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Clioweb, le blog
25 mai 2016

Fabrique : François Hollande et l'Histoire

 

hollande-fabrique


Le président de la République François Hollande sur France Culture.
E. Laurentin, La Fabrique de l'Histoire 24.05.2016
http://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-l-histoire/francois-hollande-et-limaginaire-historique

Twitter : http://twitter.com/FranceCulture 24 mai


Hollande : « Président, nous ne faisons pas que rappeler l’histoire. Nous la faisons »
Le Monde 24.05.2016
http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/05/24/president-nous-ne-faisons-pas-que-rappeler-l-histoire-nous-la-faisons_4925224_823448.html


Hollande: «aujourd’hui, je suis dans l’Histoire» AFP - Libération 24.05.2016
http://www.liberation.fr/france/2016/05/24/hollande-aujourd-hui-je-suis-dans-l-histoire_1454774

Sous l'histoire, les messages très politiques de Hollande
Par Laure Bretton - Libération 24.05.2016
http://www.liberation.fr/france/2016/05/24/sous-l-histoire-les-messages-tres-politiques-de-hollande_1454784


Hollande : « Aujourd’hui, je suis dans l’Histoire » - L’Express
http://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/hollande-aujourd-hui-je-suis-dans-l-histoire_1795093.html


« Je suis dans l'Histoire »
« Guerre d'Algérie : Hollande admet que le 19 mars marque «le début des massacres »
Arthur Berdah Le Figaro  24.05.2016
http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2016/05/24/

 

L'entretien résumé sur Twitter par France-Culture
http://twitter.com/FranceCulture  24 mai 2016
http://www.franceculture.fr/histoire/entretien-avec-francois-hollande-les-principaux-extraits

"J'ai pris conscience du caractère tragique de l'Histoire (...) j'ai constaté que la tragédie venait s'installer dans le récit" #directPR
"Je savais qu’à tout moment, le pire pouvait surgir, et il a surgi." @fhollande #DirectPR
"Je pense à la guerre en Syrie, en Irak, [...] au Mali. Et au terrorisme qui nous a frappés."
"Ce qui fait la responsabilité du chef de l’Etat, c’est de pouvoir être prêt à saisir l’inattendu."
"L'inattendu ce n'est jamais l'incompréhensible, c'est qu'il y a un moment une catastrophe, un acte terroriste (...)"
"Je suis né en 1954 donc j'ai connu la guerre froide, l'affrontement des blocs, aujourd'hui il ne s'agit plus de cela"
"Aujourd'hui nous sommes en face de guerres où c'est la question de l'Islam, de l'affrontement chiite-sunnite (...)"
"Le califat n’a pas été choisi au hasard par Daech. C’est une référence qui existait et dont ils ont voulu s’emparer."
"Il s’agissait de le faire revivre. Ils sont conscients que l’Histoire a un rôle..."
"... Qu’il y a des mots, des souvenirs, aujourd’hui disparus, et qu’il s’agit de s’approprier."
"On ne peut pas isoler la Recherche, l'Université, de l'action au plus haut niveau (...) dans les Etats"
"Ce qu'il s'est passé après la Seconde Guerre mondiale c'est l'inviolabilité des frontières issues de la colonisation"
"Ce que veut faire Daech c'est de ne plus considérer les frontières, c'est de considérer simplement les appartenances"
"Pour qu'une mémoire soit réconciliée, il faut qu'elle soit connue"
"Ce qu'avait voulu le Général de Gaulle c'était de ne pas exhumer trop ce passé pour que nous puissions vivre ensemble
"Autour de la guerre d’Algérie, il y a des mémoires. Je ne vais parler que des mémoires françaises."
"Il y a aussi une mémoire algérienne qui est parfaitement regardée comme, hélas, douloureuse aussi."
"Les mémoires françaises sont multiples : il y a les Français qui vivaient en Algérie et qui sont revenus, les pieds noirs..."
"ceux qui y ont fait leur service militaire et ceux qui ont participé d’une autre façon à la guerre d’Algérie, au FLN notamment."
"Ce que j’ai voulu, c’est que l’on puisse réconcilier toutes ces mémoires"
"Que nous puissions, à travers cette reconnaissance, vivre pleinement ensemble."
"La réparation elle est symbolique, mais pour beaucoup, elle est matérielle"
"Je suis pour qu'il y ait de la part de la France une vraie compréhension de ce qu'elle est, d'où elle vient"

"Je dois faire en sorte que l'Histoire puisse reconnaître les blessures mais ne pas blesser davantage"
"Dans le contexte mondialisé, la France est une idée qui reste pour beaucoup de peuples mobilisatrice"

"Je ne suis pas pour une conception de l'Histoire ou de la mémoire qui viendrait attiser les divisions".
"Pour ces peuples la France est d'abord une idée émancipatrice, une idée de l'émancipation des peuples, de la liberté"
"La patrie c'est ce qui va au-delà même de nos frontières, qui permet de s'adresser au monde, l'appartenance commune"
"Le nationalisme, Jaurès, l'avait écrit, c'est étroit, replié, revanchard, souvent agressif"
"La patrie c'est ce pourquoi aussi les révolutionnaires se sont levés, c'est Valmy"
"Henri IV est une grande figure de pacification, de réconciliation, et peut-être à tort ou à raison de prospérité"
"Je me suis attaché à l'Histoire contemporaine car c'est cette République là qui se poursuit encore aujourd'hui"
"La République n'est pas achevée, l'histoire continue."
"Je n'ai pas une conception de l'Histoire figée, mythifiée"
"Ce qui est nécessaire c'est de comprendre que ce que nous n'avons pas encore réussi peut être encore à notre portée"
"C'est la question que je me pose aujourd'hui : qu'aurais-je pu faire de différent ?"
"Il y a une responsabilité historique"
"L'Histoire n'est pas écrite par je ne sais quel Dieu malin qui voudrait qu'il y ait une espèce de fatalité"
"Notre système médiatique est un système fondé sur le traitement de l'actualité, sans grandes références historiques"
"Nous sommes dans un jour où il y a des conflits, des occupations. Nous ne sommes pas dans les circonstances de mai 68"
"Mai 68 est beaucoup plus en lien avec Juin 36... là on est dans un conflit assez traditionnel"
"Aujourd'hui le blocage est fondé par une stratégie portée par une minorité."
"Il y a l'impression que l'on donne de manière fugace, volatile dans l'actualité du jour,  ce qui est dans l'écume"
"Ce qui m'habite c'est ce que j'aurais laissé comme trace, ce qu'un autre n'aurait pas pu faire et que j'ai accompli"
"Nous faisons l'histoire, nous ne la racontons pas. Je fais l'histoire. Le Français fait sa propre histoire."

"Un homme politique décrié, repoussé, Churchill, Clémenceau, peut devenir un héros"
"Il ne faut pas être écrasé par l'histoire, par les personnalités, les grands hommes, les grandes femmes."

"La France est un des pays où l'Histoire peut se faire, il n'y a pas beaucoup de nations qui peuvent se dire ça"
"1984, c'est une rencontre inédite qui se produit : c'est la première fois qu'un chancelier allemand vient à Verdun."
"Le geste de Mitterrand avec Helmut Kohl, la main qui se trouve, c'est le symbole de la réconciliation."
"Ce que nous avons à faire avec Angela Merkel c'est de faire que nous soyons dans la relance de l'idéal européen"
"Ce qui est attendu de nous c'est de parler, de dire ensemble ce que nous voulons faire pour l'Europe."
"L'Europe est atteinte par le mal du populisme, on l'a encore vu ces derniers jours en Autriche"

"On voit aussi une Europe qui a eu énormément de difficultés face à la crise des réfugiés"
"On voit une Europe qui ne sait pas exactement se situer par rapport à sa protection, sa défense et sa sécurité"
"Eh bien c'est cette Europe qui doit être protectrice pour les peuples"

 

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24 mai 2016

A propos des révisions du Bac



« Bac 2016 : écoutez France Culture pour réviser l’histoire, la philo, le français et les sciences »
« A l’approche du baccalauréat 2016, France-Culture et Le Monde Campus s’associent pour aider les lycéens à s’y préparer ».
Le Monde 20.05.2016 - http://www.lemonde.fr/campus/article/2016/05/20/bac-2016


Le bac, c'est l'occasion de faire de la réclame dès la mi-avril.
Comme si pour profs et lycéens, la priorité n'était pas alors de boucler ce qui reste à traiter dans un programme volumineux.

Ces pubs ont peu à voir avec les échanges entre profs sur des outils qui permettent de faciliter les révisions
ou avec les annales rédigées par des profs et publiées par des entreprises spécialisées.
Elles participent surtout de la promotion d'entreprises pour lesquelles l'Education n'est pas l'activité centrale
Il est vrai que le périscolaire, c'est un marché qui entretient de solides appétits
(sur fond de critique implicite du travail quotidien des profs).
Les révisions les plus efficaces ne se font-elles pas semaine après semaine, lors des contrôles, des bacs blancs ?


Mardi matin, dans la semaine Bac de La Fabrique, l'imaginaire historique de François Hollande.
Lire au préalable « le bilan sans pitié » dans Le Monde ce week-end :
« L'histoire de ce quinquennat est au fond celui d'une impuissance volontaire ».
Rappeler la SFIO en 1914 ? en 1937 ? en 1956 ?


« Gouverner la France depuis 1946 », lundi 23 mai (Term S)
L'occasion d'entendre un extrait audio sur le ballotage de 1965.
Le programme de ES-L n'avait-il pas marginalisé l'histoire intérieure de la Ve République après 1962 ?


Planète Terre, 25 mai
« Réussir son croquis et comprendre la mondialisation »
ou l'inverse, comprendre la mondialisation pour mieux réussir le croquis lors de l'épreuve du bac ?


en philo
« L’Etat doit-il maintenir l’ordre ou assurer la justice ? »


fc-riboud

sur Twitter, les communicants de la radio ont illustré ce sujet
par la photo de Jane Rose Kasmir vue par Marc Riboud
lors d'une manifestation contre la guerre du Vietnam (21.10.1967)
Un choix pour le moins surprenant...
(quel lien entre la manifestation et la justice ?)
http://twitter.com/franceculture/status/734679274368667648

L'article de Wikipedia et qq liens (Le sens des images + ajouter Arrêt sur images (05.12.2011)
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Fille_à_la_fleur


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23 mai 2016

AG - Où vont les visual studies ?

 

Où vont les visual studies ?
André Gunthert, L'image sociale 22.05.2016 

à propos du symposium
Rethinking Pictures  A  Transatlantic Dialogue - Paris 19.20 mai 2016
http://www.terraamericanart.org/wp-content/uploads/2016/05/dfk_karte_rethinkingpictures_160427pg_B.pdf

Une science de l'image comme une des branches pas toujours acceptée de l’histoire de l’art
ou bien
une approche plus sociale des cultural studies ?

L'image comme objet, support de création ou de fabrication
ou priorité à la réception et à l'appropriation culturelle et sociale ?

Lire aussi les commentaires
Rémy B. « Ce qui fait la différence, c’est l’enjeu que l’on place au centre de la recherche. Dans un cas, ce sont clairement les images qui sont placées au centre et comme finalité (il y a un élargissement des objets de l’histoire de l’art vers la culture populaire, mais ce n’est pas vraiment un déplacement de l’approche, ou tout du moins un changement qui reste marginal) et de l’autre un type d’études qui vise à comprendre le rôle du visuel dans l’espace public et son rôle dans la culture du groupe (un peu à la manière de l’histoire culturelle du cinéma qui étudie moins les films, que le cinéma comme fait social total… mais dans ton cas en ne limitant pas les objets à ce seul domaine) ».


André Gunthert a publié L'image partagée, dont les articles sont disponibles en ligne.
Il a développé la plate-forme http://culturevisuelle.org/
Le carnet L'image sociale a pris la suite du blog L'atelier des icônes

http://fr.wikipedia.org/wiki/André_Gunthert


22 mai 2016

Wikipédia : comment ils ont réussi

 

Wikipédia : comment ils ont réussi, Dominique Cardon, Sciences Humaines 13.05.2016

L’article tient en deux pages dans un dossier Apprendre à coopérer
http://www.scienceshumaines.com/apprendre-a-cooperer_fr_36245.html

extraits
« Ils sont des inconnus les uns pour les autres, mais ils ont écrit ensemble la plus grande encyclopédie du monde. On compte aujourd’hui 291 versions de l’encyclopédie dans des langues différentes. Elles totalisent 38 millions d’articles dont 1,7 million dans sa version francophone.

Une telle réussite a contribué à faire taire beaucoup de ceux qui s’étaient élevés contre une encyclopédie douteuse rédigée sans contrôle éditorial...
La réussite résulte de la mise en oeuvre obsessionnelle et tatillonne de procédures d’auto-contrôle par les wikipédiens ».

« Tout est mis en place dans Wikipedia pour que les conflits (d’écriture) soient réglés localement et ne remontent qu’en de très rares occasions au niveau central » ... « Le secret de l’auto-organisation est de décentraliser le pouvoir de sanction et de ne pas le confier à un corps spécialisé ».

Parmi les nouveaux défis, « le risque existe d’apparaître comme une bureaucratie dont les rgèles sont si complexes et exigeantes qu’elles rebutent les nouveaux entrants ».


Sur ce même sujet, Dominique Cardon a écrit « Surveiller sans punir. La gouvernance de Wikipédia »
http://books.openedition.org/pupo/4092
in Lionel Barbe, Louise Merzeau et Valérie Schafer (dir.), Wikipédia, objet scientifique non identifié, PUPO 2015 (55 000 signes, pages 15-39)

et Cardon Dominique et Levrel Julien, « La vigilance participative. Une interprétation de la gouvernance de Wikipédia »,  Réseaux 2009/2
http://www.cairn.info/revue-reseaux-2009-2-page-51.htm


cooperer-sh

Sciences Humaines, Apprendre à coopérer, sommaire :
http://www.scienceshumaines.com/apprendre-a-cooperer_fr_36245.html

 

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21 mai 2016

Les riches de Florence



- A Florence, les riches familles du XVe siècle le sont toujours - blog BigBrowser, Le Monde 20.05.2016 - source apses

En 1986, les économistes Gary Becker et Nigel Tomes concluaient que « presque tous les avantages et les désavantages des revenus des ascendants sont balayés en trois générations ». A Florence, les 33 % les plus riches de 1427 ont statistiquement des chances d’être encore plus riches aujourd’hui.
http://www.lemonde.fr/big-browser/article/2016/05/20/a-florence-les-riches-restent-riches-depuis-six-siecles_4923502_4832693.html


- L’étude du Catasto florentin de 1427 par Christiane Klapisch et David Herlihy est un des premières applications
de l'ordinateur à l’écriture de l’histoire (une décennie avant les premiers PC ou Mac)
voir ce qu'en dit Jean-Philippe Genet, un des pionniers de l'histoire numérique
http://clioweb.free.fr/debats/genet-numerique.htm


- Christiane Klapisch-Zuber, David Herlihy. — Les Toscans et leurs familles. Une étude du Catasto Florentin de 1427.
CR par le démographe Jacques Dupaquier, Population n°1, 1979 -
http://www.persee.fr/docAsPDF/pop_0032-4663_1979_num_34_1_18049.pdf

cordonniers ?
« Comme on s'y attendait, la fortune (15 millions de florins, dont 8 en biens fonciers) est entre les mains d'une minorité de banquiers et de marchands : dans la ville, 14 % des ménages ne possèdent rien, mais 1 % détient le quart des richesses ».
Les historiens travaillent dans la longue durée. Pas forcément celle des deux économistes italiens vantés par blog du Monde.

- Il y aurait aussi à souligner la place des arts dans la Florence des Médicis.
Patrick Boucheron, Les Médicis : L'irrésistible ascension d'une famille sans pareille, L'histoire 274, 2003




C’est aussi l’occasion de rappeler 2 plans anciens très intéressants :
celui du XVe (au nord, l’enceinte a prévu large, pour le travail de la terre et pour les futurs quartiers),
celui de 1572 (Braun & Hogenberg)
http://clioweb.free.fr/art/florence.htm

 

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21 mai 2016

Mbembe, Politiques de l'inimitié

 

Achille Mbembe, Politiques de l'inimitié, La Découverte 2016
http://tinyurl.com/dec-mbembe

présentation :
« Cet essai explore cette relation particulière qui s’étend sans cesse et se reconfigure à l’échelle planétaire : la relation d’inimitié. S’appuyant en partie sur l’œuvre psychiatrique et politique de Frantz Fanon, l’auteur montre comment, dans le sillage des conflits de la décolonisation du XXe siècle, la guerre – sous la figure de la conquête et de l’occupation, de la terreur et de la contre-insurrection – est devenue le sacrement de notre époque.

Cette transformation a, en retour, libéré des mouvements passionnels qui, petit à petit, poussent les démocraties libérales à endosser les habits de l’exception, à entreprendre au loin des actions inconditionnées, et à vouloir exercer la dictature contre elles-mêmes et contre leurs ennemis.

Dans cet essai brillant et brûlant d’actualité, Achille Mbembe s’interroge, entre autres, sur les conséquences de cette inversion, et sur les termes nouveaux dans lesquels se pose désormais la question des rapports entre la violence et la loi, la norme et l’exception, l’état de guerre, l’état de sécurité et l’état de liberté.

Dans le contexte de rétrécissement du monde et de son repeuplement à la faveur des nouveaux mouvements migratoires, l’essai n’ouvre pas seulement des pistes neuves pour une critique des nationalismes ataviques.
Il pose également, par-delà l’humanisme, les fondements d’une politique de l’humanité ».


Achille Mbembe était l’invité de Sylvain Bourmeau, La Suite dans les idées 21.05.2016
http://www.franceculture.fr/emissions/la-suite-dans-les-idees

Achille Mbembé, l'article de Wikipedia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Achille_Mbembe

Publications 1982-2003
http://previous.lib.uci.edu/about/publications/wellek/docs/Wellek2004AchilleMbembe.pdf
Publications 1992-2014
http://wiser.wits.ac.za/user/56/biblio

 

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20 mai 2016

Une Charte de la désexcellence ?

 

Parmi les commentaires qui suivent le texte d'Olivier Ertzscheid, la mention d'une
Charte de la « désexcellence » - version 1.1  janvier 2014
http://lac.ulb.ac.be/LAC/charte.html
http://lac.ulb.ac.be/LAC/charte_files/Charte_Desexcellence_1-1.pdf


« Récupérée par la pensée néolibérale et managériale depuis les années 1980, « l’Excellence » a une dimension incantatoire qui peut prêter à sourire.
Il y a loin, en effet, entre les slogans des nouveaux managers et la réalité que ces slogans sont censés décrire ou produire.
Mais le sourire disparaît vite lorsqu’on mesure les effets concrets d’une gestion humaine fondée sur « l’Excellence » : hyper-compétition, dévalorisation des savoirs construits sur l’expérience, transformation continuelle des pratiques professionnelles, précarisation, indifférence aux contenus, évaluations standardisées et répétées... »

« Fruit d’une réflexion collective qui doit être poursuivie et élargie, la « Charte de la désexcellence » vise à dépolluer nos pratiques, en refusant de substituer la notion « d’Excellence » à un travail honnête et bien fait. Elle incite au recentrage sur les valeurs de partage, désintéressement, honnêteté, plaisir. Elle vise également à construire une université de service public, démocratique et accessible ; une autre université que celle qui se bâtit sous nos yeux ».

- L’université française dans l’ère de la précarité néolibérale
Pierre Guerlain, professeur de civilisation américaine, Université Paris-Ouest-Nanterre - Libération 29.06.2015
http://www.liberation.fr/societe/2015/06/29/l-universite-francaise-dans-l-ere-de-la-precarite-neoliberale_1339592

Avec le néolibéralisme, le sociétal est utilisé comme cache-misère du social.
Les diaparités deviennent la règle : une minorité gagne toujours davantage, alors qu’une part toujours croissante des enseignements est assurée par des précaires (506 euros par mois pour remplacer un maître de conférences)

La précarité est un processus de dé-civilisation. La mort du service public dans l’enseignement supérieur par le contournement des règles affecte tout le monde, et si l’université sombre, l’impact social sera général

parmi les publications de Guerlain,
Le retour du discours impérialiste aux États-Unis RFEA 2007-03
Le Tea Party : un mouvement protestataire financé par des milliardaires" Agone 47 2012
http://www.u-paris10.fr/m-guerlain-pierre-81701.kjsp


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19 mai 2016

Moatti : Jusqu’à l’ultime seconde, j’écrirai

 

« Jusqu’à l’ultime seconde, j’écrirai » (en réponse à Affordance)
Alexandre Moatti, blog Bibnum - 18.05.2016
http://www.bibnum.eu/en-r%C3%A9ponse-%C3%A0-affordance.html


« Olivier Ertzscheid a touché en moi certaines cordes sensibles (le numérique, la vulgarisation, l’édition scientifique). Le débat, c’est important, comme il le soulignait. Peut-être ces coups de gueules (salutaires, au moins pour leurs auteurs respectifs) font-ils bouger légèrement quelques lignes ? Mais néanmoins, quelle action, finalement ? »

L'édition scientifique est entre les mains d'une oligopole ?
Ne faudrait-il pas s'interroger sur notre responsabilité (individuelle et institutionnelle) ?
« On a bradé nos revues, pour un plat de lentilles ».
Pourquoi ?

« Le jargon et les c**, ce n’est pas que dans les revues académiques de l’oligopole Elsevier/Springer. C’est aussi dans nos colloques, et même dans nos articles Open Access… »

« pour moi ce n’est pas possible de lire des billets de blogs avec tant de « gros mots » »

Les canaux de diffusion de la connaissance : la radio, la vidéo, les « revues grand public (éclairé) » (en général hostiles à un accès ouvert)
La Revue du Crieur (+ Le Débat, Commentaire, Esprit...)
http://www.revueducrieur.fr/


- Nicolas Fressengeas, l’intérêt de la publication en archive ouverte (HAL)
http://factuel.univ-lorraine.fr/node/4803


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18 mai 2016

Revues, pairs et prédation

 


Pourquoi je ne publie(rai) plus (jamais) dans des revues scientifiques (SHS).
Olivier Ertzscheid, Affordance 17.05.2016
http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2016/05/pourquoi-je-ne-publierai-plus-dans-des-revues-scientifiques.html


« Quiconque affirme qu’il y a de l’argent à faire avec un stock d’articles scientifiques est soit un idiot, soit un menteur ». Lawrence Lessig lors des obsèques d’Aaron Swartz (2013)

La version 2016 d’Olivier Ertzscheid :
« Quiconque affirme aujourd'hui qu'en acceptant de publier dans des revues scientifiques sans systématiquement déposer son texte dans une archive ouverte et/ou avec une licence d'attribution non-commerciale ignore ou feint d'ignorer sa part de responsabilité dans la situation catastrophique de privatisation de la connaissance que mettent en œuvre quelques grands groupes éditoriaux à l'échelle de la planète ; celui-là est à la fois un idiot, un menteur et surtout un irresponsable ».
« Alors je ne publierai plus jamais d'articles dans des revues scientifiques. Et je continuera de m'opposer, de manière légale ou illégale, à toute forme de privatisation de la connaissance. Et vous ? »


Le texte dénonce : « le modèle économique de l'oligopole (voire du quasi monopole dans le cas des SHS) qui gère aujourd'hui la diffusion des connaissances au travers de revues est celui d'une prédation atteignant des niveaux de cynisme (et de rente) de plus en plus hallucinants ».

L’auteur conteste le « style » revue (4 règles). Il décrit les défauts de l’évaluation par les pairs (un système « biaisé, injuste, non fiable, incomplet, facilement truqué, souvent insultant, souvent ignare, parfois bête, et souvent erroné » selon le rédacteur en chef de The Lancet). Un blog professionnel permet d'être davantage réactif et de ne pas attendre deux ans. Mais « 2400 articles de blog en 10 ans, cela ne compte pas » (pour l’AERES).
(Lire aussi ce qu'André Gunthert a réussi avec la plate-forme Culture visuelle)
http://clioweb.canalblog.com/archives/2011/08/03/21723521.html

OE cite le manifeste d'Aaron Swartz (2008)
«  You have a duty to share [the knowledge] with the world... We need to fight for Guerilla Open Access »
http://ia600808.us.archive.org/17/items/GuerillaOpenAccessManifesto/Goamjuly2008.pdf

Il vante le dépôt d’une version d’un article dans des archives ouvertes
et le rôle du portail Sci-Hub d’Alexandra Elbakyan  http://sci-hub.cc/  http://sci-hub.bz

Sur Sci-Hub voir aussi :
http://en.wikipedia.org/wiki/Sci-Hub
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sci-Hub

Sci-Hub : la première bibliothèque scientifique mondiale ? Un site pirate
http://rue89.nouvelobs.com/blog/les-coulisses-de-wikipedia/2016/02/15/sci-hub


suite :
« Jusqu’à l’ultime seconde, j’écrirai » (en réponse à Affordance)
Alexandre Moatti, blog Bibnum - 18.05.2016
http://clioweb.canalblog.com/archives/2016/05/19/33837503.html

Charte de la « désexcellence » - version 1.1  janvier 2014
http://clioweb.canalblog.com/archives/2016/05/20/33841780.html



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17 mai 2016

NMAAHC : African-American Museum

 

 

aahc

 

« Aux USA, le projet de National Museum of African American History and Culture a débuté en 2003. Il sera inauguré par Barack Obama en septembre. Les concepteurs de ce musée veulent en faire un lieu majeur à Washington, avec plus de trois millions de visiteurs par an, juste derrière le Musée de l’Espace. Ils veulent faire entrer l’histoire des Noirs et des esclaves dans l’histoire des Etats-Unis ».
P Blanchard et N. Bancel, Le Monde 13.05.2013

- National Museum of AfricanAmerican History and Culture

The National Museum of African American History and Culture will be a place where all Americans can learn about the richness and diversity of the African American experience, what it means to their lives and how it helped us shape this nation. A place that transcends the boundaries of race and culture that divide us, and becomes a lens into a story that unites us all.

Opening September 24, 2016, the museum is under construction on the National Mall in Washington, D.C., on a five-acre tract adjacent to the Washington Monument. Until then, we invite you to visit our gallery located on the second floor of the National Museum of American History.

http://nmaahc.si.edu/

 

wash-museums

Le musée est à proximité du Washington Monument et de l'American History Museum
http://www.si.edu/content/ovs/WelFrench2011.pdf

 


- K–2nd Grade Lesson: A Picture Says a Thousand Words (pdf)

aahc-image

Sojourner Truth born Isabella Baumfree (c.1797–1883)
http://en.wikipedia.org/wiki/Sojourner_Truth

Frederick Douglass (1818-1895)
http://en.wikipedia.org/wiki/Frederick_Douglass
http://clioweb.canalblog.com/tag/douglass

Learning Activities and resources
http://nmaahc.si.edu/Education

 


- NMAAHC: The Future of the AfricanAmerican Past Conference
19-21 mai 2016
African-American history is American history
http://futureafampast.si.edu/program

Slavery and Frredom
What is Black America
Race Power and Urban Spaces
Capitalism & the making and unmaking of Black America
Af-Am religion
Internationalization of Af-Am Politics and Culture
History Preservation and Public Reckoning in Museums
Af-Am History as American History


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