage nouveau se dessine par petites touches, par glissements successifs. Mais au final, on pourrait bien, d'ici quelques années, se réveiller avec un modèle éducatif très différent, des établissements qui auraient chacun une identité, un projet et le vendraient à des parents en mal de choix ».
« Connaissant l'attachement syndical à une certaine uniformité - parfois purement théorique -, le gouvernement (plutôt le MEN) joue le puzzle. Une pièce par-ci, une pièce par-là, sans que l'architecture d'ensemble soit immédiatement lisible. Mais un jour, le paysage sera redessiné, le puzzle sera terminé et tout le monde n'y aura vu que du feu. D'autant que l'attention des observateurs est retenue ailleurs (la suppression des postes, déjà 100 000 depuis 2007) »
Autres articles dans cette double page du Monde :
- A Lille, une brèche pour gérer le public comme du privé (programme CLAIR ou Eclair)
- Grande-Bretagne : L'école libre (les free schools), c'est possible
- Entretien avec François Dubet : « Il y a évolution sur le long terme, pas révolution »
LCe : La CC manque d'Education
dans le Canard enchaîné, 19/05/2010
- L'impayable logiciel Chorus, le nouveau système informatique de l’Etat
« un beau joujou censé équiper tous les ministères… Hélas, depuis sa mise en place, Chorus est responsable d’une belle pagaille… »
Supposé se substituer aux actuelles 255 applications financières, Chorus n’en remplacera que 78…
L'addition ? « Chorus ne devrait pas tarder à atteindre le milliard. Une somme à ajouter aux 478 millions du système précédent et au 1,8 milliard de Copernic (déclaration d’impôt en ligne)
En douze ans, plus de 3,5 milliards ont été dépensés pour une informatique budgétaire qui ne permet pas d’acquitter les factures mais qui sait ponctionner les contribuables…
- La Cour des Comptes manque d'éducation
http://clioweb.free.fr/presse/1temp/cc-educ.jpg
Daniel Robin : « L’autonomie est source d’inégalités » L'Humanité
Le co-secrétaire national du Snes, analyse le rapport de la Cour des comptes : « Les internats d’excellence ? On crée ces établissements avec des taux d’encadrement très supérieurs aux autres. Puis on nous explique que le taux d’encadrement, ce n’est pas cela qui fait réussir les élèves ».