Composer avec le passé - Frédéric Lemaitre, Le Monde 11.09.2013
http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/09/11/l-allemagne-compose-avec-son-passe_3475409_3214.html
Dans le rapport au passé, il y a une différence essentielle entre le niveau fédéral et le niveau local.
Au niveau fédéral, le politiquement correct s'impose. On est sous le regard de l'étranger. On insiste sur la rupture avec le passé.
Angela Merkel prononce une centaine de discours par an, on compte sur les doigts d'une main ceux consacrés à l'Histoire. Depuis 2009, elle n’aurait jamais cité Bismarck. A Berlin, la reconstruction du château des Hohenzollern a du mal à attirer des mécènes privés.
En revanche, au niveau local, on ne sent plus libre de ses mouvements. On argumente davantage sur la continuité... On n'ose pas être fier d'être Allemand, mais on ne se gêne pas pour afficher sa fierté saxonne ou bavaroise.
A Dresde, le comité local qui impulsé la restauration de la Frauenkirche a su profiter du patriotisme local des Saxons.
A Leipzig, des dizaines de milliers de figurants se préparent pour commémorer, le 18 octobre, le bicentenaire de la bataille des Nations.
En 2012 , Sound of Heimat un documentaire a eu beaucoup de succès en exploitant les chansons du folklore allemand.
Muriel Rambour, Histoire, mémoire et identité nationale. Un triptyque allemand à l’épreuve des évolutions sociales contemporaines. Temporalités, 05.2006 (cité sur Aggior)
http://temporalites.revues.org/267
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