NYT- NYRB - How Austerity Kills
L'austérité tue, Courrier International - 1178, 30.05.2013
Les articles en anglais :
- How Austerity Kills,
David Stuckler, Sanjay Basu - Op-Ed Contributors, The New York Times, May 12, 2013
http://www.nytimes.com/2013/05/13/opinion/how-austerity-kills.html
extraits :
« As scholars of public health and political economy, we have watched aghast as politicians endlessly debate debts and deficits with little regard for the human costs of their decisions. Over the past decade, we mined huge data sets from across the globe to understand how economic shocks — from the Great Depression to the end of the Soviet Union to the Asian financial crisis to the Great Recession — affect our health. What we’ve found is that people do not inevitably get sick or die because the economy has faltered. Fiscal policy, it turns out, can be a matter of life or death ».
« One need not be an economic ideologue - we certainly aren't - to recognize that the price of austerity can be calculated in human lives. We are not exonerating poor policy decisions of the past or calling for universal debt forgiveness. It's up to policy makers in America and Europe to figure out the right mix of fiscal and monetary policy. What we have found is that austerity - severe, immediate, indiscriminate cuts to social and health spending - is not only self-defeating, but fatal ».
- How the Case for Austerity Has Crumbled
Paul Krugman, NY Review of Books, June 6, 2013
http://www.nybooks.com/articles/archives/2013/jun/06/how-case-austerity-has-crumbled/
extraits :
« Why did austerity economics get such a powerful grip on elite opinion in the first place ? »
« The financial crisis of 2008 was a surprise, and happened very fast; but we’ve been stuck in a regime of slow growth and desperately high unemployment for years now. And during all that time policymakers have been ignoring the lessons of theory and history ».
« Inflation and low interest rates are bad for creditors even if they promote job creation; slashing government deficits in the face of mass unemployment may deepen a depression, but it increases the certainty of bondholders that they’ll be repaid in full. I don’t think someone like Trichet was consciously, cynically serving class interests at the expense of overall welfare; but it certainly didn’t hurt that his sense of economic morality dovetailed so perfectly with the priorities of creditors.
It’s also worth noting that while economic policy since the financial crisis looks like a dismal failure by most measures, it hasn’t been so bad for the wealthy. Profits have recovered strongly even as unprecedented long-term unemployment persists; stock indices on both sides of the Atlantic have rebounded to pre-crisis highs even as median income languishes. It might be too much to say that those in the top 1 percent actually benefit from a continuing depression, but they certainly aren’t feeling much pain, and that probably has something to do with policymakers’ willingness to stay the austerity course ».
« … policymakers and elite opinion in general have made use of economic analysis at all, they have, as the saying goes, done so the way a drunkard uses a lamppost: for support, not illumination. Papers and economists who told the elite what it wanted to hear were celebrated, despite plenty of evidence that they were wrong; critics were ignored, no matter how often they got it right ».
- The Excel Depression, The New York Times, April 18, 2013
http://www.nytimes.com/2013/04/19/opinion/krugman-the-excel-depression.html
http://tinyurl.com/nyt-pkrugman
http://krugman.blogs.nytimes.com/
« At the beginning of 2010, two Harvard economists, Carmen Reinhart and Kenneth Rogoff, circulated a paper, Growth in a Time of Debt, that purported to identify a critical “threshold,” a tipping point, for government indebtedness. Once debt exceeds 90 percent of gross domestic product, they claimed, economic growth drops off sharply ».
« Finally, Ms. Reinhart and Mr. Rogoff allowed researchers at the University of Massachusetts to look at their original spreadsheet — and the mystery of the irreproducible results was solved. First, they omitted some data; second, they used unusual and highly questionable statistical procedures; and finally, yes, they made an Excel coding error ».
- A Study That Set the Tone for Austerity Is Challenged - blogs New York Times 16.04.2013
http://economix.blogs.nytimes.com/2013/04/16/flaws-are-cited-in-a-landmark-study-on-debt-and-growth/?ref=business
Does High Public Debt Consistently Stifle Economic Growth ? A Critique of Reinhart and Rogoff
Thomas Herndon, Michael Ash, Robert Pollin, Political Economy Research Institute, Amherst, MA - 15.04.2013
http://www.peri.umass.edu/236/hash/31e2ff374b6377b2ddec04deaa6388b1/publication/566/
Reinhart Rogoff Responding to our critics - The New York Times - 26.04.2013
http://www.nytimes.com/2013/04/26/opinion/reinhart-and-rogoff-responding-to-our-critics.html
Paul Krugman, W Wilson School of Public and International Affairs, Princeton
http://www.pkarchive.org/
Mark Thoma's blog Economist's View, http://economistsview.typepad.com
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Lordon : Euro, terminus ?
Euro, terminus ?
Frédéric Lordon, Blog Pompe à Phynance, jeudi 24 mai 2012
http://blog.mondediplo.net/2012-05-24-Euro-terminus
Dans son combat contre les monétaristes et les penseurs dits orthodoxes, Frédéric Lordon analyse la situation de la Grèce et de l'Espagne. Il met en cause le mépris des peuples au nom d'une idéologie qui est en train de mettre à feu et à sang l'ensemble d'un continent. « La concurrence non faussée et le pacte de stabilité » devaient garantir la paix. « L’Europe de la paix » est en fait une machine à destructions sociales qui engendre de la guerre. Le fléau néolibéral conduit à la résurgence de l’extrême droite un peu partout (cf l’Aube dorée en Grèce).
Selon Frédéric Lordon, « il est maintenant temps de prendre conscience qu’il n’y aura aucune solution de survie de la monnaie européenne, et en fait de l’Union tout entière, sans une modification radicale de la politique allemande ».
extraits :
« ... l’Allemagne-la-rigueur est bien la même qui n’hésite pas à mettre 100 milliards d’euros sur la table pour sauver la banque Hypo Real Estate de ses petits débords. Mais y a-t-il là rien qui ne soit à l’image du colossal scandale des sauvetages respectifs des banques et des Etats ? Les unes seront sauvées à presque 0 %, les autres aux 5 % du FESF et du FMI. Aux premières l’argent gratuit donc, et l’inconditionnalité en prime : a-t-on entendu exiger quoi que ce soit des banques en contrepartie de leur sauvetage… et de l’immense désastre qu’elles ont laissé derrière elle ? Aux seconds l’argent prohibitif avec, en plus, la conditionnalité de l’ajustement structurel ! »
« Les dirigeants européens n'ont rien appris de l’histoire, rien compris des erreurs d’il y a quatre-vingts ans, celles de Hoover, de Laval… et surtout de Brünning... Fière de ses règles disciplinaires, de ses traités et de ses pactes, consciencieusement occupée à donner satisfaction aux marchés qu’elle a elle-même installés en position de tutelle, l’Europe, contre toute logique économique, a décidé qu’il n’était pas d’autre voie pour stabiliser les dettes publiques que la restriction généralisée ».
« ... Il est maintenant temps de prendre conscience qu’il n’y aura aucune solution de survie de la monnaie européenne, et en fait de l’Union tout entière, sans une modification radicale de la position allemande — et l’acceptation de tout ce qu’elle a toujours refusé : révision profonde des missions de la banque centrale, autorisations d’actions ponctuelles de création monétaire au profit des Etats, abandon du dogme de l’équilibre fiscal structurel, contrôle des capitaux, etc. ... »
sommaire :
Némésis politique
Sortie, mode d'emploi
Désastres réels, désastres fantasmés
Sauver Willy (avec Willy = BCE) ?...
… ou l'empêcher (Willy) de nager ?
Contagion
La mauvaise économie de « l'oubli du peuple »
« La paix » et « l'amitié entre les peuples » — disaient-ils…
En finir avec le boulet du « couple franco-allemand »
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Le parti de la richesse organisée
- Thomas Piketty : "La contribution exceptionnelle sur les hauts revenus est totalement anecdotique" Le Monde 25.08.11 - http://www.lemonde.fr/politique/2011/08/25/thomas-piketty
Pourquoi inventer une contribution de 3 % pour récupérer 200 millions d'e alors que la modification de l'impôt sur la fortune fait perdre 2 Mds à l'Etat.
80 % des revenus financiers échappent à l'impôt.
Thomas Piketty, Pour une révolution fiscale,
http://www.alternatives-economiques.fr/la--revolution-fiscale-_fr_art_633_53012.html
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- Laurent Mauduit, Entre austérité et Grand Guignol - - Médiapart - 24 août 2011
http://www.mediapart.fr/article/offert/
Sous la communication, les vraies mesures d'austérité
Le plan de communication du dispositif d'austérité a donc été bien fait. Avec le concours des milieux d'affaires, la presse a fait grand cas des mesures de taxation des plus hauts revenus, qui s'avèrent finalement dérisoires. Et du même coup, les mesures socialement beaucoup plus douloureuses ou discutables n'ont fait l'objet de presque aucune publicité.
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Monique Pinçon-Charlot : « Il faudrait soigner l’addiction à l’argent chez les plus riches »
L'Humanité, 24 août 2011 - http://tinyurl.com/lhuma-pincon-addiction
Le déficit et la dette sont des armes économiques et idéologiques. Les néolibéraux s'en servent pour accélérer leur agenda politique et balayer les droits sociaux sur la planète. Tous les bénéfices de la planète finance reviennent aux trois quarts aux financiers, mais c'est au contribuable qu'on demande de rembourser. Avec eux, c'est "face je gagne, pile tu perds !". Le système est fait par l'oligarchie financière, il fonctionne pour elle et nous sommes arrivés à un point où la question se pose de soigner l'addiction à l'argent des plus riches.
Une version réactualisée du Président des riches sort en librairie le 15 septembre
L'ouvrage 2010 en version numérique : Clioweb, 20/09/2010
http://clioweb.canalblog.com/archives/2010/09/20/19107491.html
Marianne, 27/08/2011 : Faire payer les riches, l'intox de la rentrée 2011
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- Le parti républicain est, par essence, celui de la richesse organisée, de la grande production capitaliste, écrivait André Siegfried en 1927 : c'est instinctivement que celle-ci s'appuie sur lui, et lui sur elle...
Par là, le parti représente à la fois; la prospérité et la conservation sociale. Les indices de réussite matérielle mesurent le succès de sa politique ...Dans ce pays fortuné, où l'abondance apparaît chose normale, on ne saurait s'étonner que. depuis un demi-siècle, il ait été, sauf de rares intermèdes, presque constamment au pouvoir. Non moins logique est l'esprit conservateur qu'il incarne, car si les affaires vont bien, pourquoi rien changer au régime politique? ... Ceux qui sont sur le chemin de la fortune ou qui, l'ayant acquise, veulent la consolider ou l'accroître, demanderont donc au gouvernement de les laisser faire, de ne pas les entraver, de les favoriser au contraire en mettant à leur service le pouvoir de l'Etat ...
(La) raison d'être (du parti), c'est d'appuyer la production organisée, de la défendre contre l'étranger par la protection douanière massive dont il s'est fait la spécialité, de considérer sans fausse honte les affaires comme servant l'intérêt général de la nation. Il y a là une conception politique qui se tient, et, tant que la prospérité des plus heureux rejaillit sur tous, on comprend que la majorité s'en accommode.
A. Siegfried, Les États-unis d'aujourd'hui, Armand Colin,1927
http://clioweb.free.fr/textes/7repu27.htm
The Street That Cut Everything
The Street That Cut Everything ( La rue sans service public ) - Le Monde Europe 19/05/2011 - source SN
Extraits :
« Alors que David Cameron, le premier ministre britannique, vient d'engager son pays dans la cure d'austérité la plus sévère qu'il ait eu à connaître depuis la seconde guerre mondiale, la BBC s'est livrée à une expérience in vitro. Filmer, en live, à Preston, ce que serait la vie des habitants sans services publics, sans éclairage, sans ramassage des ordures .. »
« Quand il s'agit de décider comment dépenser l'argent restitué par la municipalité, les débats font rage » et les habitants se divisent durablement...
A ce jour, « on ne sait toujours pas si Preston gère efficacement l'argent public.
Mais on sait, de manière certaine, que, quelle que soit la réponse, c'est toujours mieux que ce qu'ont été capables de faire les 52 héros de The Street That Cut Everything ...
Dans ce coin de Preston, la Big Society n'est pas pour demain »
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Voir et lire également :
http://www.bbc.co.uk/news/uk-politics-13416205
http://www.guardian.co.uk/tv-and-radio/2011/may/16/review-street-that-cut-everything
source : http://blogpreston.co.uk/2011/02/bbc-programme-falls-foul-of-controversy/