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Clioweb, le blog

26 mai 2011

Fukushima et les habitants

 

- Dans les vallées irradiées (empoisonnées) au nord-ouest de Fukushima,
Jérôme Fenoglio pour Le Monde 25/05 
ttp://www.lemonde.fr/japon/

Extraits :
 
« L'invasion de ces vallées par les particules de mort avait été repérée et mesurée. Mais elle n'a donné lieu à aucune décision d'urgence : ni évacuation, ni confinement, ni consignes à la population. Les autorités compétentes semblent avoir simplement eu le souci de ne pas être un jour accusées d'avoir caché les choses ».

« Le pire c'est que, au cours de ces journées de neige empoisonnée, ces contrées montagneuses n'hébergeaient pas seulement l'immense majorité de leurs 8 000 habitants, coincés là par le manque d'essence ».

« Dans cette région momentanément surpeuplée, alors qu'elle aurait dû être immédiatement évacuée, un hasard - le seul à être heureux - a sans doute évité une catastrophe sanitaire majeure : l'hiver. La neige qui a fait le malheur d'Iitate a peut-être aussi sauvé ses habitants. "En cette saison, il n'y a rien dans les potagers", dit Tsugumi Kanno. Personne n'est allé chercher des légumes frais contaminés, dont la consommation aurait été extrêmement dangereuse. Les vaches sont restées à l'étable, préservées du plus gros des radiations, et n'ont mangé que du foin de l'année précédente ».

« A Nagatoro, à peine moins irradié, Yoshitomo Sugihara a, lui, opté pour la nostalgie anticipée. Il a décidé de photographier tous les lieux, et tous les derniers instants de cette existence déjà révolue. Il sait qu'aux quelques journées passées à ignorer un péril si grand vont succéder des années à remâcher un exil forcé ».

- Fukushima : « L'injection d'eau stabilise les réacteurs »
Tchat - Sylvestre Huet, journaliste à Libération, auteur du blog Science a répondu aux questions des internautes
 http://www.liberation.fr/monde/1201470-fukushima-le-risque-radioactif-et-l-etat-de-la-centrale

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25 mai 2011

La 5e République après 1962


- L'histoire de la Vème République après 1962 doit être enseignée à tous les lycéens de Terminale ES, L et de l’option S
Réuni à Paris le 22 mai 2011, le Comité national   de l’APHG a adopté à l’unanimité la motion suivante :
L’APHG  ne peut accepter que pour les lycéens l’étude de la 5ème République s’arrête à 1962. Elle demande donc dans l’immédiat la réintroduction de l’enseignement de la 5ème République depuis 1962 dans les programmes d’histoire, aussi bien dans les séries ES et L que pour l’option de Terminale S.
La suppression de cette étude porte atteinte à l’exercice délibéré de la citoyenneté. D’autre part elle pénalise les étudiants qui se préparent aux différents concours.

L’APHG réaffirme à cette occasion sa volonté que soit rétabli l’enseignement obligatoire de l’Histoire Géographie en Terminale S.

[ dans les projets de programme, un thème fait remonter jusqu'au XIIIe siècle, mais ignore totalement l'histoire récente, intérieure et extérieure de la France. Cette période n'est étudiée qu'indirectement, pour l'histoire des femmes, pour l'histoire de la laïcité ou du monde ouvrier. Cette absence a été soulignée par les enseignants lors de la consultation. Mais l'en passé, des analyses sur la disparition de la chronologie ont été totalement ignorées par les concepteurs des futurs programmes. ]



- Un autre texte demande que la formation continue des enseignants redevienne une  priorité  du ministère

- Un dernier texte rappelle l'attachement de l'APHG au cadrage national de l’éducation, aussi bien dans les programmes et leur application, les horaires, les examens, les statuts des enseignants, leur formation, leur formation et leur recrutement, garant de l’égalité républicaine

http://www.aphg.fr/MotionsAPHG.htm

25 mai 2011

Pendant ce temps là ...

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e-G8 : les inquiétudes de la société civile
- Le Monde Technologies 25/05/2011

« La CNIL, dont aucun représentant n’a été invité à l'e-G8, fait mine de s’interroger : « Lors de cet événement où tout s’achète, combien coûte la protection de la vie privée ? Apparemment pas grand chose ! ». Entièrement financé par douze sponsors privés et Publicis, le sommet, dont le budget est estimé à trois millions d’euros, laisse une place importante dans les tables rondes aux PDG des entreprises qui l’ont co-financé ».

Un écran de fumée. « Le forum e-G8 est un écran de fumée derrière lequel se cache une inquiétante alliance de gouvernements cherchant à contrôler Internet et de quelques entreprises qui tirent profit des restrictions aux libertés en ligne ».
« Les gouvernements semblent avoir renoncé à protéger les droits des citoyens face aux entreprises s'engageant dans des activités néfastes. Ils ont conclu une alliance avec certaines de ces entreprises, effrayés par les nouvelles possibilités offertes aux individus par Internet et l'informatique. L'e-G8 est une mise en scène où un gouvernement déconnecté de la civilisation Internet espère apparaître en phase avec celle-ci en se montrant en compagnie de quelques leaders économiques du secteur ». Jérémie Zimmermann, porte-parole de La Quadrature Du Net ».


- Pendant ce temps là, au e-G8Libération Ecrans

« Normalement, un meeting Internet, ce sont des mecs en jeans, genre geek et on dépasse rarement les 40 ans. Il n’y a qu’en France que l’on puisse en faire une réunion de l’establishment, genre patrons du CAC 40 aux tempes grisonnantes. Bon, sinon, ca permet toujours de networker ».
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« La nouvelle frontière numérique : l’éducation » ???
C'est Rupert Murdoch, le vieil ultra-conservateur qui s'en prétend le meilleur spécialiste. 
« Vus les résultats calamiteux de son quotidien exclusivement sur iPad, on peut lui faire confiance...»
http://www.ecrans.fr/Pendant-ce-temps-la-au-e-G8,12810.html

Lire également les commentaires des internautes : http://www.ecrans.fr/forums/viewtopic.php?id=11483

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Pendant ce temps-là, au e-G8 - Libération Ecrans

« C’était quoi, le thème du débat, déjà ? Ah, oui : le futur. Chacun en a effectivement donné sa vision. Le dialogue, lui, n’a pas pointé le bout de son nez ».
http://www.ecrans.fr/Pendant-ce-temps-la-au-e-G8,12815.html

murdoch

Vivendi, Vivendi, Publicis, Capgemini, Thomson, Eutelsat, Google ...
source : http://www.ecrans.fr/Pendant-ce-temps-la-au-e-G8,12810.html

 logo_8

Un logo renifle et c’est l’e-G8 qui éternue
A gauche, le logo de l’eG8. À droite, le logo d’un logiciel de surveillance des réseaux.
Y aurait pas comme un petit air de famille ?  -  
C Gevaudan, Libération Ecrans


24 mai 2011

Education : Masters en alternance

Éducation . La création de masters en alternance vise à atténuer la réforme calamiteuse de la formation des profs.
V Soulé, Libération, 24/05/2011
http://www.liberation.fr/societe/01012339207-oral-de-rattrapage-pour-le-gouvernement


En 2010, le MEN a supprimé la formation professionnelle initiale en alternance. Les jeunes profs ont été parachutés dans les classes sans formation au métier, et doivent assurer d’emblée un service complet. 
En 2011, à la fin du mois d'août, les professeurs débutants auront droit à 5 jours d’accueil. Un DVD « Tenue de classe » leur sera distribué !!

Pour tenter d’atténuer les effets désastreux d'une telle politique, et trouver les enseignants qui commencent à manquer, le MEN et le MESR ont annoncé la mise en place de masters en alternance pour quelques centaines d’étudiants. Ceux-ci auront le choix entre enseigner de trois à six heures par semaine, payés entre 3 000 et 6 000 euros par an, ou faire un mi-temps d’assistant pédagogique, pour 563 euros par mois.

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- Jeunes professeurs : une année noire et peu d'espoir d'amélioration - Le Monde 25/05
Une circulaire rendue publique le 19 mai précise les modalités de la rentrée 2011-2012

Extrait :
« La réforme dite de la " mastérisation " - il faut désormais le niveau master pour enseigner - est entrée en vigueur en 2010. Elle a propulsé quelque 16 000 enseignants stagiaires, environ 7 000 dans le premier degré et 9 000 dans le second, directement devant les élèves et quasiment à temps complet au lendemain de leur concours. Elle les a privés d'une année de formation en alternance - un tiers de temps sur le terrain, deux tiers en cours en IUFM - qui leur permettait de s'acculturer. » ...

« ... La rentrée 2011-2012 ne laisse rien présager de bon pour les enseignants stagiaires. La circulaire rendue publique le 19 mai promet cinq jours d'accueil en août, contre trois en 2010 ; un accompagnement rapproché les premiers mois en classe, adossé à un binôme remplaçant-stagiaire ; la remise d'un livret aux tuteurs... Des mesures cache-misère, qui ne sont certainement pas à la hauteur des attentes et des besoins de formation sur le terrain ».

 « Votre attitude est particulièrement choquante. Vous avez été honoré par l'éducation nationale et cet ordre n'a rien à voir avec la politique éducative qui peut être menée par un gouvernement. Vous avez été honoré et il faut être digne des décorations qu'on reçoit »
Luc Chatel, répondant à un auditeur de France Inter, qui a rendu ses palmes académiques pour protester contre la politique éducative du gouvernement. L'exemple viendrait-il de plus haut ?
http://www.lemonde.fr/web/newsletter/0,30-0,62-1523940@60-41@45-2,0.html

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Lu dans Le Canard 25/05/2011 :

- Etre professeur dans l'enseignement catholique aujourd'hui
Une journée avec évêque, maire ump et médiateur sortant
dans le Nord-Pas de Calais, mais sans autorisation d'absence ...


- Si après 50 ans, t'as (pas ?) un bracelet électronique, t'as raté ta vie ... :-):-)

 

24 mai 2011

The Street That Cut Everything


The Street That Cut Everything
( La rue sans service public ) - Le Monde Europe 19/05/2011 - source SN

Extraits : 

« Alors que David Cameron, le premier ministre britannique, vient d'engager son pays dans la cure d'austérité la plus sévère qu'il ait eu à connaître depuis la seconde guerre mondiale, la BBC s'est livrée à une expérience in vitro. Filmer, en live, à Preston, ce que serait la vie des habitants sans services publics, sans éclairage, sans ramassage des ordures .. »

« Quand il s'agit de décider comment dépenser l'argent restitué par la municipalité, les débats font rage » et les habitants se divisent durablement...

A ce jour, « on ne sait toujours pas si Preston gère efficacement l'argent public.
Mais on sait, de manière certaine, que, quelle que soit la réponse, c'est toujours mieux que ce qu'ont été capables de faire les 52 héros de
The Street That Cut Everything ... 

Dans ce coin de Preston, la Big Society n'est pas pour demain »

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Voir et lire également :

http://www.bbc.co.uk/news/uk-politics-13416205

http://www.guardian.co.uk/tv-and-radio/2011/may/16/review-street-that-cut-everything

 

preston

source : http://blogpreston.co.uk/2011/02/bbc-programme-falls-foul-of-controversy/

 

 

 

 

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24 mai 2011

Postcolonial et censure, suite

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Esther Benbassa a mis en ligne 
une version d'un article de Joseph Confavreux pour Mediapart (20/05/2011)

http://www.estherbenbassa.net/censure-les-reactions-de-la-presse.html

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- Qui a refusé l’article de Nicolas Bancel ?

- Pourquoi avoir fixé un comité éditorial le 11 mai, à la veille de l’envoi de la revue à l’imprimeur ?

- L’affaire ne se réduit donc ni à un quiproquo dans la procédure, ni aux retombées d’un affrontement politique entre deux personnalités.
Elle est un symptôme grave du malaise instillé dans le monde de la recherche à la fois par une ambiance politique ... et par un nouveau système d’évaluation des chercheurs, dans lequel les revues ont un rôle pivot (Hommes et Migrations est classé en catégorie B). 

Pour Sophie Wahnich, « ce nouveau type d’évaluation de la recherche a introduit, en lieu et place du débat, qui devrait être la fonction première des revues, une tendance à élaguer tout ce qui n’est pas dans la norme politique, institutionnelle ou linguistique. On refuse tout ce qui est atypique, alors qu’un dossier est précisément d’autant plus riche qu’il n’est pas homogène »

 

23 mai 2011

L'école n'enseigne pas à voir


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Bienvenue aux auditeurs internautes de France-Culture...

Lundi matin, dans La Fabrique de l'histoire, E Laurentin ouvrait une semaine sur l'histoire de l'art (histoire des arts ?), à la veille de la messe de Fontainebleau, en recevant Pierre Rosenberg, l’ancien patron du Louvre.

Ceux qui manquent de temps reliront avec profit une tribune dans Libération :
les arguments et les exemples n'ont pas changé d'un iota depuis juillet 2007 !
http://clioweb.free.fr/art/rosenberg.htm  -  
l'émission au format mp3

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> L'école apprend à lire, elle n'enseigne pas à regarder et à voir.

Monsieur l'académicien est trop bon. :-):-)
L'école n'apprend pas non plus à lire, ajoutent certains de ses confrères... :-)

- Ces censeurs ont-ils ouvert récemment des manuels d’histoire (on leur reproche parfois d’être devenus de simples livres d’images) ? Ont-ils assisté ces derniers mois à un cours, dans une classe équipée d’un vidéoprojecteur ?
Pourquoi une telle ignorance du travail scolaire, notamment en ce qui concerne la lecture critique des images et de la vidéo ? Ce silence n'est-il pas un simple mépris à l’égard du travail accompli par d’autres qu’eux, dans des conditions souvent difficiles ?
- A ce mépris, les cléricaux ajoutent l'inculture religieuse et l'ignorance chez les élèves du catéchisme chrétien, une des sources de la peinture européenne ; mais ils ne se soucient guère de l'apprentissage de la mythologie gréco-romaine, pourtant une autre source majeure d'inspiration de ces peintres. 

- L'exploitation répétée d'une anecdote racontée par Mona Ozouf dans Composition française est révélatrice et caricaturale : elle raconte une mésaventure de 1938, un jour d'inspection dans une école élémentaire. Sérieusement, quel historien peut prétendre juger de l’Education d’aujourd'hui à partir du seul précédent de l’école primaire des années 1930 en Bretagne ?

- Les professeurs d'arts plastiques, les visiteurs ordinaires du Louvre, les journalistes (Philippe Dagen) n'ont pas été mieux traités ce matin.
Ajouter à ces jugements péremptoires sortis de leur contexte une condamnation sommaire par un auditeur internaute : selon lui, les enseignants sont une population désormais notoirement inculte !!!

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> L'histoire de l'art est une discipline spécifique, et doit être enseignée comme telle.

L'affirmation peut se comprendre et se défendre.
Le découpage en disciplines scolaires a été fait au XIXe ; il peut être contesté et actualisé. Avec du réalisme et des nuances.
Les professeurs de philosophie revendiquent toutes les classes de lycée. Beaucoup d'autres disciplines universitaires attendent leur version scolaire (par ex l'informatique conçue comme programmation, l'archéologie...)
Comment les installer à l'école sans alourdir d'autant l'horaire des élèves ?
En en faisant de simples options, réservées à un public restreint ?
En faisant disparaître certaines disciplines actuelles ?
Récemment, un géographe spéculait sur la mort prochaine de la géographie scolaire : selon lui, ce serait le prix à payer pour que sa discipline soit enfin prise au sérieux à l'université ! Voilà qui libererait quelques heures... :-)

Histoire et histoire de l'art - L'histoire de l'art n'est-elle pas un des domaines où des historiens majeurs ont renouvelé un regard qui était souvent devenu trop formaliste ? En quoi un professeur d'histoire serait-il incapable de s'appuyer sur ces recherches pour enseigner l’histoire de l’art dans le secondaire ?

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> Un texte officiel affirmait en 2006 que les professeurs de Lettres n’avaient pas besoin de formation spécifique.

Une telle affirmation dans un texte officiel est critiquable. A condition de ne pas s'en servir pour faire le silence sur la démolition méthodique de la formation continuée depuis Allègre. De plus depuis 2010, les jeunes professeurs n’ont plus accès à une formation professionnelle initiale en alternance. Au nom de quoi l’histoire des arts pourrait-elle exiger un traitement de faveur ?

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> La radio ne fait pas de place à l'histoire de l'art.

Avant d'incriminer la radio, et de vouloir en faire une TV sans les images, ne faudrait-il pas d'abord exiger davantage d'émissions traitant de l'histoire de l'art sur les écrans de télévision, commerciaux ou publics ?
Côté radio, il ne faut pas taire le rôle de France Musique, ni sous-estimer tous les domaines de la création présents sur France-Culture. La diffusion multiple de la série Histoire de peintures avec le regretté Daniel Arasse (2004) mérite davantage de considération. C'est un excellent exemple de la complémentarité de la radio et du web pour tout ce qui est visuel : Le Web Gallery of Art, ou le Google Art Project permettent de suivre les commentaires en regardant la reproduction des oeuvre. Un détail : ces initiatives ne viennent nullement des sphères institutionnelles.
http://clioweb.free.fr/art/arasse.htm

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La démonstration de l'ancien patron du Louvre est brillante, sa force de conviction est énorme, son talent rhétorique évident.
Pourtant, les contradictions ne manquent pas.
Plusieurs sont soulignées par E Laurentin : ainsi, on peut faire l’éloge des expositions ponctuelles mais dénoncer l'éphémère ; on peut se plaindre d’une démocratisation insuffisante de l’accès aux musées, mais aussi encourager des pratiques sociales de fermeture, et reserver certaines expositions aux seuls hommes d'argent et de pouvoir.

La démonstration serait aussi plus convaincante si elle ne faisait pas l'impasse sur les conditions matérielles : n'en déplaise à l'ancien patron du Louvre, de nombreux professeurs ont emmené et emmènent toujours leurs classes dans les musées, parisiens ou provinciaux.Ils doivent affronter des obstacles de tous ordres. Les questions financières et administratives font de ces visites un véritable parcours du combattant. Et les classes ne sont pas toujours les bienvenues au milieu d'un tourisme de masse.
Un successeur de Rosenberg a chassé du Louvre les enseignants, en particulier ceux d'Histoire. C'était sans doute pour lui le moyen d'encourager les relations entre le monde de l'Education et le Louvre. Par la suite, un ministre de l’Education a négocié le retour à la gratuité initiale et tenté d’en faire une opération de com’ politicienne.

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En fait, au coeur d’un tel discours, il est difficile de ne pas voir la forte connotation corporatiste. La quête de débouchés pour les étudiants en histoire de l'art justifie-t-elle la négation du travail mené par les enseignants ?
Ne faut-il pas aussi y percevoir de l'amertume devant une promesse électorale faite en 2007 mais non tenue par la suite (la création d’une agrégation spécifique en histoire de l’art, et les heures correspondantes au collège et au lycée ) ?

Au total, l’histoire de l’art n'est-elle pas un enjeu trop sérieux pour la réduire à cette seule dimension corporatiste ?
Ne mérite-t-elle pas mieux que l’habituel couplet décliniste selon lequel « c’était mieux avant » (... avant la massification ou avant la démocratisation ou avant Internet ... )
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tricheur

 Georges de La Tour, Le Tricheur à l'as de carreau,  vers 1635 - Louvre - 106 x 146 cm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Tricheur_à_l'as_de_carreau

 Autre version au Kimbell Art Museum, Fort Worth
http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Georges_de_La_Tour_029.jpg

Cheater with the Ace of Diamonds, 1635
http://www.wga.hu/frames-e.html?/html/l/la_tour/georges/1/
http://www.wga.hu/art/l/la_tour/georges/1/06cheat.jpg

 

23 mai 2011

Palémon Glorieux et l'Agrégation - 1


- Le concours d'agrégation d'histoire 2011 pourrait être menacé d'annulation,
selon Sylvestre Huet (Sciences 2)
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2011/05/

Dans l'épreuve d'histoir médiévale, le texte fourni aux candidats est présenté comme un journal authentique d'un participant au concile de Constance (1415). Un journal qui aurait été tenu par Jean de Cerisy, le secrétaire de Jean Gerson, philosophe et théologien, chancelier de Notre Dame et de l'Université de Paris (1363-1429).
Or, il s'agit en réalité d'un texte composé par l'historien Palémon Glorieux, publié en 1964. Sous la forme certes d'un journal qui aurait été tenu par Jean de Cerisy... mais sans que son auteur véritable ne cache sa véritable nature.
P Glorieux : 
http://bibindex.dominicains.com/

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Deux extraits du texte à lire sur le blog Sciences 2
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2011/05/

constance1

 ...

constance2

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Lire également 

Gigantesque bourde du jury à l’agrég d’histoire : le concours menacé ? - source : PJ
Joseph Confavreux pour Médiapart - 23 Mai 2011
http://www.mediapart.fr/article/offert/6ffa635494d9bb1ddd9f9c8469a39039

Le concours sans doute pas, estime Joseph Confraveux qui rappelle que le principe fondamental d’équité entre tous les candidats n’a pas été rompu. 
Mais 
certains membres du jury ?

« Palémon Glorieux, l’auteur réel du texte est un historien, érudit et curé français, spécialiste du concile de Constance qui, en 1964, retrace, dans un ouvrage, ce concile « au jour le jour ». Et choisit pour cela de « prêter sa plume » à l’un des acteurs de ce concile. Il ne s'en cache pas, expliquant que, face au caractère épars et parcellaire des documents originaux, il a choisi d’agréger un certain nombre d’éléments sous forme d’un journal reconstitué »

« Certes, l’erreur est humaine et le pastiche suffisamment bien fait pour qu’une confusion soit possible.
Mais pourquoi le jury qui a choisi ce texte n’a-t-il pas, comme c’est la norme, été voir la source latine ? »
Pourquoi les auteurs du corrigé semblent-ils avoir maintenu qu’il s’agissait de la traduction d’un texte inédit ?

La réorganisation des concours, l'inflation des tâches administratives peuvent avoir leur rôle dans ce dysfonctionnement. 
A moins que l'Agrégation ne soit la prochaine cible des gestionnaires ?

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- Mardi 24 mai - Malgré une boulette historique, l'Agrégation d'histoire va continuer - Libération et AFP

Extrait :  
L’agrégation d’histoire 2011 va se poursuivre normalement, sans organisation d’une nouvelle épreuve, a annoncé mardi le ministère de l’Education nationale, en dépit de la bourde ayant fait passer un écrit des années 1960 pour un texte médiéval.

«Si le ministère comprend tout à fait que cette situation puisse faire réagir ceux qui enseignent et aiment l’histoire, il apparaît qu’en l’espèce l’égalité de traitement a été maintenue entre tous les candidats et que l’épreuve n’était pas hors programme», écrit le ministère dans un communiqué.

«Par conséquent, il n’existe aucun motif qui puisse conduire, en droit, à l’organisation d’une nouvelle épreuve, à quelques semaines du début des oraux d’admission», a-t-il ajouté, tenant ainsi «à rassurer l’ensemble des candidats, afin qu’ils puissent sereinement se préparer aux épreuves orales».

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Palémon Glorieux a été professeur au Grand séminaire de Lille (1919-1949) et recteur de l'Institut catholique de Lille (1949-1958). Lire Hommage à Mgr. Palémon Glorieux : 1892-1979. Faculté Catholique de Lille - 1980

Palémon Glorieux, Le concile de Constance au jour le jour, Tournai, Desclée, 1964, 251 p,
un journal fictif attribué au secrétaire de Jean Gerson
http://fr.wikipedia.org/wiki/Palémon_Glorieux

huet-palemon-1965

source : Sylvestre Huet, Sciences 2

 

23 mai 2011

Malheureux manuel franco-allemand

Malheureux manuel franco-allemand... Frédéric Lemaître, Le Monde - Europe - 23.05.11 source : ldc

Extraits : 

« Le manuel ne rencontre pas le succès escompté. Alors que certaines régions et certains Länder en ont distribué plusieurs milliers dans les lycées, les deux premiers volumes se sont vendus à environ 40 000 exemplaires seulement dans chaque pays, bien loin du seuil des 100 000 considéré comme un succès. 

En France, la rupture de Nicolas Sarkozy est passée par là. La réforme des lycées bouleverse les programmes. En terminale S, l'histoire n'est plus qu'optionnelle. C'est en vain que les deux fédérations d'associations franco-allemandes alertent les pouvoirs publics. Nathan n'imprime le troisième volume qu'à 7 000 exemplaires. « Une partie des deux premiers volumes a été vendue à un public adulte cultivé. Nous allons essayer de faire de même avec le troisième", se désole Françoise Fougeron, la directrice générale »

« Distribué gratuitement dans plusieurs Länder, il n'est utilisé que comme manuel d'appui par de nombreux enseignants allemands. Les Français, eux, se méfient d'un livre soutenu par le pouvoir politique. Rares sont les enseignants qui parviennent à se l'approprier, constate Stefan Seidendorf : "80 % des Français disent que c'est plutôt un livre allemand, et vice versa. Dans les deux pays, les enseignants ne sont pas préparés à utiliser un tel manuel. En Allemagne, l'important est de former des citoyens, d'inciter les élèves à poser des questions. En France, l'enseignement est basé sur la dissertation et l'organisation des connaissances. Seules les personnes déjà sensibilisées aux relations franco-allemandes savent que les deux approches ne s'opposent pas mais sont complémentaires. »

Le manuel, un symbole parfait de la relation franco-allemande ?

23 mai 2011

Tepco : socialiser les pertes


Le géant Tepco en pleine désintégrationLibération Terre, 21/05/2011
http://www.liberation.fr/terre/01012338650-le-geant-tepco-en-pleine-desintegration


- Masataka Shimizu, le PDG défaillant a été démis de ses fonctions.

- Tepco a annoncé hier une perte nette massive et record de presque 11 milliards d’euros. Ce chiffre ne tient pas compte des demandes innombrables de compensations qui affluent. Pour les milieux d’affaires nippons, l’Etat japonais doit tout faire pour éviter la faillite du géant. Un soutien au goût amer.

Une illustration de la vielle logique capitaliste : privatiser les profits, mais socialiser les pertes.

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