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4 novembre 2020

Forum Ecole alternumérique

 

Un forum École alternumérique est organisé par plusieurs associations à Poitiers, le le 4 novembre 2020

face aux États généraux du numérique…

Appel :
http://www.afef.org/appel-un-forum-ecole-alternumerique-poitiers-face-aux-etats-generaux-du-numerique

questionnaire : http://www.afef.org/system/files/2020-10/Questionnaire-Forum-Alternumerique_1.pdf

http://www.afef.org/programme-forum-ecole-alternumerique-poitiers-4-novembre

https://www.facebook.com/collectifForumEcoleAlternumerique


06.11.2020
Les vidéos sont en ligne
Ouverture et 1er débat : 10 h-12 h : Clarifier les positionnements éthiques et les finalités de l’École
https://www.youtube.com/watch?v=7otx0_0vtec

2ème débat : Le métier enseignant : reprenons la main sur le numérique !
https://www.youtube.com/watch?v=0KxgyO53OF8

3ème débat : 17 - 19 h - Appel à une démocratisation de la gouvernance de l’école
https://www.youtube.com/watch?v=BqE8pOqF__I

 

14h-16h – 2ème débat : Le métier enseignant : reprenons la main sur le numérique !

animé par Mylène Raljevic (OCCE),
avec Jean-François Cerisier (Labo Technê, vice-président Université de Poitiers),
Joël Michelin (IEN LP, IA IPR Etablissements et Vie scolaire, ex délégué académique formations),
Cyril Lascassies (Enseignant, académie de Toulouse),
Maria-Alice Médioni (GFEN),
Alina Gonzales (enseignante, Caen)…

Une urgence ! Ensemble, trouvons des solutions.

Le confinement, les usages divers du numérique, l’inventivité des enseignants, leur engagement pour (coûte que coûte parfois) maintenir le contact avec les élèves ont mis en lumière nombre de questions relatives aux usages du numérique. Il convient en urgence de les préciser, en tirer les leçons prometteuses ou les impasses. D’où quelques questions, et la plus importante et générique : en quoi le numérique apporte-t-il à la pédagogie? En quoi la pédagogie apporte-t-elle au numérique?

1. À quelles conditions le numérique scolaire favorise-t-il ou non l’égalité des chances? la socialisation? le respect de l’autre, le travail collaboratif, le développement personnel ?

2. En quoi, jusqu’où et dans quels contextes sociaux les outils numériques: logiciels, didacticiels, chats, visioconférences, capsules vidéo, tutoriels Youtube et autres, peuvent-ils remplacer, complémenter, dépasser la relation pédagogique en présentiel ? Selon les décideurs, il ne s’agit pas de se passer des enseignants; s’ils disent vrai quelle relation pédagogique est envisageable ? Ne peut-on craindre aussi qu’un système numérique fasse l’économie d’une partie des enseignants et impose une pseudo relation pédagogique a minima?

3. Les outils numériques et leurs concepteurs ? Annoncent-ils la disparition des manuels et leur diversité d’approches par des collectifs d’auteurs qui ont pensé, réfléchi à des démarches, des choix de contenus, des cohérences, des temporalités, des livrets d’accompagnement ? Qui seront les concepteurs des outils numériques pour l’éducation: des super-concepteurs de logicielséducatifs («super profs »!» «super technocrates» qui font des «super logiciels» utilisables quels que soient les contextes? Que dire face au danger d’une standardisation contrôlée des pratiques professionnelles? Nous aurions alors une génération d’enseignants simples exécutants de bonnes pratiques, de normes numérisées, décidées ailleurs. Que peut-on y gagner ? Y perdre ?

4. La marchandisation des outils numériques au détriment de la capacité du service public de se doter d’équipes capables de les produire en son sein, ne met-elle pas en danger l’indépendance même du système?

5. Le numérique allège-t-il la charge de travail des enseignants, chefs d’établissement ou contraire la rend-il plus lourde et asphyxiante, voire décourageante et parfois suicidaire?


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4 novembre 2020

Le Canard : Jaurès

 

 jaures-dutreix


« 2 novembre 2020 : un plaidoyer pour l’humanisme lu dans les écoles

 .

- « Il a fini comment, déjà, Jaurès ?

- « Essaie de ne pas y penser ...

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Romain Dutreix, Le Canard, 4 nov 2020

https://fr.wikipedia.org/wiki/Romain_Dutreix

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rappel :

Les deux morts de Jean Jaurès,

Antoine Perraud, Médiapart, 29.07.2014

http://clioweb.canalblog.com/tag/perraud



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3 novembre 2020

25 000 signatures contre la LPPR

 

lpr-112020

 

La pétition contre la loi de programmation de la recherche a passé le cap des 25 000 signatures :

« Non seulement la loi de programmation de la recherche (LPR) en cours d’examen au Parlement repose sur un budget insincère,
mais elle accélère la précarisation des jeunes chercheurs
et aggrave les inégalités territoriales, au risque de créer des déserts scientifiques.
Par cette pétition, nous appelons le Sénat et le Conseil constitutionnel à suspendre le processus législatif
jusqu’à la production d’un nouveau texte répondant aux attentes de notre société ».

http://rogueesr.fr/pour_une_autre_lpr/

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE NATIONAL :

25 000 signataires d'une pétition appellent à suspendre la procédure législative d'examen de la loi de programmation de la recherche. Ils alertent sur le budget insincère du projet de loi, sur la précarisation des jeunes chercheurs qu'il accélère, et sur les inégalités territoriales qu'il aggrave, au risque de créer des déserts scientifiques. A cela s'ajoutent trois amendements sénatoriaux qui s'attaquent à la liberté d'expression des enseignants et aux libertés académiques.

Très critiquée par l'immense majorité de la communauté scientifique, une loi de programmation pour la recherche (LPR) a été examinée par le Sénat entre le 28 et le 30 octobre. Les universitaires et des chercheurs ne se montrent guère convaincus par le chiffre "historique" de 25 milliards d'euros brandi par la ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Mme Frédérique Vidal. Une lecture attentive du texte de loi et de l'étude d'impact confirme en effet que cette loi opère une baisse sensible de la dépense par étudiant à l'Université. Les budgets accordés à la recherche, quand on les rapporte à l'inflation, représentent en réalité une décélération de l'investissement public.

De plus, les universitaires et les chercheurs s'inquiètent de la répartition des moyens, qui risque d'aggraver la crise de la recherche française et les inégalités territoriales. Ce diagnostic est partagé par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), qui a rejeté le texte à l'unanimité. Une pétition demandant la suspension du processus législatif et la rédaction d'une étude d'impact exhaustive a été lancée par plusieurs collectifs de l'enseignement supérieur et de la recherche, et a totalisé 25 000 signatures en une semaine. Cette mobilisation est d'une ampleur inédite dans la communauté scientifique française.

En outre, la LPR multiplie les voies de dérogation aux cadres dans lesquels s'exercent habituellement les libertés académiques, qui reconnaissent aux universitaires et aux chercheurs la gestion collégiale de l'exercice de leur métier, notamment en matière de recrutement et de financement. Le développement des postes contractuels au détriment de l'emploi statutaire représente une remise en cause des conditions historiques d'exercice de ces libertés, pourtant constitutionnellement fondées.

Bien que le Sénat ait réprouvé les projections budgétaires du gouvernement, il est à l'origine de plusieurs amendements qui ont aggravé la nocivité du projet de loi, entraînant de nouvelles oppositions dans la communauté universitaire. Sur proposition de la sénatrice Laure Darcos (Les Républicains), l'exercice des libertés académiques serait expressément subordonné aux "valeurs de la République", expression ne renvoyant à aucune réalité juridique précise mais ouvrant la voie à des tentatives d'intimidation hiérarchique sur des critères politiques.

Cette initiative a provoqué une levée de boucliers, transcendant les clivages habituels du monde universitaire. Un autre amendement a porté un coup probablement fatal à la procédure dite de "qualification", par laquelle les aspirants à un premier poste de Maître de Conférences ou de Professeur sont soumis au jugement de pairs élus. Cette procédure symbolise pour beaucoup les libertés académiques à la française. La Commission Mixte Paritaire de l'Assemblée et du Sénat doit se pencher sur ces amendements dans les prochains jours. Si elle ne rejette pas ces dispositions, la France sera le premier pays d'Europe de l'Ouest à s'attaquer ainsi à la liberté d'expression et de recherche à l'université.

 

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2 novembre 2020

Les profs mis en danger ?

 

paty-libe-2nov20


Laïcité, Covid, Lycée et Bac Blanquer, LPPR à l'université, retraites 

« Les enseignants abordent cette rentrée avec le sentiment d’être abandonnés »,

Ils sont soumis à des injonctions contradictoires

et aux imorovisations des réformes managériales (lycée, université) imposées d’en haut, à la hussarde,

sans prise en compte de la réalité sociale et des conditions de travail dans les classes.

Enseigner exige préparation, concertation et respect !

 

https://aggiornamento.hypotheses.org/4671


-
Pour 82 % des Français, la liberté d’enseigner est menacée

- Laïcité à l’école, la séparation de la théorie et de la pratique Thibaut Sardier – Libération 01.11.2020

L’an passé, 900 situations de conflit possible.
Dans l’immense majorité des cas, les enseignants trouvent des réponses.

« Difficile pour les enseignants de faire le tri entre les situations qui autorisent souplesse ou tolérance, les alertes sérieuses, les provocations liées à l’adolescence, la simple tentative de perdre du temps de cours grâce à un débat houleux sans oublier les maladresses liées à l’ignorance »

« Les enseignants sont demandeurs de règles nationales, et, en même temps, ils font l’expérience que plus elles sont rigides, plus elles risquent de les priver de ces marges de manœuvre indispensables », tempère Françoise Lantheaume.

« Les formations sur la laïcité existent, mais elles ne tiennent pas assez compte des cas concrets ».

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- Rentrée : des enseignants déplorent les revirements sur l'hommage à Samuel Paty

Minute de silence, texte de Jaurès, séance d’EMC dans le mois :

« Ce n’est pas du tout à la mesure du traumatisme ressenti »

- Hommage à Samuel Paty : l'étrange tripatouillage de la lettre de Jean Jaurès

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- Les profs volontairement mis en danger dans les lycées Blanquer ?

« Si
l’impact de l’école dans la progression de l’épidémie reste difficile à mesurer,
le Conseil scientifique, dans son dernier avis publié vendredi, prévient :
«Les adolescents de 12 à 18 ans semblent avoir la même susceptibilité au virus
et la même contagiosité vers leur entourage que les adultes.»

Autrement dit : n’assiste-t-on pas ce lundi à la réouverture d’un potentiel cluster géant
de 12 millions de personnes, qui risque de nuire à l’efficacité du reconfinement ? »


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1 novembre 2020

Jaurès et l'éducation : 1903-1904

 

Jean Jaurès : Discours à la jeunesse – Albi 1903

« L’humanité est maudite, si pour faire preuve de courage elle est condamnée à tuer éternellement. Le courage, aujourd’hui, ce n’est pas de maintenir sur le monde la nuée de la Guerre, nuée terrible, mais dormante dont on peut toujours se flatter qu’elle éclatera sur d’autres. Le courage, ce n’est pas de laisser aux mains de la force la solution des conflits que la raison peut résoudre ; car le courage est l’exaltation de l’homme, et ceci en est l’abdication. Le courage pour vous tous, courage de toutes les heures, c’est de supporter sans fléchir les épreuves de tout ordre, physiques et morales, que prodigue la vie. Le courage, c’est de ne pas livrer sa volonté au hasard des impressions et des forces ; c’est de garder dans les lassitudes inévitables l’habitude du travail et de l’action. Le courage dans le désordre infini de la vie qui nous sollicite de toutes parts, c’est de choisir un métier et de le bien faire, quel qu’il soit : c’est de ne pas se rebuter du détail minutieux ou monotone ;

(...) Le courage, c’est d’être tout ensemble et quel que soit le métier, un praticien et un philosophe. Le courage, c’est de comprendre sa propre vie, de la préciser, de l’approfondir, de l’établir et de la coordonner cependant à la vie générale. (...) Le courage, c’est de dominer ses propres fautes, d’en souffrir, mais de n’en pas être accablé et de continuer son chemin.

Le courage, c’est d’aimer la vie et de regarder la mort d’un regard tranquille ; c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel ; c’est d’agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond, ni s’il lui réserve une récompense. Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques. »

Le discours a été prononcé par Jean Jaurès,
député du Tarn et vice-président de la Chambre des députés,
à la distribution des prix du Lycée d’Albi, en juillet 1903.

http://clioweb.free.fr/jaures/jaures-jeunesse-1903.pdf
https://fr.wikisource.org/wiki/Discours_à_la_jeunesse_(1903)

 

L'enseignement laïque, Jean Jaurès, Castres en 1904.

extrait :

« Et si la démocratie fonde en dehors de tout système religieux toutes ses institutions, tout son droit politique et social, famille, patrie, propriété, souveraineté, si elle ne s'appuie que sur l'égale dignité des personnes humaines appelées aux mêmes droits et invitées à un respect réciproque, si elle se dirige sans aucune intervention dogmatique et surnaturelle, par les seules lumières de la conscience et de la science, si elle n'attend le progrès que du progrès de la conscience et de la science, c'est-à-dire d'une interprétation plus hardie du droit des personnes et d'une plus efficace domination de l'esprit sur la nature, j'ai bien le droit de dire qu'elle est foncièrement laïque, laïque dans son essence comme dans ses formes, dans son principe comme dans ses institutions, et dans sa morale comme dans son économie.

Ou plutôt, j'ai le droit de répéter que démocratie et laïcité sont identiques. Mais, si laïcité et démocratie sont indivisibles, et si la démocratie ne peut réaliser son essence et remplir son office, qui est d'assurer l'égalité des droits, que dans la laïcité, par quelle contradiction mortelle, par quel abandon de son droit et de tout droit, la démocratie renoncerait-elle à faire pénétrer la laïcité dans l'éducation, c'est-à-dire dans l'institution la plus essentielle, dans celle qui domine toutes les autres, et en qui les autres prennent conscience d'elles-mêmes et de leur principe ?

Comment la démocratie, qui fait circuler le principe de laïcité dans tout l'organisme politique et social, permettrait-elle au principe contraire de s'installer dans l'éducation, c'est-à-dire au cœur même de l'organisme ? Que les citoyens complètent, individuellement, par telle ou telle croyance, par tel ou tel acte rituel, les fonctions laïques, l'état civil, le mariage, les contrats, c'est leur droit, c'est le droit de la liberté. Qu'ils complètent de même, par un enseignement religieux et des pratiques religieuses, l'éducation laïque et sociale, c'est leur droit, c'est le droit de la liberté. Mais, de même qu'elle a constitué sur des bases laïques l'état civil, le mariage, la propriété, la souveraineté politique, c'est sur des bases laïques que la démocratie doit constituer l'éducation.

La démocratie a le devoir d'éduquer l'enfance ; et l'enfance a le droit d'être éduquée selon les principes mêmes qui assureront plus tard la liberté de l'homme. Il n'appartient à personne, ou particulier, ou famille, ou congrégation, de s'interposer entre ce devoir de la nation et ce droit de l'enfant. Comment l'enfant pourra-t-il être préparé à exercer sans crainte les droits que la démocratie laïque reconnaît à l'homme si lui-même n'a pas été admis à exercer sous forme laïque le droit essentiel que lui reconnaît la loi, le droit à l'éducation ? Comment plus tard prendra-t-il au sérieux la distinction nécessaire entre l'ordre religieux qui ne relève que de la conscience individuelle, et l'ordre social et légal qui est essentiellement laïque, si lui-même, dans l'exercice du premier droit qui lui est reconnu et dans l'accomplissement du premier devoir qui lui est imposé par la loi, il est livré à une entreprise confessionnelle, trompé par la confusion de l'ordre religieux et de l'ordre légal ? Qui dit obligation, qui dit loi, dit nécessairement laïcité. Pas plus que le moine ou le prêtre ne sont admis à se substituer aux officiers de l'état civil dans la tenue des registres, dans la constatation sociale des mariages, pas plus qu'ils ne peuvent se substituer aux magistrats civils dans l'administration de la justice et l'application du Code, ils ne peuvent, dans l'accomplissement du devoir social d'éducation, se substituer aux délégués civils de la nation, représentants de la démocratie laïque.

« L’enseignement laïque »,
Discours du citoyen Jaurès au lycée de Castres, 30 juillet 1904,
L’Humanité, 2 août 1904

L’éducation rationnelle, besoin essentiel et nécessité vitale de la République,
Démocratie et laïcité,
Liberté et lumière.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2502922

https://www.marxists.org/francais/general/jaures/works/1904/07/laique.htm


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