John Perry Barlow (1947-2018)
John Perry Barlow (1948-2018) - photo fr.wikipedia
American poet and essayist, cattle rancher, and cyberlibertarian political activist
« His writings include "A Declaration of the Independence of Cyberspace", which was written in response to the enactment of the Communications Decency Act in 1996 as the EFF saw the law as a threat to the independence and sovereignty of cyberspace. He argued that the cyberspace legal order would reflect the ethical deliberation of the community instead of the coercive power that characterized real-space governance
... Ethics, enlightened self-interest and the commonwealth were the elements they believed to create a civilization of the Mind in Cyberspace »
http://en.wikipedia.org/wiki/John_Perry_Barlow
A Declaration of the Independence of Cyberspace by John Perry Barlow
http://www.eff.org/cyberspace-independence
Déclaration d’indépendance du Cyberespace John P. Barlow février 1996
http://editions-hache.com/essais/barlow/barlow2.html
(textes anglais et traduction en accès gratuit)
extraits :
« I declare the global social space we are building to be naturally independent of the tyrannies you seek to impose on us. You have no moral right to rule us nor do you possess any methods of enforcement we have true reason to fear ».
« Je déclare l’espace social global que nous construisons naturellement indépendant des tyrannies que vous cherchez à nous imposer. Vous n’avez aucun droit moral de dicter chez nous votre loi et vous ne possédez aucun moyen de nous contraindre que nous ayons à redouter »
« You claim there are problems among us that you need to solve. You use this claim as an excuse to invade our precincts. Many of these problems don't exist. Where there are real conflicts, where there are wrongs, we will identify them and address them by our means »
« Vous prétendez qu’il y a chez nous des problèmes que vous devez résoudre. Vous utilisez ce prétexte pour envahir notre enceinte. Beaucoup de ces problèmes n’existent pas. Où il y a des conflits réels, où des dommages sont injustement causés, nous les identifierons et les traiterons avec nos propres moyens »
« We will create a civilization of the Mind in Cyberspace. May it be more humane and fair than the world your governments have made before ».
« Nous créerons une civilisation de l’esprit dans le Cyberespace. Puisse-t-elle être plus humaine et plus juste que le monde issu de vos gouvernements »
- Olivier Ertzscheid a publié une (Nouvelle) déclaration d’indépendance du Cyberespace. Et des cyber-citoyens.
Libération, version payante - source SN
version en accès libre, avec traduction en anglais - Affordanceinfo 11.02.2018
extraits :
« Nous avons eu le tort de croire vos promesses ...Votre culture n’est pas la nôtre, vos règles tacites suscitent autant d’incompréhension et de désordre que chacune de vos innombrables ingérences ».
« ... nous ne pouvons pas accepter les solutions que vous tentez de nous imposer par le code. Car si le code est la loi, nous n’entendons pas qu’il soit élaboré et appliqué en dehors de tout espace de délibération réellement public et sincèrement commun. »
« Vous terrifiez désormais vos propres enfants, parce qu’ils ne se reconnaissent plus dans les frontières que vous placez dans le cyberespace, et parce que chacune de ces frontières arbitraires et soumises aux lois du marché nous contraint à devenir des étrangers pour ceux qui se trouvent de l’autre côté de vos murs de données, là où nos rêves étaient simplement ceux d’une plus grande fraternité. Parce que vous continuez de nous craindre et que nous continuons de tenter de vous échapper, vous confiez à vos algocraties les responsabilités de parents auxquelles vous êtes trop lâches pour faire face. Dans notre monde, tous les sentiments et expressions d’humanité, dégradants ou angéliques, font partie d’un monde unique, sans discontinuité, d’une conversation globale de bits. Nous ne pouvons pas séparer l’air qui étouffe de l’air où battent les ailes ».
« L’art, l’histoire, la vérité des peuples et celle des révolutions, rien n’échappe à l’arbitraire de vos décisions, de vos goûts, de vos propres pudeurs, et par-dessus tout de vos propres intérêts commerciaux et financiers. Dans notre monde, quoi que l’esprit humain crée peut être reproduit et distribué à l’infini pour un coût nul. L’acheminement global de la pensée doit désormais trouver d’autres chemins que celui de vos usines, d’autres ambitions que celles de vos carcans, d’autres légitimités que celles des rentiers et des banquiers de la culture... »
en mise en ligne temporaire, une comparaison artisanale des deux versions, 1996 et 2018 :
http://clioweb.free.fr/debats/barlow-afford.pdf
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