Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Clioweb, le blog
3 février 2014

Vichy, le pire et la morale

 

Dans La parenthèse inattendue, Alexandre Jardin évoque l'ouvrage Des gens très bien, paru chez Grasset en 2011 (vers 1h32). http://www.france2.fr/emissions/la-parenthese-inattendue
http://www.grasset.fr/nouveautes/20110102.html

vers 1h33 : « Vichy, ça dégouline de morale. Pour commettre le pire, il faut toujours manipuler de la morale et être convaincu que l'on fait le bien ; d'où l'absence de culpabilité des dirigeants du régime de Vichy.
Aux yeux des membres du cabinet Laval, la souveraineté nationale, c'est une valeur cardinale : même dans un pays occupé par les Nazis, ils préfèrent que ce soient des flics français qui arrêtent les juifs plutôt que la Gestapo. Pour eux, cela veut dire (cela leur donne l’illusion) qu'il existe encore un Etat français.
Le jour où j'ai décidé de publier ce bouquin, la joie est revenue ».


« Mon grand-père, Jean Jardin, dit le Nain jaune, fut, du 20 avril 1942 au 30 octobre 1943, le principal collaborateur du plus collabo des hommes d'Etat français : Pierre ­Laval, chef du gouvernement du maréchal Pétain. Le matin de la rafle du Vél' d'Hiv, le 16 juillet 1942, il était donc son directeur de cabinet ; son double. Ses yeux, son flair, sa bouche, sa main. Pour ne pas dire sa conscience. »
http://www.telerama.fr/livres/des-gens-tres-bien,64352.php

« D'autres écrivains, comme Marie Chaix, Frédéric Vitoux, Dominique Jamet ou encore Dominique Fernandez, fille et fils de collaborateurs, ont tenté de comprendre les fourvoiements de leur père. Alexandre Jardin, lui, a fait l'économie d'une telle démarche. Dommage. Car celle-ci lui aurait peut-être permis d'éviter quelques raccourcis historiques, voire des jugements anachroniques qui affaiblissent son propos. Mué en procureur, il cherche à démontrer coûte que coûte que Jean Jardin fut l'un des acteurs principaux de la rafle du Vél' d'Hiv ».
« pour la nôtre, l'obsession du passé, de ce passé-là, n'est qu'un substitut aux urgences du présent. Ou, pis encore, un refus de l'avenir ». Rousso, Conan, Vichy, un passé qui ne passe pas.
http://www.lemonde.fr/livres/article/2011/01/06/des-gens-tres-bien-d-alexandre-jardin_1461623_3260.html

.

Publicité
Publicité
Commentaires
Clioweb, le blog
Publicité
Archives
Publicité