Denial : Ne pas compter sur Google
- «Google, idéologue du populaire ou opium du peuple ?
Olivier Ertzscheid, affordance, 15.05.2017
http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2017/05/google-ideologue-du-populaire-ou-opium-du-peuple.html
« Cela a recommencé. Une nouvelle fois. Lorsqu'on a demandé à Google le nom des historiens de l'Holocauste,
le moteur a renvoyé le nom du chef de file des négationnistes... »
« Du point de vue d'un algorithme, nous ne sommes pas responsables. C'est à dire que nous sommes irresponsables. Irresponsables quand nous affirmons que la terre est plate, que le grand remplacement existe, que l'holocauste n'a pas existé, et toutes ces sortes de choses. Cela aucun algorithme ne l'a encore jamais dit. Mais cela tous les algorithmes nous entendent le dire depuis déjà trop longtemps sans que jamais ils n'aient reçu l'éducation leur permettant de comprendre que tous les discours et tous les régimes d'énonciation n'étaient pas équivalents ».
« Les noirs sont des ..., la terre est ..., l'holocauste n'a pas ... et DI est un... Voilà nos mots ».
Google ne sait pas discerner. Juste calculer. Il nous met face à nos mots / maux.
Ne comptons pas trop sur lui. Apprenons et continuons à exercer notre capacité de jugement.
A la suite de plusieurs suggestions, l'auteur a ajouté qq lignes sur le contexte et l'actualité du cinéma.
« Comme j'essaie d'en faire la démonstration dans mon article, Google s'illustre donc à la fois par sa capacité calculatoire à se faire l'écho d'une actualité, tout en neutralisant et en masquant des éléments de contexte hors desquels l'interprétation de tout résultat se trouve nécessairement - et parfois dramatiquement - biaisée »
affiches Denial / Le procès du siècle (SND-M6-films à droite)
http://en.wikipedia.org/wiki/Denial_(2016_film)
+ http://www.senscritique.com/film/Le_Proces_du_siecle/21493194
- Denial / Déni / Le procès du siècle
http://en.wikipedia.org/wiki/Denial_(2016_film)
Twitter a fait allusion voilà qq semaines à la sortie d'un film en France,
conçu à partir d'un ouvrage de l'historien Deborah Lipstadt :
History on Trial: My Day in Court with a Holocaust Denier 2005-2006
Le procès (en diffamation !) contre l'historienne a eu lieu en 2000 en Grande-Bretagne,
à propos d'un ouvrage paru en 1933
L'article de Wikipedia en anglais précise :
Deborah Lipstadt and her legal team had to prove that Irving lied about the Holocaust and is a denier
- La comparaison de l'illustration de deux articles de Wikipedia au 16 mai 2017 est révélatrice.
http://en.wikipedia.org/wiki/Denial_(2016_film)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Proc%C3%A8s_du_si%C3%A8cle
Il faut espérer que les droits permettront de changer l'illustration de l'article en français.:
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Deborah Lipstadt
http://news.emory.edu/tags/expert/deborah_lipstadt/
Elle a publié notamment History on Trial: My Day in Court with a Holocaust Denier 2005-2006
http://fr.wikipedia.org/wiki/Deborah_Lipstadt
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La privatisation du supérieur ?
http://twitter.com/MyriamElKhomri/status/736110980825026561
Lire les nombreuses réactions sur Twitter
Et si on inversait (aussi) la hiérarchie des normes dans l'enseignement supérieur ?
http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2016/05/et-si-on-inversait-aussi-hierarchie-normes-enseignement-superieur.html
Olivier Ertzscheid commente avec vigueur un tweet où Myriam El Kohmri
« ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social » (sic)
se félicite d’avoir sous-traité à une entreprise privée la formation de 200 000 personnes aux métiers des réseaux numériques
En mode « ça ose tout » [une ministre d'un gouvernement dit de gauche ose se vanter de] « passer des contrats léonins avec des acteurs privés en expliquant qu'on n'a plus les moyens les crédits et les postes pour faire faire le boulot par les acteurs publics ».
D'ici la prochaine élection, « on aura achevé de flinguer le droit à un service public de la formation mais on aura en contrepartie largement financé (sur fonds publics) Cisco, Amazon, Microsoft et Elsevier qui, c'est vrai, en avaient grandement besoin ».
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Ertzscheid : Internet et le web en classe de 6ème
Internet et le web en classe de 6ème, Affordance 24.05.2016
http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2016/05/internet-et-le-web-en-classe-de-6eme.html
Olivier Ertzscheid a été invité à parler des internets à des élèves de 6e.
Il liste les 3 écueils :
- Tenir un discours moralisateur ou culpabilisant
- Tenir un discours trop complexe
- Faire le boulot du professeur-documentaliste
Il poursuit : « J'ai donc soigneusement évité de consulter les programmes scolaires sur le sujet, et j'ai fui les exemples de séquences pédagogiques dédiées... il faut donc que je raconte une histoire qui se tienne et qui parle à tout le monde indépendamment de toute notion de niveau ou de pratique »
Internet, c'est la vie.
Internet ou Youtube ?
Sur cette photo, combien de femmes ? Combien de très jeunes ou de très vieux ?
3 des 49 diapos utilisées
http://www.slideshare.net/olivier/internet-et-le-web
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Du papyrus à l'hypertexte
- 25 août 2015 L'hypertexte a 50 ans. Olivier Ertzscheid, Affordance
http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2015/08/lhypertexte-a-50-ans.html
« En Mars 2014 nous avions célébré les 25 ans du web. Mais l'hypertexte, lui, vient de fêter ses 50 ans. Hier en fait. Le 24 Août 1965 Ted Nelson consignait dans un article pour l'Association for Computing Machinery, ce qui est aujourd'hui la première référence connue du terme "hypertexte" dans son acceptation actuelle ».
Olivier Ertzscheid a soutenu en 2002 une thèse intitulée « Les enjeux cognitifs et stylistiques de l'organisation hypertextuelle : le lieu, le lien, le livre ». Il a mis son avant-propos en ligne sur le blog Affordance.info
- En 1999, Christian Vandendorpe a mis en ligne puis publié
Du papyrus à l'hypertexte. Essai sur les mutations du texte et de la lecture, La Découverte, 1999
Une version est disponible en ligne :
http://vandendorpe.org/papyrus/PapyrusenLigne.pdf
Compte rendu de Bertrand Calenge, BBF mars 2000
http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2000-02-0145-013
Notes de lecture par Jean Clément (avec lien vers les fictions hypertextuelles citées)
http://hypermedia.univ-paris8.fr/Groupe/exposes/vandendorpe.htm
Christian Vandendorpe a également publié « De la textualité numérique : l’hypertexte et la fin du livre »
dans RS/SI, vol. 17 1997, nos 1-2-3, p. 271-286.
http://www.ruor.uottawa.ca/bitstream/10393/12811/1/Textualite%20num%C3%A9rique.pdf
« L’hypertexte est né sous le signe d’une double utopie rêvée par Vannevar Bush2, en 1945. La première était de lier dans un vaste réseau la totalité du savoir humain et de le rendre ainsi facilement accessible. La seconde était d’archiver les connaissances sur le modèle de l’esprit humain, par des jeux d’association entre des blocs de texte joints par des liens »
Il souligne l'opposition entre lecture linéaire et tabularité, entre lecture intensive et lecture extensive
L’imprimé est surtout linéaire, mais pas nécessairement (cf les dictionnaires et les encyclopédies, la littérature expérimentale). La linéarité a évolué : page, paragraphe (XI-XIIIe), page de titre vers 1480, pagination (2e moitié du XVIe).
Les magazines et les journaux ont en partie abandonné la linéarité avec une mise en page de type mosaïque
Hypertexte, des fragments reliés par des liens, des lectures personnalisées possibles.
[ Les magazines ont tous exploité la lamentation de Nicholas Carr sur Internet qui rend (encore) plus bête et la disparition supposée de la lecture profonde. Dans des articles obligatoirement courts. Sans mention de la diversité des lectures, entre la lecture linéaire d'un roman, la lecture d'une thèse et une recherche (approfondie) sur un sujet à la bibliographie très riche. Ils ont surtout oublié le rythme imposé par la TV et les publicitaires, la victoire de l'image sur le texte (sauf sur Internet), l'émotion préférée à la compréhension rationnelle.]
- Voir également
Une introduction à l'hypertexte, Hervé Le Crosnier BBF 1991
http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-1991-04-0280-002
Pierre Lévy. L'hypertexte, instrument et métaphore de la communication.
Réseaux, 1991, volume 9 n°46-47. pp. 59-68.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reso_0751-7971_1991_num_9_46_1831
L’hypertexte comme hypermétaphore, Jacques Anis Linx 1999, Revue des linguistes Paris X
http://linx.revues.org/798?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=lhypertexte-comme-hypermetaphore
Francis Pisani, L'alchimie des multitudes
« Le lien est l’essence du web » : il évite de refaire ce qui existe déjà, il établit des relations entre des données mais plus encore entre des acteurs
http://clioweb.canalblog.com/archives/2008/07/12/9896993.html
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Un éclair et des métaphores
Un éclair dans le cloud et des métaphores manichéennes - Affordance.info 20.08.2015
Le 13 août, la foudre a endommagé des disques durs d’un data center belge.
http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2015/08/un-eclair-dans-le-cloud.html
Olivier Ertzscheid établit une analogie entre politique de la ville et absence de politique publique de l’internet
« Les politiques publiques ont, de manière réfléchie et patiente, construit ces banlieues (les « quartiers » des animateurs TV) dans lesquelles il est désormais impossible de voir autre chose qu'un stigmate de leur propre échec et de leur propre abandon citoyen ».
« L'absence d'un vrai projet politique de l'internet a, de la même manière, selon les mêmes processus, et hélas souvent avec les mêmes résultats, conduit à l'émergence du « Dark Web ». On y retrouve les données volées d'une citoyenneté fantoche en recherche d'une représentativité que le « web public » - ses plateformes et ses politiques - lui refuse ou lui dénie ».
A l’échec politique s’ajoute la pratique des médias. « A force de vouloir enfermer le web, ses usages et ses représentations, dans le manichéisme de métaphores * pataudes »...[les médias nous considèrent ] « presqu'incapables de filer la seule métaphore qui vaille, celle d'une citoyenneté nouvelle »
* Web profond (deep web) ou web de surface, Dark web ou darknet, informatique en nuage, etc.
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O. Ertzscheid : la BNF et les singes
Sur le blog de la BNF, Olivier Ertzscheid (IUT La Roche-sur-Yon) répond à des questions sur la bibliothèque du futur.
http://labobnf.blogspot.fr/2014/11/la-bibliotheque-du-futur-interview-n2.html
Il souligne les mutations en cours et les réponses inadaptées. Il cite Michel Serres : à Paris, « on a construit la Grande Bibliothèque au moment où l’on inventait Internet ! » (cf aussi l'observatoire en Inde et les singes)
extraits :
Q - Que faudrait-il faire pour encourager le public à venir plus massivement en bibliothèque ?
R - « …je ne sais pas. Et je ne sais surtout pas si c'est la bonne question à se poser… Comme plein d'autres institutions, comme plein d'autres édifices, comme plein d'autres métiers, les bibliothèques sont en train de changer de fonction. Par exemple la fonction de "consultation" (sur place ou à distance) n'est plus du tout en accord avec la réalité des pratiques connectées aujourd'hui. S'en plaindre ou s'en désoler ne sert à rien sauf à entretenir une nostalgie qui n'est qu'un baume commode pour ceux qui refusent d'envisager la possibilité d'une mutation ».
Pour lui, la bibliothèque fournit un cadre attentionnel. « L'autre grande fonction que la bibliothèque va devoir réaffirmer est une fonction politique. Face aux enjeux de concentration (attentionnelle, industrielle, économique) qui traversent aujourd'hui ...l'accès aux savoirs.., les bibliothèques sont - ou en tout cas devraient être - les premiers lieux de contre-pouvoir (cf. la copy-party, une initiative contre les discours sur le droit d’auteur et la criminalisation des pratiques).
Q - Si on se projetait dans les 10 années à venir à quoi pourrait ou devrait ressembler la bibliothèque ?
R - « La fonction de la bibliothèque c'est de permettre l'existence de représentations communes qui ne sont pas uniquement choisies en fonction de l'audience ou du taux de partage qu'elles peuvent susciter. La fonction de la bibliothèque c'est de construire - ou de permettre la construction - et la circulation - de ces représentations au plus près à la fois des ressources et des lieux de circulation de savoirs, d'informations. Or jamais dans toute leur histoire depuis Alexandrie, jamais les bibliothèques n'ont été aussi éloignées (physiquement et intellectuellement) des ressources, des documents et des idées - et des gens ...
« la réalité c'est que tant que la bibliothèque continuera de se penser en tant que lieu, elle sera incapable de remplir toute autre fonction que celle de s'interroger sur son propre avenir . Et il n'y aura plus que des singes à la Très Grande Bibliothèque ».
Le doudou et la viralité
source : Twitter
J'ai perdu mon DooDoo, Affordance.info 12.08.2014
Le doudou perdu/retrouvé et la viralité numérique
« L'histoire commence le 9 août 2014. Une petite fille est à un festival avec ses parents, et son doudou. Et elle va perdre son doudou. Alors le lendemain sa maman a une idée. Cette idée... »
Utiliser Facebook pour retrouver le doudou...
Olivier Ertzscheid part de cet exemple pour analyser cinq propriétés de la viralité numérique.
Il conclut : « Fin de l'histoire. Une belle histoire. A n'en pas douter, médias, radio, télés vont en faire un sujet et vanter l'effet réseau. Moi-même d'ailleurs je n'ai pas pu résister à la tentation d'en faire un billet.
Probablement parce que nous avons tous besoin de belles histoires et de belles images.
Comme un miroir tendu vers notre inessentiel ».
http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2014/08/jai-perdu-mon-doodoo.html
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Un inistgate ?
- Dans une Lettre ouverte à l'INIST, Olivier Ertzscheid a mis en cause les pratiques tarifaires d'une institution publique.
http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2012/10/lettre-a-linist.html
- Pour en rajouter une couche sur l’Inist,
sur le blog de Perrine Helly
la vigie, l'historien, le juriste, le bidouilleur ...
http://perseverare-diabolicum.fr/2012/10/pour-en-rajouter-une-couche-sur-linist-2
Aplomb, mauvaise foi, constance ...
Olivier Ertzscheid milite pour un accès libre et ouvert aux articles scientifiques.
Dans une lettre ouverte, il s’insurge contre une pratique de marchandisation actuelle.
http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2012/10/lettre-a-linist.html
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http://www.rue89.com/rue89-culture/2012/10/04/chercheurs-le-cnrs-continue-de-vendre-cher-nos-articles-gratuits-235860
extraits :
« Donc, cher responsable de service Refdoc, cher directeur de l'Inist …
… il ne viendrait à l'idée de personne que xxx vende, oui je dis bien vende, à des prix exorbitants des copies (ou des photocopies) de documents scientifiques par ailleurs - et ailleurs - totalement libres et gratuits… Franchement c'est juste insupportable moralement, pathétique scientifiquement, et révoltant juridiquement ».
Il donne l’exemple de 3 de ses articles.
Le service en cause facture 47,64 euros et impose 10 jours d’attente pour disposer d’une copie. Alors que ces articles sont disponibles en accès instantané, libre et gratuit :
- « L'homme est un document comme les autres : du World Wide Web au World Life Web ». Hermès
Olivier Ertzscheid (10/04/2009)
« Il devient nécessaire de questionner le processus qui après avoir ouvert l'indexation à la marchandisation, après l'avoir parée de vertus « sociales », place aujourd'hui l'homme au centre même du cycle documentaire, non plus comme sujet-acteur, mais comme un objet-documentaire ... parmi d'autres. »
http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00377457
(Google connaît aussi la présentation
http://www.slideshare.net/olivier/lhomme-est-un-document-come-les-autres
et une réponse de Yann Leroux
http://www.psyetgeek.com/lhomme-nest-pas-un-document-comme-les-autres
- FoRSIC : De l'ingénierie des compétences à l'ingénierie des connaissances. Documentaliste -SI
Olivier Ertzscheid, Jo Link-Pezet, Elisabeth Lacombe (21/06/2002)
http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00000074
- La gestion de contenu en 2038 (ou à peu près) - Affordance 21.09.2008
http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2008/09/la-gestion-de-c.html
Olivier Ertzscheid évoque également le déférencement du célèbre BBF (Bulletin des bibliothèques de France) et un procès de 2010.
Il conclut, en substance : Pourquoi, au mépris de la volonté des auteurs et au mépris du droit, continuer avec aplomb, mauvaise foi et constance faire de l’argent sur le dos de ceux qui ont besoin d’un accès à documentation scientifique et technique ?
O. Ertzscheid, Science 2.0
Olivier Ertzscheid, Science 2.0 : renouveau de la recherche et/ou de l'échange scientifique ?
http://www.affordance.info/ - mai 2012
à paraître dans l'ouvrage Les impacts du web collaboratif dans le champ de la médiation de l’information,
sous la direction de Véronique Mesguich et Muriel Amar
Au sommaire : Le blogging scientifique - L'essor de twitter - Des réseaux sociaux inappropriés, Crowdsourcing, crowdfunding, crowdfinding.
Traditionnellement, dans la démarche scientifique, la mise au point des outils précède la constitution des corpus. Face aux gigantesques corpus numériques possédés par des sociétés commerciales nous ne disposons parfois d'aucun outil d'exploration et d'analyse et les éléments nécessaires au travail scientifique sont souvent en boite noire.
La science 2.0 a déjà renouvelé la recherche et l'échange scientifique.
« La suite sera nécessairement affaire de économie et de politique.
- d'économie, parce que les gardiens de l'oligopole de la publication scientifique et de la circulation des connaissances se sentent directement menacés par ces approches ouvertes.
- de politique, parce que les attaques frontales contre l’édition ouverte se multiplient et qu'il appartient aux scientifiques de militer pour maintenir la possibilité d'une libre circulation des résultats de la recherche ».