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Clioweb, le blog

25 mai 2019

BacHG Amérique du nord - mai 2019

 

Bac HG Amérique du nord - mai 2019
http://langlois.blog.lemonde.fr/
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2019/05/24052019Article636942918505142492.aspx

- Bac HG - séries ES-L

Histoire
Sujet 1 - Médias et opinion publique dans les grandes crises politiques en France depuis l’Affaire Dreyfus.
OU
Sujet 2 - Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la Première Guerre mondiale

croquis :
Le continent africain : contrastes de développement et inégale intégration dans la mondialisation


- BacHG - série S

Géo
Sujet 1 – Des territoires inégalement intégrés à la mondialisation (espaces maritimes compris).
OU
Sujet 2 – Le Sahara : ressources, conflits.

Histoire
L'historien et les mémoires de la 2GM en France
Mont Valérien / Paxton Télérama 2015
Ou
L'historien et les mémoires de la guerre d'Algérie
texte préparatoire élaboré par Benjamin Stora


rappel :

Pages Annales du site web de Loic Langlois
http://langlois.blog.lemonde.fr


Tableaux récapitulatifs ES-L (2013-2018)
http://langlois.blog.lemonde.fr/files/2018/06/BCG-HG-LES-20180622.png

série S (2015-2018)
http://langlois.blog.lemonde.fr/files/2018/06/BCG-HG-S-20180622.png


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25 mai 2019

L'Histoire à venir 2019 - sam. 25 mai

 

hav-entete

 

En commun

L’Histoire à venir – samedi 25 mai 2019 - Toulouse

hav2019-s25

En commun - HAV 2019 - programme complet :

http://2019.lhistoireavenir.eu/page/presse/programme_hav_2019_bd.pdf

 
HAV - Lieux :
2 Librairie Ombres blanches
1 Théâtre Garonne
+ Université JJ,
5 Librairie Floury, 7 Médiathèque 3 Quai des savoirs, 4 Museum...

A proximité de St Sernin :
8 Bibl étude et patrimoine
9 Ciné ABC
10 Cinemathèque
11 Hôtel Dubarry
12 Musée St Raymond
13 BEM - Bibl études méridionales
14 Délices de Saturnin

 

Internet(s) : un réseau commun ?
Labo d’histoire avec Laurent Chicoineau, Guillaume Sire et Alexandre Tisserant
Quai des Savoirs, 15 h à 16 h 30
L’Internet des pionniers, fondé sur la mise en commun et le partage se heurte à l’onsession de la privatisation, à la puissance financière des multinationales et à leur volonté d’imposer une plateforme propriétaire, isolée de toutes les autres.

Altercapitalismes : s’émanciper par la coopération ?
Labo d’histoire animé par Laure Teulières, avec Alexia Blin, Nicolas Delalande et Michele Spanò
Ombres Blanches, 16 h 30 à 18 h

Le commun des humains
Jean-Michel Geneste et Ludovic Orlando – Museum 10 h30

Humanités et « bien commun »
Conférence, Pierre Vesperini – MJC 14 h 30

Les formes du commun dans la cité grecque
Paulin Isnard, théâtre 15 h


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24 mai 2019

L’Histoire à venir 2019 – vend. 24 mai

 

hav-entete


En commun

L’Histoire à venir – Vendredi 24 mai 2019 - Toulouse

hav2019-v24

En commun - HAV 2019 - programme complet

http://2019.lhistoireavenir.eu/page/presse/programme_hav_2019_bd.pdf


HAV - Lieux :

2 Librairie Ombres blanches
1 Théâtre Garonne
+ Université JJ,
5 Librairie Floury, 7 Médiathèque 3 Quai des savoirs, 4 Museum...

A proximité de St Sernin :
8 Bibl étude et patrimoine
9 Ciné ABC
10 Cinemathèque
11 Hôtel Dubarry
12 Musée St Raymond
13 BEM - Bibl études méridionales
14 Délices de Saturnin.


- Penser l’événement.
À propos du dernier livre de Pierre Laborie (une vingtaine de textes écrits entre 1981 et 2017)
Jean-Marie Guillon, Cécile Vast, Olivier Loubes - ve 10 h Ombres – audio prévu


- Où en est l’histoire à venir de la Résistance ?
avec Jacques Cantier, Jean-Marie Guillon et Cécile Vast - CD31 16h30
    http://clioweb.canalblog.com/tag/Resistance


- Écrire l’histoire scolaire face aux programmes du lycée
Françoise Lantheaume, Valérie Sottocasa et Sylvain Venayre – ve 14 h BEM

La table ronde arrive ou bien trop tard de quelques mois ou avec 10 ans d'avance... :-)
Pourquoi un vendredi, sur le temps scolaire, et non un samedi ?

« un dialogue profs, historiens, société et Etat »
un dialogue ?
Vraiment ?

Les profs ont été consultés qq jours en novembre,
mais le CSA ne semble pas avoir cherché à se procurer les avis des profs...

Il n'y a pas davantage de consultation lors de l'élaboration des épreuves de bac en contrôle continu.

Les programmes Blanquer de lycée ont été publiés en janvier, sans réel débat.
    http://clioweb.canalblog.com/archives/2019/01/22/37039199.html


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23 mai 2019

L'histoire à venir 2019 - jeudi 23 mai

 

hav-entete

 

En commun

L’Histoire à venir – Jeudi 23 mai 2019 - Toulouse

 

hav2019-j23

 En commun - HAV 2019 - programme complet :

http://2019.lhistoireavenir.eu/page/presse/programme_hav_2019_bd.pdf

(le chiffre renvoie à la page de présentation)


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hav2019-lieux

HAV - Lieux :

2 Librairie Ombres blanches
1 Théâtre Garonne
+ Université JJ,
5 Librairie Floury, 7 Médiathèque 3 Quai des savoirs, 4 Museum...

A proximité de St Sernin :
8 Bibl étude et patrimoine
9 Ciné ABC
10 Cinemathèque
11 Hôtel Dubarry
12 Musée St Raymond
13 BEM - Bibl études méridionales
14 Délices de Saturnin


rappels :

2019 : http://2019.lhistoireavenir.eu/ - En commun

2018 : http://2018.lhistoireavenir.eu/ - Humain, non-humain

2017 : http://2017.lhistoireavenir.eu/ - Du silex au Big Data

 
Twitter : http://twitter.com/lhistoireavenir

Audios : captations par RadioRadio
À écouter sur 106.8 et en podcasts sur http://radioradiotoulouse.net

 2018 : http://www.radioradiotoulouse.net/l-histoire-a-venir2018

 2019 ?


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22 mai 2019

Borneo maps 1601

 

borneo1602-mp

Reddit ?
> What are your thoughts? Log in or Sign up .


Google :

 borneo1601-utrecht

Kaart van het eiland Borneo, 1601, Benjamin Wright, 1646
http://www.rijksmuseum.nl/en/collection/RP-P-OB-75.413

Mémoire bibliographique sur les journaux des navigateurs néerlandais,
réimprimés dans les collections de De Bry et de Hulsius,
et dans les collections hollandaises du XVIIe siècle,
et sur les anciennes éditions hollandaises des journaux de navigateurs étrangers :
la plupart en la possession de Frederik Muller à Amsterdam :
avec tables des voyages, des éditions et des matières / réd. par P.A. Tiele 1867

 


L'Histoire à parts égales. Récits d'une rencontre, Orient-Occident (XVI-XVIIe)
Romain Bertrand

 

- Olivier van Noort :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Olivier_van_Noort

Description du penible voyage fait entour de l'univers ou globe terrestre : par Sr. Olivier du Nort d'Vtrecht, general de quatre navires ... Elles singlerent de Rotterdame le 2 juillet 1598. Et l'an 1601 d'aoust y tourna tant seulement la susdit navire Mauritius ... Le tout translaté du Flamand en François
Olivier van Noort; Nicolas Cornille, La Veuve de; William Marsden

- Maps of Malaysia and Borneo: Discovery, Statehood and Progress
Frédéric Durand, Richard Curtis (Dato'.)

 

 

borneo-debry

 

- Early Mapping of Southeast Asia: The Epic Story of Seafarers, Adventurers ...
Thomas Suarez


voir aussi :

- Borneo - David Rumsey,
http://tinyurl.com/y2mkqvbp
dont 1901 :
http://www.davidrumsey.com/luna/servlet/detail/RUMSEY~8~1~273877~90047282:Borneo

- PCL – utexas
http://legacy.lib.utexas.edu/maps/indonesia.html
- Maphistory
- Old Maps online
http://www.oldmapsonline.org/en/Borneo


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21 mai 2019

Le piège dans l'histoire

 

Tiepolo-Troy-horse2

 The Procession of the Trojan Horse into Troy
Giovanni Domenico Tiepolo vers 1760, The National Gallery

Tiepolo, Le cheval de Troie
http://blogs.mediapart.fr/sylla/blog/280217/tiepolo-le-cheval-de-troie-1760



Le piège dans l'histoire

Cahiers d'Agora no 2
à partir d'une journée d'étude à Cergy-Pontoise juin 2017

au sommaire :

Pièges, ruses et stratagèmes dans l’histoire de la guerre, François Pernot

Qadesh : Le piégeur piégé ? Véronique Grandpierre

Piéger le prince : Les modalités de complot contre Domitien et Commode, Sabine Lefebvre

L’art du piège dans la politique de Richelieu :

La guerre contre Gênes et la « trahison de Monzon » (1624-1626) Alexandre Ruelle

« Cacher cette surprise que je ne saurais voir ».

La surprise dans l’art et la pratique de la guerre au XVIII​e​ siècle Roch Legault,

Entre pièges et ruses : l’utilisation d’internet en Iran depuis les années 2000 Émilie Certain

La dénonciation imaginaire de Jacques Roul pour libérer Napoléon de Sainte-Hélène en 1817,

ou les représentants français aux États-Unis piégés par un faux traître Florian Coppée

Sortir du piège en politique : Georges Pompidou face à l’affaire Markovic, Cédric Francille

Hybridité et guerre sous le seuil : nouveaux adversaires, nouveaux modes d’action ?

Le cas de l’intervention russe en Ukraine, Guillaume Lasconjarias,

Le piège dans la stratégie terroriste, Jenny Raflik-Grenouilleau

Pièges et obscurité numérique, Philippe Wolf,

Conclure ou poursuivre ? Eric Vial et François Pernot



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20 mai 2019

1849 : Victor Hugo pour des EU d'Europe

 

 Congrès de la Paix

Discours d’ouverture prononcé à Paris par Victor Hugo le 21 août 1849

(en gras, le texte publié par Le Monde 20.05.2019

http://clioweb.free.fr/dossiers/europe/europe-hugo-1849.pdf

 

« ... Un jour viendra où l’on verra ces deux groupes immenses,
les États-Unis d’Amérique, les États-Unis d’Europe (applaudissements),
placés en face l’un de l’autre, se tendant (tendront?) la main par-dessus les mers
,
échangeant leurs produits, leur commerce, leur industrie, leurs arts, leurs génies,
défrichant le globe, colonisant les déserts,
améliorant la création sous le regard du créateur,
et combinant ensemble, pour en tirer le bien-être de tous,
ces deux forces infinies la fraternité des hommes et la puissance de Dieu !  »

[un rappel du contexte :
en août 1849, le printemps des peuples se termine partout.
Ainsi, en Hongrie, les dernières unités capitulent le 13 août, face aux troupes autrichiennes et Russes.
La répression est brutale et durable.]


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Le discours de Victor Hugo, d'après la version Wikisource

M. Victor Hugo est élu président. M. Cobden est élu vice-président.

M. Victor Hugo se lève et dit :

Messieurs, beaucoup d’entre vous viennent des points du globe les plus éloignés, le cœur plein d’une pensée religieuse et sainte. Vous comptez dans vos rangs des publicistes, des philosophes, des ministres des cultes chrétiens, des écrivains éminents, plusieurs de ces hommes considérables, de ces hommes publics et populaires qui sont les lumières de leur nation. Vous avez voulu dater de Paris les déclarations de cette réunion d’esprits convaincus et graves, qui ne veulent pas seulement le bien d’un peuple, mais qui veulent le bien de tous les peuples. (Applaudissements.) Vous venez ajouter aux principes qui dirigent aujourd’hui les hommes d’état, les gouvernants, les législateurs, un principe supérieur. Vous venez tourner en quelque sorte le dernier et le plus auguste feuillet de l’Evangile, celui qui impose la paix aux enfants du même Dieu, et, dans cette ville qui n’a encore décrété que la fraternité des citoyens, vous venez proclamer la fraternité des hommes.

Soyez les bienvenus ! (Long mouvement.)

En présence d’une telle pensée et d’un tel acte, il ne peut y avoir place pour un remerciement personnel. Permettez-moi donc, dans les premières paroles que je prononce devant vous, d’élever mes regards plus haut que moi-même, et d’oublier, en quelque sorte, le grand honneur que vous tenez de me conférer, pour ne songer qu’à la grande chose que vous voulez faire.

Messieurs, cette pensée religieuse, la paix universelle, toutes les nations liées entre elles d’un lien commun, l’évangile pour loi suprême, la médiation substituée à la guerre, cette pensée religieuse est-elle une pensée pratique ? cette idée sainte est-elle une idée réalisable ? Beaucoup d’esprits positifs, comme on parle aujourd’hui, beaucoup d’hommes politiques vieillis, comme on dit, dans le maniement des affaires, répondent : Non. Moi, je réponds avec vous, je réponds sans hésiter, je réponds : Oui ! (applaudissements) et je vais essayer de le prouver tout à l’heure.

Je vais plus loin ; je ne dis pas seulement : C’est un but réalisable, je dis : C’est un but inévitable ; on peut en retarder ou en hâter l’avènement, voilà tout.

La loi du monde n’est pas et ne peut pas être distincte de la loi de Dieu. Or, la loi de Dieu, ce n’est pas la guerre, c’est la paix. (Applaudissements.) Les hommes ont commencé par la lutte, comme la création par le chaos. (Bravo ! bravo !) D’où viennent-ils ? De la guerre ; cela est évident. Mais où vont-ils ? À la paix ; cela n’est pas moins évident.

Quand vous affirmez ces hautes vérités, il est tout simple que votre affirmation rencontre la négation ; il est tout simple que votre foi rencontre l’incrédulité ; il est tout simple que, dans cette heure de nos troubles et de nos déchirements, l’idée de la paix universelle surprenne et choque presque comme l’apparition de l’impossible et de l’idéal ; il est tout simple que l’on crie à l’utopie ; et, quant à moi, humble et obscur ouvrier dans cette grande œuvre du dix-neuvième siècle, j’accepte cette résistance des esprits sans qu’elle m’étonne ni me décourage. Est-il possible que vous ne fassiez pas détourner les têtes et fermer les yeux dans une sorte d’éblouissement, quand, au milieu des ténèbres qui pèsent encore sur nous, vous ouvrez brusquement la porte rayonnante de l’avenir ? (Applaudissements)

Messieurs, si quelqu’un, il y a quatre siècles, à l’époque où la guerre existait de commune à commune, de ville à ville, de province à province, si quelqu’un eût dit à la Lorraine, à la Picardie, à la Normandie, à la Bretagne, à l’Auvergne, à la Provence, au Dauphiné, à la Bourgogne : un jour viendra où vous ne vous ferez plus la guerre, un jour viendra où vous ne lèverez plus d’hommes d’armes les uns contre les autres, un jour viendra où l’on ne dira plus : - Les Normands ont attaqué les Picards, les Lorrains ont repoussé les Bourguignons. Vous aurez bien encore des différends à régler, des intérêts à débattre, des contestations à résoudre, mais savez vous ce que vous mettrez à la place des hommes d’armes ? savez-vous ce que vous mettrez à la place des gens de pied et de cheval, des canons, des fauconneaux, des lances, des piques, des épées ? Vous mettrez une petite boîte de sapin que vous appellerez l’urne du scrutin, et de cette boîte il sortira, quoi ? une assemblée ! une assemblée en laquelle vous vous sentirez tous vivre, une assemblée qui sera comme votre âme à tous, un concile souverain et populaire qui décidera, qui jugera, qui résoudra tout en loi, qui fera tomber le glaive de toutes les mains et surgir la justice dans tous les cœurs, qui dira à chacun : Là finit ton droit, ici commence ton devoir. Bas les armes ! vivez en paix ! (Applaudissements.) Et ce jour-là, vous vous sentirez une pensée commune, des intérêts communs, une destinée commune ; vous vous embrasserez, vous vous reconnaîtrez fils du même sang et de la même race ; ce jour-là, vous ne serez plus des peuplades ennemies, vous serez un peuple ; vous ne serez plus la Bourgogne, la Normandie, la Bretagne, la Provence, vous serez la France. Vous ne vous appellerez plus la guerre, vous vous appellerez la civilisation.

Si quelqu’un eût dit cela à cette époque, messieurs, tous les hommes positifs, tous les gens sérieux, tous les grands politiques d’alors se fussent écriés : — Oh ! le songeur ! Oh ! le rêve-creux ! Comme cet homme connaît peu l’humanité ! Que voilà une étrange folie et une absurde chimère ! — Messieurs, le temps a marché, et cette chimère, c’est la réalité. (Mouvement.)

Et, j’insiste sur ceci, l’homme qui eût fait cette prophétie sublime eût été déclaré fou par les sages, pour avoir entrevu les desseins de Dieu ! (Nouveau mouvement.) Eh bien ! vous dites aujourd’hui, et je suis de ceux qui disent avec vous, tous, nous qui sommes ici, nous disons à la France, à l’Angleterre, à la Prusse, à l’Autriche, à l’Espagne, à l’Italie, à la Russie, nous leur disons :

Un jour viendra où les armes vous tomberont des mains, à vous aussi ! Un jour viendra où la guerre paraîtra aussi absurde et sera aussi impossible entre Paris et Londres, entre Pétersbourg et Berlin, entre Vienne et Turin, qu’elle serait impossible et qu’elle paraîtrait absurde aujourd’hui entre Rouen et Amiens, entre Boston et Philadelphie. Un jour viendra où vous France, vous Russie, vous Italie, vous Angleterre, vous Allemagne, vous toutes, nations du continent, sans perdre vos qualités distinctes et votre glorieuse individualité, vous vous fondrez étroitement dans une unité supérieure, et vous constituerez la fraternité européennne, absolument comme la Normandie, la Bretagne, la Bourgogne, la Lorraine, l’Alsace, toutes nos provinces, se sont fondues dans la France. Un jour viendra où il n’y aura plus d’autres champs de bataille que les marchés s’ouvrant au commerce et les esprits s’ouvrant aux idées. Un jour viendra où les boulets et les bombes seront remplacés par les votes, par le suffrage universel des peuples, par le vénérable arbitrage d’un grand sénat souverain qui sera à l’Europe ce que le parlement est à l’Angleterre, ce que la diète est à l’Allemagne, ce que l’assemblée législative est à la France ! (Applaudissements.) Un jour viendra où l’on montrera un canon dans les musées comme on y montre aujourd’hui un instrument de torture, en s’étonnant que cela ait pu être ! (Rires et bravos.) Un jour viendra où l’on verra ces deux groupes immenses, les États-Unis d’Amérique, les États-Unis d’Europe (applaudissements), placés en face l’un de l’autre, se tendant la main par-dessus les mers, échangeant leurs produits, leur commerce, leur industrie, leurs arts, leurs génies, défrichant le globe, colonisant les déserts, améliorant la création sous le regard du créateur, et combinant ensemble, pour en tirer le bien-être de tous, ces deux forces infinies la fraternité des hommes et la puissance de Dieu ! (Longs applaudissements.)

Et ce jour-là, il ne faudra pas quatre cents ans pour l’amener, car nous vivons dans un temps rapide, nous vivons dans le courant d’événements et d’idées le plus impétueux qui ait encore entraîné les peuples, et, à l’époque où nous sommes, une année fait parfois l’ouvrage d’un siècle.
Et Français, Anglais, Belges, Allemands, Russes, Slaves, Européens, Américains, qu’avons-nous à faire pour arriver le plus tôt possible à ce grand jour ? Nous aimer. (Immenses applaudissements.)

Nous aimer ! Dans cette œuvre immense de la pacification, c’est la meilleure manière d’aider Dieu !

Car Dieu le veut, ce but sublime ! Et voyez, pour y atteindre, ce qu’il fait de toutes parts ! Voyez que de découvertes il fait sortir du génie humain, qui toutes vont à ce but, la paix ! Que de progrès, que de simplifications ! Comme la nature se laisse de plus en plus dompter par l’homme ! comme la matière devient de plus en plus l’esclave de l’intelligence et la servante de la civilisation ! comme les causes de guerre s’évanouissent avec les causes de souffrance ! comme les peuples lointains se touchent ! comme les distances se rapprochent ! Et le rapprochement, c’est le commencement de la fraternité.

Grâce aux chemins de fer, l’Europe bientôt ne sera pas plus grande que ne l’était la France au moyen âge ! Grâce aux navires à vapeur, on traverse aujourd’hui l’Océan plus aisément qu’on ne traversait autrefois la Méditerranée ! Avant peu, l’homme parcourra la terre comme les dieux d’Homère parcouraient le ciel, en trois pas. Encore quelques années, et le fil électrique de la concorde entourera le globe et étreindra le monde. (Applaudissements.)

Ici, messieurs, quand j’approfondis ce vaste ensemble, ce vaste concours d’efforts et d’événements, tous marqués du doigt de Dieu ; quand je songe à ce but magnifique, le bien-être des hommes, la paix ; quand je considère ce que la providence fait pour et ce que la politique fait contre, une réflexion douloureuse s’offre à mon esprit.

Il résulte des statistiques et des budgets comparés que les nations européennes dépensent tous les ans, pour l’entretien de leurs armées, une somme qui n’est pas moindre de deux milliards, et qui, si l’on y ajoute l’entretien du matériel des établissements de guerre, s’élève à trois milliards. Ajoutez-y encore le produit perdu des journées de travail de plus de deux millions d’hommes, les plus sains, les plus vigoureux, les plus jeunes, l’élite des populations, produit que vous ne pouvez pas évaluer à moins d’un milliard, et vous arrivez à ceci que les armées permanentes coûtent annuellement à l’Europe quatre milliards. Messieurs, la paix vient de durer trente-deux ans, et en trente-deux ans la somme monstrueuse de cent vingt-huit milliards a été dépensée pendant la paix pour la guerre! (Sensation.) Supposez que les peuples d’Europe, au lieu de se défier les uns des autres, de se jalouser, de se haïr, se fussent aimés ; supposez qu’ils se fussent dit qu’avant même d’être français, ou anglais, ou allemands, on est homme, et que, si les nations sont des patries, l’humanité est une famille. Et maintenant, cette somme de cent vingt-huit milliards, si follement et si vainement dépensée par la défiance, faites-la dépenser par la confiance ! Ces cent vingt-huit milliards donnés à la haine, donnez-les à l’harmonie ! Ces cent vingt-huit milliards donnés à la guerre, donnez-les à la paix ! (applaudissements) Donnez-les au travail, à l’intelligence, à l’industrie, au commerce, à la navigation, à l’agriculture, aux sciences, aux arts, et représentez-vous le résultat. Si, depuis trente-deux ans, cette gigantesque somme de cent vingt-huit milliards avait été dépensée de cette façon, l’Amérique, de son côté, aidant l’Europe, savez-vous ce qui serait arrivé ? La face du monde serait changée ! les isthmes seraient coupés, les fleuves creusés, les montagnes percées, les chemins de fer couvriraient les deux continents, la marine marchande du globe aurait centuplé, et il n’y aurait plus nulle part ni landes ni jachères, ni marais ; on bâtirait des villes là où il n’y a encore que des solitudes ; on creuserait des ports là où il n’y a encore que des écueils ; l’Asie serait rendue à la civilisation, l’Afrique serait rendue à l’homme ; la richesse jaillirait de toutes parts de toutes les veines du globe sous le travail de tous les hommes, et la misère s’évanouirait ! Et savez-vous ce qui s’évanouirait avec la misère ? Les révolutions. (Bravos prolongés.) Oui, la face du monde serait changée ! Au lieu de se déchirer entre soi, on se répandrait pacifiquement sur l’univers ! Au lieu de faire des révolutions, on ferait des colonies ! Au lieu d’apporter la barbarie à la civilisation, on apporterait la civilisation à la barbarie ! (Nouveaux applaudissements)

Voyez, messieurs, dans quel aveuglement la préoccupation de la guerre jette les nations et les gouvernants ; si les cent vingt-huit milliards qui ont été donnés par l’Europe depuis trente-deux ans à la guerre qui n’existait pas avaient été donnés à la paix qui existait, disons-le, et disons-le bien haut, on n’aurait rien vu en Europe de ce qu’on y voit en ce moment ; le continent, au lieu d’être un champ de bataille, serait un atelier ; et, au lieu de ce spectacle douloureux et terrible, le Piémont abattu, Rome, la ville éternelle, livrée aux oscillations misérables de la politique humaine, la Hongrie et Venise qui se débattent héroïquement, la France inquiète, appauvrie et sombre, la misère, le deuil, la guerre civile, l’obscurité sur l’avenir ; au lieu de ce spectacle sinistre, nous aurions sous les yeux l’espérance, la joie, la bienveillance, l’effort de tous vers le bien-être commun, et nous verrions partout se dégager de la civilisation en Travail le majestueux rayonnement de la concorde universelle. (Bravo ! bravo. — Applaudissements.)

Chose digne de méditation ! ce sont nos précautions contre la guerre qui ont amené les révolutions. On a tout fait, on a tout dépensé contre le péril imaginaire. On a aggravé ainsi la misère, qui était le péril réel. On s’est fortifié contre un danger chimérique, on a tourné ses regards du côté où n’était pas le point noir, on a vu les guerres qui ne venaient pas, et l’on n’a pas vu les révolutions qui arrivaient. (Longs applaudissements.)

Messieurs, ne désespérons pas pourtant. Au contraire, espérons plus que jamais ! Ne nous laissons pas effrayer par des commotions momentanées, secousses nécessaires peut-être des grands enfantements. Ne soyons pas injustes pour les temps où nous vivons, ne voyons pas notre époque autrement qu’elle n’est. C’est une prodigieuse et admirable époque après tout, et le dix-neuvième siècle sera, disons-le hautement, la plus grande page de l’histoire. Comme je vous le rappelais tout à l’heure, tous les progrès s’y révèlent et s’y manifestent à la fois, les uns amenant les autres ; chute des animosités internationales, effacement des frontières sur la carte et des préjugés dans les cœurs, tendance à l’unité, adoucissement des mœurs, élévation du niveau de l’enseignement et abaissement du niveau des pénalités, domination des langues les plus littéraires, c’est-à-dire les plus humaines ; tout se meut en même temps, économie politique, science, industrie, philosophie, législation, et converge au même but, la création du bien-être et de la bienveillance, c’est-à dire, et c’est là pour ma part le but auquel je tendrai toujours, extinction de la misère au dedans, extinction de la guerre au dehors. (Applaudissements.)

Oui, je le dis en terminant, l’ère des révolutions se ferme, l’ère des améliorations commence. Le perfectionnement des peuples quitte la forme violente pour prendre la forme paisible. Le temps est venu où la providence va substituer à l’action désordonnée des agitateurs l’action religieuse et calme des pacificateurs. (Oui ! oui !)

Désormais, le but de la politique grande, de la politique vraie, le voici : faire reconnaître toutes les nationalités, restaurer l’unité historique des peuples et rallier cette unité à la civilisation par la paix, élargir sans cesse le groupe civilisé, donner le bon exemple aux peuples encore barbares, substituer les arbitrages aux batailles ; enfin, et ceci résume tout, faire prononcer par la justice le dernier mot que l’ancien monde faisait prononcer par la force. (Profonde sensation.)

Messieurs, je le dis en terminant, et que cette pensée nous encourage, ce n’est pas aujourd’hui que le genre humain est en marche dans cette voie providentielle. Dans notre vieille Europe, l’Angleterre a fait le premier pas, et par son exemple séculaire elle a dit aux peuples : Vous êtes libres. La France a fait le second pas, et elle a dit aux peuples : Vous êtes souverains.

Maintenant faisons le troisième pas et tous ensemble, France, Angleterre, Belgique, Allemagne, Italie, Europe, Amérique, disons aux peuples : Vous êtes frères ! (Immense acclamation. — L’orateur se rassied au milieu des applaudissements.)

 

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19 mai 2019

HG - Concours général

 

Concours général
http://www.education.gouv.fr/pid285/bulletin_officiel.html?cid_bo=135571


Histoire

Loic Langlois a mis en ligne les sujets
http://langlois.blog.lemonde.fr/les-sujets-du-concours-general-dhistoire/


pa r ex,
2019 : L’année 1945.

2017 : " 1931-1949 : une guerre, des guerres ? "

2012 - «Les chemins de la paix, de la fin du 19e siècle à nos jours».

2010 - Les femmes en Europe et aux États-Unis du milieu du XIXe siècle à la Seconde Guerre mondial

 

Géo (sujets, docts et rapports)

2018 : Les espaces métropolitains en France : dynamiques de la population, activités et aménagements

2017 : L’intégration des territoires de la France à l’Union européenne et au monde.
          Vous appuierez votre développement sur des exemples de votre choix

2016 : Aménager les villes pour réduire les inégalités sociales et spatiales : enjeux, moyens, résultats

2015 : Valoriser ou ménager les milieux français ?


Archives Eduscol

2018 : http://eduscol.education.fr/cid75239/sujets-2018.html

Archives : http://eduscol.education.fr/cid47779/archives-des-sujets.html


SES
 :

SES 2018 : La mondialisation est-elle coupable ?

SES 2019 : La croissance est-elle limitée ?

http://www.ses.ac-versailles.fr/conc_gen/conc_gen.html

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19 mai 2019

expo Paris romantique, 1815-1848

Paris romantique, 1815-1848

expo Petit Palais + Musée de la Vie romantique  - 22 mai-15 sept

dossier de presse + pack media
(dont révolutions 1830 et 1848)

http://www.petitpalais.paris.fr/sites/default/files/content/press-kits/dp_parisromantique_fr.pdf
http://www.petitpalais.paris.fr/professionnels/presse

rappel 2016 : L'Art de la paix - Secrets et trésors de la diplomatie


Musée de la Vie romantique, dossiers de presse expos précédentes
Nodier, Chopin, Bra, Ingres, Italie, Russie, Allemagne, intérieurs, jardins,

http://museevieromantique.paris.fr/fr/communiques-de-presse

 

esmeralda-boulanger

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sand-charpentier

 

18 mai 2019

ENS2020 : Chine 1842-1949 + paysages

 

ENS2020 – concours A-L
http://www.ens.fr/sites/default/files/projet_de_programme_2020_bel_al_version_du_17_mai_2019.pdf

 
Histoire

La Chine, du traité de Nankin à la proclamation de la république populaire 1842-1949

Géo
Les paysages dans le monde: enjeux et dynamiques.

Lettres : Guerre et Paix
Philo : La science

option histoire
Fce miXIV-XVe l'Eglise et la vie religieuse
géo : France métro + 5 DOM


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