30 septembre 2015

Le selfie, une révolution de l'image

 

selfie-colisee

http://www.rosettastone.co.uk/blog/the-word-of-the-year-2013-is-selfie/

 

Vous n’avez rien compris aux selfies, l’Obs, 12.09.2015
http://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20150912.OBS5721/vous-n-avez-rien-compris-aux-selfies.html

« Ni futile, ni ridicule : pour le chercheur André Gunthert, le selfie révèle une révolution de l'image. Et même au-delà: ce phénomène est profondément subversif. Le selfie, miroir de la lutte des classes ? »

Le selfie ? une pratique très décriée, surtout chez les élites, mais révélatrice :
la réalité représentée par la photo compte moins que la conversation avec les autres internautes.

La pratique du selfie secoue nos habitudes : le spectacle n'est plus réservé aux puissants. Avec le selfie, les sans grades entrent aussi dans le cadre (seuls ou à côté des puissants du jour).

Pour André Gunthert, avec le selfie,
« On est bien dans une révolution qui n’est pas seulement une révolution iconographique, mais sociale, voire… politique »


Le Selfie : narcissisme décomplexé ou stratégie de communication ?
Claire Lenormand 13.03.2014    
http://clairelenormand.wordpress.com/

BBCtrending : The rise of 'selfie sticks', BBC 18.12.2014
http://www.bbc.com/news/magazine-30455720

http://www.parismatch.com/People/Politique/En-images/Quand-la-fievre-selfie-gagne-les-politiques-565289


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L'histoire contre la pensée réactionnaire


Patrick Boucheron : « La recherche de l’identité est contraire à l’idée même d’histoire », Le Monde 24.09.2015

l'article dans son ensemble chez l'éditeur :
http://editions-verdier.fr/2015/09/29/le-monde-26-septembre-2015-par-anne-chemin/

http://www.lemonde.fr/culture/article/2015/09/24/patrick-boucheron-la-recherche-de-l-identite-est-contraire-a-l-idee-meme-d-histoire_4769834_3246.html


 « Nous connaissons du passé ce que nous croyons vrai de ce que nous avons compris de ce que les documents ont conservé. »
Patrick Boucheron commente cette formule de Marrou dans De la connaissance historique en 1954


Il distingue histoire globale et histoire connectée.
L’histoire globale prend le monde comme échelle, elle est à la source de vastes fresques
histoire connectée « s’attache à décrire les situations de contact à un moment donné, en un lieu précis, en une situation de rencontre intensément documentée. c’est une histoire au ras des hommes... »


« Nous traversons un moment de régression généralisée où la pensée réactionnaire est en position dominante »

« L’histoire doit refuser toute compromission avec ce projet idéologique qui prétend emprisonner la société dans la nostalgie d’un passé mythifié. La recherche passionnée de l’identité est contraire à l’idée même d’histoire, cette science du changement social qui raconte la manière dont les hommes et les femmes, en société, se rendent maîtres de leur destin.. Contrairement à ce qu’affirment les apôtres de l’identité nationale, l’histoire n’est pas providentielle : rien n’est jamais écrit d’avance. Lorsque l’histoire se laisse enfermer dans un piège identitaire, elle se limite au « déjà écrit », elle consent à cette théologie de l’inéluctable qui est la catastrophe qui vient. La seule pensée critique qui vaille, c’est de comprendre que d’autres choix sont possibles. L’histoire continue, parce qu’elle est continûment ouverte. Elle ne se contente pas de ce qui fut, mais demeure accueillante à ses devenirs possibles. Telle est peut-être la seule leçon de l’histoire : elle a la certitude qu’à chaque moment s’est inventé quelque chose que l’on n’avait pas prévu ».

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