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Clioweb, le blog
23 octobre 2015

Après FUN, sup-numérique

 

- Les communicants du Ministère de l'Enseignement Supérieur vante une nouvelle version du portail.
Ils proposent de « découvrir la richesse de l’offre de ressources en ligne des universités grâce à un moteur de recherche performant permettant un accès aux ressources pédagogiques plus rapide avec une sélection plus précise ».

Allocution de Thierry Mandon
Le moteur de ressources pédagogiques numériques
Une meilleure mise en valeur de l'information et une navigation facilitée
Un portail participatif pour un meilleur partage de l’information
http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid94588/lancement-du-portail-sup-numerique.gouv.fr.html

ce site web parle aussi de Crédit Impôt Recherche (C.I.R.), de Prime d'encadrement doctoral et de recherche, de Passerelles public-privé

Le moteur [interne] ouvert aux étudiants, aux enseignants, aux chercheurs, aux professionnels et plus généralement au grand public permet d’accéder gratuitement à plus de 30 000 ressources pédagogiques numériques : cours, études de cas, tutoriels, leçons interactives, conférences, proposées sous forme textes, vidéos, webdocumentaires, logiciels ou sites internet.


En 2013, l'appellation FUN ( France Université Numérique), le nom choisi pour la plate-forme précédente, avait beaucoup fait sourire.
http://fr.wikipedia.org/wiki/France_Université_Numérique

La version célébrée en ce moment n'est guère plus réjouissante,
ses concepteurs ont oublié de donner un nom explicite à son moteur de recherche interne.
Une recherche sur "la Révolution française" mentionne une conférence de Michel Vovelle pour l'UTLS en 2003.

Pour les SHS, il vaut mieux continuer d'utiliser la plate-forme Isidore
présentée par Johanna Daniel sur le blog Isidore et Ganesh
http://johannadaniel.fr/isidoreganesh/2015/09/isidore-moissonner-et-enrichir-les-ressources-en-shs/

C'est l'occasion de rappeler que dans le pays de Descartes, chaque équipe locale d'informaticiens
a décidé du nom du site web de son université, sans aucun souci d'harmonisation. .u-bourgogne, .univ-tlse, .unicaen
A la différence des USA où les universités utilisent le suffixe .edu et du Royaume-uni où elles utilisent un .ac.uk

Si bien qu'une recherche sur l'historien et le numérique donne des résultats très médiocres en français,
à comparer avec une recherche sur historian+digital+history .edu

De même,
French Revolution .edu mène vers de nombreux sites web universitaires
http://tinyurl.com/fr-revo

Comparer avec les résultats d'une recherche sur "la révolution française" dans google.fr


La démonstration serait possible aussi pour les sites des UFR et départements d'histoire. Les infos mises en ligne sont surtout administratives (annuaires de chercheurs et d'enseignants, horaires des cours). Il est plus rare de repérer un ensemble de cours en ligne, sur le modèle de celui donné par Nicole Lemaître pour l'Agrégation d'histoire en 2003-2004
http://histoire.univ-paris1.fr/agregation/moderne2003/
http://histoire.univ-paris1.fr/agregation/moderne2004/

Lors de la controverse à propos de Wikipedia, il était de bon ton de se gausser des erreurs contenues dans l'encyclopédie.
Les erreurs étaient beaucoup plus rares sur les sites universitaires : en dehors du printemps 2009 (cf. Valérie Pécresse), les universitaires ne mettaient pas de cours en ligne à destination des étudiants. Les moteurs peuvent difficilement en trouver en ligne.

Combien de décideurs faudrait-il réunir au ministère pour que la situation change vraiment ?
.

 

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