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3 juillet 2017

Michel de Boüard, historien de la déportation

 

« Michel de Boüard, un historien de la déportation entre certitudes et inquiétudes »,
Thomas Fontaine, Annales de Normandie, 2012/1
http://www.cairn.info/revue-annales-de-normandie-2012-1-page-41.htm

« Historien médiéviste, Michel de Boüard est un des rares universitaires résistants et déportés à avoir travaillé et publié sur ces sujets de la répression et de la déportation...  ce pionnier de l’histoire de la déportation  s’inquiète progressivement de la manière dont cette histoire s’écrit - ou plutôt ne s’écrirait pas - pour finir par rompre toutes ses filiations »


Un cadre historiographique original : les filiations multiples de l’historien
   Une expérience à relater : le témoin
   Une histoire scientifique : l’universitaire au sein de la CHOLF et du CH2GM
   Une histoire qui doit être enseignée : le pédagogue
   Une expérience commune : l’ancien déporté responsable associatif
Les travaux de Michel de Boüard en histoire de la Déportation
   Un pionnier
   Face au savoir déporté
Filiations en conflit
   1964, l’affaire Meerschaum : quand une filiation l’emporte sur l’autre
   1969, l’épineuse affaire Olga Wormser-Migot
   1974, l’échec de la Statistique du CH2GM et des historiens
   1980-1981, l’idée d’une thèse sur l’histoire du camp de Mauthausen : confirmations


Conclusion
« Le parcours de Michel de Boüard est donc intéressant à plusieurs titres.
D’abord parce qu’indéniablement, par ses travaux, il est un des pionniers de l’histoire de la répression et de la déportation.

Ensuite, parce que ce positionnement scientifique s’accompagne d’une réflexion profonde de l’intellectuel ancien déporté sur la manière d’envisager cette histoire, qu’il conçoit à bien des égards comme particulière. Or, cette pensée qui en appelle en même temps à toute la rigueur de la démarche historienne et à la « mémoire vivante des témoins » est de plus en plus inquiète et, d’optimiste en 1954, devient clairement pessimiste trente ans plus tard. Nous y lisons une des explications de sa prise de position lors de l’affaire Roques, épisode particulièrement médiatique cette fois, venant ponctuer une série plus longue et sans guère d’écho. Ce soutien jeta dans l’ombre l’ensemble de l’engagement et de la réflexion de Michel de Boüard sur le sujet, rarement cité.

Ce parcours éclaire enfin l’historiographie française de la déportation et le cadre original dans lequel les travaux ont été menés, l’ensemble demeurant largement méconnu. L’impossibilité de Michel de Boüard de considérer que des anciens déportés, même minoritaires, puissent générer des recherches historiques trouve un écho aujourd’hui dans une partie de l’historiographie évoquant le « triomphe » de la mémoire. Mais il n’est que partiel et paradoxal au regard de l’intellectuel ancien déporté qui ne cessa aussi d’en appeler à l’indispensable mémoire « vivante » et « sereine » des témoins ».


- La déportation entre l’histoire et le mythe, Michel de Boüard
En décembre 1988, Historiens & Géographes, 321 a publié le texte
d'une conférence faite en 1986 pour la Régionale de Caen.

Les procédures pénales aboutissant à la Déportation (transcription partielle)
+ pages numérisées
http://clioweb.free.fr/dossiers/39-45/debouard86.htm


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