Jean Lacouture (1921-2015)
Le Monde 18.07.2015
- Jean Lacouture, journaliste et biographe - Luc Cedelle, Le Monde 17.07.2015
http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/07/17/mort-de-jean-lacouture-eminent-journaliste-et-biographe_4687210_3382.html
« En combien de temps ce champion de l'écriture véloce – et néanmoins soignée – eût-il lui-même troussé, au format convenu, le récit de sa vie ? Debout, en un quart d'heure, ainsi qu'il tapait l'édito de politique étrangère du Monde au début des années 1960 ? « C'est tellement amusant d'écrire !», disait-il, un brin cabotin, lorsque, dans son âge avancé, il était interrogé sur son exceptionnelle facilité. Jean Lacouture, mort le 16 juillet à l'âge de 94 ans, ne pourra donc plus s'amuser. Mais il laisse une œuvre de grand journaliste et de biographe. Et une belle trace dans les annales du métier ».
Journaliste de référence, il combat le colonialisme, tout comme Simonne Miollan rencontrée au Maroc. Le couple est familier de Ho Chi Minh, Nasser, Bourguiba ou Ben Barka, etc. « Sur la révolution culturelle maoïste, il fut intensément aveugle... Il tarda à réaliser la dérive génocidaire des Khmers rouges »
« En 1965, il débute sa carrière parallèle de biographe, avec un premier De Gaulle (3 volumes suivront 20 ans plus tard). Au total, il signera pas moins de dix-huit biographies – notamment celles de Léon Blum, André Malraux, Hô Chi Minh, Mauriac, Montaigne, Montesquieu… qui à elles seules auraient suffi à combler une vie de travail ».
- Portrait de Jean Lacouture par Judith Perrignon - Libération, 22 mai 2003
http://www.liberation.fr/culture/2003/05/22/son-pantheon-est-decousu_434373
- Mitterrand, Une histoire de Français
1 - Les risques de l'escalade 2 - Les vertiges du sommet
« Le relatif échec de Mitterrand est bien celui de ma génération. Mendès France, lui aussi, n'avait atteint en 1955 qu'une part de ses objectifs. Mais il était investi d'une telle noblesse, il était sorti les mains tellement propres de l'aventure, qu'il n'y a plus que la lumière qui demeure ».
« Ce métier file un mauvais coton. Le journalisme d'aujourd'hui a tort de se prendre pour la police, pour la justice, pour la diplomatie secrète et pour tout ce qu'il n'est pas... La transparence, c'est la barbarie. Elle aboutirait à nous faire vivre en un aquarium »
entretien Télérama 12.09.1998
- Jean Lacouture, point final, Laurent Joffrin Libération
« Ainsi s’efface dans l’élégance un héraut de la gauche des libertés, fidèle à ses idées et encore plus à ses amis, épicurien du Midi et spartiate de l’écriture, chaleureux et exigeant, colérique et généreux. Ainsi s’éloigne sans tapage une forme de journalisme que les esprits forts récuseront sans l’avoir connu, proche de la littérature, dans la confidence des puissants, mais d’une sagacité rare et d’un agrément de lecture dont on fera bien de s’inspirer avant de donner des leçons. D’autant que les incertitudes de l’engagement étaient chez lui compensées par cette qualité parfois oubliée qui reste le fondement de ce métier : l’honnêteté intellectuelle ».
http://ecrans.liberation.fr/ecrans/2015/07/17/jean-lacouture-point-final_1349702
13.08.2015
Dans un hommage d'André Versaille, une citation surprenante :
« Carl Bernstein et Bob Woodward ont réalisé une enquête formidable. Mais que deux journalistes se servent d’une histoire abjecte pour faire tomber Nixon, un président - que j’ai toujours détesté, mais qui n’en était pas moins un homme d’État utile aux États-Unis -, qui sera remplacé par un crétin notoire puis par un homme trop faible, me laisse perplexe. Il y a des vérités fondamentales devant lesquelles doit s’incliner la raison d’État : la condamnation d’un l’innocent, l’usage de la torture, le trucage électoral ; il y en a d’autres dont la révélation tonitruante aboutit à détruire, sans nécessité absolue, les fondements du système démocratique. Quand le crime n’est pas monstrueux, la raison d’État doit l’emporter sur la vérité »
http://www.andreversaille.com/
Libération - AFP 17.07.2015
Sud-Ouest martèle : Bordelais, né à Bordeaux, élève des Jésuites...
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Vernet : vue du port de la Rochelle
Vue du port de La Rochelle, prise de la petite rive – Joseph Vernet 1762 musée de la Marine, Paris
http://utpictura18.univ-montp3.fr/GenerateurNotice.php?numnotice=A0642
Il existe une copie du tableau par Edouard Pinel (1806-1884)
- Livret du Salon de 1763 :
« Par M. Vernet, Académicien.
90. Vûe du Port de la Rochelle ; prise de la petite Rive. Les deux Tours qu’on voit dans le fond, sont l’entrée du Port qui asséche en basse marée. Pour jetter quelques variétés dans les habillemens des Figures, on y a peint des Rochelloises, des Poitevines, des Saintongeoises, & des Olonnoises. La Mer est haute, & l’heure du jour est au coucher du Soleil. Ces deux Tableaux [avec le Port de Rochefort] appartiennent au Roi, & sont de la Suite des Ports de France, exécutée sous les ordres de M. le Marquis de Marigny. »
- Présentation multimedia au musée de la Marine
http://www.musee-marine.fr/programmes_multimedia/vernet/
« Une oeuvre de propagande :
Ce tableau nous ment ! En effet, le vieux port de La Rochelle qui date du 17e siècle souffre d’envasements réguliers et ne peut accueillir autant de gros navires... A l’époque de Vernet, le port est peu à peu abandonné par les bâtiments les plus importants, obligés de mouiller en rade. Pour le peintre cependant, il ne peut être question de représenter un bassin à moitié vide ! La série des Ports de France doit proposer une image idéalisée de la France maritime. Il choisit donc de peindre l’activité intense d’un port de commerce tourné vers les colonies ».
- dossier ac-Poitiers
L’Europe dans le monde au début du XVIIIe siècle : l’exemple du port de La Rochelle
classe de Quatrième, programme 2010, mise en ligne 16.02.2012
Etude du port de La Rochelle au XVIIIe s (présentation en pdf 1.4 Mo) - détail des activités, plan ancien et exemples de marchands.
Questionnaire élève
http://ww2.ac-poitiers.fr/hist_geo/spip.php?article1137
« La Rochelle est au XVIIIe siècle un des grands ports de la métropole française.
Les navires y rapportent des denrées des colonies : des fourrures et des peaux du Canada ou du sucre des Antilles. Pour leurs exploitations, les Rochelais vont chercher des esclaves en Afrique (traite négrière) »
- Wikipedia : Vernet, Vues des ports de France
Le tableau fait partie d’une commande de 24 tableaux, payés chacun 6 000 livres. Pour chaque tableau, Vernet reçoit un cahier des charges précis ; on lui demande ainsi de représenter au premier plan les activités spécifiques à la région. Entre 1753 et 1765, Joseph Vernet se déplace dans dix ports : Marseille, Bandol, Toulon, Antibes, Sète, Bordeaux, Bayonne, La Rochelle, Rochefort et Dieppe. Il réalise au total quinze tableaux. Jean-François Hue, son élève, se voit confier la tâche de terminer la série : entre 1792 et 1798, il exécute une série de six tableaux sur le thème des ports de Bretagne.
Les tableaux sont exposés au musée de la Marine depuis 1943 (Jean Abrial ou Henri Bléhaut), sauf deux à voir au musée du Louvre : Entrée du port de Marseille 1754, et Deuxième vue de Toulon 1755
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vues_des_ports_de_France
Commons : http://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Vues_des_ports_de_France
http://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Joseph_Vernet#Les_Ports_de_France
voir aussi l'article Histoire de la Rochelle (tours au XVIIe d'après Juste Lisch en 1864, tableau de Corot en 1851)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_La_Rochelle
Autres vues de Vernet grâce au Web Gallery of Art :
http://www.wga.hu/frames-e.html?/html/v/vernet/claude/index.html
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