Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Clioweb, le blog

16 février 2012

L'observateur critique des médias

 

acrimed-manuel

 

Sur le site d’Acrimed, un petit manuel de l’observateur critique des médias (22 pages).

ce texte a été rédigé en 2004 par Henri Maler (pour Acrimed) et Pierre Rimbert (PLPL - Pour Lire Pas Lu).
Une version partiellement actualisée est à télécharger en pdf.


dans le sommaire, entre autres :
http://www.acrimed.org/article1446.html
. Faire usage des ressources disponibles
. Rendre visible ce qui est visible et ... ce qui est moins visible.
. Tous médias confondus : lexique, postures, silences, figures imposées, amnésies.
. L’observation critique des médias, pour quoi faire ? - Pour faire savoir - Pour cesser de laisser faire.


- Reconnaître les figures imposées :
. La domination (la marque du « racisme de classe » et du « racisme de l’intelligence»)
. La promotion et les renvois d'ascenseurs au sein d'une élite auto-proclamée
. La dépossession. « L'art de priver de parole ceux-là même à qui l’on donne la parole, quand on la leur donne ».
. Les sondages, le moyen de faire dire au peuple ce que pensent des journalistes…


A compléter pour l'organisation économique de la presse et de la TV de la TNT, sous le contrôle des marchands d'armes dont la fortune vient des commandes d'Etat ... (cf Dassault, Lagardère...), ce qui leur permet de soutenir des discours anti-Etat et anti-service public.

.

Publicité
Publicité
16 février 2012

Agrégation de maths : démissions

 

- Agrégation externe de mathématiques : Démission d’un quart du jury

Trente mathématiciens, soit plus d’un quart du jury 2011, ont décidé qu’il n’était plus possible d’assister passivement à la destruction du système de formation et de recrutement. Ils ont pris la grave décision de démissionner et de rendre publiques les raisons de leur geste.

Le texte (copie ci-dessous) et la liste des démissionnaires :

http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article5351

http://sciences.blogs.liberation.fr/


- CAPES: la crise de recrutement s’aggrave

« Au total, pour le concours externe 2012 des CAPES disciplinaires, il y a 6314 admissibles pour 4847 postes ( soit une proportion admissibles/postes de 1,30 ) contre 7492 admissibles pour 4881 postes au concours externe 2011 des mêmes CAPES disciplinaires ( soit une proportion admissibles/postes de 1,53 ) ».

Simple conséquence de l'extension à bac +5 des études, ou volonté délibérée de torpiller les concours de recrutement et la fonction publique ?
http://blog.educpros.fr/claudelelievre/2012/02/14/capes-la-crise-de-recrutement-saggrave/

.

« Le système éducatif français est en crise, la situation est grave.
La crise apparaît d'abord dans l'asphyxie des moyens. Les fermetures de classes se succèdent à un rythme accéléré dans les écoles primaires, les collèges et les lycées. Les universités n’arrivent pas à accueillir décemment les étudiants ; elles sont précipitées dans une course effrénée aux financements. Il y a une baisse alarmante des effectifs dans les études scientifiques ainsi que dans les filières professionnelles. Les mesures indignes prises récemment à l'encontre des étudiants étrangers aggravent encore la situation. Élèves, étudiants, parents, chefs d'entreprises, enseignants, tous perdent peu à peu confiance dans notre système de formation.

Un signe alarmant est la désaffection croissante des étudiants pour le métier de professeur. Amorcé au début des années 2000, le phénomène a connu en 2011 une accélération brutale, effet immédiat de l'entrée en vigueur de la réforme de la formation et du recrutement (connue sous le nom de « masterisation »). Par exemple, au CAPES externe de mathématiques, où il y avait 846 postes ouverts en 2010 et 950 en 2011, le nombre de candidats présents aux épreuves écrites est passé de 2695 en 2010 à 1285 en 2011 (-53%), le nombre d'admissibles de 1919 à 1047 (-46%), le nombre d'admis de 846 à 574. Ainsi, l'effondrement du nombre de candidats a été tel que le jury n'a pu pourvoir en 2011 que 60% des postes offerts. De tels chiffres se passent de commentaire.

Sans être encore aussi catastrophique, la situation de l'agrégation n'en est pas moins alarmante : le nombre de candidats présents à l'écrit a régulièrement baissé depuis 2006 (ils étaient 1853 en 2006 et 1124 en 2011), alors qu'en même temps le nombre de postes augmentait. Les effectifs des préparations au CAPES ou à l'agrégation restent cette année à un niveau très bas. Pourtant le besoin en professeurs est énorme. Les rectorats en sont à publier des petites annonces pour rechercher les professeurs de mathématiques qui leur manquent. On recrute ainsi dans l'urgence des personnels précaires, non qualifiés et sans formation professionnelle. Les zones « difficiles » sont les premières touchées, ce qui va à l’encontre de l'égalité des chances et compromet la vie des générations à venir.

Pour une très grande part, la crise de l’école provient des déséquilibres de la société et de l’économie, dans le monde comme en France, entraînant une perte de confiance et des difficultés d’adaptation. Ceci devrait être une raison de plus pour faire de l'école une priorité, un devoir pour la nation afin de mieux préparer l’avenir.

Pour améliorer l’école il faut reconnaître ses problèmes. Notre système éducatif a certainement ses faiblesses, qu’il faut corriger. Cependant il a aussi des forces considérables, qu'il faut absolument préserver. L'une d'elles, reconnue dans le monde entier, était sa capacité de formation et de recrutement des enseignants, garantissant de très solides bases scientifiques et humanistes. Or dans sa frénésie de réformes, le ministère de l’éducation nationale est en train de détruire sciemment cette capacité.

Nous ne pouvons pas rester passifs devant cette entreprise de démolition.

La masterisation a été imposée sans aucune concertation, contre l'avis quasi unanime de la communauté éducative (cf. le récent rapport Jolion). L'exigence du diplôme de master pour tous les concours d’enseignants a détourné un grand nombre de candidats potentiels. Beaucoup des meilleurs étudiants, pour lesquels la deuxième année de master est une ouverture naturelle vers la recherche, ont déserté les préparations à l'agrégation. D'un autre côté, des étudiants moins brillants ont reculé devant la difficulté supplémentaire que représentait le master. Le flux, modeste mais régulier, et bénéfique, de candidats venus d'autres secteurs d'activité professionnelle pour une reconversion a été stoppé net.

L'un des aspects les plus graves de la réforme en cours est l'attribution d'un service d'enseignement à temps plein aux lauréats, juste après le concours. Cette mesure n'a aucune autre justification que l'exigence d'économies budgétaires. Elle a d'ailleurs été désapprouvée par le Conseil d'État. La formation professionnelle est ainsi sacrifiée. Une réforme aurait dû avant tout motiver les étudiants et les mettre dans les meilleures conditions de préparation. C'est exactement le contraire qui s'est produit.

La masterisation a déjà changé le visage de l’agrégation, en diminuant fortement le nombre des candidats. Or ce concours est un des points les plus forts de notre système. Son intérêt principal est de garantir un recrutement de qualité indiscutable. Le stage qui suivait l’admission complétait la formation professionnelle. Les conditions nouvelles d’inscription ont changé la donne, là où il n’y avait aucune nécessité. Une conséquence de la suppression de l'année de formation professionnelle après le concours a été l’introduction de l’épreuve « agir en fonctionnaire de l'état et de façon éthique et responsable », censée tester la déontologie et les qualités humaines du candidat en un quart d’heure lors de l’oral, plutôt qu’au cours d'une année d'apprentissage sur le terrain. Le jury de l'agrégation de mathématiques, pratiquement unanime, avait lors de la session 2010 indiqué dans une motion rendue publique son opposition à l'instauration de cette nouvelle épreuve dans ces conditions. Plusieurs jurys d'autres disciplines en avaient fait autant. La moitié du jury de l’agrégation de philosophie avait même démissionné pour protester contre l’absurdité de l’épreuve « agir ». Le ministère n'a même pas daigné répondre à ces critiques. Au contraire, il s'est ingénié à dénaturer encore plus le concours en y introduisant des contraintes nouvelles (certification en informatique et en langues, à un niveau clairement irréaliste), toujours sans concertation et sans préparation.

À ces contraintes s'est ajoutée une complication supplémentaire : le ministère a imposé à tous les jurys un calendrier extrêmement serré qui, pour les concours à gros effectifs comme celui de mathématiques, a transformé la session d'oral 2011 en un marathon très difficile à gérer. Annoncé comme exceptionnel par le ministère, ce resserrement du calendrier a été accepté par notre jury, soucieux de préserver l'agrégation, de permettre aux candidats de faire valoir leur travail de préparation, et d'assurer aussi bien qu'il le pouvait le recrutement de professeurs pour pourvoir les 288 postes mis au concours en 2011.

Mais les membres du jury ont en même temps voulu renvoyer à leur tutelle un message d'alerte exprimant leur inquiétude quant à la détérioration du concours et plus généralement des conditions de formation et de recrutement des professeurs. Cette démarche n'était pas destinée à être rendue publique, mais un nouveau diktat ministériel concernant la session 2012 a mis le feu aux poudres : le calendrier, loin de redevenir normal, allait être encore plus resserré ; le jury disposait de moins de temps alors que vingt postes de plus étaient à pourvoir. La seule façon d'organiser le concours en respectant les délais imposés et sans porter atteinte à l'équité des épreuves pour tous les candidats serait de diminuer le nombre d'admissibles : prendre une telle décision pour des raisons purement administratives est pour nous inacceptable.

Une lettre circonstanciée, signée par une grande majorité des membres du jury 2011, fut adressée au ministre, détaillant nos inquiétudes sur le fond, et lui demandant surtout de revoir les dates d’oral (nous suggérions par exemple de moduler celles-ci suivant les effectifs de chaque concours). Le mécontentement était tel que les signataires faisaient part de leur intention de ne pas siéger en 2012 s'ils n'obtenaient pas de réponse. Il y eut certes une réponse, mais indirecte et accablante : adressée au président du jury, elle le chargeait en quelque sorte de calmer ses troupes, maintenait les contraintes absurdes du calendrier et ne disait pas un mot des questions de fond. Aussi, trente d'entre nous, soit plus d'un quart du jury 2011, ont décidé qu'il n'était plus possible d'assister passivement à la destruction de notre système de formation et de recrutement. Ils ont pris la grave décision de démissionner et de rendre publiques les raisons de leur geste. Le mépris avec lequel la DGRH et le ministère ont traité leur personnel à cette occasion va bien avec le fond et la forme des réformes récentes. C’est contre tout cela que les démissionnaires protestent aujourd’hui.
La protestation de membres d'un jury d'agrégation peut apparaître comme dérisoire au regard de la crise que traverse la société, en particulier du chômage qui frappe 25% des jeunes. À ceux qui voient dans notre démarche une réaction élitiste, émanant de quelques privilégiés, nous disons que la formation de la jeunesse est la question clé aujourd’hui, et que nous refusons la destruction en cours des outils de cette formation. Quelle chance a-t-on d’entrevoir la sortie de la crise si on renonce à donner une formation de qualité aux futurs citoyens ?

Or les conséquences des réformes actuelles sont déjà visibles : on enverra dans les classes de jeunes professeurs moins motivés, moins bien formés scientifiquement, sans ou presque sans formation pédagogique ni professionnelle. Un gâchis patent, pour ces professeurs autant que pour leurs élèves. Le système d'éducation français a longtemps été un modèle. Il est urgent qu'il le redevienne. Nos universités devraient attirer des étudiants du monde entier. C'est particulièrement vrai en mathématiques, où l'école française est une des meilleures du monde. Mais ne nous y trompons pas, l'élite ne peut pas reposer sur du vide. Nosmédailles Fields ne sont pas une rente éternelle. La dégradation générale aura inévitablement des répercussions sur l'ensemble du tissu scientifique, et en particulier sur notre recherche de pointe. Il est urgent de redonner au métier d'enseignant l'éclat qu'il a perdu. N'attendons pas qu'il soit trop tard. En défendant un outil de formation et de recrutement efficace, c'est à l'avenir de tous les jeunes que nous pensons ».

http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article5351

15 février 2012

Enseignant, un travail en miettes..


modern-times-2

Les Temps Modernes - source http://garbagedayreviews.wordpress.com/
Une usine où l'on ne produit aucune automobile...


Le taylorisme entre dans l’école française
Sébastien Massonnat - Enseignant, militant syndical Snes-FSU - Libération Rebonds
http://www.liberation.fr/societe/01012389756-le-taylorisme-entre-dans-l-ecole-francaise

Un siècle après celui de l’usine, le monde enseignant doit affronter une tentative de confiscation de l’autonomie que confère au travailleur son métier.

« … la taylorisation rampante (du métier d’enseignant) au nom de la gestion s’accélère avec le recyclage des inspecteurs pédagogiques en « bureau des méthodes qui élabore des fiches d’instruction et détermine les temps et les mouvements, l’outillage, les vitesses » et avec le renforcement des pouvoirs des chefs d’établissement, évaluateurs étrangers au métier, «contremaîtres qui enserrent l’ouvrier dans un réseau de formation et de surveillance technique» (Taylor, 1912) ».

« A l’école, faute de pouvoir mécaniser ou tout dématérialiser, c’est sur les seuls professeurs que reposent les gains de productivité : leur faire accepter de coûter toujours moins suppose d’étendre les pouvoirs du contremaître - le management par la peur - et de mettre en miettes le métier pour que les solidarités qu’il produit n’entravent pas le management par la concurrence ».


Toute analogie a son intérêt et ses limites. Naguère, la taylorisation était présentée comme une chasse aux temps morts (cf les Temps Modernes), la source d'un salaire accru pour l'ouvrier, et pour le patronat un moyen de réduire le nombre des ouvriers ou des ouvrières à salarier. Taylor y voyait une forme possible d'association entre Capital et Travail. Les historiens y ajoutaient le travail à la chaîne, la standardisation et le compromis fordiste (attirer et stabiliser des ouvriers immigrés par de meilleurs salaires, des salaires insuffisants pour acheter une Ford T).
Le compromis fordiste a été sévérement critiqué. Aujourd'hui, les néo-libéraux l'ont rappelé par une course générale aux bas coûts et aux bas salaires. cf l'exemple récent de Renault en Roumanie (300 euros par mois) ou au Maroc. Est-ce la meilleure manière de réamorcer la pompe et de faire marcher une économie attentive au plus grand nombre ?

Fréderic W Taylor :
http://agora.qc.ca/Dossiers/Frederick_Winslow_Taylor

http://agora.qc.ca/Documents/Frederick_Winslow_Taylor-principes


- La taylorisation dans l'industrie. Un exemple, tiré du chapitre 2 de  The Principles of Scientific Management

Le contrôle des billes pour bicyclettes dans l'usine de Fitchburg, Massachusetts.
En décembre 1896, F.W. Taylor remplace le directeur de l'usine de Fitchburg à la « Simonds Company » .
Il s'intéresse d'abord aux ateliers de fabrication des billes et de polissage, il réorganise le service contrôle et met en place le salaire différentiel.
En 1898 les prix de vente s'étant effondrés, la « Simonds Company » rencontre de grosses difficultés et malgré l'amélioration de la productivité, l'usine est fermée.
source : http://manag.r.free.fr/theories_du_management_ecole_classique_taylor_la_vie_de_taylor.html

195. L'opération spéciale que nous voulons décrire ici est celle de la visite des billes de bicyclette avant leur emballage pour leur expédition (...) Le travail de visite était entièrement fait par des jeunes filles au nombre d'environ 120 payées à la journée.

199. (...) On adopta un système perfectionné de rémunération à la journée (...); pour chaque visiteuse, on tint un compte journalier exact tant de la quantité que de la qualité produites. Au bout d'un temps relativement court, cela permit au chef surveillant de stimuler l'action de toutes les visiteuses en augmentant le salaire de celles qui produisaient le plus et le mieux et en réduisant celui de celles qui se montraient inférieures aux autres, enfin en renvoyant les ouvrières dont la lenteur et le manque de soin étaient incorrigibles. Une étude soigneuse du temps fut faite avec un chronomètre (...). Cette étude montra que les jeunes filles perdaient en conversation une partie considérable de leur temps.

200. On les empêcha de bavarder pendant le travail en les plaçant à distance respectable l'une de l'autre ; les heures de travail furent réduites de 10 h. et demie d'abord à 9 h. et demie, puis 8 h. et demie par jour. Cependant le repos du dimanche après-midi fut maintenu. Deux pauses de 10 minutes leur furent accordées au milieu de la matinée et au milieu de l'après-midi; pendant ces pauses elles avaient le droit de se lever et de causer.

201. (...) On introduisit alors le travail aux pièces avec un taux différentiel s'appliquant (...) à une plus grande précision de la visite (...). Le travail de chaque ouvrière était mesuré chaque heure et on leur faisait connaître si leur allure était normale ou de combien elles étaient en retard.

203. Les résultats finaux de ce système (...) furent les suivants :
    a) 35 ouvrières firent le travail autrefois fait par 120;
    b) les ouvrières gagnèrent de 32,50 Fr. à 45 Fr. par semaine au lieu de 17,50 Fr. à 22,50 Fr.;
    c) elles ne travaillèrent plus que de 8 h. et demie par jour au lieu de 10 h. et demie;
    d) la précision du travail augmenta d'un tiers.

204. Le fait qu'on a pu avec 35 ouvrières faire le travail qui en exigeait autrefois 120, est dû non seulement à l'amélioration du travail de chacune par des méthodes supérieures mais aussi à la suppression des ouvrières paresseuses et peu productives remplacées par des jeunes filles ambitieuses.
(F.W. Taylor, La direction des ateliers, trad 1913)
http://ju.educanet2.ch/nicolas.barre/LCP_H/textes/08hgri/docs.html#taylori

http://ju.educanet2.ch/nicolas.barre/LCP_H/textes/tablgen/cadre.html


To come back to the girls inspecting bicycle balls, however, the final outcome of all the changes was that thirty-five girls did the work formerly done by one hundred and twenty. And that the accuracy of the work at the higher speed was two-thirds greater than at the former slow speed.

The good that came to the girls was,
First. That they averaged from 80 to 100 per cent. higher wages than they formerly received.
Second. Their hours of labor were shortened from 10 1/2 to 8 1/2 per day, with a Saturday half holiday. And they were given four recreation periods properly distributed through the day, which made overworkmg impossible for a healthy girl.
Third. Each girl was made to feel that she was the object of especial care and interest on the part of the management, and that if anything went wrong with her she could always have a helper and teacher in the management to lean upon.
Fourth. All young women should be given two consecutive days of rest (with pay) each month, to be taken whenever they may choose. It is my impression that these girls were given this privilege, although I am not quite certain on this point.

The benefits which came to the company from these changes were :
First. A substantial improvement in the quality of the product.
Second. A material reduction in the cost of inspection, in spite of the extra expense involved in clerk work, teachers, time study, over-inspectors, and in paying higher wages.
Third. That the most friendly relations existed between the management and the employés, which rendered labor troubles of any kind or a strike impossible.

http://www.eldritchpress.org/fwt/t2.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Taylorisme

 

.
- Le compromis fordiste - Ford, My Life and Work
http://en.wikisource.org/wiki/My_Life_and_Work/

« Notre premier progrès dans l'assemblage consista à apporter le travail à l'ouvrier, au lieu d'amener l'ouvrier au travail ».

« La fixation du salaire de la journée de huit heures à cinq dollars fut une des plus belles économies que j'aie jamais faite, mais en le portant à six dollars, j'en fis une plus belle encore. Jusqu'où irons-nous dans cette voie, je n'en sais rien ».
http://clioweb.free.fr/textes/20ford.htm

« The payment of five dollars a day for an eight-hour day was one of the finest cost-cutting moves we ever made, and the six-dollar day wage is cheaper than the five. How far this will go, we do not know ».
http://dcrit.sva.edu/wp-content/uploads/1947/12/FORDmylife.pdf

1909 - prix unitaire : 950 $ -   18 664 automobiles produites
1912 - prix unitaire : 600 $ - 168 220 automobiles produites
1916 - prix unitaire : 360 $ - 785 432 automobiles produites
source : Bréal 1997

 

un détail : la grève aux usines Renault contre le chronométrage, c'est en ... février 1913
http://www.pelloutier.net/dossiers/dossiers.php?id_dossier=46

 

 1913renaultgrevechrono

1913 - Renault - Grève contre la méthode Taylor et le chronométrage.
.

15 février 2012

Divergences franco-allemandes

 

Divergences franco-allemandes - Libération Rebonds
Thomas Piketty directeur d'études à l'EHESS et professeur à l'Ecole d'économie de Paris.
http://www.liberation.fr/economie/01012389758-divergences-franco-allemandes

« Les chiffres pour l’année 2011 viennent de tomber…Jamais, depuis 1950, le déficit français n’avait été aussi élevé (le précédent record datait de 1980-1982 : 2% du PIB). Jamais, depuis 1950, l’excédent allemand n’avait été aussi fort … »

extraits :
« La droite, qui aime se faire passer pour bonne gestionnaire, est seule au pouvoir en France depuis dix ans. La vérité est que son bilan économique est calamiteux.

L’appareil productif est en piteux état, la formation et l’innovation ont été délaissées au profit de ridicules subventions aux heures supplémentaires, et on a assisté à une gabegie sans précédent d’argent public, avec des cadeaux fiscaux insensés au bénéfice des donateurs de l’UMP. L’ISF va ainsi rapporter en 2012 deux fois moins d’argent qu’en 2007, alors même que les patrimoines ont progressé de 30%, tout cela en pleine crise des finances publiques.

Et comme les excuses habituelles ne fonctionnent plus - «c’est la faute des gouvernements précédents !», le pouvoir en place désigne les chômeurs (près de 5 millions d’inscrits à l’ANPE, autre record) et les immigrés à la vindicte populaire. Si l’on ajoute à cela que nous avons un président affabulateur, qui passe son temps à enchaîner les mensonges factuels devant des dizaines de millions de Français, la conclusion est claire : l’alternance politique est devenue une question de salubrité publique ».

« ... notre système fiscal est archaïque, complexe, imprévisible pour les agents économiques. Il doit d’urgence être simplifié et modernisé... L’alternance ne doit pas se faire par défaut ».

.
- Règle d'or : Sarkozy et Fillon veulent un référendum. Le Figaro

Quel culot ! Quelle indécence !
Le déficit est passé en 5 ans de 1000 à 1600 Mds d'euros.
Avoir alourdi de 600 Mds le déficit du pays, en quoi cela donne-t-il une légitimité pour imposer à ses successeurs la règle d'or ou Zéro Déficit ? N'aurait-il pas fallu d'abord éviter la contre-révolution fiscale qui a contribué à vider les caisses de l'Etat, sur le modèle de la droite grecque ou irlandaise ?

 

14 février 2012

L'ouvrier de l'implicite

 

- Guéant, ouvrier de l'implicite
André Gunthert - 12/02/2012 - http://culturevisuelle.org/totem/1596

extraits :
« La phrase de Guéant n’est pas une improvisation de comptoir, mais la formule soigneusement pesée d’un discours rédigé (par Yves Roucaute) pour un meeting de l’UNI ».

« L’ancienne xénophobie fondée sur la nature s’est transformée en un différentialisme appuyé sur la culture ».

« L’autre évolution majeure est la règle de dissimulation des opinions xénophobes, qui s’expriment en public sous la forme d’allusions, de plaisanteries ou de sous-entendus, dont Jean-Marie Le Pen s’est fait une spécialité. Sans aucun hasard: la maîtrise de l’implicite est devenu la forme obligée et comme la seconde nature du néoracisme.
Pour fonctionner, le discours implicite suppose la participation active du public auquel il est destiné, qui reconstitue la partie manquante de l’allusion et savoure l’effet de connivence … la manipulation de l’implicite vaut désormais signature pour manifester des opinions indignes ».

André Gunthert évoque les laborieuses justifications des hiérarques accourus à son secours ; il s’inquiète devant les hésitations et les doutes à gauche.


- Aucune excuse, aucune sanction, soutien total à M. Letchimy - Le Monde opinions
http://www.lemonde.fr/idees/2012/02/10/aucune-excuse-aucune-sanction-soutien-total-a-m-letchimy

Pour Patrick Chamoiseau, « M. Letchimy a donc vu juste et a dit ce qu'il fallait dire comme il fallait le dire.
Et il a fait honneur non seulement à la Martinique mais à la France et à son Assemblée Nationale toute entière ».

« …Réactiver l'idée de civilisation, et recommencer à les hiérarchiser n'est pas une mince affaire ! Ce n'est pas non plus une simple stratégie électorale, mais un état d'esprit, voire un semblant de pensée. Derrière les déclarations répétées de ministre de l'intérieur de la France, se dessine l'auréole du discours de Dakar, les chroniques de la chasse aux enfants immigrés alentour des écoles, les velléités de police génétique contre les regroupements familiaux, la traque honteuse des Roms, le spectre du ministère de l'identité nationale, le grondement régulier des charters expéditifs, les quotas d'expulsions prédéfinis et célébrés, le renvoi des étudiants étrangers, et même la fragilisation systématique des immigrés en situation régulière qui, en ce moment, dès trois heures du matin, affrontent les glaciations devant les préfectures... En face d'une telle convergence, on croirait voir de grandes ailes qui s'ouvrent pour un sinistre envol ».
Un envol inspiré par le bon sens supposé du comte de Gobineau qui écrit : « Les peuples ne dégénèrent que par suite et en proportion des mélanges qu'ils subissent ... »


- Guéant, Gobineau et les « valeurs républicaines »
Gérard Noiriel, blog Performances - http://noiriel.over-blog.com/

Gérard Noiriel, qui affirme vouloir se tenir « à distance de la polémique », veut « alimenter la réflexion en privilégiant des enjeux de connaissance ». Pour lui, ce qui anime Gobineau, c’est moins le racisme que le ressentiment de la vieille aristocratie face au triomphe de la démocratie (il aurait présenté les mélanges entre deux races comme heureux). Son ennemi, ce ne sont pas les races inférieures, ce sont les paysans aux portes même de la capitale.

« En tant que doctrine politique, le racisme présuppose l’égalité et l’homogénéité des citoyens appartenant à un même Etat national. C’est le peuple français tout entier qui est désormais érigé en « aristocratie » face aux autres peuples de la terre. Ceux qui tentent de discréditer les propos de Claude Guéant en affirmant qu’ils ne sont pas « républicains » font fausse route. Ils ne veulent retenir qu’une facette de la République : les droits de l’homme. Mais la République c’est aussi le régime politique qui a justifié la colonisation au nom de la supériorité de la civilisation française ; le régime qui a placé, dès la Première Guerre mondiale, les travailleurs immigrés issus des pays en guerre avec la France, dans des camps de concentration ».
http://noiriel.over-blog.com/gueant-gobineau-et-les-valeurs-republicaines

Carole Reynaud-Paligot souligne également le faible écho de Gobineau, avant son exploitation par les racistes allemands dans leur propagande. Elle insiste sur l'existence d'une pensée raciale hiérarchisante et inégalitaire au sein des milieux républicains de la Troisième République. Néanmoins le titre de son dernier ouvrage incite à ne pas se limiter à une histoire franco-française : De l'identité nationale. Science, Race et politique. Europe-Etats-Unis XIX-XXe siècle. La vision raciste ne touche donc ni un seul pays ni une seule génération.


- Autres réactions et points de vue dans la rubrique Le Monde opinions
http://tinyurl.com/lm-gueant-uni

Publicité
Publicité
14 février 2012

La loi de Mike Godwin

 


- Le débat politique vire-t-il au point Godwin ?
http://www.slate.fr/lien/26279/debat-politique-point-godwin


- Mike Godwin's law : « As an online discussion grows longer, the probability of a comparison involving Nazis or Hitler approaches »
http://en.wikipedia.org/wiki/Mike_Godwin
 

- Comme Godwin en France
Par André Gunthert - 18 août 2010
http://culturevisuelle.org/icones/1029

Maître Eolas a heureusement rappelé le sens de cette blague signifiant la fin de toute discussion argumentée sur un forum ou en commentaire, lorsqu’un intervenant use hors de propos de la reductio ad hitlerum.

Le point Godwin est une sanction du hors-sujet et de l’épuisement du dialogue, mais en aucune manière l’interdiction de mentionner telle période ou tel personnage. [...] On peut regretter que le spectre des références utilisées soit si mince - Hitler ou Staline étant venus prendre la succession de Néron ou Caligula dans la galerie des monstres du folklore historique -. Mais l’appel à la modération en matière d’analogie historique ne semble pas un impératif très réaliste. La raison du recours à ce procédé est bien la production d’un raccourci frappant, sorte de coup de poing du discours, qui mobilise par définition les exemples historiques les plus marquants –l’allusion érudite à un épisode peu connu risquant fort de tomber à plat ».

- Atlantico et le point Godwin
André Gunthert - http://culturevisuelle.org/totem/1593
 

- Le Point Godwin : Cette géniale invention du Net !
http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2009/04/30/

13 février 2012

Google et la vie privée

 

- Hadopi
« Hadopi a voulu pénaliser les pratiques.
Pour quels résultats ?
Les artistes ont-ils gagné quoi que ce soit en termes de reconnaissance et de rémunération ?
Cette loi a-t-elle rapporté un sou à la création ? »

A gauche, un projet alternatif prévoit l'abandon du « fichage généralisé des utilisateurs » et une garantie  du « financement de la création ainsi que la plus large diffusion des oeuvres à tous les publics ».
http://www.ecrans.fr/Francois-Hollande-abolira-Hadopi,13906.html


- Acta, l’accord anticontrefaçon est jugé « déséquilibré »
par Martin Schulz, le président du parlement européen
http://www.ecrans.fr/Acta-est-desequilibre-pour-le,14066.html


- Chez Google, la vie privée tombe dans le panel
par Camille Gévaudan - Libération Ecrans
La firme de Mountain View lance un nouveau service de traçage, proposant aux internautes de vendre leur vie privée en ligne pour une poignée de bons d’achats.
http://www.ecrans.fr/Chez-Google-la-vie-privee-tombe,14046.html


- Pourquoi je ferme mon compte Google
Je ne suis pas un anti-Google primaire : certains des services de la firme de Mountain View sont indispensables parce qu'ils sont bons. Mais puisque la promesse de départ (« Don't be evil ») n'est plus respectée, je vais m'en détourner de plus en plus. Je ne vous invite pas non plus à en faire autant par pure idéologie : pesez le pour et le contre, jugez, et prenez votre décision en votre âme et conscience. Je ne me fait néanmoins aucune illusion : rien n'arrêtera l'évolution de Google en une immense sangsue pompant tout ce qu'elle peut.
http://www.metrozendodo.com/2012/01/pourquoi-je-ferme-mon-compte-google/


- Un projet de statue à Nogent-sur-Marne fait rire sur Internet
http://www.franceinfo.fr/societe/un-projet-de-statue-de-carla-bruni-sarkozy-a-nogent-sur-marne-fait-rire-sur-in
https://twitter.com/#!/search?q=%23AidonsNogent

13 février 2012

Netvibes acheté par Dassault


netvibes-d

Netvibes - Clioweb
voir aussi la page HG de Michel Lévêque au lycée de Sartène


« La filiale logiciels du Groupe Dassault vient d'annoncer l'acquisition de Netvibes, l'agrégateur, une start-up fondée en 2005 par Tariq Krim et dirigée par Freddy Mini. Le montant n'a pas été officiellement communiqué, mais le fondateur de Kelkoo et ancien codirigeant de Netvibes Pierre Chappaz indique sur son blog que cette acquisition s'est réalisée à hauteur de 20 millions d'euros, permettant aux investisseurs comme Index ou Accel de récupérer leur mise. Il semblerait que Netvibes aurait été également approché par Google et qu'Ebay avait proposé de racheter la start-up pour 50 millions d'euros ».
http://www.journaldunet.com/


« Le chiffre d'affaires annuel de Dassault Systèmes s'est établi à 1,78 milliard d'euros, en progression de 14 % sur un an ». Le Monde Technologies. (14 % un taux qui devrait plaire aux fonds de pension US)
« Après s'être retiré en décembre du consortium Andromède (qui devait rassembler l'Etat, Orange et Thales), Dassault Systèmes s'est allié à SFR, du groupe Vivendi, pour mettre sur pied un projet concurrent de cloud computing destiné à stocker les données informatiques françaises stratégiques ».
« En 2010, Dassault Systèmes avait racheté Exalead, le moteur de recherche, pour un montant de 135 millions d'euros ». http://www.lemonde.fr/technologies

12 février 2012

Vues d'en haut

 

cop-vues-haut

Copenhague - Vues d'en haut


Vues d'en haut
, 15 h10 sur France 5
Parfois, après le tunnel de pub, des images arrivent...
http://documentaires.france5.fr/series/vues-den-haut
http://www.pluzz.fr

Les îles anglo-normandes,
L'Afrique du Sud,
du lac Champlain aux chutes du Niagara
Le long de l'Hudson vers New York ...
Au Danemark, d'ile en île ... beaucoup de châteaux et de parcs, beaucoup de ponts ...

kronborg

Kronborg - source Wikipedia - Wikimedia Commons

voir aussi Coroneburgum
dans Braun & Hogenberg Civitates Orbis Terrarum, 1588

 

Oresund

Oresund Bridge - au fond, Malmö en Suède - source Wikimedia Commons
http://en.wikipedia.org/wiki/Oresund_bridge


Vues d'en haut, les images sont attrayantes et utiles pour préparer un périple touristique. Mais par principe, la caméra oublie de se mettre à hauteur d'homme ou simplement d'entrer dans les musées. Pour faire de la géographie, il reste un énorme travail à faire...

 

12 février 2012

Je clive, donc je suis


 
Trois entrées sur la politique et ses conséquences directes ou indirectes pour la société :


- Le Tea Party au gouvernement en Caroline du Sud - Le Monde Géo & Politique

haley_romney

source http://lebulletindamerique.com/

« Fille d'immigrés indiens, Nikki Haley, née Nimrata Randhawa, la jeune gouverneure de Caroline du Sud est le nouveau (?) visage d'une droite américaine qui a déclaré la guerre contre les syndicats (qui a déclaré ou qui poursuit cette guerre depuis sa création ?).
Dès le premier mois, elle a annoncé des coupes dans les crédits de Medicaid, l'assurance santé pour les pauvres, en même temps qu'une élimination progressive de l'impôt sur les sociétés. Rapidement, la classe politique locale lui a reproché ses penchants dictatoriaux ».
L'extrême droite américaine, un modèle pour certains partis en Europe ?


- CMN - Un rapport accablant de l'IGAC, une bombe, qui illustre « le malaise d'une mauvaise administration ». Le ministre a décidé de ne pas le rendre public. Le Monde consacre une page au climat détestable au sein du CMN (Centre des Monuments Nationiaux). http://www.lemonde.fr/culture/2012/02/11/monuments-nationaux-personnel-en-peril

D'Angers à Carnac, de Carcassonne à Cluny, la colère des élus
A Carnac, les choix du CMN illustrent « une politique mercantile est poussée à l'extrême au détriment de la valeur du lieu » dit le maire. « Les décisions tombent sans concertation. A Carcassonne, le CMN a la mainmise sur les douvres : il a été décidé de planter un jardin médiéval alors qu'une structure financée par la mairie (50 000 euros) y accueille, sur la base d'une convention signée avec le CMN, un théâtre de plein air durant l'été. »
http://www.lemonde.fr/culture/

.
- Je clive, donc je suis - Libération
« Pour survivre, le président, après beaucoup d’hésitations, est arrivé à la conclusion qu’il lui fallait quitter le seul terrain économique et social où sa parole est démonétisée pour aller sur celui des valeurs de droite. Dure, la droite. Le travail, l’immigration, la famille et sans doute bientôt, la sécurité. D'autant que le FN ne fait pas campagne sur son terrain habituel. »
« Plaquer ses désirs de clivages sur un pays tellement cabossé et qui aspire au changement sans heurts » pourrait être un calcul électoral risqué.

Parmi les conseillers, Libération distingue les droitiers et les modérés. La presse souligne l'influence de Buisson, l'ancien journaliste de Minute, l'homme d'Opinion Way et note le retour d'Emmanuelle Mignon, l'inspiratrice des propos du Latran (l'instituteur n'égalera jamais le curé). Elle avait refusé l’ambassade auprès du Saint-Siège rappelle le blog http://elysee.blog.lemonde.fr

Dans un entretien, Christian Delporte rappelle les débats à droite à propos du FN (Simone Veil ou Gaudin ?) . « Ce débat était censé avoir été tranché par Jacques Chirac en 1991, mais on voit clairement qu’une forte recomposition de la droite s’annonce après 2012 ».
http://www.liberation.fr/politiques/01012389333-une-forte-recomposition-de-la-droite-s-annonce-apres-2012

12/02/2012 : un détail. Quand le JT de France 3 reçoit JL Mélanchon, sur quoi le présentateur l'interroge-t-il ? Sur son programme politique ? Non, sur les thèmes de campagne de l'UMP tendance FN : les immigrés clandestins, les chômeurs fraudeurs, l'insécurité (pas celle de beaucoup d'emplois) ...

ns-adrtoitetoute

Libération, Une du 11 février 2012

.

Publicité
Publicité
Clioweb, le blog
Publicité
Archives
Publicité