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20 janvier 2014

E. Eisenstein : the Printing Revolution

 

Élisabeth Eisenstein, The Printing Revolution in Early Lodern Europe - 1979, en poche en 1983, 2e edi en 2005. http://en.wikipedia.org/wiki/Elizabeth_Eisenstein
Élisabeth Eisenstein, La Révolution de l’imprimé dans l’Europe des premiers temps modernes, Paris : Éditions La Découverte, 1991 - lu par Dominique Varry ENSSIB


Elizabeth L. Eisenstein, la culture de l'imprimé, Le Débat 22, 1982/5 (un montage de 15 pages en pdf)
http://epi.univ-paris1.fr/servlet/com.univ.collaboratif.utils.LectureFichiergw?ID_FICHE=50397&OBJET=0008&ID_FICHIER=137396

Selon elle, l'imprimé bouleverse au XVIe les conditions du travail intellectuel : l’édition incite à contrôler le texte ou refaire la traduction (cf Erasme), à enrichir le texte d’une édition à l’autre. Pour elle, cette démarche permet un progrès par accumulation, alors que le travail des copistes médiévaux produisait souvent des erreurs, volontaires ou involontaires.

extraits : Le gros livre d’Elizabeth Eisenstein s’intéresse au changement culturel lié au livre. « Commencée au début des années 1960, et d’abord conçue comme une réponse raisonnée aux prophéties de Mac Luhan, sa recherche a bientôt pris la forme d’une vaste enquête sur les formes de la modernisation culturelle que connaît l’Europe à partir de la fin du XVe siècle pour aboutir, en fin de parcours, à une interrogation sur la notion même de modernisation.

Fondé sur une très lourde bibliographie, l’ouvrage propose un plan simple (et qui n’évite pas toujours les redites). Après avoir caractérisé dans leur plus grande généralité les transformations culturelles liées à la production, à la circulation et à la consommation de l’imprimé, l’auteur en détaille les formes dans trois secteurs d’application : la culture humaniste, la double réforme protestante puis catholique, la « révolution scientifique » des XVIe-XVIIe siècles. Autant dire qu’un tel programme ne laisse de côté aucun des grands débats de l’histoire culturelle européenne sur trois siècles. E. Eisenstein, qui ne craint ni les grands sujets, ni la polémique, ne cherche jamais à les éviter.
La thèse est simple : l’imprimé ne marque pas seulement une évolution, mais bien une rupture culturelle fondamentale et dont les conséquences, parce qu’elles sont cumulatives, ne peuvent être appréciées que dans la longue durée. L’importance de la mutation doit nous inviter à repenser les notions cardinales qui fondent la modernité : Renaissance, Réforme, Révolution scientifique.
Un lieu incarne, pour Elizabeth Eisenstein, la nouvelle culture du livre : c’est l’atelier de l’imprimeur dans lequel coexistent des activités inédites, ou encore jusque-là séparées. On y rencontre la production et la commercialisation de l’imprimé, bien sûr, mais aussi l’innovation technologique et surtout des formes neuves de circulation et de sociabilité culturelles. Sans doute on l’a récemment noté . l’évocation vaut-elle plus ici pour de très grandes maisons, celles d’Alde Manuce à Venise, de Christophe Plantin à Anvers ou des Estienne en France, que pour le tout-venant des imprimeurs de la Renaissance. Mais pour l’auteur, l’atelier est d’abord le symbole du nouveau « Commonwealth of Learning » »

« La thèse est donc claire et obstinément répétée : c'est l'imprimé qui est au coeur du processus de modernisation culturelle que connaît l'Europe à partir de la fin du XVe siècle, et parce qu'elle crée les conditions d'un progrès cumulatif, les effets de cette rupture n'ont pas fini de s'en faire sentir jusqu'à nous ».
« Derrière le mouvement général de modernisation, elle sait pourtant repérer des décalages, des disparités. Décalages géographiques : avec le livre naît la censure, plus rigoureuse et plus aveugle dans l’Europe catholique que dans le monde protestant ; on a peut-être là une clé pour comprendre, d’une aire à l’autre, l’inégalité du développement scientifique dans la longue durée. Décalages culturels : nés d’un semblable désir de réflexion critique que le livre a rendue possible, l’examen des textes sacrés et le travail scientifique ont eu des destins divergents, voire contraires ».

http://epi.univ-paris1.fr/servlet/com.univ.collaboratif.utils.LectureFichiergw?ID_FICHE=50397&OBJET=0008&ID_FICHIER=137396

 

 

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