L’histoire comme déchiffrement
L’histoire comme déchiffrement,
une conversation avec Carlo Ginzburg
Groupe d'Études Géopolitiques de l'ENS - 13.09.2019 http://twitter.com/GEG_org
extraits :
Ecrire une histoire européenne ? (Europa notre Histoire)
« … je n’ai pas suivi ces projets en détail. »
« ... nous pouvons peut-être réfléchir à la possibilité d’écrire une histoire de l’Europe comme un échelon intermédiaire face aux problèmes que pose l’histoire mondiale »… mais « cette échelle continentale limiterait considérablement les possibilités de comparaison »
« Sur l’Europe, il faut trouver le bon va-et-vient entre des questions qui seront nécessairement anachroniques et des réponses qui doivent l’être le moins possible ».
« L’identité européenne n’existe pas, tout comme il n’y a pas d’identité française, italienne, juive, etc. Ce sont des termes fictifs qui sont utilisés comme armes politiques »
« Si l’on considère l’histoire de l’historiographie dans une perspective à long terme, l’histoire d’un point de vue national est une des nombreuses possibilités, un des nombreux moments de l’écriture de l’histoire. C’est justement pour cela qu’il est absurde de l’identifier à l’Histoire »
« L’histoire nationale qui essentialise les identités – française ou italienne – ne peut que se confondre avec l’Histoire parce qu’elle pèche doublement, par ethnocentrisme et par anachronisme. Les identités ne sont pas fixes ou éternelles, ce sont des constructions »
Pourquoi pensez-vous que l’Europe d’aujourd’hui manque d’images ou de symboles forts ?
Aujourd’hui, « il y a une inflation d’images … C’est comme si nous nous promenions
avec des brouettes pleines d’images dévaluées ».
« Je pense que nous devons récupérer une lecture lente des images. »
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