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8 février 2013

Un poisson pourrit par la tête

 

Europe : Une bureaucratie arrogante et irresponsable.


A Bruxelles, la grande déprime des eurocrates – Jean Quatremer, Libération 06.02.2013
http://www.liberation.fr/monde/2013/02/06/a-bruxelles-la-grande-deprime-des-eurocrates_879877


A Bruxelles, les 56 000 eurocrates cumulent les défauts et se sentent mal aimés.

Ils coûtent cher : 7000 euros brut de salaire moyen, une prime d’expatriation de 16%...

Ils sont arrogants : « J’ai assisté à une rencontre entre nos agents et la direction du Trésor français. C’était hallucinant : ils se comportaient comme un maître d’école expliquant à un mauvais élève ce qu’il devait faire. J’ai été très admiratif du directeur du Trésor qui a gardé son calme. On ne parle pas ainsi à un gouvernement démocratiquement élu ».

Ils sont irresponsables : la Commission … ne peut être renversée que par une majorité des deux tiers du Parlement. Aucune administration nationale ne flotte dans un tel no man’s land politique.

A Bruxelles, ils ont créé dans la ville une société à deux vitesses : d’un côté les Belges, de l’autre les eurocrates que l’on reconnaît facilement : leur badge d’accès autour du cou, habillés luxueusement, fréquentant les meilleurs restaurants et les boutiques chics, de belles berlines, des enfants dans des écoles réservées, payées par le contribuable …

Ils ne sont plus recrutés sur leur engagement européen, mais sur leurs management skills. Les procédures de recrutement du privé (quotient intellectuel, quotient émotionnel, jugement situationnel) ont remplacé les concours à la française. Avec Neil Kinnock, on est passé d’une logique de service public à une logique de management privé. L’obsession de la fraude a accru cette dérive : 50% du personnel se consacre à la gestion interne.

L’accumulation de réformes malheureuses, la nomination de présidents faibles et de commissaires souvent médiocres a concouru à affaiblir l’institution. « Un poisson pourrit par la tête »...

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