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Clioweb, le blog

14 mai 2011

Internet : neutralité menacée ?

- La neutralité de l'Internet est-elle menacée ? Yves Eudes, Le Monde 13/05/2011

Extraits :
« Depuis les origines de l'Internet, l'égalité entre les utilisateurs est garantie par une règle technique fondamentale : les paquets de données transitant de routeur en routeur, depuis le serveur de stockage jusqu'à leur destination finale, sont tous traités de la même façon, sans discrimination, quels que soient leur origine et leur contenu. 
 

L'architecture actuelle du réseau est neutre, car l'acheminement ne connaît ni passe-droit ni privilège... cette règle de base a permis à Internet de s'imposer comme un espace de liberté et de créativité sans équivalent ... 

Or, aux Etats-Unis, les grands acteurs privés de l'Internet, fournisseurs d'accès et industriels de la musique et du cinéma rêvent de mettre fin à cette " neutralité ", dans le but de renforcer leur contrôle du réseau et de maximiser leurs profits. Cette privatisation conduirait à une segmentation d'Internet : chaque opérateur pourrait privilégier ses propres services payants (vidéo à la demande, jeux en ligne, télémédecine, etc.) et n'allouer à l'Internet public et gratuit que la bande passante résiduelle ».
http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/05/13/ 

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- Le cheval de bataille d'Al Franken - Le Monde 13/05/2011
Comédien, puis acteur, scénariste et auteur à succès, Al Franken a commencé en 2008, à 57 ans, une seconde vie en se faisant élire sénateur démocrate du Minnesota. Dès son arrivée à Washington, Al Franken part en guerre contre les lobbies des groupes de communication ...  Son slogan favori : " Let's keep the Internet weird ! "
http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/05/13/ 

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- Lire également Benjamin Bayart (FDN)http://www.ecrans.fr/Benjamin-Bayart-La-neutralite-du,7905.html

  

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13 mai 2011

Notes : la constante macabre

- Evaluation des élèves : la copie est à revoirLe Monde 13/05/2011 annonce le colloque du Mouvement contre la constante macabre *, samedi 14 mai, au conseil régional d'Ile-de-France, à Paris.

* Selon André Antibi (U de Toulouse), « les enseignants se sentent obligés de mettre un certain nombre de mauvaises notes, même dans les bonnes classes, pour avoir l'impression d'évaluer correctement leurs élèves. Par crainte, aussi, d'être accusés de laxisme ».

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Egalement dans Le Monde Education

- A l'école élémentaire, les notes sont inutiles. Entretien avec Pierre Merle (sociologue, U de Rennes)

Ces collégiens ceinture noire en histoire-géo (E Picart, Tarbes)

- Mes élèves savent que je ne vais pas les piéger (C Croc, maths, Pont-Audemer)

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- Erreurs de sujets et vol de copies : les malheurs du concours physique et technologie - Le Monde

C'est l'annus horribilis du concours PT (physique et technologie). Braquage à Marseille du camion transportant les sujets pour la Corse ; examinateurs qui se mélangent les pinceaux dans la distribution des copies à Châlons-en-Champagne ; rumeurs et panique sur Internet chez des candidats déjà à cran.
Le concours PT, ce n'est pas rien. En cette première quinzaine de mai, dans tout le pays, 2 500 candidats issus de prépas scientifiques planchent sur des épreuves qui leur ouvriront les portes de 80 écoles d'ingénieurs (dont les prestigieuses, Centrale, Polytechnique et autres Arts et métiers ParisTech).

13 mai 2011

RSA : Chacun pour soi

- Chacun pour soi, Paul Quinio, Libération 12/05/2011
http://www.liberation.fr/economie/01012336914-chacun-pour-soi

Cher Laurent Wauquiez,

A l’heure où le gouvernement auquel vous appartenez s’apprête à alléger l’impôt sur la fortune des plus riches parmi les plus riches ; au moment où votre gouvernement refuse de donner un coup de pouce au salaire minimum; alors que votre majorité peine à convaincre les entreprises du CAC 40 qui distribuent des dividendes d’accorder une prime à leurs salariés; alors que les grandes banques piétinent, sans que cela vous choque, la volonté présidentielle de mieux encadrer les bonus que s’accordent leurs patrons ; alors que les classes moyennes expriment études après études leur crainte du déclassement ; que la précarité dans l’emploi est pour beaucoup, notamment les jeunes et les femmes, devenue sinon la norme du moins un passage obligé, vos propos sur les bénéficiaires du RSA, «cancer de notre société», sont révulsants.

Ce qui ronge la société, c’est votre manière, monsieur Wauquiez, de stigmatiser de la sorte les citoyens les plus fragiles, de les désigner comme des fraudeurs potentiels, des profiteurs d’un système dans lequel ils n’ont, justement, pas trouvé leur place. Ce qui mine la République, c’est votre manière de préférer le chacun pour soi au vivre ensemble, la compétition maximale à la solidarité minimale.

Le dispositif du RSA mérite sans doute d’être amélioré. Mais comment imaginer en parler avec vous quand votre vocabulaire, encore une fois le «cancer», d’emblée vous disqualifie.

13 mai 2011

RSA : Le cancer ou la gangrène ?

 

wz_libe

Libération 12 mai 2011

- Laurent Wauquiez a jeté son cocktail molotov sur BFM-TV : il a présenté le RSA comme un « cancer », celui de l’assistanat, et il a prétendu préparer trois propositions de loi pour imposer des travaux d’intérêt général à ceux qui vivent avec le seul RSA.
« Les libéraux sont ravis. Leur chef de file, Hervé Novelli, se félicite que la majorité s’engage enfin dans le combat contre les effets de « l’égalitarisme forcené engagé par les socialistes »». 

8 mai 2011 ? Curieux choix de date par un ministre des Affaires européennes qui aurait dû faire parler de lui plutôt un 9 mai. Il est vrai que le 8 mai a mauvaise presse dans une droite patronale qui a pris pour cible le programme du CNR.

- Ces «assistés» qui se sentent insultés - Libération 12/05/2011
Ils seraient le « cancer de la société ». Quatre allocataires du RSA répliquent, du fond de leur précarité, à la violente attaque de Laurent Wauquiez.
http://www.liberation.fr/societe/01012336915-ces-assistes-qui-se-sentent-insultes

- Le RSA ou le fantasme de l’« assistanat ». Ce que dénonce le ministre relève plus des préjugés que des faits. http://www.liberation.fr/societe/01012336910-le-rsa-ou-le-fantasme-de-l-assistanat

- Chacun pour soi, Paul Quinio, Libération 12/05/2011.
 http://www.liberation.fr/economie/01012336914-chacun-pour-soi

Egalement dans Libération :
- L’UMP se déchire comme elle respire
- Wauquiez s’obstine, les chiffres aussi
- RSA: Wauquiez promet de se taire

- Faut-il punir les pauvres ou les aider ?
Edito Le Mondehttp://www.lemonde.fr/idees/

- Cinq idées reçues sur l'assistanat - Le Monde - 10/05/2011
Davantage d'aides sociales en France ? des minima sociaux plus importants ? Gagner davantage en ne travaillant pas ? Des petits avantages ? Les étrangers ? 
http://www.lemonde.fr/politique/

L'argumentaire (assistanat, responsabilité) est un clônage des discours tenus outre-Manche par les zélateurs de Thatcher. Pour ces intégristes de la privatisation totale, toute mesure sociale est à bannir. Ils se déguisent en « libéraux », comme si la liberté se limitait à la latitude pour les patrons de décider du sort de leurs salariés. Ces idéologues crient d'autant plus fort qu'ils sont peu nombreux et peu écoutés ; en cas de contestation de leur credo, ils ne reculent pas devant les solutions autoritaires, peu compatibles avec l’exercice des vraies libertés.

Avec de tels idéologues, à Paris ou à Bruxelles, faut-il s'étonner du discrédit actuel de la construction européenne ? ].

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- De fait, dans le même temps

Le système socio-fiscal français est devenu dégressif pour les plus hauts revenus - Le Monde 12/05/2011
. Les banquiers s'enrichissent, (Libération)
Même les super-riches vont profiter de de l'ISF réformé et light - Libération 10/05/2011.
Selon les chiffres du rapporteur UMP du Budget à l'Assemblée nationale, Gilles Carrez, toutes les tranches de l'Impôt sur la fortune vont profiter de l'allègement de l'ISF.
http://www.liberation.fr/economie/01012336552-meme-les-plus-riches-vont-profiter-de-la-reforme-de-l-isf

Pour Jack Dion (Marianne n° 734, 14/05/2011), l'ISF allégé, le bouclier fiscal, les bonus, les stock-options, les délocalisations sur fonds public, la défiscalisation avantageuse (cf les milliards de Total), pour une certaine droite, ces formes d'assistanat en faveur des riches et des très riches est parfaitement acceptable, alors que celui qui vient en aide aux victimes du capitalisme sauvage serait une catastrophe...
 http://clioweb.free.fr/presse/1temp/marianne/wq-assist.jpg

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Fillon et Bachelot sont montés au créneau, et NS aurait souligné « le bilan exceptionnel du RSA ». Ces dirigeants au pouvoir seraient-ils devenus des socialistes depuis la sortie de Wauquiez ? Que ferait alors ce dernier dans un gvt si peu « thatchérien » à son goût ?
[ LW est aux Affaires européennes. Faut-il s'étonner de la panne de l'Europe quand elle est entre les mains d'intégristes de la privatisation totale et d'obsédés de la concurrence supposée pure ? ]
http://www.liberation.fr/societe/01012336741-rsa-bachelot-veut-tordre-le-coup-a-des-contre-verites

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- Laurent Wauquiez, l’ambitieux boy-scout du gouvernement - Le Monde 11/05/2011

Qui est ce ministre qui a réussi à diviser la droite en montrant du doigt les "assistés" du RSA ? 
http://www.liberation.fr/politiques/01012336696-laurent-wauquiez-l-ambitieux-boy-scout-du-gouvernement

http://fr.wikipedia.org/wiki/Laurent_Wauquiez

. «  Normalien, énarque, major de l'agrégation d'histoire, M. Wauquiez, 36 ans, a longtemps cultivé, en héritier de Jacques Barrot, dont il a récupéré la circonscription en Haute-Loire, une image de modéré. D'abord du premier cercle de Nicolas Sarkozy, au début de son mandat, lorsqu'il était membre du G7 des ministres que consultait le président, son étoile a pâli. Son problème, c'est qu'il a peur de ne pas être sur la photo », ajoute un autre ministre.  Wauqiez : 3615 J'existe titre Laurence Dequay dans Marianne.

« Un ministre qui veut déposer une proposition de loi, c'est du jamais-vu », ironise un ministre selon Libération. Surtout lorsque cette proposition n'a aucune chance d'être inscrite à l'ordre du jour du Parlement avant la fin de l'année, accréditant l'idée qu'il n'a voulu faire qu'un coup.

- La droite redécouvre sa fibre sociale - claironnait L'Express le 20 avril 2010, autant dire trois siècles à l'échelle de la droite française (celle des catholiques intégristes ou des idéologues thatchériens) et des ambitieux de second rang.
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/

- La « droite sociale » mal nommée - La Voix du Nord, 11/05/2011
http://www.lavoixdunord.fr/2011/05/11/

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- Le cancer de l'assistanat ou la gangrène du Front ? interroge un titre du Canard enchaîné qui questionne le rôle des conseillers extrémistes du Château, selon lesquels « la présidentielle est gagnable, à condition d'oser proposer des mesures que le FN hésite à mettre en avant » (un drône téléguidé depuis l'Elysée ?)

Un dessin de Pétillon fait dire à un conseiller de NS : 
« Attaquer le RSA ... et racheter l'ancien siège du FN  … pour en faire le QG de campagne..."

 - La main de Sarkozy derrière l'offensive sur le RSA ?
Même raisonnement pour Le Post 11/05/2011, qui laisse entendre qu'il existerait au moins un double discours au Château.

- La polémique déclenchée par Laurent Wauquiez trouve, sans grande surprise, un écho dans l'opinion. Le Figaro a payé OpinionWay pour le dire via un sondage de plus. La démagogie semble rentable en 2011. Qu'en sera-t-il en 2012 ? 
http://www.lemonde.fr/politique/

wq_mariannesource : Marianne n° 734, 14/05/2011

 

 

13 mai 2011

Le coup d'état permanent

Un 13 mai 2011, clin d'oeil vers d'autres 13 mai : 13 mai 1958, 13 mai 1968...
Une histoire et des enjeux qui vont disparaître de l'histoire enseignée en Terminale. 

François Mitterrand, Le coup d'Etat permanent
Dans ce livre, Mitterrand dénonce la pratique du pouvoir personnel par le général de Gaulle. Il ne se contente pas de critiquer la lettre de la Constitution : il reproche plutôt au général de Gaulle d'avoir trahi la promesse de 1958, selon laquelle le président est un arbitre.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Coup_d'Etat_permanent

Extrait sur le site Lettres volées :
http://www.lettresvolees.fr/degaulle/dictature.html

« Qu'est-ce que la Ve République sinon la possession du pouvoir par un seul homme dont la moindre défaillance est guettée avec une égale attention par ses adversaires et par le clan de ses amis ? Magistrature temporaire ? Monarchie personnelle ? Consulat à vie ? pachalik ? Et qui est-il, lui, de Gaulle ? duce, führer, caudillo, conducator, guide ? A quoi bon poser ces questions ? Les spécialistes du Droit constitutionnel eux-mêmes ont perdu pied et ne se livrent que par habitude au petit jeu des définitions. J'appelle le régime gaulliste dictature parce que, tout compte fait, c'est à cela qu'il ressemble le plus, parce que c'est vers un renforcement continu du pouvoir personnel qu'inéluctablement il tend, parce qu'il ne dépend plus de lui de changer de cap. Je veux bien que cette dictature s'instaure en dépit de de Gaulle. Je veux bien, par complaisance, appeler ce dictateur d'un nom plus aimable : consul, podestat, roi sans couronne, sans chrême et sans ancêtres. Alors, elle m'apparaît plus redoutable encore. Peut-être, en effet, de Gaulle se croit-il assez fort pour échapper au processus qu'il a de son propre mouvement engagé. Peut-être pense-t-il qu'il n'y aura pas de dictature sans dictateur puisqu'il se refuse à remplir cet office. Cette conception romantique d'une société politique à la merci de l'humeur d'un seul homme n'étonnera que ceux qui oublient que de Gaulle appartient plus au XIXe siècle qu'au XXe, qu'il s'inspire davantage des prestiges du passé que des promesses de l'avenir. Ses hymnes à la jeunesse, ses élégies planificatrices ont le relent ranci des compliments de circonstance. Sa diplomatie se délecte à recomposer les données de l'Europe de Westphalie. Ses audaces sociales ne vont pas au-delà de l'Essai sur l'extinction du paupérisme. Au rebours de ses homélies « sur le progrès », les hiérarchies traditionnelles, à commencer par celle de l'argent, jouissent sous son règne d'aises que la marche accélérée du siècle leur interdisait normalement d'escompter.

Je ne doute pas que l'accusation d'aspirer à la dictature le hérisse. Sa réponse aux journalistes accourus à sa conférence de presse du Palais d'Orsay pendant la crise de mai 1958 : « Croit-on qu'à soixante-sept ans je vais commencer une carrière de dictateur », exprimait le souci sincère d'épargner au personnage historique dont il a dessiné les traits dans ses Mémoires cette fin vulgaire. On le devine désireux d'exercer sur ces concitoyens une magistrature paternelle, un consulat éclairé. A la condition préalable et nécessaire toutefois que les Français s'abandonnent à lui pour le meilleur et pour le pire, pour la paix et pour la guerre, pour les grandes espérances et pour l'orgueilleuse solitude, pour la joie et pour le malheur de vivre, pour les poussières radioactives et pour le pain quotidien. Et si les Français renâclent, on fera leur bonheur malgré eux. On rétorquera : « Mais les Français ne renâclent pas, ou du moins, pas encore. De Gaulle dictateur ? Tout au plus un père qui gourmande, qui corrige, qui châtie, non un bourreau d'enfants. Un père qui pense à tout, qui pense pour tout le monde, n'est-ce pas commode pour tout le monde même si c'est commode pour de Gaulle ? Cessez ce paradoxe et ne reprochez plus à de Gaulle d'opprimer un peuple qui l'acclame. »

A vrai dire le comportement de de Gaulle à l'égard du peuple et le comportement du peuple à l'égard de de Gaulle sont d'un intérêt secondaire. Ce n'est pas la première fois qu'un homme d'un grand éclat suscite l'amour des foules. Un passé glorieux, une bonne technique de la propagande et une police vigilante représentent trois atouts maîtres qui dans la même main, l'Histoire l'a cent fois prouvé, balaient les autres jeux. L'essentiel est de savoir que de Gaulle, le désirant ou le déplorant, pour rendre son pouvoir intouchable est contraint, quoi qu'il veuille, de le faire absolu. Non seulement par tempérament, par inclination, par goût, il évite le conseil et s'éloigne des représentants élus de la Nation, non seulement par méthode et pour maintenir son prestige hors d'atteinte, pour affûter le réflexe des masses naturellement portées à se tourner à l'heure du péril vers l'homme qui n'a dévoilé ni les ressources de sa pensée ni les ressorts de son action, il use du silence et de la solitude, mais encore il pressent que tout pouvoir qui ne lui est pas soumis se transforme fatalement en pouvoir ennemi, que toute parcelle du pouvoir qui lui échappe pourrit, comme une gangrène, le pouvoir entier, qu'il n'y a pas de no man's land entre ses adversaires et lui, qu'une place qu'il n'occupe pas est déjà une place perdue. Et il ne peut pas en être autrement ».
François Mitterrand, Le coup d’Etat permanent. Plon 1964

http://www.lettresvolees.fr/degaulle/dictature.html

Institut Mitterrand : http://www.mitterrand.org/

10mai58

source : http://www.crdp-reims.fr/cinquieme/page10.htm

 

13mai68

source : http://jeanpierre-rey.over-blog.com/article-19893199.html

 Le lundi 13 mai 1968, une immense manifestation traverse Paris. Le syndicat CFDT parle d'un million de manifestants. La préfecture de police n'en concède même pas 200 000. http://fr.wikipedia.org/wiki/Mai_68_en_France

 

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12 mai 2011

HG 2012 : projets et consultations

Dans le dossier du jour de la rédaction de France-Culture, deux références à l'histoire enseignée, et à sa place dans les futurs programmes de Terminale, après la chatelisation (suppression de l'HG pour tous en Term S)

1 - Les futurs programmes d'HG en classe de terminales (surtout ES et L).
dossier réalisé le 12/05/2011 par Tara Schlegel (source SG)
http://www.franceculture.com/emission-dossier-du-jour.html-0

archiver et écouter au format mp3 :
http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10902-12.05.2011-ITEMA_20284979-0.mp3

ou http://tinyurl.com/f-cult-HG-projterm2012
http://www.franceculture.com/player?p=reecoute-4251109#reecoute-4251109

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Transcription :

Les futurs programmes entreront en vigueur en sept 2012. La rédaction définitive devrait intervenir cette semaine. La Commission chargée de les rédiger devrait intégrer cette semaine les critiques, les remarques, les propositions formulées par les professeurs concernés. Sur le terrain, ces professeurs émettent de sérieux doutes ; ils regrettent notamment la disparition d'une approche chronologique et son remplacement par une histoire à prétention thématique.

Les projets prétendent s'appuyer sur le temps long. Pour Yann Potin, un médiéviste qui a participé à la rédaction du manuel Bordas en 2004 : « il ya quand même une dépolitisation : on commence par la mémoire et le patrimoine, c'est en résonnance avec les modes dominantes de l'histoire contemporaine actuelle, qui donne un privilège à l'histoire culturelle et à l'histoire religieuse. Mais ce qui me frappe le plus, c'est la disparition totale de l'histoire de la Ve République, une histoire pas toujours excitante, avec ses gvts, ses cohabitations, ses crises ; mais une histoire qui concerne pleinement des lycéens qui vont accéder au droit de vote dans les mois qui suivent. On ne leur parle pas du tout de démocratie, pas de republique, mais d'état-nation, le mot Republique n'apparaît pas ».

 [ dans les programmes précédents, cette histoire de la Ve République était globale, elle ne portait pas seulement sur l'événementiel politique. C'est l'ensemble de l'histoire du temps présent appliqué à notre pays qui disparâit d'un trait de plume ].

Pour Laurent Wirth, le doyen de l'Inspection, chargé de la rédaction : « Remonter au XIIIe, pour comprendre état et nation n'a rien de politique ; il n'y a rien d'idéologique là dedans. Même si c'est discuté et controversé, c'est d'autant plus intéressant. il faut que les lycéens comprennent que l'histoire c'est qq chose que les historiens construisent à partir de sources. Pour comprendre le monde actuel, il faut regarder ce qui s'est passé avant. Nous ne venons pas de nulle part, et la France politique d'aujourd'hui, c'est une vieille nation, donc voilà. Ce qui est remonté de la consultation, c'est ce c'était une trop longue période. On n'est pas cripsé, on écoute ce qui remonte du terrain. Il y a bcp de choses intéressantes qui remontent du terrain ».

Car les programmes font l'objet d'une consultation. Laurence de Cock qui enseigne à Nanterre, a analysé avec un collectif les consultations sur le programme de 1ere, l'an passé. « Quasiment rien n'avait changé ; aucun professeur ne considère ce programme de 1ere comme faisable. Il y a un réel problème : nous sommes vus comme ceux qui devraient faire passer les décisions venues d'en haut, sans pouvoir faire notre travail de manière critique ».
Faut-il consulter les enseignants :  http://aggiornamento.hypotheses.org/213
Première HG : Un programme à refairehttp://aggiornamento.hypotheses.org/178

Pour Claire Vidalet, aussi à Nanterre, « l'histoire religieuse des Etats-Unis ou de la Russie depuis 1880, c'est juste impossible. Il faudrait que les élèves maîtrisent les enjeux de l'hstoire religieuse, par ex ceux du monde orthodoxe ( le projets en cours les amènent à ignorer tout de l'histoire globale de ces pays et du contexte historique). En 2de on évoque le schisme, mais si rapidement qu'il en reste peu de chose. Cela donne des programmes éclatés, sans architecture chronologique. Les élèves adorent la chronologie, cela leur donne la possibilité de maîtriser ce qu'ils étudient. Le programme de première n'est faisable ni dans le temps imparti ni dans l'état d'esprit » .

A quoi s'ajoute la perspective d'enseigner dans des classes surchargées, du fait des suppressions de postes.
Les concepteurs rétorquent que le projet témoigne de la considération qu'ils ont pour les enseignants.

.
2 -  
Le 10 mai dans les programmes d'histoire de Terminale
à archiver et écouter au format mp3 :
http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10902-12.05.2011-ITEMA_20284979-0.mp3

Le dossier du 10 mai parle aussi d'histoire et de chatelisation :
En 2011, pour les lycéens de S, en 2012 pour ceux de ES et L, La France mitterrandienne n'existera plus.
Plus de cours, plus de manuel, plus de livre d'images...

En 2012, pour la France, on rompt le fil dit Patrick Garcia. L'histoire s'arrêtera en 1962. Curieuse rupture avec l'histoire du temps présent installée au lycée vers 1983, et avec la formation du citoyen. Ecouter la lycéenne qui décrit le déclic que ce chapitre a été pour elle, juste avant son arrivée à l'âge de voter.

 

12 mai 2011

Les banquiers et l'assistanat


NS fait la fortune des banquiers - Libération, 07/05/2011
La loi française a édulcoré la directive européenne qui vise à «équilibrer» les rémunérations variables et fixes des banquiers.
http://www.liberation.fr/economie/01012336001-sarkozy-fait-la-fortune-des-banquiers


Une fusée à trois étages : 
Frédéric Oudéa, PDG de la Société générale
http://www.liberation.fr/economie/01012335994-une-fusee-a-trois-etages

Gros bénéfice et grosse enveloppe : Baudoin Prot, Directeur général de BNP PARIBAS
http://www.liberation.fr/economie/01012335997-gros-benefice-et-grosse-enveloppe

Une présence bien récompensée : Jean-Paul Chifflet, Directeur général du CRÉDIT AGRICOLE
http://www.liberation.fr/economie/01012335996-une-presence-bien-recompensee

Des pantoufles fourrées d'argent : François Pérol, Président de BPCE
http://www.liberation.fr/economie/01012335995-des-pantoufles-fourrees-d-argent
,

ilsonttout

Le Nouvel Observateur, 12/05/2011


pr_riches
http://clioweb.canalblog.com/archives/2010/09/20/19107491.html

11 mai 2011

La liberté générale

France ô a diffusé hier soir :

- Victor Schœlcher, l’abolition

- La liberté générale (Didier Roten, avec Marcel Dorigny et Bernard Gainot, Dominique Rogers)
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=video&no=2175
http://dvdabolitionesclavage.blogspot.com
http://karucrea.blogspot.com/2009/01/la-liberte-generale-roten-didier.html
(docu-fiction, chronique de la première abolition)
http://karucrea.blogspot.com/2009/01/ne-suis-je-pas-ton-frre-roten-didier.html
(Ne suis-je pas ton frère ? la société des Amis des Noirs)

A retrouver en différé sur http://pluzz.fr (TVO connaît les 3 diffusions).


- Enseigner les traites, les esclavages, leurs abolitions et leurs héritagesParis 18-20 mai 2011

Le programme définitif du colloque organisé par Eric Mesnard et Marie-albane de Suremain est en ligne.


- Exposer l’esclavage : méthodologies et pratiques11, 12 et 13 mai, au musée du quai Branly

http://www.cpmhe.fr/

Le programme en pdf : http://www.enlacesart.org/


- Ressources : Enseigner les traites et l’esclavage 

Un rapport vient de paraître sous la direction de Benoît Falaize et Sebastien Ledoux (INRP-IFE)

(programmes et des recommandations officielles,
manuels scolaires,
pratiques en classe,
deux cas régionaux, Nantes et Bordeaux).
http://www.comite-memoire-esclavage.fr/spip.php?article961


- « Entre enseignement de l’histoire et politique de la mémoire : comment sont parlés les esclaves à l’école ? ». Sébastien Ledoux, Aggiornamento

« Pour faire entrer « les esclaves » (dans le grand récit national) et dans les politiques commémoratives et éducatives actuelles, il a fallu à la fois de nouvelles catégories de référence symbolique, et de nouveaux acteurs sociaux ».

« Le défi majeur de l’institution scolaire et de ses différents acteurs est donc dorénavant de transformer cette parole réparatrice en un discours de savoir. Les programmes de collège vont dans ce sens et les outils mis à la disposition des enseignants se multiplient. La formation des enseignants sur cet objet scolaire, comme sur les autres questions socialement vives, se révèle tout à fait indispensable. L’Education Nationale ne saurait en faire l’économie ».
http://aggiornamento.hypotheses.org/274


- Un autre article fait la synthèse d’échanges sur le forum entre Suzanne Citron, Catherine Coquery Vidrovitch, Sebastien Ledoux et Benoît Falaize.
http://aggiornamento.hypotheses.org/275

11 mai 2011

La diversion par les chiffres


- Education : la manip des chiffres - Véronique Soulé, Libération 09/05/2011

Luc Chatel aime brandir les statistiques pour justifier ses mesures. Il semble en réalité faire diversion, afin que personne ne s’attarde trop sur ses échecs. Faute d’avoir convaincu (que l'obsession de la suppression des postes ne guidait pas toute sa politique), le ministre brandit donc des chiffres mirobolants, censés masquer une série d’échecs.

http://www.liberation.fr/societe/01012336247-education-la-manip-des-chiffres

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Un budget trompeur

http://www.liberation.fr/societe/01012336245-un-budget-trompeur

- Des dépenses enjolivées

http://www.liberation.fr/societe/01012336251-des-depenses-enjolivees

Des profs dénigrés

« Un rapport de la Cour des comptes avait fait scandale en 2005 en parlant de 32 000 enseignants qui n’étaient pas devant des élèves, sous-entendant qu’ils ne faisaient rien. Ses détracteurs avaient dénoncé l’amalgame, entre des heures de décharge syndicale, des congés maladies, des enseignants en surnombre, etc. Le directeur des personnels enseignants du ministère avait même protesté et le rapport avait été enterré ».

http://www.liberation.fr/societe/01012336250-des-profs-denigres


Des effectifs inadaptés

http://www.liberation.fr/societe/01012336249-des-effectifs-inadaptes

une élue UMP : " On n’est pas nécessairement professeur d’anglais au collège toute sa vie. Il faut pouvoir s’ouvrir à d’autres disciplines et à d’autres niveaux. Aller du collège au primaire. Ou l’inverse ".

10 mai 2011

Enseigner les esclavages - 18-20 mai

Enseigner les traites, les esclavages, leurs abolitions et leurs héritages

Paris - 18-20 mai 2011

Colloque organisé dans le cadre du projet européen EURESCL (7e PCRD) 
et coordonné par Marie-Albane de Suremain et Eric Mesnard.

 

Extraits de la présentation :
L’année 2011 a été proclamée par l’ONU « Année internationale des personnes d’ascendance africaine ». Elle marque, en France, 
le dixième anniversaire de la loi Taubira qui a qualifié la traite négrière transatlantique, la traite dans l’océan indien et l’esclavage perpétrés à partir du XVe s. contre les populations africaines de « crime contre l’humanité » et établi que« les programmes scolaires et les programmes de recherche en histoire et en sciences humaines accorderont à la traite négrière et à l’esclavage la place conséquente qu’ils méritent », instaurant également le Comité pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage (CPMHE).

L’Ecole se trouve ainsi à la conjonction de prescriptions curriculaires, d’une demande sociale, de processus de reconnaissances mémorielles ainsi que d’avancées de la recherche scientifique. 

Comment toutes ces demandes et toutes ces exigences disciplinaires ou interdisciplinaires peuvent-elles, pour les écoliers, les collégiens et les lycéens, se fondre dans le creuset d’une transmission commune, qui fasse sens collectif ?

En quoi les intitulés des programmes scolaires ont-ils pris en compte les avancées de la recherche et dans quelle mesure les pratiques enseignantes et les savoirs scolaires sont-ils renouvelés ? 

Comment histoire et mémoire des traites, des esclavages et de leurs abolitions entrent-elles en résonance, en contradiction ou en dialogue ?

Quels dispositifs d’apprentissage spécifiques les enseignements en relation avec les traites, les esclavages et leurs abolitions peuvent-il conduire à mettre en place ? 

Dans quelle mesure prendre en compte la sensibilité, la maturité des élèves et leur réactivité à ces questions ? 

Comment l’Ecole peut-elle corroborer, entrer en contradiction, modifier les représentations, les héritages culturels et les mémoires de personnes ou de groupes porteurs d’une forte demande de reconnaissance de ces sujets, ou bien indifférents à ces thématiques, ou encore radicalement opposés à toute remise en cause des rapports serviles qui sont de l’ordre du vécu contemporain ?
 

Le programme du colloque au format pdf :

http://clioweb.free.fr/colloques/esclavages-2011.pdf


- Slave Trade and Slavery Abolitions and their Legacies in European Histories and identities

Comprendre et enseigner les Traites, esclavages et abolitions
http://www.eurescl.eu/pe0984/web/

.
- Victor Schoelcher, L'Abolition
Une fiction de Paul Vecchiali avec Jacques Perrin,
France Ô, mardi 10 mai à 22 h 35
http://fr.wikipedia.org/wiki/Victor_Schoelcher-labolition

vs_perrin

 Jacques Perrin

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