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19 juin 2016

Interdire de manifester ?

 

- Interdiction de manifester:  « Les déclarations de Valls et Hollande marquent une rupture avec le droit constitutionnel »
entretien avec Danielle Tartakovsky, Les Inrocks 17.06.2016
http://www.lesinrocks.com/2016/06/17/actualite/interdiction

« La rue a montré qu’elle était capable de venir à bout d’un ministre du gouvernement, sans que ce soit vécu comme une crise politique majeure, du type 1968 ou 1934. Entre 1984 et 1995, une dizaine de lois ou de projets de lois sont tombés... Après 1995, des hommes politiques ont théorisé la manifestation comme un référendum d’initiative populaire. A partir de là, la question du nombre de manifestants devient un problème majeur pour la presse...

L’inconscient populaire est désormais acquis à l’idée que plus une manifestation est massive, plus elle a de chances d’obtenir satisfaction. Mais la rue ne gouverne pas, comme l’a dit Raffarin pendant le mouvement des retraites. En 2010, le pouvoir a tenu, et a cassé en même temps l’instrument de la mobilisation. Depuis, cette tension entre le pouvoir et la rue est permanente, et l’utilisation du 49-3 la rend d’autant plus violente, car il accentue le sentiment d’impuissance et d’impasse ».


- Le dominé comme victime : sociologie, autonomie et responsabilité.
A propos de la sociologie des attentats. Samg blog Médiapart 26.01.2016 -
http://blogs.mediapart.fr/sami-guettai/blog

Pour J. C. Passeron et Claude Grignon, « L'analyse culturelle mène au populisme et l'analyse idéologique (domination) mène au misérabilisme » (Le savant et le populaire, 1989). Depuis ce livre, la question sociale s'est lentement effacée pour laisser place à la question raciale


- A propos du black bloc : médias de masse et désir d'horizontalité, SAMG, blog Médiapart, 16.06.2016
http://blogs.mediapart.fr/sami-guettai/blog

L’usage de la violence (cf. le black bloc, Berlin) peut parfois être perçu comme un mode d’action efficace pour attirer l’attention des médias.
Avec des conséquences dramatiques et des effets très pervers.
Ce sont alors les médias qui fabriquent leurs stars et qui décident de la lecture d’un mouvement collectif. L'intérêt pour la nouveauté,  la dépendance vis à vis de l'immédiateté et le besoin de révolution idéologique annuelle réduisent les idées au statut de marchandise.

« Ce n'est pas avec les médias de masse, ni en préférant l'illusion réconfortante d'un mouvement capable de fonctionner sans têtes dirigeantes que quiconque sera en mesure de faire naître un courant populaire d'opposition proposant une autre politique ».

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